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Calendrier de l'Avent 2019 de Comité de lecture



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Informations

» Auteur : Comité de lecture - Voir le profil
» Créé le 15/12/2019 à 13:44
» Dernière mise à jour le 15/12/2019 à 13:44

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Jour 13 : Un réel rituel pré-Noël
Je glisse avec délice de petites réglisses au doux parfum d’anis dans la chaussette de fête pendue par la tête devant la fenêtre. J’y dépose une boîte de ma main droite adroite, et je reste coite. Elle contient des bonbons : des bons, des ronds, des calissons qui ne sont pas pour les polissons... Tant de sucreries que je souris d’un air exquis !

Sur le sol git une farandole de graines de tournesol. Les souris seront ravies quand à minuit elles jailliront de leur nid pour les grignoter avec appétit. Elles se déplaceront à pas feutrés sur le parquet lustré sans éveiller la maisonnée, bercée par les bras de Morphée.

La table croule sous les restes de victuailles de la bonne mangeaille avec laquelle nous avons fait ripaille. La nappe blanche est tachée de sauce séchée renversée par l’inadvertance d’un distrait. Des miettes craquettent autour du casse-noisette abandonné sur la carpette.

Je ramasse cette menace pour les pieds qui traînassent et la lance avec grâce où les cadeaux s’entassent. La pile vacille, indocile, mais je la stabilise de mes doigts habiles. Je soupire, m’entends rire, j’ai évité le pire.

Dans la cheminée, le feu se meurt, et bientôt viendra l’heure où il aura crevé. Je tente de le raviver et j’agite un soufflet afin d’y arriver, mais au lieu de l’aviver, je ne fais que l’achever. Avec gravité, je le vois résister, mais il doit s’incliner face à l’adversité. Le bois devient cendre, et c’est sans attendre que les ténèbres descendent.

Je les fends habilement un moment, mais je perds cette guerre sans lumière quand mon genou prend un coup contre le garde-fou. J’ai atteint l’escalier et je monte au palier sur la pointe des pieds. Le plancher froid grince sous moi et me cause un émoi, bien que j’ignore pourquoi.

Je suis le corridor jusqu’à la chambre de Junior, mon petit trésor, qui dort à poings fermés. Chaque année, au réveil, dans son pyjama vermeil, il s’émerveille des monts et merveilles qu’il trouve sous le sapin. Pimpin, son petit lapin, accompagne le galopin au visage poupin.

Quant à mon Chaffreux, hideux et graisseux, mais tellement chaleureux, je le découvre en boule, couché sur une cagoule, quand j’allume l’ampoule. Il se roule illico sur le dos et miaule un concerto digne d’un soprano. Je gratte avec hâte l’une de ses pattes colossales, puis je m’affale sans mal sur mon amical lit bancal.

Fini le réveillon et les célébrations, j’abandonne mes chaussons, place à mon cocon.