Souvenirs enracinés. de Satine Chen

Elle essayait de trouver désespérément sa sœur, n'écoutant pas les deux autres filles, lui disant, qu'il y avait plus important à l'instant. Mais pour Satine, rien n'était plus important que sa sœur. En remontant un autre couloir, elles entendirent un nouveau bruit. Elles s'arrêtèrent toutes. Elles virent alors une plaque de carrelage se soulever devant elles. Satine serra les poings, prête à envoyer Herbizarre. Après un moment, un homme aux cheveux noirs sortit, suivit de près par un autre homme, plus âgé, aux cheveux blancs et aux quelques mèches rouges. Le visage de Clara s'illumina en voyant le premier homme. Elle s'élança vers lui en s'exclamant :

" Papa !"

Son père la prit dans ses bras.

" Clara ! Je suis heureuse que tu sois saine et sauve. "

Il jeta un œil aux autres, et vit qu'il n'y avait pas tout le monde, il demanda :

" Où sont les autres ? "

Marine s'avança et lui répondit :

" Vous parlez de qui ? Le professeur Chen ? Son grand père ? Savanah ? Et bien pour vous répondre, nous n'en savons rien du tout. La dernière fois que j'ai vu Régis et Sam Chen, c'était avant de sauter dans un trou pour trouver de l'aide. Pour ce qui est de Savanah, elle est partie comme une furie après avoir, disons, tué Zorah.

- TAIS TOI !"

C'était Satine qui avait crié. Elle ajouta après s'être un peu calmée :

" Elle… Elle… C'était un accident. "

Marine posa une main sur l'épaule de Satine et lui dit :

" Je sais que c'est dur à accepter, mais j'ai du accepter pour ma sœur, même si j'espère toujours…
- Alors, pourquoi renoncer ? Je suis sure que Savanah se calmera, elle est déjà revenue de notre côté, elle reviendra de nouveau. "

Marine baissa la tête, soupira puis se tourna vers Sacha et l'autre homme pour leur demander :

" Le conseil des quatre… Ne devriez-vous pas être quatre ? Comme ce nom l'indique. A moins que mes yeux ne me trompent, vous n'êtes que deux ? Ai-je raison ? "

Sacha sourit.

" En effet, mais malheureusement, nous devrons faire avec les personnes disponibles. Je vous présente Peter. Peter ? Voici, ma fille, Clara, qui tu as du déjà voir. Cette jeune fille blonde est… Comment t'appelles-tu déjà ?
- Marine Rose. Je viens récupérer ma sœur.
- Bien. Et la jeune fille brune, est Satine Chen, la fille de Régis Chen, et par conséquent l'arrière petite fille de Samuel Chen. Bien, les présentations étant faite, je pense qu'on devrait se dépêcher à… "

Il ne continua pas. Il regarda fixement le bout du couloir. Tous se retournèrent. Dans l'ombre, on pouvait voir une forme noire.

" Je savais que tu viendrais, et je vous suivais toutes, en espérant tomber sur toi. "

Satine fronça les sourcils, elle reconnut très vite la voix.

" Jun ? "

Le garçon s'avança dans la lumière. Il avait les cheveux plaqués en arrière, et ne portait plus ses lunettes. Il était, disons, différent de d'habitude. Satine serra les poings, et commença à s'avancer d'un pas décidé vers le jeune garçon, sous les regards étonnés de tous. Marine essaya de la retenir par le bras. Jun fronça les sourcils, se demanda ce que Satine préparait. Il vit des larmes de colère dans son regard. Il se passa alors quelque chose, qui les sidéra tous mais en y pensant bien, ce n'était pas une nouveauté.

Elle le gifla radicalement, puis elle lui dit :

" Jun Ketchum ! Tu n'es qu'un imbécile. Tu es pire qu'un Psykokwak ! On n'en a pas assez déjà avec toutes ses choses à affronter, faut que tu en rajoutes une couche ! Si tu nous écoutais de temps en temps ?
- Mais Satine, je… Essaya-t-il de d'ajouter.
- Et puis, si tu nous suis depuis le début tu as du voir ce qu'il s'est passé, et tu n'as pas agi ? Peut être est-ce parce que tu avais la frousse !
- Je ne suis pas un trouillard. J'ai vu mais je ne pouvais pas agir parce que… parce que… Rha, et puis j'ai pas d'explications à te fournir ! "

Satine le gifla de nouveau.

" Tu ne me parles pas sur ce ton !
- T'es pas ma mère !"

Et encore une gifle. Jun rétorqua :

" Mais t'as pas fi… "

Il ne put finir sa phrase car elle recommença. Il est clair, qu'en à peine une minute, Jun avait perdu toute sa crédibilité. Clara ne put s'empêcher de réprimer un rire. Marine se tourna vers elle et lui demanda :

" Je pense que l'on devrait arrêter cette scène de ménage avant que cela tourne au désastre. "

Clara se tourna vers elle avec un faux air interrogateur et lui dit :

" Ha bon ? Ce n'est pas déjà le cas ? "

Marine soupira, et siffla un coup sec. Satine et Jun s'arrêtèrent un moment et se tournèrent vers Marine, en disant en cœur :

" Quoi ? "

Marine regarda vers le ciel et lui dit :

" Et si on reprenait là où nous étions ? Non ? "

Satine fit la moue. Jun eut un sourire en coin, la jeune fille brune le vit et leva une main pour le menacer de nouveau. Il recula. Sacha s'approcha alors vers son fils.

« Jun ! »

Le jeune garçon fronça les sourcils. Il baissa alors la tête.

« Rien ne me fera changer d'avis. Tu nous as lâchement abandonnés maman et nous. Je ne comprends pas pourquoi Clara, tu… »

Il ne termina pas sa phrase et serra les poings. Il leva la tête vers Satine, et il lui dit :

« Je suis désolée Satine, mais tu… ne m'as jamais compris réellement. J'ai choisit mon camps, et c'est celui d'Alfonso, je…
- LA FERME, hurla Satine, je te défends de dire ça ! Franchement qu'est-ce qu'il te prend ? Je ne te reconnais plus ? C'est quoi cet accoutrement ? Tu n'es pas le Jun que je connais.
- C'est peut être dans ma nature, peut être que je suis dans le camp du mal en fin de compte. Je fais du mal à tout ceux que j'aime… Comme toi ! »

Il désigna son père.

« On m'a toujours dit que je te ressemblais, c'est vrai en fin de compte. Je l'ai trop nié mais, la vérité la plus évidente est celle qu'on refuse.
- C'est faux Jun ! Répondit Sacha. J'ai fait tout ça pour protéger ta mère, toi et ta sœur ! Crois moi ! Alfonso t'a menti comme il a menti à beaucoup de monde. »

Jun commenca à secouer la tête d'agacement et dit :

« On ne revient pas en arrière. Je ne reviendrais pas en arrière. »

Il passa une main dans son dos. C'est alors qu'on entendit un bruit de pas de l'autre côté du couloir. Tous se tournèrent vers le nouveau bruit. Ils virent une petite fille rousse.

« Constance ! » S'exclama Marine.

La petite fille ne dit rien, dans un éclair, elle attrapa une pokéball et sortit un Gravalanch. Elle pointa du doigt la petite bande et le Pokemon se mit en boule et fonça vers les autres. Peter qui avait aperçut la manœuvre de la fillette, avait envoyé son Draco.

« Dévies sa trajectoire avec ton laser-glace ! »

Draco envoya son laser-glace sur le sol qui devînt glissant, et Gravalanch, qui roulait, se détourna des autres de justesse. Il vint atterrir dans un mur derrière Jun. Constance serra les dents. Peter continua.

« Draco ! Brume ! »

Un épais nuage se forma. Sacha dit aux autres :

« On se sépare ! »

Ils partirent tous d'un côté du couloir. Satine longeait le mur en courant. Elle atterrit devant une porte qu'elle ouvrit. Elle entra dans la pièce. C'était un laboratoire. Elle avança au milieu de la pièce, c'est alors qu'elle entendit la porte derrière elle se rouvrir. Elle se jeta sous une table pour se cacher. Elle leva alors le regard sur la personne qui venait d'entrer. C'était Constance. La rouquine avança dans la pièce et sortit quelque chose de sa poche. Un couteau. La petite fille avait changé depuis la dernière fois qu'elle l'avait vu. Son visage innocent était plus dur qu'il y a 2 ans. Elle s'approcha de la table où elle était cachée et s'arrêta. Satine cessa de respirer. Seul le battement saccadé de son cœur pouvait la trahir et indiquer à son ennemie sa position. Elle vit que Constance commença un mouvement vers le bas. Son cœur s'emballa encore plus fort. C'est alors que la porte coulissa de nouveau. La petite fille se tourna vers elle en brandissant son arme.

« C'est bon, c'est moi. »

C'était Jun. Satine poussa un soupir, que Constance entendit. Elle se tourna et avec une main retourna la table. Satine cria et échappa à la lame de Constance par une manœuvre de roulade sur le côté. Elle se leva et commença à courir vers la porte du fond. Constance ramassa très vite le couteau. Satine se jeta sur la poignée. Manque de chance, elle était fermée à clef. Elle se retourna vers la petite fille, qui pointait son couteau sur elle. C'est alors que Constance se mit à rire.

« Je t'ai trouvé et maintenant, je vais te tuer, Satine Chen.
- Non ! »

Constance se retourna. C'était Jun. Il regardait la scène avec un regard terrifié.

« Grand frère ! Tu sais notre but ? On doit les exterminer. Tu le sais non ?
- Grand frère … murmura Satine, en fronçant les sourcils.
- Ne fais pas ca, Constance. Peut être que si on l'emmenait au maître, il…
- IL NE NOUS A PAS DEMANDE DE LA RAMENER MAIS DE L'EXTERMINER. J'OBEIS ! »

Jun serra les dents. Il regarda Satine, puis après un moment, il baissa la tête. Il recula d'un pas. Constance sourit. Elle se tourna de nouveau vers Satine et dans un bref mouvement de poignet, elle le lui lança. La jeune fille leva ses bras pour se protéger et attendit le choc.

Rien.

Elle leva la tête et vit le bras gauche de Jun juste devant elle. A la hauteur de sa tête. Le couteau de Constance était fiché dedans. Il saignait. Satine le regarda un instant, complétement perdue. Constance fronça les sourcils.

« Ca veut dire quoi Grand Frère ?
- Tu… Tu … ne la toucheras pas.
- Mais… je croyais que… »

Des larmes commencèrent à couler sur les joues de Constance. Elle serra bientôt les poings, et jeta un regard haineux à Jun. Elle commença à reculer doucement.

« Tu la préfères elle, c'est ça ? Cette sale… peste ! »

Jun écarquilla les yeux. Constance était jalouse de Satine. Jalouse qu'il la préfère à elle. Constance était en fait, une petite enfant gâtée qui voulait s' approprier tout le monde. Constance commença à hurler et sortit une pokeball. Elle envoya un Elekid :

« Attaque Fatal-Foudre ! »

Ce n'était pas Jun, qu'elle visait mais Satine. Jun le remarqua et s'en douta. Il se mit face à elle, et la protégea du mieux qu'il pouvait.

« AAAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHH !
- JUN !
- Va…t...en ! »

L'attaque prit fin, le garçon s'écroula. Constance pesta. Satine tomba à genoux et le prit dans ses bras.

« Non ! Pourquoi fais tu ça ?
- Tu es trop faible pour te défendre seule.
- Idiot ! »

Elle commença à pleurer.

« Pourquoi ?
- Satine… Je suis désolé de t'avoir fait subir ça.
- Arrête de culpabiliser pour rien ! Alfonso en a profité, mais ce n'est pas pour ça que tu dois te jeter sous des attaques… Si tu meurs sur qui je vais pouvoir me défouler ?
- Satine… Je…
- Idiot ! Idiot ! Idiot ! »

Jun passa une main sur sa joue et lui sourit.

« Oui, tu l'as bien dit. Je suis un triple idiot ! Et même toutes les claques que tu me donneras ne pardonnera pas le fait que ce que j'ai fait, était mal ! »

Satine arrêta de pleurer et écouta Jun très attentivement.

« Je ne supporterais pas le fait de te perdre, parce que… parce que… »

Il ferma les yeux un instant avant de reprendre :

« Parce que je… t'aime. »

Satine se figea, puis elle lui sourit :

« Idiot ! Pourquoi ne me l'as pas tu dis avant ?
- Je… Je… ne sais pas. »

C'est alors qu'une porte claqua violemment, Satine et Jun relevèrent la tête. Constance n'était plus là. Elle était partie, à l'entente de la déclaration de Jun.

« Je suis désolé pour elle. Elle se sent juste incomprise des autres. » Dit Jun.

Satine prit le bras blessé du garçon et retira le couteau d'un coup sec. Jun serra les dents de douleur. Elle lui demanda :

« Ca va ?
- Oui, ça va… Maintenant, ça va. »

Il lui sourit. Elle passa alors une main dans ses cheveux et commença à les décoiffer, comme au bon vieux temps.

« Voila qui est mieux, non ?
- Tu n'aimais pas ma nouvelle coiffure ?
- Non ! Jun ? Je dois te dire quelque chose.
- Quoi ?
- Moi aussi, je t'aime. »