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Zodiak de fire-dracaufeu



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» Auteur : fire-dracaufeu - Voir le profil
» Créé le 05/06/2007 à 21:23
» Dernière mise à jour le 05/06/2007 à 21:23

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Cambriolage à Poivressel.
Il faisait très chaud. Les cinq étudiants étaient assis à la terrasse d'un café et sirotaient des boissons fraîches à l'ombre d'un parasol. De temps à autre, la brise maritime soufflait, les rafraîchissant un peu. Mais ils n'étaient pas là pour plaisenter. Tout en vidant son verre de coctail, Marilyn surveillait le musée de Poivressel. Les allées et venues étaient importantes. Tous venaient voir une merveille récemment arrachée au ventre de l'océan: un tableau particulièrement spécial représentant des Pokémon marins, dont les yeux étaient faits de pierres précieuses. Il avait été trouvé dans une épave, et, par bonheur, était encore en parfait état, probablement à cause du fait que le coffre dans lequel il se trouvait était parfaitement étanche. Il valait une petite fortune. Les cinq voleurs n'avaient eu aucun mal à écouler Le Radeau du Tentacruel avec l'aide de la mafia, leur permettant d'empocher une somme coquette. La nouvelle du vol de Nénucrique avait fait la une de tous les journaux. La police recherchait activement les coupables. Cepandant, le récit d'un gardien les laissait fort perplexes. D'après lui, des Pokémon seraient entrés par effraction dans le musée. Le pauvre homme était interné dans un hôpital psychiatrique.
Marilyn et ses acolytes avaient failli éclater de rire devant les gros titres et les mines scandalisées des habitants. Le vol avait été bien fait, et pas un indice ne pourrait les inculper. C'était un coup de maître. Leur futur larcin était déjà planifié. Ils viendraient la nuit même. Cependant, ils devraient beaucoup ruser. Le tableau était sous haute surveillance. Ils le savaient pour l'avoir vu, faisant mine de n'être que de simples badauds venus admirer le chef d'oeuvre. En réalité, ils avaient parfaitement repéré le terrain. Une autre pièce les intéressaient également: une assiette en or très ancienne, finement gravée et incrustée de pierres précieuses, trouvée elle aussi dans une épave. Mais ils feraient les deux coups séparément, afin d'avoir amplement le temps de se débarasser de leur premier trophée avant de s'en prendre au second.
La jeune femme se leva, et posa de quoi payer sa consommation. Elle avait encore quelques petits détails à régler. Elle se tourna vers Lars, qui était son bras droit lors des opérations.
«Je vais m'occuper des derniers préparatifs. Soyez prêts quand on lèvera l'ancre, il ne faut pas rater le ferry.
Ceci était une phrase code qui signifait en réalité qu'ils devaient terminer d'épier le musée et se tenir prêt au moment du vol, afin de ne pas rater leur objectif. Ils se trouvaient dans un endroit bondé, et il aurait été fâcheux qu'ils soient démasqués. Pour tous les touristes présents, ils allaient prendre un ferry, et l'étudiante allait boucler sa valise.
-Bien sûr, approuva Lars. Nous t'attendrons avec nos valises avant le départ.
-Tu viens avec moi, Tristan?
Le jeune homme se leva en souriant. Tanguy serra les poings sur les bras de sa chaise. Il n'aimait pas du tout l'évolution de la relation de ces deux-là.
Marilyn et Tristan s'éloignèrent ensemble. La Cornèbre recherchait quelque chose. Elle finit par le trouver dans une ruelle: cinq Caninos faméliques et décharnés, qui semblaient très mal en point.
-Salut à vous!
Les Pokémon errants sursautèrent.
-Un Cornèbre et un Grolem dans des corps d'humains? Quel est ce prodige?
-Peu importe. Nous avons besoin de votre aide. Pour prendre quelque chose dans le musée.
Le chef des Caninos fixa le jeune femme d'un air dubitatif.
-C'est bourré d'humains. En plus, je ne vois pas ce que nous y gagnons.
L'étudiante désigna du doigt les côtes saillantes d'un chien de feu.
-Si vous nous aidez, vous aurez à manger.
Ils parurent intéressés.
-Que devons-nous faire?
Marilyn sourit.
-Diversion.
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Le soir venu, ils purent observer les mesures de sécurité hallucinantes mises en place. De quoi dissuader n'importe quel voleur ordinaire. Seulement voilà, la Cornèbre et sa bande n'étaient pas des voleurs ordinaires. Ils devaient atteindre le toit, car la surveillance y était quasi-nulle. En effet, il était difficile d'y accéder, le seul moyen était de se livrer à un dangereux exercice d'escalade... ou de s'y rendre en volant.
Tandis que les cinq Caninos embauchés pour l'occasion s'approchaient de la sécurité vers la porte principale, Marilyn et Lars s'envolèrent vers le toit. Il y avait pas mal de fenêtres, mais des lasers les gardaient sous les vitres. Les deux étudiants reprirent leurs apparences humaines. Ils lancèrent une corde à Tristan et Tanguy qui se mirent à excalader le mur. Corentin resta à bonne distance, il était là pour faire le guet et récupérer le butin. Les chiens de feu réussirent à semer le trouble parmi les gardes. Les deux garçons parvinrent en haut du mur et se transformèrent. Tristan alla se placer à une fenêtre éloignée de leur objectif et lança un Jet-Pierres. Un garde fut assommé, et les sirènes d'alarme se mirent à beugler. La jeune femme leva le pouce, se changea en Cornèbre et alla désactiver les systèmes de sécurité et les caméras avec l'aide du Skélénox, qui avait déjà neutralisé les lasers des fenêtres. Puis, le Grolem et le Roigada les rejoignirent.
Ils filèrent jusqu'à la salle du tableau. Ils le mirent dans un sac et prirent l'issue de secours. Elle était parfaitement fermée.
-On passe le tableau à Corentin, on avise ensuite!
Lars sortit sur le toit et lança leur butin à leur complice.
-Corentin, va te cacher. On arrive...
Il rejoignit ses amis. Visiblement, la Cornèbre avait trouvé une solution toute simple: enfoncer la porte. Tristan n'avait pas trop de mal à le faire. Le seul problème était le vacarme que cela produisait. Tanguy grimaça.
-Il y a du monde qui arrive...
Dans un ultime coup de son épaule de pierre, le Grolem parvint à ouvrir la porte... Déclanchant une alarme d'urgence bien camouflée. Marilyn poussa un juron. Le Roigada se tourna vers le Skélénox.
-Eh, toi, l'intello, tu l'avais pas vu venir, celle-là?
Ils s'enfuirent en courant, le plus loin possible. Mais l'erreur était commise: on leur donnait la chasse. Dans son corps de pierre, Tristan ne parvenait pas à courir bien vite. Il ne pouvait pas non plus reprendre forme humaine. La dernière solution était de gagner la plage.
Ils coupèrent par une petite ruelle, traversèrent le marché en trombe et atteignirent le sable assez rapidement. Tristan plongea dans l'eau tout en reprenant forme humaine. Les autres, déjà sous leur apparence normale, effacèrent leurs traces. Puis, ils firent comme s'ils étaient sortis entre amis pour une soirée. Dégoulinant, le Grolem alla s'asseoir sur un rocher et se mit torse nu. Afin de parfaire la ruse, Marilyn se mit à son côté et ils s'enlacèrent. Ils semblaient tout à fait scincères, mais en réalité, ils étaient très anxieux. Lars et Tanguy se couchèrent dans le sable, les bras derrière la tête et regardant les étoiles.
Les gardes arrivèrent, soufflant. Ils accostèrent les jeunes gens, sans se douter qu'ils se trouvaient devant les coupables.
-Vous n'auriez pas vu des Pokémon s'enfuir, dont un gros Pokémon roche?
Lars haussa les épaules.
-Moi, non. Eh, les amoureux, vous avez vu quelque chose de votre perchoir?
Les deux étudiants, qui s'étaient penchés l'un sur l'autre pour mimer un baiser (et cacher un peu leur fou rire...), regardèrent les autres.
-Des Pokémon? Je ne sais pas combien ils étaient, mais je crois qu'ils sont passés vers le port.
-Merci, jeunes gens! »
Et ils partirent dans la direction indiquée. Les voleurs éclatèrent de rire. Ils attendirent encore un moment avant de quitter ces positions mimées, et de chercher Corentin. Ils le trouvèrent vite, le Barpau nageait assez au bord, et les conduisit vers un amas rocheux dans lequel il avait caché le tableau.
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Les cinq Caninos reprenaient leur souffle. Les humains avaient manqué de leur faire la peau. Le chef leur fit regagner leur territoire. Ils y trouvèrent un gros morceau de viande.