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Informations

» Auteur : supersian - Voir le profil
» Créé le 23/08/2007 à 20:05
» Dernière mise à jour le 23/08/2007 à 20:07

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Les One-Shot
Fics utilisées pour ce chapitre :

Bataille perdue de Satine_Chen
Bonjour Skitty, derrière les rires de Domino
Dana de Dark-Minuw
Froid Lugubre de Satine_Chen
Galaad et Azura de Domino
Il pleut ... de Mimirol
Je ne sais pas de ze_gobou
La mère Osselait de mewtwo-reveur
Lavanville, ville volée de Arc-en-ciel_Evoli
Le Fantôme de Carmin de Arc-en-ciel_Evoli
LUNA de ze_gobou
Ses cheveux de Dardagnan
TV ABC: un reportage sur LEO ! de Léo-nard
Une Embrilex bleue de Thildou0612
Une étoile ... de Kirika


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Pour ceux qui ne le sauraient pas, petite défnition du One-Shot...

One - Shot : Expression anglo - saxonne utilisée aujourd'hui pour décrire un support de presse en un seul numéro, une histoire d'un seul chapitre, ...

(Merci Mimirol pour ton bô topic du lexique des fan-fictions !)

Bref, comme vous avez pu le contater, le One-Shot est assez représenté sur Pokebip. C'est un support moins contraignant qu'une fan-fic en plusieurs chapitres, et pour l'auteur, qui a moins à écrire, et pour le lecteur, qui a moins à lire. Cependant, comme vous le savez, la quantité ne fait pas la qualité, et un One-Shot ne peut pas être considéré comme "inféreur" à une histoire en plusieurs chapitres, il s'agit simplement d'une autre forme d'écriture, qui a elle-aussi ses avantages, ses inconvénients, ses règles et ses adeptes.

Plusieurs catégories pour ce chapitre, je les énumère ici pour faire ordonné...

- Les One-Shot "complémentaires" (rattachés à une autre oeuvre)
- Les One-Shot inspirés par les jeux
- Les One-Shot inspirés par le DA
- Les One-Shot à la première personne (souvent lyriques, et le narrateur est, jusque-là, toujours un pokémon)
- Les One-Shot récits (ou la catégorie avec ce qui reste et que je n'ai pas su classer... ^^")


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Les One-Shot peuvent raconter une courte histoire, à la manière de nouvelles : ainsi, une partie des one-shot sont des petits complétement à d'autres histoires existantes...

C'est le cas de Bataille perdue, Bonjour Skitty, derrière les rires, et Il pleut ....

Chacun de ces one-shot, d'une façon ou d'une autre, a un lien avec une autre histoire. Il pleut ... reprend l'histoire de Flamme-Noire du point de vue de celui-ci, alors que la fic initiale (Les aventures de Flamme Noire) est écrite d'un point de vue omniscient. Il s'agit de revenir sur les questions que se posent le petit chiot dès les premiers jours de sa vie, de développer une personnalité moins sauvage et plus sensible (dû au plus jeune âge de l'animal) bien avant les sombres aventures qu'il vivra.

Bataille perdue rejoint Les Graînes de l'espoir. : cette petite histoire est presque une anecdote (dans le sens où cela n'influe pas sur la fic originale). : un combat entre Agatha et Régis Chen, au terme duquel Régis devra porter des lunettes. Or, Régis est un personnage secondaire important dans Les Graînes de l'espoir, puisque la principale héroïne, Satine, est sa fille. On a de nouveau un retour en arrière par rapport à l'oeuvre principale pour expliciter ici un détail.

Bonjour Skitty, derrière les rires est une mise-en-abyme de la fic, puisque Skitty devient un acteur jouant le rôle de Skitty, et nous assistons à une de ses consultations avec son psychologue. Au-delà de l'aspect comique, avec des scandales, secrets et références à notre vrai monde transposés dans le monde pokémon, ce one-shot revient surtout sur l'ensemble de l'oeuvre de base, les différentes saisons, les relations entre les "acteurs" et les personnages qu'ils jouent...

Dans tous les cas, un one-shot se rapportant à une histoire terminée est quelque-chose d'agréable, puisque l'on redécouvre à chaque fois l'histoire initiale d'une autre façon... Pour ceux qui ne les connaissent pas, les one-shot savent se montrer indépendants de leur histoire d'origine, et vous donner envie, par le biais d'une lecture plus rapide et moins contraignante, de lire le véritable récit...


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D'autres one-shot s'inspirent de l'univers pokémon, mais surtout de celui des jeux.

Par exemple, Je ne sais pas raconte l'histoire d'une jeune gobou "relâchée". Il est vrai que quand l'on joue à pokémon et qu'on relâche des quantitiés d'animaux, on ne cherche pas à imaginer ce qu'ils peuvent bien devenir. Eh bien Ze_Gobou s'est posée la question pour vous, figurez-vous... Une dresseuse, en plein élevage de pokémons shiney, cherche à obtenir un gobou shiney, et relâche tous ceux qui ne le sont pas : ça ressemble tout à fait à ce que l'on pourrait faire dans une cartouche de jeux : mais mis dans un contexte plus réaliste, on se rend compte de toute l'horreur de la chose, puisque tout ce qu'apprend la gobou relâchée, en comparaison avec tout ce qu'elle ne sait pas, est d'haïr les humains...

De la même façon, le one-shot consacrée à la La mère Osselait. reprend la trame des jeux b/r/j, et l'on y retrouve l'histoire de ce spectre ossatueur, qui, rappelez-vous, ne veut pas vous laisser monter en haut de la tour de Lavanville. On redécouvre des éléments bien connus, mais du point de vue de la mère Osselait : on arrive ainsi à les déchiffrer avec plaisir : les "hommes en noir", un "dresseur" et son "appareil qui te tire de ton étrange sommeil". Seulement, ici aussi le virtuel devenant réel laisse des traces pessimistes : ainsi, le héros-dresseur dans les jeux est considéré comme un libérateur, grâce à qui l'âme de la mère Osselait peut reposer en paix... Dans cette fic, il n'est qu'un autre humain qui tue, ne valant pas vraiment mieux que les Rocket, puisque la mère Osselait a toujours sa "haine incorrigible envers ces hommes insensibles"... Notons également l'écriture poétique, très marginale, et plutôt bien adaptée aux one-shot en général, et à celui-ci en particulier, puisqu'il est d'une inspiration fantastique et légendaire... D'ailleurs, liberté de l'auteur, le pokémon qui tue la mère Osselait semble être un léviator... C'est peut-être tout simplement parce que dans sa version mewtwo-reveur l'a tuée avec un léviator, mais pour ma part, ça m'a fait penser au récit de la mort d'Hippolyte racontée par Théramène... (Acte 5, Scène 6 de Phèdre, de Racine)

Les one-shot semblent aimer se prêter à des moyens d'écriture plus expérimentaux... Ainsi, TV ABC: un reportage sur LEO ! retranscrit l'histoire de Léo d'après ce que l'on apprend sur lui dans les différents jeux (notamment, dans o/a/c, le gamin de qui on peut prendre le numéro, et qui vous gonfle avec Léo), mais à la manière d'un reportage... On retrouve quelques éléments semblables à Bonjour Skitty, derrière les rires, au niveau du parallèle de l'univers télévisé que l'on connait et de celui de pokémon, comme la parenthèse "voici vos pokedollards" à la fin de l'interview, mais aussi au niveau de la mise-en-abyme, bien qu'elle ne soit pas la même... Léo déclare en effet "rester à la disposition de Nintendo" alors qu'il se trouve dans un jeu conçu par Nintendo !

Revenir sur un aspect ou un personnage du jeu, sans en faire un long récit... Pour ma part, je trouve la démarche très intéressante... Elle est exploitée de 3 manières différentes, comme quoi on peut encore innover...


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Un peu dans la même catégorie qu'au-dessus, mais cette fois-ci, à partir du dessin-animé.

Ses cheveux reprend les personnages de Sacha, Ondine, et de sa soeur Daisy, pour un court récit portant sur l'histoire d'amour entre Ondine et Sacha. Les sentiments mis en valeur sont plutôt ceux d'Ondine, d'ailleurs Sacha n'est nommé que par "le brun" ou "il"... L'histoire est simple : cinq ans après leur rencontre, Ondine mise le paquet sur ses cheveux pour surprendre Sacha, qu'elle n'a pas vu depuis longtemps, et espère bien un compliment en retour... Mais voilà, Daisy s'en mêle, et au final rien n'a vraiment changé en cinq ans... Pour l'instant. Le one-shot s'arrêtant aux pensées de Sacha (qui d'ailleurs est un buté qui ne pense qu'au combat qu'il est censé livrer contre Ondine, oui, rien ne change vraiment), on peut espérer qu'il arrive autre-chose, mais c'est à nous de l'imaginer.

Ce one-shot est donc un prolongement parfait de la série, donnant des indices, mais ne faisant pas avancer les choses plus loin.


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Pas-mal de one-shot prennent comme héros un pokémon, qui s'exprime à la première personne. Comme attendu, cette manière d'écrire met en valeur les sentiments du héros / de l'héroïne.

Des sentiments souvent identiques d'ailleurs... L'impression d'être complétement perdu, sur le point de défaillir... Une Embrilex bleue et Une étoile ... mettent d'ailleurs en scène les derniers instants d'un pokémon avant sa mort. Cependant, l'Embrilex souhaite sa mort, pas l'Herbizarre de Une étoile ... ...

La manière d'aborder la mort n'est pas la même : l'Embrilex revoit les tortures de sa vie, son rejet à cause de sa couleur, et s'exprime d'une façon très hachée, comme une accumulation de pensées sans forcément de rapports entre elles. Il ne lui semble pas qu'elle va mourir, mais elle souhaite rejoindre les étoiles... Son corps est affaibli, par les blessures infligées par son clan, et par sa douleur mentale qui la fait dépérir sans qu'elle s'en rendre vraiment compte.
Même métaphore pour Une étoile ..., où l'Herbizarre finit par rejoindre les étoiles. En revanche, elle a été blessée par un airmure, et est quasiment sûre de vivre ses derniers instants. Elle évoque donc quelques souvenirs de sa vie, avant de mourir.

Le registre n'est donc pas le même, malgré le thème de la mort abordé : dans Une Embrilex bleue, la mort est une délivrance, personifiée par les pokémons légendaires qui amènent Embry vers les étoiles. Alors que dans Une étoile ..., la mort est une fatalité que l'Herbizarre aurait souhaité éviter, mais à laquelle elle se résigne, créant un registre tragique.

Froid Lugubre reste dans le même optique, avec un pokémon, de race d'ailleurs inconnue (de type feu néanmoins, puisque mention est faite de sa flamme) qui est perdu dans la neige... Il évoque également ses souvenirs, liés à son dresseur... Dresseur qui est d'ailleurs étendu à côté de lui, apparemment dans un état critique. Cependant, à la fin, un humain vient sauver le pokémon, qui se laissait mourir à côté du corps de son dresseur. Le pokémon reconnait son dresseur dans son sauveur, mais dans ce cas, que fait-on du corps tout blanc dans la neige ? Eh bien mesdames messieurs je pense que la fin ouverte est la seule explication ! A vous de vous faire votre opinion, puisque le one-shot reste dans un flou volontaire (le meilleur exemple est que l'on ne connait pas la race du pokémon) ... La fin semble tout-de-même optimiste, contrairement aux deux oeuvres citées plus haut, puisque le pokémon survit, et semble de nouveau heureux.

Deux sentiments dominants pour Je ne sais pas : l'incompréhension et la haine. La première personne renvoie à ces deux sentiments qui deviennent plus poignant, et la briéveté du récit au peu qu'a connu la Gobou, mais un peu suffisant pour en arriver à la conclusion pessimiste qui clot l'histoire. La fin est ici aussi ouverte quant à ce qui adviendra de la Gobou. Peut-être trouvera t-elle un dresseur qui lui redonnera confiance en les humains, peut-être restera t-elle sauvage et hostile, peut-être se fera t-elle avaler par un Roucarnage, ne sachant pas se défendre à cause de son jeune âge ? Au fond, peu importe : il n'y a à retenir que le message à la limite de l'abject, de cette dresseuse pourrie-gâtée qui relâche ses pokémons par paquets sans même se poser de questions...

Pour finir avec les sentiments du pokémon perdu, qui ne sait plus où il est, où il en est, ce qu'il va devenir, etc, retour sur Il pleut ..., où la peronnalité du jeune chiot se prête tout naturellement à plein de questions sur la vie, l'existence, la différence. Des questions à son père ("papa") qui ne sont même pas interrompues par l'instrusion de l'humain dans sa vie. Flamme-Noire aurait-il grandi trop vite ?


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Les autres one-shot sont des récits "classiques", simplement contenus en un seul chapitre.

Mis-à-part Le Fantôme de Carmin et Lavanville, ville volée, pour qui l'appellation "one-shot" est discutable (je vous renvoie aux évaluations), Dana, Galaad et Azura et LUNA se soumettent bien au schéma narratif habituel, situation initiale, élément perturbateur, péripéties, élément de résolution, situation finale.

Ces one-shot sont d'ailleurs plus longs que les autres, mais là s'arrêtent leur ressemblance : ils mettent en scène des personnages et des régions bien différentes, et leur seul point commun est bien d'être un one-shot... Nous allons donc nous intéresser à pourquoi ces histoires ont été écrites sous forme de chapitre unique.

Dana, inspirée de la chanson de Manau, met en scène des pokémons humanisés, qui vivent en clan, boivent de l'hydromel, etc. Elle raconte l'histoire d'un affrontement entre deux tribus, se terminant par l'accés au rôle de chef de la tribu de Dana de Foudre, un Voltali, le héros. L'intérêt du chapitre unique, (rappelant la chanson, qui constitue un tout, une histoire) est de conserver une continuité et de focaliser l'attention sur le parcours initiatique de Foudre. De simple guerrier haï du chef et combattant pour la première fois, son courage et sa force lui permettent de devenir maître de la tribu, quand le chef meurt : son triomphe et la fin d'une période, d'un cycle, sont soulignés par la briéveté de l'histoire.

Galaad et Azura est une histoire plutôt longue, mais elle est présentée en one-shot... Pourquoi ? (règle du concours hormis) Eh bien, j'ai trouvé une explication ! (hautement discutable, mais j'ai trouvé !) Comme vous ne le savez peut-être pas, cette histoire est celle d'un Gallame qui tombe amoureux (et réciproquement) d'une belle Gardevoir shiney (donc bleue) Azura. Malheureusement, Galaad étant chef de son clan de Gardevoir, il se doit d'accomplir ses fonctions de mâle dominant avec toutes les femelles, et ne peut se fixer qu'avec une seule et unique... Galaad et Azura sont donc des amants maudits, et en tant que tels, ils ne peuvent être unis que dans la mort. Ne faire qu'un seul chapitre de leur histoire accentue le tragique de leur amour impossible, tout comme la pièce de Shakespeare ( Roméo et Juliette) : en effet, celle-ci est censée se dérouler en seulement 4 jours...

LUNA, en plus d'être un one-shot, est également écrit au présent. En lisant l'histoire, on a l'impression de ne pas savoir ce qui va arriver, et de redouter le futur... En effet, cette oeuvre raconte l'histoire d'une jeune fille, Luna, qui trouve dans la forêt des pokémons rares, brillants, et sauvages. Son innocence et le fait qu'elle ne soit pas dresseuse fait perdre à ces pokémons la peur que leur inspire les humains, et ils se lient tous d'amitié avec elle, notamment une jeune Tarsal bleue, que Luna nomme Luna, comme elle. La menace qui pèse sur ce groupe est qu'un jour les humains apprennent son existence, et se mettent tous en tête des les capturer, ce qui finit d'ailleurs par arriver... Bien que cela ne soit pas le but de l'histoire, le chapitre unique intensifie le danger, mais l'amitié entre Luna l'humaine et Luna la Kirlia (eh oui elle évolue à la fin !) survivra bien au-delà d'un chapitre...


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En conclusion, eh bien sans être une grande fan de one-shot, ça fait toujours plaisirs d'en lire un bon de temps en temps... La voie des petites anecdotes concernant les jeux me plaît beaucoup personellement, et je pense qu'il y a encore beaucoup à exploiter de ce côté-là...
Ah, et je suis contente d'avoir fait des parallèles avec deux oeuvres que vous étudierez / avez étudié un jour... Hahaha, la culture classique par pokémon, c'est pas délire ça !?