Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Cédric et le réseau VPR de Kisara



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Kisara - Voir le profil
» Créé le 12/08/2007 à 16:40
» Dernière mise à jour le 12/08/2007 à 16:40

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Yann et Jessica
En effet quelques minutes plus tard, ils sont tous à un arrêt du tramway d'Oliville. Celui-ci arrive presque immédiatement, les adolescents montent, payent leur billet et constatent qu'il n'y a plus de places assises.
- Comment ça se fait qu'il y ait tant de gens ? demande Jessica en regardant autour d'elle.
- Les boutiques ouvrent assez tard dans la matinée par ici, ces gens doivent sûrement s'y rendre, précise Yann avec un sourire.
- Bon, il n'y a plus qu'à mettre à l'épreuve notre équilibre, soupire Cédric qui empoigne fermement une barre métallique prévu à cet effet.
Quelques minutes passent, le tramway défile à toutes allures dans les vastes rues d'Oliville quand il s'immobilise à une station. Plein d'espoir, Cédric scrute le wagon pour voir qui va en descendre mais personne ne le se lève et ne laisse sa place. En revanche, un homme au teint rose vif et au pas chancelant monte. De toute évidence, il est saoul. Chancelant, il vient empoigner la barre de fer à laquelle se tient Magali. Gênée, celle-ci recule mais, déséquilibrée par la remise en route du tramway, dû se rapprocher vivement de la barre de fer. L'homme, empestant l'alcool, se retourne vers elle :
- Ben alors la petiote, on veut de la compagnie ? Mais y a pas de problème…
Sur ces mots, l'homme commence à approcher sa main du visage du Magali mais son geste est interrompu par un garçon surgit de nulle part qui s'interpose entre lui et la jeune fille, le regard glaçant et métallique. Ce garçon n'est autre que Cédric :
- Laisse la tranquille, dit-il entre ses dents
- Oh oh oh ! On se calme la jeunesse ! s'exclame l'ivre. Mais, remarquant le regard de plus en plus furieux de l'adolescent et ceux outrés des autres passagers, il préfère laisser tomber l'affaire et part, titubant, à l'autre bout du wagon.
Magali, une nouvelle fois, est tiraillée entre deux sentiments : l'envie de crier après Cédric pour lui dire qu'elle sait très bien se défendre toute seule et l'envie de se réfugier dans ses bras protecteurs et le remercier. Ne parvenant pas à choisir, elle garde les yeux fixés sur le sol tout le long du trajet, en appréciant tout de même que Cédric soit resté auprès d'elle, sa main sur la même barre de fer que la sienne, séparée par quelques millimètres à peine.
Peu de temps après, le tramway s'immobilise et une voix artificielle enregistrée annonce « Arène d'Oliville ». Les quatre compagnons descendent, suivies par trois autres personnes.
- On y est presque, pas trop stressé ? demande Yann en s'adressant particulièrement à Jessica qu'il trouve de plus en plus ravissante.
- Je suis figée de peur, répond-elle, mais pas autant que lorsque j'ai vu cet horrible ivrogne s'en prendre à toi, Magali ! C'est une chance que Cédric ait réagi aussi vite ! s'exclame-t-elle.
Sentant venir un nouvel élan de sympathie, Cédric recule en lançant un regard significatif à Yann. Celui-ci réagit au quart de tour en attrapant la main de Jessica et en y déposant un léger baiser.
- J'aurai fait bien plus si cette horreur s'en était prise à toi… lui déclare-t-il en faisant jouer tout son charme, ce à quoi Jessica est loin d'être insensible et se laisse plonger dans les yeux bleus du jeune homme si intrépide.
Laissant ses deux amis s'éloigner un peu vers l'arène, Cédric se retourne vers Magali. Il ne sait pas s'il a bien agit en s'interposant ainsi pendant l'incident dans le tramway, sans laisser à la jeune fille le temps de se défendre, mais sa réaction a été instinctive. Il cherche comment s'excuser quand Magali le devance :
- Merci… murmure-t-elle, les yeux rivés au sol.
Cédric est plus qu'étonné. Il l'était déjà dans le tramway, car elle n'a rien dit à son intervention immédiate ni au fait qu'il soit resté avec elle par mesure de précaution. Mais il ne se s'attendait pas du tout à des remerciements à cause du comportement qu'elle a vis-à-vis de lui ces derniers jours.
- Je ne laisserai personne te faire du mal Mag', répond-il
La jeune fille se retourne et s'élance en courrant vers l'arène.
- Pourquoi a-t-il fallu que je le perde, lui ? Oh Cédric ! se lamente-t-elle en murmurant pour elle-même, sentant les larmes monter à ses yeux.
Cédric la regarde s'éloigner, la cicatrice dans son coeur s'est ouverte et c'est comme si elle saignait abondamment.
Attristé, il se met à son tour en marche vers l'arène. Devant les portes fermées de l'immense bâtiment, il retrouve ses amis et les trois personnes descendues du même tramway qu'eux.
- Je suis prêt à prendre ma troisième défaite ! s'exclame Yann, déclanchant un rire nerveux chez les sept prétendants au badge minéral.
- Tu dis n'importe quoi, dit Jessica avec un sourire.
C'est à ce moment là que Cédric remarque que la jeune fille à la robe parme est confortablement installée dans les bras de Yann. Cédric sourit à cette découverte, son complice lui répond par un clin d'œil en serrant un peu plus contre lui Jessica. Au moins, se dit Cédric, elle ne me sautera plus dessus…
C'est à ce moment là que les grandes portes de l'arène s'ouvrent. Deux hommes habillés très élégamment leur font signe de les suivre jusqu'à une pièce de taille moyenne décorée par de nombreuses fontaines murales. Au centre, une dizaine de sièges forment un cercle, un ordinateur trône non loin. Un des deux valets explique :
- La championne Jasmine est la maîtresse de ces lieux. Il vous faudra la battre pour remporter le badge minéral. Pour se faire, vous pourrez utiliser les pokémons de votre choix, l'ordinateur que vous voyez là vous servira à d'éventuels transferts de pokémons de dernières minutes. Nous vous prierons de rester dans cette salle en attendant votre passage, les spectateurs ne sont pas autorisés afin de maximiser la concentration. Les personnes venant le plus loin et n'ayant pas de possibilités de logement à Oliville passeront les premiers. Nous revenons dans quelques instants.
Après une courbette, les deux valets disparaissent en refermant la porte derrière eux.
- Je n'y arriverai jamais ! s'exclame Jessica, saisie d'un léger tremblement.
- T'inquiète pas pupuce, on sera dans les derniers à passer de toutes façons vu qu'on loge ici. Viens par là plutôt ! propose-t-il en s'installant dans un fauteuil et en ouvrant les bras vers la jeune fille.
Celle-ci hésite quelques instants mais après un regard dans les beaux yeux bleus de Yann, elle s'installe sur ces genoux. Le jeune homme l'entoure de ces bras et lui dépose un léger baiser sur le front.
Cédric s'assoit à son tour, ne pouvant s'empêcher de sourire en regardant la scène. Profitant que Jessica ait les yeux fermés et la tête appuyée contre lui, Yann murmure silencieusement en remuant seulement les lèvres à son ami « tu as vu, je n'ai pas perdu la main ! ».
Cédric, ayant parfaitement compris, a du mal à retenir un éclat de rire. Cette méthode de dialogue leur avait beaucoup servi du temps où ils étaient scolarisés à Irisia. C'est de cette façon qu'ils prévoyaient leurs prochaines bêtises et se lançaient des défis, en plein cours. C'est aussi de cette façon qu'ils se communiquaient les réponses pendant les examens, car Yann était tellement turbulent qu'il ne connaissait rien à ses cours et Cédric avait un niveau bien supérieur à celui exigé pour passer ces examens. Cédric repense avec une certaine nostalgie à cette période où la vie n'est qu'un immense terrain de jeu et où Yann et lui s'étaient jurés une amitié éternelle.
- Qu'est-ce qu'il a dit ? demande Magali, piquée par la curiosité.
- Heu … une bêtise, lui répond Cédric.