Fleurs fanées de Satine Chen

l était assit par terre, le dos contre un mur, et les yeux fermés. Il voulait rester dans sa solitude pendant un moment, faire le vide dans son esprit. Il n'avait pas répondu quand Satine était venue frapper à la porte. Il ne sait pas combien de temps, il est resté dans sa torpeur, mais quand il se releva enfin en ouvrant les yeux, la nuit était tombée dehors. Il se tourna alors vers sa table de chevet, où se dressait une photo, qu'il prit dans ses mains.

Une photo qui lui rappelait des temps heureux. Sa femme, ses deux filles et lui réunis ensemble autour d'un gâteau d'anniversaire. Son regard se fixa sur Savanah. Savanah… Ou es-tu ? Que fais-tu ? Pourquoi ne rentre-tu pas à la maison ? Régis serra les dents et claqua le cadre sur la table, si fort que le verre se brisa.

C'est alors qu'une lumière bleue envahit la pièce. Régis fit volte-face. La lumière venait de la fenêtre… de l'extérieur. Il jeta un œil dehors et il la vit. Savanah. La lumière venait de sa bague, elle regardait son père vers la fenêtre.

« Savanah… »

Il se précipita hors de la pièce et se dirigea rapidement mais sans un bruit hors de la maison. Arrivé devant la porte, elle avait disparut. Il continua vers la route. Jeta un œil à droite, puis à gauche. Elle était là.

« Savanah ! »

Il se mit à courir vers elle, mais elle décampa aussi vite. Il la poursuivit jusqu'à l'orée du bois. Elle s'arrêta alors. Régis s'avança doucement vers elle.

« Savanah ? »

Elle se tourna alors doucement vers lui et lui dit :

« J'espère que tu me pardonneras pour ce que je vais faire.
- Quoi ?
- C'est pour grand père.
- …
- Je sais comment sauver grand père mais l'autre condition est que tu me suives sans poser de questions. »

Régis fit un signe de tête. Savanah lui tendit une main.

« Viens papa !
- Mais Satine… Je dois la prévenir.
- Tu veux autant que moi, qu'elle soit épargnée, alors pour son bien, suis moi. »

Régis baissa la tête un instant, puis commença à avancer d'un pas incertain. Il s'arrêta devant la main de Savanah. Etait-ce un piège ? Non. Pas de sa fille… Il leva une main tremblante vers la sienne et vint la poser dans la sienne.

« Tu as fait le bon choix. Maintenant, allons-nous-en. »

Dans un éclair bleu, ils disparurent.