L'assistant de Joëlle de Arc-en-ciel Evoli

... tirelire à ressort


Cela faisait désormais quatre jours que l'infirmière était partie. Je m'occupais comme je le pouvais des dresseurs qui affluaient. Heureusement, la plupart des blessures étaient simples et il me suffisait de déposer des pokéballs dans la machine à soigner. Lheureux se faisait une joie d'appliquer ses pouvoirs sur les petits pokémons comme Azurill ou Posipi. Ou Spoink, le cochon psy qui apparaissait parfois à la fenêtre. La veille, ce pokémon avait même osé rentrer à l'intérieur du centre. Il devait avoir été blessé par un dresseur qui voulait le capturer. Il saignait du nez ! Ma petite fée était aux anges. Elle enchaîna aromathérapies et glas de soin, jusqu'à ce qu'elle comprenne que ça ne suffisait pas et désespère. J'ai donc du désinfecter, puis lui mettre un joli pansement dont il était très fier. Et pour qu'il ne souffre pas pendant que je m'occupais de lui, Lheureux l'a endormi. Grobisou ! C'était la première fois qu'elle utilisait cette attaque, je crois. Depuis, Spoink vient nous regarder toute la journée. J'ai regardé dans l'ordinateur ; c'est dommage, il ne possède aucune capacité de soin. Mais c'est un compagnon joyeux qui rend notre travail moins monotone.

– Bonjour Christian !
Je reconnus Erika. Elle était accompagnée d'Eglantine, un nénupiot sur la tête et un mystherbe sur celle du pokémon, et de Saquedeneu, qui courait sur ses petites pattes roses.
– Bonjour mademoiselle, répondis-je en prenant les pokéballs qu'un dresseur me tendait. Bonjour Eglantine.
– Tout se passe bien ? demanda la championne, renonçant à me persuader d'utiliser son prénom. L'absence de Joëlle ne pose pas trop de problèmes ?
– Tout va très bien, affirmais-je en plaçant les pokéballs dans la machine.
– Si tu as besoin de quoi que ce soit, n'hésite pas à venir nous voir. A propos ... est-ce que ça te dirait d'assister à un match Pokémon ?
Je regardais les dresseurs qui attendaient leur tour, embarrassé.
– C'est-à-dire qu'en ce moment ... j'ai pas vraiment le temps. Mais une autre fois, peut-être ?
Erika acquiesça. Puis elle me montra le sac de toile que portait Saquedeneu. Il contenait des balles rouges, blanches, vertes, bleu et noir, roses, ...
Je grimaçais.
– Ce sont les pokémons de l'arène. Il y a eu beaucoup de dresseurs aujourd'hui, et ils sont épuisés.
Avisant mon air accablé, elle jugea bon d'ajouter :
– Mais ce n'est pas grand-chose. Il suffira de les mettre dans la machine. Et ce n'est pas urgent. Je repasserais les prendre demain soir.
Les deux filles s'en allèrent sur un signe amical. Avant de franchir le seuil, Eglantine se retourné :
– Si tu changes d'avis, préviens-nous, on te gardera une place ! Le match est après-demain soir.
Je hochai la tête, sans rien dire. Elles partirent.
Je regardais la trentaine d'objets ronds et métalliques qui s'étalaient sur le comptoir, désespéré.

– Lheuuu !
Une langue râpeuse passa sur mon visage, m'éveillant en sursaut. Je compris en me regardant dans le miroir que j'avais dormi la tête sur le comptoir ; il y avait une large marque rouge sur ma joue droite.
Et les pokéballs étaient toujours là. Malgré ma volonté d'en finir la nuit même, je n'avais rien fait. Et Lheureux avait cru bon de toutes les ouvrir. Des germignons, des joliflors, des mystherbes, des cacnéas, des arckos, un héliatronc, des pifeuils et des bulbizarres avaient envahi le grand hall.

Un léger bruit de cloche retentit alors que je finissais mon petit déjeuner. Habitué, je levais la tête vers le scout qui venait d'entrer dans le centre.
– Attention ! le prévins-je alors qu'il allait marcher sur un balignon.
Il me tendit trois balles bleues à rayures noires en affichant un grand sourire.
– Vous ne dormez jamais ? demandais-je sur le ton de la conversation.
– The early Starly catches the Weedle, comme disent les Sinnohais. Des aspicots, des chenipottes et des mimigals, on en trouve plus facilement le matin.
– Ah, oui. Le point de vue des scouts. Les dresseurs en voyage initiatique, eux, doivent penser que le — Noctowl a plus de chances. Et moi, je dois m'occuper de l'Etourmi comme du Noarfang, n'est-ce pas ?
Mon interlocuteur approuva du chef, sans saisir le reproche.
D'autres scouts débarquèrent, puis vinrent les dresseurs habituels. Spoink semblait avoir prit goût à la vie du centre. Lorsqu'il comprenait qu'une balle devait aller dans la machine, il l'y transportait grâce à ses pouvoirs psychiques.
A midi, les trente pokéballs de l'arène étaient toujours dans le casier du comptoir où je les avais entreposées. Et quant Erika se montra, à six heures, elles y étaient toujours.
– Ça ne fait rien, affirma-t-elle. Par contre, si tu pouvais t'occuper de ceux-là ? Ce sont ceux que j'utiliserais pour le match.
Elle me donna six nouvelles balles, puis alla s'asseoir sur une chaise à côté d'autres dresseurs.
Ortide, Rafflesia, Joliflor, Saquedeneu, Ludicolo et Rosebouquet1, m'indiqua l'ordinateur lorsque Spoink installa les six objets dans la machine.
– Vous affronterez qui ? demandais-je lorsqu'elle reprit ses pokémons.
– Auguste.
Sa réponse me surprit. Auguste, combattre pour un badge ?
– Les dresseurs qui ne participent pas au championnat de cette année ne se presse pas pour obtenir un badge Volcan à cette période de l'année, expliqua la Erika. Ils attendront l'hiver, lorsque le temps est moins favorable aux pokémons de feu ; de plus, c'est un des badges les plus difficiles à obtenir, alors s'il leur reste un an, les dresseurs préfèrent continuer leur entraînement avant de défier le champion de Cramois'Île. Pour ses raisons, Koga et lui ont beaucoup de temps libre à cette époque de l'année, et nous organisons parfois des compétitions entre nous.
– Mais vous ? Le badge prisme n'est pas ... euh ...
– N'est pas le plus difficile ? Non, mais il est conseillé aux nouveaux dresseurs de commencer par l'acquisition des bages Roche et Cascade, et les dresseurs qui ont commencé il y a deux semaines ne sont pas encore arrivés. Quant aux autres, ils sont déjà venus me défier.

Je passais la soirée à essayer d'entretenir les conversations, mais la plupart des dresseurs repartaient dès que leurs pokémons étaient soignés.
Erika m'avait dit qu'elle viendrait chercher ses plantes le lendemain du match, aussi décidais-je de me reposer, plutôt que de soigner les trente bestioles.

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Les traducteurs ont décidé que Happiny serait désormais Ptiravi. Moi, je continuerai de l'appeler Lheureux, parce que je trouve que ça convient bien mieux à la préévolution de Leveinard et Leuphorie.
Quant à Rosebouquet, c'est également ma traduction personnelle de Roserade. Je trouve que ça correspond bien à l'évolution finale de Rozbouton.