Fleurs fanées de Satine Chen

Régis était retourné dans la forêt, n'ayant pas vu ses Pokemons revenir. De plus, il avait un grand besoin de prendre ses distances avec la maison. Il parcourait les chemins, quand il entendit un drôle de bruit. Sur ses gardes, il attrapa une de ses Pokéballs. Un homme aux longs cheveux noirs sortit des buissons.

« Du calme Régis, ce n'est que moi. »

Régis soupira et sourit en le voyant.

« Sacha, ce n'est que toi. Je suis tellement nerveux ses temps-ci que je préfère me méfier de tout. »

Sacha Ketchum, ancien rival de Régis. Accusé à tord de meurtres qu'il n'avait jamais commis. Alfonso en était la cause. Sacha avait trop fouillé dans les affaires qui ne le concernaient pas et Alfonso avait reporté ses meurtres à Sacha. Entre temps, Agatha le sauva en « se sacrifiant » et lui donna sa place au conseil des quatre. Elle fut absorbée par la porte de la pierre bleu et transformée en pierre. Régis aussi avait été aspiré par cette porte, avec le bras gauche de son grand père. Ce bras que celui-ci ne récupérera jamais, les sauva tous les deux. Ils croyaient tous qu'elle s'était ralliée à eux, mais ayant découvert le pouvoir colossal de la pierre bleu. Agatha les trahis et suivit Savanah, pour mieux la manipuler et récupérer le diamant par la suite, en jouant sur son jeune âge. Avec la mort d'Alfonso, Sacha ne pouvait toujours pas prouver son innocence, et il continuait à se cacher. La situation était déjà dure pour Régis mais pour Sacha, elle devait être invivable. Et tout cela à cause de cette pierre et surtout d'Alfonso.

« Tu sais que tu as une mine de papier mâché, Régis ? Tu me fais presque peur ! dit Sacha sur le ton de la moquerie.
- Oué, oué, Sacha, gardes tes réflexions pour toi. Je cherche mes Pokemons. Ajouta Régis, un peu énervé. Si tu pouvais m'aider ça serait bien sinon, laisses moi.
- Ha, du calme Régis ! Tu cherches tes Pokemons ? Comment as-tu fait pour les perdre ?
- Ma fille a fait une fugue et on a été attaqué par des Piafabecs, ils sont restés en arrière pour nous laisser nous enfuir. »

Sacha haussa un sourcil.

« Heureusement que j'étais là aussi.
- Comment ?
- Oui, ils sont là, plus loin. Je les ai soignés. Si tu veux, je peux les appeler.
- C'est bon, j'irais seul. Merci. »

Et il partit dans la direction que Sacha lui avait indiquée.

« Hé, attend Régis ! Qu'est-ce qu'il se passe pour que tu réagisses ainsi ? Cela ne te ressemble pas.
- Mêle toi de tes affaires. J'ai rien d'autre à dire. J'en ai déjà marre d'avoir mon grand père et ton avorton, sur le dos. Alors, s'il te plait, Sacha, laisse moi un peu tranquille. »

Sacha sortit alors un couteau et le plaqua sous la gorge de Régis qui stoppa net.
« Qu'est-ce qu'il te prend ? Tu es fou ?
- Faut-il qu'on te menace pour avoir des informations ? Arrête ton jeu, de « je suis fort et vous tous, vous ne pouvez rien comprendre, car votre intelligence, est en dessous de MA moyenne. » Alors Régis ? »

L'homme eut un rictus, puis il se mit à rire.

« Arrête de me faire flipper. C'est bon, t'as gagné, je suis vaincu. Alors enlève moi ce couteau de la gorge. »

Sacha se mit à rire aussi.

« Qui t'as dit que je plaisantais Régis ? dit-il en reprenant son sérieux.
- Je… Tu ne le feras pas. Tu n'oserais pas.
- Chiche ? dit-il avec un regard malicieux. Alors ?
- Pourquoi je… Commença Régis mais il s'arrêta quand Sacha le prit par le col et le plaqua contre un arbre, pour mieux le menacer de son couteau.
- Alors ?
- Arrête Sacha, tu me fais vraiment peur. S'il te plait arrête. »

Le ton de l'homme commença à se faire suppliant.

« J'arrêterais quand tu m'auras dit ce qu'il se passe. »

Régis ferma les yeux et resta muet longtemps. Sacha plaqua un peu plus le couteau sur son cou, ce qui lui fit une légère entaille. Régis sentant une petite douleur, et le liquide chaud, qu'est son sang, couler le long de son cou, craqua.

« Savanah m'a téléphoné ! Elle m'a téléphoné ! Maintenant arrête… »

Sacha lâcha sa prise et Régis tomba par terre.

« Que dis tu Régis ?
- Savanah m'a téléphoné pour me rassurer, c'est tout. S'il te plait garde le pour toi. S'il te plait. »

Sacha acquiesça en silence, mais ça n'était pas suffisant pour Régis. Il se releva comme un fou et l'attrapa à son tour par le col.

« Ne le fais pas. Ne le fais pas.
- Doucement, doucement, continua Sacha tout en remettant sa chemise en place, je ne dirais rien, promis mais je pense que c'est un peu tard non ? Rien qu'à voir ton visage, on voit qu'il y a quelque chose qui ne va pas. Sinon ni ton grand père, ni mon fils ne t'auraient fait de remarques. »

Régis se prit la tête dans les mains.

« Non, je ne veux pas les inquiéter. C'est à cause de moi, et c'est moi, qui vais tout réparer.
- De quoi tu parles Régis ? Je pense que tu ne vas pas bien. Repose toi un peu sur tes proches au lieu de faire n'importe quoi ! Tu te verrais, tu te ferais peur à toi-même. Tu es fatigué, a l'air malade, et panique pour un rien. Ca ne te ressemble pas. Calme toi un peu. Repose toi.
- Tu ne peux pas comprendre Sacha et tu me sous-entends, que j'ai l'air fou à lier, mais ce n'est pas moi, qui me suis plaqué cette lame sous la gorge pour me soutirer des informations.
- En quelque sorte, si. Je n'avais quand même pas l'intention de te tuer, mais de te montrer par cette menace ce que tu risques. Tu as le couteau sous la gorge, tu paniques pour un rien. Tu sais très bien que je n'ai jamais tué personne et ce n'est pas maintenant que je le ferais. Mais avec ce couteau sous la gorge, tu risques ta vie. La lame peut te tuer à tout instant. Et quand ton aveu est passé, je l'ai retirée. Le danger s'est éloigné. Tu me comprends. Maintenant, réfléchit bien Régis Chen, si tu préfères avoir le couteau sous la gorge ou non. »

Régis resta muet, essayant d'enregistrer l'information.

« Je dois y aller. Tes Pokemons sont plus loin dans une clairière et réfléchit bien à ce que je t'ai dit. »