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L'assistant de Joëlle de Arc-en-ciel Evoli



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Informations

» Auteur : Arc-en-ciel Evoli - Voir le profil
» Créé le 26/06/2007 à 21:35
» Dernière mise à jour le 26/06/2007 à 21:35

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Où l'on doit affronter ses peurs ...
... ou les soigner


Une poudre aux couleurs de l'arc-en-ciel séleva dans les airs. Un parfum sublime et envoutant parvint à mes narines. Je fermais les yeux. Je me voyais volant, volant dans un ciel d'été aux côtés de goélises et de rapasdepics, de noarfangs et de nirondelles, je me voyais planant, planant au-dessus de fouinettes et de sabelettes, de zigzatons et de keunotors. Les ailes déployées ...
« Cloches cloches sonnez l'angélus des oiseaux
Sol semé de héros ciel plein de passereaux »
– Riiill !
Je rouvris les yeux, brusquement arraché à ma rêverie. Sur la table basse, la petite boule bleue se tenait assise sur sa queue rebondie. Les étincelles dorées qui parcouraient son corps élastique quelques instants auparavant avaient disparues.
– Pitsheuu !
Un pokémon jaune sauta à côté du patient.
– Ils semblent être devenus amis, notais-je à l'attention de leur dresseur.
En effet, les deux mini-souris s'adressaient de grands sourires tout en sautant en rythme, l'une face à l'autre.
– Oui. Quand je l'ai combattu, Pichu refusait d'utiliser contre lui une attaque qui risquerait de le blesser. Je lui ai alors demandé de faire une attaque cage-éclair. Il n'était pas affaibli, mais une pokéball a pourtant suffit à la capturer. Je pense que leur amitié y est pour quelque chose ... je crois bien qu'il s'est laissé faire pour rester avec Pichu !
Il regarda un moment les deux pokémons, qui paressaient danser en se tenant par la main.
– Mon frêre va être content. Je suis arrivé en retard à la remise des Pokémon, alors le major Bob m'a donné Pichu. Mais mon frêre est arrivé encore plus tard, et il n'y avait plus de Pokémon pour lui. Je vais lui donner Azurill. Comme ça, nous feront notre voyage initiatique ensembles ! Et on pourra même faire des matchs en double, nos pokémons seront contents de combattre ensembles eux aussi !

Lheureux possédait aromathérapie, glas de soin et métronome. J'avais passé toute la soirée avec elle pour perfectionner les techniques de soin. Comme l'avait prévue Joëlle, j'étais alors bien plus fatigué que mon pokémon. Ce n'est que vers minuit qu'elle avait enfin eut envie de dormir et que je pu me reposer. Réveillé de bonne heure ce matin, j'avais du aidé l'infirmière, qui était débordée en cette période estivale qui suivait les nombreux départs des jeunes dresseurs.

J'avais été investi par l'infirmière d'une grande mission : sauver les petits animaux, frêles et fragiles.
...
Du moins, c'était le point de vue qui me valorisait le plus. En fait, alors que Joëlle et sa Leuphorie soignaient les blessures impressionnantes des combats épiques entre pokémon héroïques, moi je posais des pansements sur des bobos dus à des accidents comme une chûte de tricycle, et j'observais Lheureux qui envoyait de la poudre sur des bébés pokémons qui s'étaient cassé un ongle.
J'avais rêvé mieux.
Mais je ne me plaignais pas ; j'avais pour cela trois bonnes raisons.
La première, la plus évidente, était que je n'avais aucune expérience dans le domaine de la médecine : seuls mon admiration pour l'infirmière officielle du Conseil des Quatre et du championnat de la Ligue Indigo, mon manque d'intérêt pour les combats et ma passion des pokémons fées m'avaient poussé à proposer mon aide.
La seconde, la plus morale, était mon profond respect pour cette jeune femme qui se dévouait chaque jour aux pokémons, sans égard pour sa propre personne et ses propres loisirs, et la peur de la vexer ; après tout, personne ne l'avait obligée à m'offrir l'oeuf de Leveinard, à me réserver gite et couvert au centre et à s'occuper de moi.
La dernière, la plus empirique, était la peur : je savais l'infirmière capable, si je formulais mes protestations, de me refourguer un Colossinge furieux, coléreux et agressif1.

Refoulant mes sentiments mais adressant malgré tout une prière silencieuse à Jirachi, je me résignais donc à soigner le garçonnet d'un dizaine d'années qu'un petit trou dans son genou faisait pleurer. A côté de moi, le son de clochettes retentit : le glas de soin de Lheureux remettait sur pieds l'Héricendre, le Kaïminus et le Germignon de trois Lavanvillois qui n'avai pas bien compris le principe du combat un conre un.

Une semaine s'écoula. Je maitrisais l'art du bandage mieux que tous les garçons de mon âge et maniait la bouteille de mercryl avec plus de précision que quiconque. Ma plus grande amie, quant à elle, savait se soigner toute seule : elle avait appris la capacité que les dresseurs nomment régénération. Mais comme je ne l'entraînais pas au combat, ça ne lui était guère utile.
Le lundi, l'infirmière profita du petit déjeuner pour m'informer de son départ.
– Aujourd'hui commence le championnat de la Ligue Indigo. D'habitude, ce sont mes cousines d'Azuria et de Lavanville qui doivent rejoindre le Plateau, car il y a moins de pokémons blessés dans ces régions, mais l'une est malade et l'autre à son chevet.
J'acquiesçais silencieusement, pris de court. Voilà sept jours que j'étais cantonné à des tâches ridicules, et l'on me confiait soudain la responsabilité de l'établissement entier ! Devais-je ce changement à Jirachi, que la légende disait pourtant plongé dans un sommeil de mille ans ?
« Ô dieu des rêves, des souhaits et des voeux, si tu m'écoutes encore, fais que je ne t'aie jamais adressé cette demande stupide, et qu'aucune Joëlle ne soit tombée malade. Surtout pas celle d'Azuria. Ni celle de Lavanville. Et pas la mienne non plus, si ce n'est trop demander. »
– Je partirais donc mercredi pour Carmin-sur-Mer ; ma collègue, qui possède un Dracolosse, sera également du voyage.
Il était vrai que pour pour se rendre au Plateau Indigo sans pokémon vol, c'était pas la joie. Et ma Joëlle ne possédait qu'une Leuphorie, un Cerfrousse, un Monaflémit et un Galeking.

Le jour même, l'infirmière m'autorisa à m'occuper de cas plus graves. D'abord elle me demanda de la regarder faire. Leuphorie commençait par berceuse ou doux parfum pour calmer le blessé s'il était dangereux, puis utilisait e-coque pour le soigner. Une petite thérapie par les senteurs et hop ! Le Pokémon était de nouveau prêt à affronter un troupeau de tyranocifs enragés.
– Tu as bien compris ? Maintenant, à toi. Le premier Pokémon blessé qui franchira le seuil de cette pièce sera ton premier vrai patient.
Cette idée n'était pas la meilleure que Joëlle ait eu dans sa carrière. Deux problèmes se posèrent en effet.
Lheureux ne connaissait aucune de ces attaques. Mais ça n'était ce qui me dérangeait le plus.

Le premier Pokémon qui franchit le seuil de la pièce s'avéra être un Colossinge furieux, coléreux et agressif.