Justine, l'apprentie dresseuse de Bakufunlove

Lucile regardait la lune. Cette pleine lune, sous un ciel étoilé ... si belle, si ronde ... blanche comme la pureté ... blanche comme quelque chose de pur ... pure ...
Non, non, il fallait arrêter de penser à ça. Cela ne servirait à rien. Le destin choisirait par lui-même. Changer le temps n'était pas indiqué ... tel lui avait appris sa mère ... le destin était libre ...
Perdue dans ses pensées, elle ne remarqua pas que le Chaglam de sa mère, Oryunoura, qui lui léchait doucement la main, de sa petite langue râpeuse. Lucile se demanda si, un jour, sa vie pourrait-elle être aussi rose et tranquille que celle du pokémon chat ...

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Justine aussi fixait le ciel. A Algatia, chez ses cousines, elle passait du bon temps. Mais ce soir, elle ne trouvait pas le sommeil. Il n'était pas venu la saluer, comme tous les soirs. Ses yeux ne s'étaient pas fermés, en pensant au doux rêve qui l'attendait. Il était 3 heures du matin, et elle ne se lassait pas de contempler le ciel. Noir, scintillant de nombreuses étoiles ou de planètes lointaines ... sans aucun nuage, dénudé de pollution ... Justine posa son regard sur la pleine lune. Elle semblait si proche ... que n'importe qui aurai en envie de tendre les doigts, en essayant vainement de la toucher, comme des petits enfants. Justine embrassa sa main, et lança son baiser à la lune, lentement, en murmurant d'une voix claire : « Je te sauverais, petit chat, je te sauverais ... »

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Le lendemain matin, 6h00, chez Damien :

" - Debout là-dedans ! Il est l'heure de se lever !

- Nannnn ... sommeil ... veux dormir ... dodo .... répondit Damien d'une voix ensommeillée.

Sa mère ouvrit les volets, enleva la couette qui reposait tranquillement sur Damien, et se hâta pour préparer le petit-déjeuner. Il fut bien obligé de se lever. Stupide excursion ... pourquoi avait-il accepté ? Ca allait être une journée pénible ... sous la chaleur ... et l'humidité du bois Clémenti. Pourquoi n'était t-il pas parti en vacances, comme Justine ? Il ne serait pas là, a devoir se taper une journée harassante ... et quand il pensa a Cindy, en train de se faire dorer la pilule sous le soleil de l'ile Caramel, dans les iles Orange ... Lucile & Léo, eux, étaient en ce moment dans la maison de vacances de leur famille, à Kanto, vers la ville de Céladopole. Ils rentrent cette après-midi, surement. Aria, elle, était resté chez elle. La jeune fille habitait en bas de Mérouville, dans la pépinière de baies et de fleurs. Sa mère était la gérante. Elle avait 2 grandes sœurs et une petite sœur, elle ne devait pas s'ennuyer ! Mais quand on est fils unique, comme lui ... on est bien obligé de suivre ses parents ...
Damien se rendit, pas encore bien réveillé, vers la cuisine. Il avala lentement ses tartines, pleines de confiture de baie Framby. Puis, il se prépara pour cette journée. Lui et ses parents se rendaient au bois Clémenti pour une excursion qui allait durer de 8h00 du matin jusqu'à 15h00. Il allait manger une pique-nique, se balader en forêt, faire quelques imprudences dans les arbres ... Damien aurait été enchanté de faire ça normalement, mais ce qu'il avait dit à Justine lui restait dans la tête. Etait-il sûr de ce qu'il avançait ? Après tout, il ne connaissait pas vraiment le milieu ... et Justine garderait-elle tout cela pour elle ? Bien qu'elle ne soit jamais été comme ça, il se demandait s'il avait bien fait. Sa mère sonna l'heure du départ. Il aurait le temps de réfléchir à tout ça durant le trajet.

11h30, au fin fond du bois Clémenti :

- M'man, j'ai faim ... on mange quand ?

- Bon sang Léo, prend exemple sur ta sœur, elle ne se plaint pas, elle ! ordonna la mère du jeune adolescent.

- Oui, mais j'ai faim ... et tu sais bien que quand j'ai faim ... "

L'adolescent se tut. Il regarda sa sœur, qui était incapable de prononcer un mot. Elle semblait fatiguée, et profondément troublée. Il lui demanda la raison de son silence. Elle répondit seulement : « Tu te souviens ce que Maman a dit l'autre jour ? Le destin est libre de choisir ... » et elle replongea dans le silence. Le dénommé Léo ne comprit pas toute la réponse, mais pensa que sa sœur avait un problème. Ses yeux vert émeraude, habituellement sage et joyeux, ne reflétait que les ténèbres. Une lueur s'éteignait peu à peu dans ses yeux. Léo compris alors ce qui tourmentait sa sœur, quand elle prononça en murmurant à elle-même : « Oryunoura, sauve-moi ... ».

" - Lucile, tu es sure de ce que tu ressens ?

- Plus que jamais, Léo. Mais je ne peux pas, je ne peux pas ... ça m'est interdit ...

- Non. Tu as tout à fait le droit. Enfin, si elle t'en donne la permission ...

-Tu ne sais pas ce que je représente pour elle. Rien de plus que la misère et le dégout. Elle me hait depuis le berceau. Et moi je la crains plus que tout ...

- Demandes conseil à Shiloïna et à Skyoro, ça t'aidera surement.

- Je le ferai dès qu'on se sera arrêtés marcher. Merci, frérot."

La petite troupe s'arrêta. L'heure était venue de manger, et les estomacs criaient tous famine. Tout le monde s'assied, et sortirent tranquillement ce qu'ils avaient prévu pour le déjeuner. Lucile ne bougea pas. Elle prétexta une envie pressante et s'isola. Elle grimpa au sommet d'un arbre et murmura d'une petite voix : « Shiloïna, Skyoro ... je vous demande le pardon ... mais vous, dieux de la vie, je vous implore encore une fois ... »