Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

The Free Investigation de Armadragon



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : Armadragon - Voir le profil
» Créé le 09/11/2018 à 16:57
» Dernière mise à jour le 09/11/2018 à 16:57

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
[23] Les masques tombent
Un nouveau bruit de craquement affreux, une nouvelle nuque brisée. Agris éprouvait quelques scrupules à utiliser ses pouvoirs à de telles fins. Mais il n'avait pas d'arme, et c'était très efficace face à ces hommes surarmés.
Autour de lui plusieurs couloirs menaient un peu partout, un escalier montait un autre descendait, tandis que un couloir continuer tout droit et l'autre allait à gauche. Il venait du couloir situé donc à la droite de la pièce.
Il n'avait aucune idée d'où il était, et où il fallait aller. Mais il se fiait à son instinct pour retrouver cette personne au masque étrange de pour lui dire sa façon de penser.
A cette idée il serra le poing. Il avait rarement connu, ce qu'on appelle la « terreur ». Pas seulement la peur, mais une terreur véritable et irraisonnable. Mais le souvenir de ce masque blanc suffisait à le faire frémir. Il ne savait pas comment il allait réagir à cette nouvelle rencontre, mais il devait le faire.
Il prit l'escalier descendant, et continua sa route. Il se stoppa subitement, car il entendit des voix montant vers lui. Il utilisa ses pouvoirs pour se fondre dans les ombres et tendit l'oreille.
-Tout est prêt pour la mise en marche ? Demanda une voix nasillarde et perchée.
-Oui, mais il y a des complications avec les intrus. Répondit l'autre, plus grave et posée.
-De quel genre ?
-Du genre que le patron va s'en occuper lui même.
-Il n'assiste pas à la mise en marche ?
-Visiblement...il va leur tendre un piège dans la salle du trône...
-Je n'aimerais pas être à leur place...même si ils ont massacrés pas mal de nos homes, notre patron me fait vraiment froid dans le dos, et je n'imaginerais jamais l'affronter.
Agris laissa passer les deux hommes, réfléchissant à ces informations. Si leur patron était la personne à qui il pensait, c'est là-bas qu'il devait se rendre, mais ne devait-il pas aussi enrayer les plans de cet homme ?
Alors qu'il aller pencher pour cette seconde option, il se rappela que parmi ces « intrus » devait se trouver Cynthia, ou des gens qui lui sont cher... Il ne voulait pas refaire la même erreur et qu'elle soit touchée par sa faute. Qu'importe si cet homme étrange s'en sort ou si il parvient à ses fins, il ne devait pas les laisser tomber dans son piège vicieux.

Il se dirigea alors vers la salle du trône, indiquée par de multiples marques sur les murs. Bien décidé à sauver Cynthia de ce monstre, qui n'avait d'humain que le visage de son masque.


-Laisser moi maintenant.
-Mais enfin Monsieur, vous ne pouvez pas leur faire face seul...
-Vous avez des doutes en mon plan ?
Le masque se tourna alors vivement vers son subordonné. Le jugeant aussi sévèrement possible qu'un masque rieur de théâtre en porcelaine puisse le permettre. Malgré tout l'effet fur saisissant, le subordonnée sentit son cœur louper un battement.
-Non...mais...
-Hé bien sortez.
Il commença à tourner les talons, mais son honneur et sons sens de devoir se rebiffa en lui. Et au garde à vous il se tourna à nouveau vers son employeur et dit d'une voix forte :
-MONSIUER AVEC TOUT MON RESPECT, JE NE PEUX PAS VOUS LAISSER SEUL DANS UNE TELLE ÉPREUVE ! JE ME BATTRAIS AVEC VOUS JUSQU'À LA MORT !
-Jusqu'à la mort hein ?
-OUI MONSI..
Sa réponse fut interrompue par le bruit sec de la détonation d'une arme. Une balle vint se loger entre ses deux yeux. Et il s'effondra au sol dans un bruit sourd. L'homme au masque ne lança même pas un regard à l'homme qu'il venait de tuer de sang froid. Et s'assit sur le trône, Face à l'unique couloir menant à lui.
-Je t'attends Chrome...je t'attends...



Les pokémons d'Archibalde contenaient encore et encore les soldats qui venaient de plus en plus nombreux à travers la brèche. Metaloss et Pyrax semblaient pouvoir tenir une éternité, mais malgré le fait qu'il s'agisse de pokémons d'élite, Archibalde pouvait voir les signes de fatigue se multiplier.
-Pyrax!Déflagration ! Metaloss, Choc Psy !
Les deux attaques firent le vide, et mirent hors de combat la plupart des soldats se trouvant à leur portée, les autres s'étaient mit à couverts dans les débris du mur. Pendant un instant, le calme revint. Plus de coups de feu ou de bruits de combat.
Archibalde eut soudai une pensée pour son défunt Feunard. Le souvenir amer de son sacrifice, lui fit prendre une des plus durs résolution de sa vie.
-Metalos, Pyrax...allez-vous en...
Ses pokémons se retournèrent vers lui surpris. Malgré leur fatigue, ils n'allaient pas le laisser ici face à ces hommes surarmés !
-FUYEZ !
-Pyyyy...
-Metaaaa...
-Je suis désolé, mais c'est une impasse. Et je ne veux pas que vous souffriez à cause de moi...partez, je vous libère...vous êtes mes derniers pokémons, et je vous suis reconnaissant de la confiance que vous m'avez donné, mais désormais, je vous libère de ce lien.
Les deux pokémons se regardèrent, ils vinrent dans un même mouvement se blottir contre leur dresseur. Archibalde senti des larmes rouler sur ses joues et ses pokémons. Ces derniers semblaient sangloter eux aussi. Durant ces quelques secondes de répit, ils se dirent milles choses, sans piper mots.
Puis, tout comme le ressac d'un rivage revient continuellement, les coups reprirent, et d'un air entendu, les pokémons se séparèrent de leur dresseur.

Une fois seul, Archiblade se remit difficilement sur ses jambes. Il entendait les balles lui siffler aux oreilles, mais bientôt les tirs seraient plus précis.
Il canalisa son énergie dans ses mains gantées. Des arcs électriques se formaient déjà aux bouts de ses doigts.
Soudain, un soldat sorti de sa position à couvert, et tînt Archi en joue. Mais il n'eût pas le temps de tirer. Une sphère électrique le toucha au poitrail, et le projeta dans le couloir. Les autres soldats, tinrent un instant d'hésitation. Cet instant suffit à Archibalde pour déchaîner la foudre sur quiconque se trouvait là. Même lui subissait ce champ électrique.
La salle entière était nimbée d'une couleur bleue électrique. Aucun des soldats ne pouvait échapper à son courroux. Ils ne tiraient même plus de coups de feu, seul leurs cris de terreur résonnaient, entre les coups de tonnerres.
Mais Archibalde aussi en pâtissait. Tout son corps était dévoué à ce déchaînement de puissance. Ces vêtements partirent en lambeaux face aux éclairs incessants qu'il envoyait. Déjà il ne sentait plus ses mains, seulement une intense sensation de brûlure qui parcourait ses membres.
Il sentit son cœur être malmené par tant de chocs électriques, cahcun des muscles de son corps avaient finit par se contracter, générant des crampes dans tout son corps, et par là même une douleur inimaginalbe.
-AAAAAHHHH !!
Mais il tînt bon, tant qu'il respirerait, il déchaînerait son pouvoir. A ce point, il n'était même pas sûr de pouvoir s'arrêter. C'était comme si son propre pouvoir le consummait.
Sentant ses forces l'abandonner, il lâcha un dernier cris de douleur et de rage mêlé. Et l'intensité des éclairs redoubla. La salle fut alors remplie d'un flash de lumière intense, dû à l'énergie électrique relâchée.
Archibalde, eut une pensée pour son Feunard, puis, plus rien...


-Vous entendez ?
Tous se stoppèrent à l'annonce de Cénia. Un bruit sourd fit trembler le sol et les murs. Le bruit venait d'en dessous d'eux. Il y eut juste après un grand silence. Chacun se doutait qu'il devait s'agir d'Archibalde mais personne ne fit de commentaire. Cénia tarda un peu plus à reprendre la route, mais elle avait déjà compris que c'était la décision de son ami. Elle se rembruni et poursuit sa route avec les autres.

Ils avançaient désormais sans rencontrer trop de résistance. La plupart des hommes qu'ils rencontraient étaient des scientifiques qui se rendaient sans opposer trop de résistance. Enfin ils arrivèrent dans une salle grande, qui devait être une ancienne verrière. Le plafond de verre laissait voir les étoiles qui brillaient de milles feux. Mais, une fois les scientifiques de la zone mis hors d'état de nuire par une attaque hypnose, ce qui attira leur attention fut surtout les ordinateurs disposés un peu partout, et qui fonctionnait parfaitement.

-On dirait...un centre de contrôle...
-Richard, tu comprend sur quoi ils travaillent ici ? Demanda Parker, occupé à attacher une des scientifiques.
-Hmm...c'est pas bon ça...
Chacun se rapprocha des écrans que regardait Richard.
-Ils sont en train de préparer une arme.
-Quel genre d'arme ? Fit Chrome inquiet.
-Le genre qui a faillit être mis en marche à Flusselle. Mais il semblerait que Fluselle ne soit qu'un prototype. Ici, la dynastie des Éthers avait commencé à construire une version définitive. Visiblement ils ont finit le travail, et cette arme est bien plus puissante...
-Puissante comment ?
-Assez pour vitrifier une ville de la taille de Céladopole en un coup...
Chacun déglutit difficilement. Un cataclysme était en approche. Le plan machiavélique de leur adversaire. Se dévoilait au grand jour.
Parker envoya son genoux dans la mâchoire d'un de leurs prisonniers pour le réveiller. Ce dernier un vieil homme, ouvrit péniblement les yeux. Parker le saisit alors par le col de la blouse.
-QUELLE EST VOTRE CIBLE?!POURQUOI FAÎTES VOUS ÇA?!

Le vieil homme partit d'un grand éclat de rire. Une gifle de Parker, visiblement impatient, lui coupa l’envie de rire.
-C'est trop tard...vous allez assister à l'ordre nouveau promis ! Vos villes corrompus seront rayées de la carte les unes après les autres.
Un craquement sourd vint de sa mâchoire. Ses yeux s'écarquillèrent, puis il s'effondra. Parker lui ouvrit la bouche mais une odeur nauséabonde en sortit. Il venait de déclencher une capsule de poison cachée dans une de ses dents.
-Parker, j'ai trouvé la cible...
-Et c'est ?
-Illumis apparemment.
-Est-ce qu'on peut empêcher ça ?
-On a 30min pour trouver un moyen de stopper le tir ou de le rediriger mais...je n'ai aucune idée de comment tout cela fonctionne, c'est un mélange de technologie ultra-moderne et de systèmes mystérieux datant de la dynastie des Éthers...
-On doit essayer ! On y va !
Ils s'élancèrent alors tous vers le lieu indiqué par la carte sur l'écran. Il s'agissait d'un immense balcon. Tous sauf Chrome, ce dernier fixait un couloir menant vers la direction opposée.
-Chrome dépêches toi, viens ! Fit Cynthia, surprise par son comportement.
-Non, je vous rejoins, allez-y.
-Mais...
Richard posa une main sur l'épaule de Cynthia.
-Chacun a ses propres combats à mener.
Richard et Chrome échangèrent un regard entendu, puis Cynthia et Richard rattrapèrent les autres en courant. De son côté, Chrome se dirigeait d'un pas lent mais assuré dans ce mystérieux couloir.

Rien ne l'obligeait à se rendre là-bas, mais en voyant les écrans dans la salle de contrôle, il savait qu'au bout de ce couloir se trouvait la salle du trône. Chrome sentait qu'il devait se rendre là-bas. Il se sentait incapable de libérer à nouveau ses pouvoirs, c'est pourquoi, il avait, par précaution, prit une arme de poing à l'un des soldats endormi. Son pistolet fermement dans la main, il s'avançait prêt à découvrir et affronter n'importe quoi.

N'importe quoi sauf ça.

...
Agris était arrivé sur un espèce de balcon gigantesque sur lequel se trouvait un cristal tout aussi gigantesque d'un noir de jais profond. Il lui rappelait le cristal de Flusselle. Tout autour des câbles semblait prendre des mesures, analysées par une armada d'hommes de science.
-Hé, qui êtes vous ?! Vous n'avez rien à faire ici !
Agris ne broncha pas, mais regarda le scientifique droit dans les yeux. L'utilisation répétée de sas pouvoirs de Pourfencoeur lui avait donné un teint blanc comme neige, et des veines sombres remontaient à la base de son cou. Face à cet homme à l'allure fantomatique en pleine nuit, beaucoup s'enfuirent et le reste semblait paralysé de terreur.

Agris posa alors ses mains sur le cristal, et personne ne le retint. La surface était lisse mais chaude. Et il semblait palpiter d'une énergie propre, comme le cœur d'un être vivant. Une énergie phénoménale semblait y être stockée, prête à être libérée.
Agris se doutait que cela n'était pas de bon augure. Il fallait contenir cette énergie, pour l'empêcher d'éclater...mais comment.
Il sentit alors une énergie partir de son tatouage, pour se rendre dans ses mains au contact de la pierre, comme attirée par l'énergie du cristal.
L'énergie sombre de son pouvoir et l'énergie quasiment pure du cristal semblaient alors s’annihiler l'une l'autre. Mais pour contenir toute l'énergie du cristal, Agris devait fournir son énergie à jet continu. Cela ne faisait que quelques secondes mais déjà il sentit se sentit fléchir, un voile sombre passant sur son regard. Il ne tiendrait pas beaucoup plus longtemps.
-AGRIS ?!
Au son de cette voix, Agris ressenti l'énergie ré-affluer dans son corps. Il allait tenir bon...il le fallait.


-Alors c'est vous...depuis tout ce temps ?
Chrome avançait toujours vers l'homme au masque. Ce dernier était immobile sur son trône, calme et silencieux.
-Mon cher Chrome...cela fait si longtemps.
Au son de sa voix Chrome s'arrêta net. Une sensation très ancienne résonnait au fond de lui. Il n'arrivait pas à y croire...non...pas ça...
La personne masquée descendit du trône et s'avança doucmeent vers Chrome, parlant d'une voix douce.
-Allons tout va bien maintenant...
Alors qu'elle marchait, cette personne retira son masque, libérant une chevelure rousse flamboyante descendant jusqu'au milieu de son dos.
-Non...non...c'est impossible...Murmurait Chrome.
-Voyons mon chéri...C'est une façon de saluer ta mère ?



-Pola pola...
-Moi aussi je m'inquiète mais on doit rester prêt à foncer au cas où.
Aros Alonzio restait fidèle à son poste dans son hélicoptère. Déjà l'aube pointait ses premiers rayons, et il se demandait combien de temps il faudrait à ses camarades pour qu'ils s'en sortent...où pour qu'ils soient capturés par les bérets pourpres.
Mais déjà la fatigue le faisait piquer du nez. Le confort de cet hélicoptère l'emmenait doucement vers le pays des rêves. Il tenta d'y lutter quelques instants mais ses paupières tombèrent vite, et il se laissa vaincre...

-POLAA !!! Poalgriffe !

Réveillé en sursaut par son pokémon, Aros faillit tomber de son fauteuil. Clignant des yeux pour se remettre les idées en place, il tentait de voir ce que Polagriffe lui indiquait sur le tableau de bord.
-Hé bien quoi ?
-Polaaa !
Devant l’insistance de l'ours polaire, Aros regarda de plus près les instruments de mesures, et son attention se porta sur le radar.
Des points des dizaines de points lumineux qui se rapprochaient du centre du graphique. Autant de points que d'aéronefs qui se dirigeaint vers eux donc...
-De l'action en perspective... Fit Aros en déglutissant difficilement.
Ils étaient foutus. Leur frêle hélicoptère ne pourrait pas tenir face à une telle Armada. En regardant par la verrière, il aperçu les innombrables hélicoptères se rapprochant encore et encore d'eux. Ils n'avaient même pas le temps de fuir...

Biiiip....Bip...Bip...Biiiiip...Bip...Bip

La sonnerie du communicateur radio ? Aros décrocha, tremblant mais déterminé à ne pas se laisser intimidé par leur puissance de feu...Enin autant que puisse l'être un jeune garçon épuisé face à une telle puissance de feu...

-Oui... ?
-Krrggh...Bordel ça marche de que-dalle cette radio....Krrrghh...Vous m'entendez ?....
-Oui oui...qui...qui êtes vous ?
-Krrrrggh...Ah ! Super ! Krrggh.... Tenez bon la caKgggrrh, la cavalerie arrive !
Un mince espoir emplit le cœur d'Aros.
-C'est à dire ?
-On est là pour virer les derniers enfoirés de bérets pourpre ! Toutes les regions ont été libérées par la population ou les forces armées légitimes, il ne reste plus que cette île. On a cru comprendre que vous aviez besoin d'aide !

Aros en lâcha le combiné. Lui et Polagriffe se regardaient ahuris. Puis prit d'euphorie, ils se jetèrent dans les bras l'un de l'autre, moitié riant moitié pleurant. Puis laissant les commandes de vol stationnaire à Polagriffe, Aros s'offrit enfin un repos bien mérité.



Cynthia a connu beaucoup d'expériences curieuses dans sa vie, mais une telle coïncidence...elle avait encore du mal à y croire.
Agris, se personnage si étrange et fascinant qu'elle avait rencontré à Joliberges, puis qui l'avait mise aux portes de la mort, se trouvait désormais là devant eux, en train de contenir un pouvoir immense, par ce qui semblerait être, un autre pouvoir tout aussi étrange.
Une bande entière de scientifiques en blouse blanche tentait, en vain, de décoller les mains d'Agris du cristal qui formait l'arme. Agris semblait comme en transe, et collé. à cet étrange appareil, comme une bille de métal à un aimant.
Cependant, voulant éviter que celui-ci soit en difficulté, Cynthia n'hésita pas.
-Lucario, fait le ménage.

Son pokémon sortit alors vivement de sa pokéball. Et à peine sortit, il se mit à assommer méthodiquement chacun des scientifiques. Ceux qui opposait un peu plus de résistance, voyaient leur os brisé dans un craquement sinistre par les gestes sûrs du pokémon combat.
Les quelques gardes sur place furent aussi mit hors d'état de nuire par Cénia et son Airmure.

Une fois le calme revenu Cynthia tenta de se rapprocher d'Agris, et posa la main sur son épaule. Mais à peine eut-elle effleuré son corps, que sa main se retira très vite, comme si il s'agissait d'une flamme. Mais la sensation n'était pas une sensation de brûlure, mais plus celle d'une peur, d'une angoisse étrange et ancienne.
-Agris...
-Je serais toi, je m'éloignerait... Fit Richard.
Cynthia se retourna et elle vit son ami et Marcus, les yeux rivés sur les multiples appareils de mesure.
-Ton ami est en train d'empêcher la condensation d'énergie au sein du cristal. Je ne sais pas comment il s'y prend mais il ne va pas tenir longtemps...
-...Et quand il va lâcher le tir se déclenchera. Poursuivit Marcus.
-Mais...on doit bien pouvoir faire quelque chose !
Les mines renfrognées de Marcus et Richard semblaient indiquer le contraire. Agris luttait en vain pour empêcher le tir...
-...Cynthia...
-Agris ! Je suis là ! Tiens bon !
-Je...ne peux pas retenir le tir... mais...on peut...
Les mots sortaient difficilement de sa bouche comme si il lui en coûtait de plus...
-On peut quoi ?
-Le...rediriger...
Cynthia se retourna vers Richard et Marcus.
-C'est possible ?
Les deux compères se dévisagèrent gênés.
-Hé bien en considérant que sa puissance et suffisamment basse...on pourrait changer l'angle de tir de quelques secondes d'arcs...
-Et ?!...
-Oui...on pourrait si on accède aux commandes qui son bloquées.
-Alors au boulot les génies ! Faîtes marcher vos cerveaux !
Marcus et Richard se mirent alors au travail aussi rapidement que possible. Les systèmes se débloquaient les uns après les autres, mais il s'agissait d'un vrai fouillis de donnés et de codes.
Pendant ce temps, Cynthia scrutait Agris guettant sa moindre faiblesse, pour l'instant il tenait bon mais...combien de temps ?



Chrome n'y croyait pas, il ne pouvait pas il ne voulait pas y croire...et pourtant...
L'évidence était là, sa mère qu'il n'avait pas vue depuis qu'il était un tout petit garçon et dont la voix n'était plus qu'un souvenir bien vague, sa mère qui les avait abandonnés lui et son père se trouvait là.
Il sentait avec horreur monter une affection envers ce personnage. Comme si une partie de lui-même souhaitait ces retrouvailles.
Il pointa son arme vers elle. Et tremblant comme une feuille tira.
Le coup parti, et frôla la joue d'Anastasia, car tel était son nom, y laissant une estafilade rouge. Cela la fit s'arrêtait un instant. Elle sourit puis continua de marcher vers Chrome.
-Hé bien, je suis à la fois fière et très déçue...Un telle fougue et pourtant incapable de me toucher...Ce vieux Yuri a vraiment raté ton éducation.

Chrome se sentit défaillir. Chacun des mots de cette femme mettait en brèche sa volonté. Il reconnaissait ce pouvoir. Il était semblable au sien ! Un pouvoir de contrôle mental si puissant qu'il le mettait à genoux haletant. Mais l'esprit de Chrome, porté par Sven s'arc-bouta, et tînt bon.

-Hmm...tu as donc découvert le don de notre lignage ?
-Notre...lignage ?
-Allons...tu n'as toujours pas compris ? Moi qui pensait que ton histoire de Coalition visait le même but que moi...Je suis encore plus désappointée...
-Qu'est que tu raconte ?
-Nous somme les héritiers de la dynastie des Éthers Chrome. Les derniers empereur légitime de ce pays.

Chrome mit un temps d'arrêt à accepter la nouvelle. Mais pourtant tout s'expliquait. Son pouvoir, son étrange relation avec son père. Cette exigence qu'il a eut envres lui tout au long de sa vie...
Mais aussi cela expliquait les événements récents, la démission de Shadow, son emprisonnement, cette milice, cette arme, tout cela visait à mettre le pays sous la coupe de cette dynastie, comme il était prévu par la Constitution du pays. A cette révélation le plan d'Anastasia apparut au grand jour...et il était presque abouti...

-Tu...tu ne régneras jamais...
-Qui a parlé de moi ?
Chrome sursauta.
-Non, c'est toi Chrome qui va régner. Je vais briser ton esprit rebelle, et tu redeviendras mon fils, mon fils prodigue et obéissant. Je régnerais par toi, toi le héros qui sauveras le pays de l'étrange terroriste masqué ou bien, qui reconstruira le pays après sa destruction, cela dépend si tes amis parviennent à arrêter cette arme. Je gagne sur tout les tableaux Chrome. Échec et mat.
-Je ne comprend pas.
-C'est pourtant clair. Depuis le début je vous ai manipulé. Vous, et ces espèces de mutants qui me suivent aveuglément, croyant à un ordre nouveau. Je les méprise, tous. Mais il était nécessaire d'avoir des « vilains méchants » à vous mettre sous la dent, et j'ai donc braqué un de vos entrepôts.
Et je dois dire que tu m'as facilité la tâche. Ton coup d'éclat à Méanville, ta popularité légendaire désormais, ainsi que ton aventure avec Cynthia, une grande championne...non je n'aurais pût rêver mieux ! Surtout que le problème d'héritier ne se pose plus désormais ! Hahaha...

-Tu...es au courant ?!
-Bien sûr ! Dans le cas contraire je ferais une bien piètre grand-mère !
-T'es tarée...
-Oui, sûrement, mais ça on s'en fiche non ? Le tout c'est que tu me fasse confiance. Suis moi Chrome, et toi et tes amis auront une place bienvenue dans ce nouveau royaume. De toute manière tu ne peux plus rien faire, cesse de lutter...

Chrome avait tant lutter, livrer tant de bataille...et voilà qu'il pouvait tout lâcher, et s'en remettre à cette voix, si douce, si réconfortante...la tentation était forte.
-NON !
-Sven ?
La voix dans son esprit, celle de son avatar spirituel apparue. Elle était essoufflée, comme affaiblie par la lutte contre Anastasia, mais néanmoins Chrome pouvait l’entendre clairement.
-Ta lignée, et la sienne son maudites Chrome. Si tu la suit tu deviendras le monstre que tu as toujours combattu, et que ton père voulait éviter que tu devienne.
-Mais...il est trop tard, je suis déjà ce monstre...tu es là...regarde ce que nous avons fait à Méanville, regarde comment j'ai traité Richard, regarde ce que je fait subit à Cynthia...je suis un despote...
-Peut_être Chrome, mais il y a un moyen d'y mettre un terme. Un moyen sur lequel elle ne eut influer.
-Lequel ?
-Regarde dans ta main
Chrome fixa alors bêtement le pistolet dans sa main. Il lui faudrait commettre l'acte le plus courageux de sa vie, mais aussi le dernier. En tremblant, il dirigea lentement le canon vers sa tempe. Regardant sa mère dans les yeux, il eut un sourire satisfait en voyant son air surpris mêlé d'incompréhension.
Il ferma les yeux, et il lui sembla entendre une détonation et sentir l'odeur de la poudre avant que toute la souffrance ne cesse.



Richard travaillait à toute allure, alternant ses modes de vision pour foncer à travers le système. Marcus le talonnait, sécurisant sa progression, pour éviter que le système ne se reverrouille derrière eux.
Soudain une fenêtre apparue, avec toutes les commandes de l'arme, comme par magie. Il suffisait de bouger les curseur pour changer la direction du tir. Richard s'y entreprît mais les commandes semblaient ne pas vouloir bouger, mécaniquement parlant.
-On ne va pouvoir que tirer à la verticale complète. C'est le plus sûr, et le seul choix possible au point où on en est...
-Allons y alors...Agris lâche ça, on y est arrivé.
-NON !
Agris semblait presque aspiré par le cristal. Son essence même semblait disparaître, parfois son image disparaissait ne laissant qu'une ombre ayant sa silhouette, avant de la faire réapparaître.
-Non...si le tir contient trop d'énergie d'un coup...il risque de retomber ou de ioniser l'atmosphère...il faut le canaliser...je dois...le...contenir...
-Non ! Tu n'es pas obligé de faire ça...Agris écoute moi...Richard dis lui !
Cynthia regardait désespérément Richard, mais celui lui rendit son regard désamparé.
-Je suis navré, mais cela dépasse mes compétence...je ne sais même pas comment cette énergie est générée...ça dépasse mes compétences...

Soudain le cristal brilla d'une lumière blanche intense. Éblouissant tout le monde autour d'eux. Agris poussa un hurlement de rage, englouti par la lumière. Puis toute cette énergie fila vers le ciel en une flèche de lumière. Elle transperça le ciel, se rendant visible dans tout la pays. Cela dura quelques secondes puis, tout s'éteint. Comme si rien ne s'était passé. Ageis épuisé s'effondra au sol, Cynthia le rattrapa de justesse.

-Je suis désolé...Cynthia...pardonne moi...Fit Agris, posant sa main sur la joue de Cynthia.
Elle était glacée. Et Cynthia sentait à peine son poids entre ses bras. Son corps clignotait, tantôt fait de matière, tantôt fait d'ombre, comme si il n'avait plus assez d'énergie pour se maintenir de chair et d'os.
-Non...ne le soit pas...tu es...tu es merveilleux Agris...
-Je ne voulait pas te faire de mal...
-Ce n'est rien tu es pardonné...
-Merci...Cynthia...
Puis, la voix d'Agris changea soudain, comme si une autre personne utilisait ses cordes vocales.
-Carolina...fit il doucement, en posant la main sur le ventre de Cynthia. Elle sursauta mais se laissa faire sentant qu'une chose importante se réalisait.
Puis Agris s'effaça, la brume du matin passa, et emporta son image. Cynthia ne tenait plus que du vide dans ses mains. Et alors que les lueurs rose de l'aube nimbait la scène, Cynthia éclata en sanglots de sentiments mêlés.

Richard Marcus et Cénia se regardaient à la fois soulagés et désolé. Il ne connaissait Agris que de par sa terrible réputation, mais force est de constater qu'il s'était sacrifier pour eux. Soudain un détail étrange apparu à Marcus.
-Dîtes moi, où est passé Parker ?


Parker souffla sur la bouche encore fumante du canon de son arme. Puis d'une main précautionneuse mais ferme, retira celle de la main de Chrome.
Ce dernier rouvrit les yeux pour voir sa mère étendue sur le sol, la tête beignant dans du sang. Il lui fallut un instant pour comprendre que Parker, dans son dos avait tiré une balle décisive, lui évitant d'avoir à commettre un acte pour le moins suicidaire.
-Tu...as tout entendu ? Lui demanda t-il, en se relevant doucement.
-Oui, mais bon ça n'a plus grande importance maintenant.
-Si...j'en ai peur.
Aidé par Parker, Chrome retraversa le couloir pour rejoindre leurs mais qui attendait les hélicoptères salvateurs, arrivant dans la lumière de l'aube. Lui et Parker savaient désormais de quoi il allait en retourner, Chrome était l'empereur légitime.
-Non, tu ne saisis pas, je te suivrais jusqu'au bout. Mon ami, mon capitaine....mon roi.

Chrome croisa alors le regard de chacun, voyant une intense confiance dans leurs yeux, et ceci sans utilisation d'aucun pouvoir. A cet instant il aurait bien corriger Parker sur le terme de roi, mais force est de constater qu'il n'en avait pas la force.


Générique