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Par-delà les frontières (Second jet) de ShiroiRyu



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» Auteur : ShiroiRyu - Voir le profil
» Créé le 27/07/2018 à 20:36
» Dernière mise à jour le 27/07/2018 à 20:36

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Chapitre 140 : Le paradis sur Terre
Chapitre 140 : Le paradis sur Terre

« Bon, j'ai assez mangé. On va faire cette foutue blague pour en terminer une bonne fois pour toutes. Ca sera bien mieux en fin de compte... »

Il a un petit sourire aux lèvres. Il va enfin rencontre cette foutue déesse. Il se demandait juste si elle ressemblait vraiment à Junon ou non. Si tel était le cas, il connaissait déjà son physique même si cela commençait à dater, n'est-ce pas ?

« C'est bien le moment pour les questions stupides dans le crâne. »

Car oui, qu'est-ce que ça lui apporterait de savoir une telle chose hein ? C'était vraiment n'importe quoi. Pour l'occasion, le voilà maintenant … tout simplement en train de regarder devant lui. Il se trouve face à ce qu'il cherche depuis le début. Sortant la flûte, il marmonne quelques mots incongrus, disant finalement :

« J'espère que tout va bien se passer … car si ce n'est pas le cas, ça va être très ennuyeux. »

Et surtout, il aura encore la sensation qu'elle se fout de sa gueule. Une sensation parmi tant d'autres, n'est-ce pas ? Il émet quelques marmonnements avant de se concentrer. C'est pas le moment de fléchir. Bon … Il a la tablette et tout … Et maintenant ?

« Si tu espères que je vais chanter en même temps que je fais de la flûte, tu te trompes lourdement, Jupérus. Je tiens à te le signaler. »

Car oui, il est certain d'une chose. Elle doit l'entendre en ce moment précis. Et surtout, il sait pas vraiment jouer de la flûte … ou alors peut-être que si ? Bah, de toute façon, il commence à jouer de l'instrument, comme si de rien n'était.

Étrangement, il a la sensation qu'apprendre la flûte est très simple, beaucoup trop simple même. Mais voilà, il joue de la flûte, comme si de rien n'était. Il suit exactement la partition écrite sur le morceau de pierre et commence à entendre une voix.

Une voix féminine, majestueuse, magnifique, belle. Il y aurait tant de qualificatifs pour la décrire et pourtant, il ne l'apprécie pas. Elle semble pourfendre son coeur, le marteler et l'écraser. Oui, c'est cette sensation, il hait cette voix. Il commence à regarder autour de lui, avec une certaine rage et haine qui revient, comme si de rien n'était.

« Jupérus … Je sais que c'est toi. Je ne joue pas de la flûte pour toi ! »

Oui, il ne pouvait pas parler mais ça ne devait pas l'empêcher de s'exprimer par la pensée. Il voulait vraiment lui faire regretter son geste … non, tout ce qu'elle a fait depuis le début. Le jeune homme aux cheveux bruns bouge sur place mais il n'arrive pas à arrêter son jeu avec la flûte. C'est étrange … et déplaisant.

« Tu es en train de me forcer à jouer hein ? C'est comme ça, n'est-ce pas ?! »

Mais aucune réponse, la voix continue de chanter alors qu'il est là. Elle a vraiment une voix très pure mais comme les sirènes, il ne laissera pas manipuler par ce chant. Il n'est pas assez stupide pour ça ! Il n'est pas assez naïf ! Pas après tout ce qu'il a vécu.

« Je vais m'occuper de toi. Je ne sais pas ce qui se passe. Je ne sais pas où je vais … mais qu'importe, je peux juste te promette que cette fois, je ne vais pas te lâcher. »

Sa vue commence à se brouiller alors qu'il est là, en train d'observer les environs. Puis soudainement, il n'y a plus aucun son qui sort de la flûte. La flûte tombe au sol, son corps suivant le même mouvement quelques secondes après.

Il a à peine le temps de rester conscient qu'il se demande … s'il va mourir. Il n'a pas fait attention … il ne s'est pas assez méfié. Et voilà ce qui va l'attendre. Il va mourir … sans avoir rien pu faire pour avoir vengé Riza et Sirénia. Il est ridicule … pathétique … faible.

« Tu n'es rien de tout ça, Ryusuke. Tu es tout le contraire même. »

Une douce voix lui répond, comme pour lui infirmer ses propos. Bien entendu … Elle est là … mais il n'a pas confiance. Elle veut le tuer, il en est certain. Il arrive juste à sentir sa main sur sa chevelure avant qu'il ne sombre dans l'inconscience.

« Lorsque tu t'éveilleras, il est vrai que tu ne seras plus parmi les humains, Ryusuke. »

Hors … de question. Mais non, il ne peut plus répondre. Il a l'impression qu'on lui parle dans sa tête, dans un rêve. Un rêve qu'il ne contrôle pas. Un rêve qu'il ne maîtrise pas. Cela lui fait un peu peur … mais il doit tenir bon. Pendant sa convalescence, il a la sensation que quelqu'un lui caresse encore les cheveux et que sa tête est sur des genoux d'une douceur infinie. Il se sent bien … mais tout son coeur a forgé une forteresse impénétrable.

« Tu es enfin réveillé, Ryusuke. »

Il entend la même voix qu'auparavant. Une voix qui veut vraiment lui faire plaisir. Il ouvre les yeux, voyant un magnifique ciel bleu au-dessus sa tête. Aucun nuage, rien de rien. C'est juste magnifique et beau. Resplendissant.

« Tu ne devrais pas bouger trop brusquement. Tu es encore un peu nauséeux. »

« Tu pourrais aisément faire quelque chose contre la nausée, foutue déesse. »

« … … … Est-ce ainsi que l'on s'adresse à sa divinité ? »

« Est-ce ainsi que l'on s'occuper de son peuple ? » rétorque Ryusuke en marmonnant quelques autres paroles incompréhensibles.

« Tu n'es pas à ma place, Ryusuke. Tu ne peux pas prétendre savoir comment cela se passe réellement. Tu ferais mieux de te relever finalement. »

« Et si je décide de ne pas le faire, comment ça va se passer ? »

« Je peux t'y forcer … mais je préfère que cela soit par tes propres actions que par ma force. Cela nous permettra d'avoir une véritable conversation. »

« Oh … Jupérus elle-même veut m'adresser la parole. Que je suis heureux. »

Il finit par se lever, se remettant debout pour épousseter son pantalon. Sauf qu'il n'y a aucune trace d'herbe sur ses habits. Où est-ce qu'elle est cette foutue…

« Ben merde, qu'est-ce que c'est que ça ?! »

« Eh bien, tu ne t'attendais pas à cette apparence, Ryusuke ? »

« Et comment je devais réagir hein ? Tu es un … cheval ! Ouais, un cheval avec six pattes ! Mais un cheval avec un anneau doré ! »

Et au pelage argenté et tout le reste. Il doit réagir comment … Il regarde l’étrange équidé en face de lui avec suspicion. Comment pourrait-il réagir autrement ? Oui, il est encore en train de marmonner quelques mots incongrus.

« Tu en as perdu la voix, Ryusuke. Je ne sais pas si je dois être impressionnée ou non. »

« Tu es un cheval mais aussi une humaine. Qu'est-ce que tu veux que je te dises ? Tu voudrais que je te félicites, c'est bien ça ? »

« Nullement… mais pourquoi est-ce que tu restes aussi agressif encore maintenant ? »

« Pourquoi ? Pourquoi ?! Tu me poses vraiment la question ?! Tu le sais parfaitement pourquoi ! Tu sais pourquoi je suis ainsi ! Tout ça, c'est de ta faute ! »

« Il y a beaucoup de fautes qui m'incombent dans ce monde et depuis tout ce temps. »

« Oh, maintenant, tu ne vas pas faire comme si de rien n'était. Tu n'as pas l'air très … concernée par tout ça hein ? Tu me dégoûtes. »

« Il faut que tu continues à laisser s'échapper tout ce que tu as ancré en toi. »

« Je n'ai pas envie que tu me fasses la morale. Je n'ai besoin d'aucun conseil de ta part, le canasson divin, c'est clair ? »

Mais pourquoi faut-l absolument qu'il soit en colère ? C'est une créature divine. Un être dont la puissance est incommensurable. Dont les pouvoirs dépassent l'entendement. La logique voudrait justement qu'il évite de s'y frotter … mais rien à faire. Son corps ne veut pas lui obéir. Son corps veut juste l'éliminer.

« Tu es empoisonné par la haine que tu as en toi. »

« La faute à qui encore une fois ? C'est à cause de tout ce que as fait à Dornrek que Sirénia est morte ! C'est à cause de toi que Riza est dans cet état ! »

« Dornrek … Est-ce que tu as de la compassion pour lui ? »

« Pourquoi ? Je ne devrais pas en avoir pour cette créature qui n'avait rien demandé au départ ? Mais que tu as délibérément décider de pourrir son existence en ignorant sa souffrance, c'est ça ? Ouais, malgré tout ce qu'il a fait, je le plains et je compatis pour lui ! »

« De la compassion pour un criminel et un être qui a fait des génocides. »

« Tsss … Il est coupable, clairement … mais ça ne dois pas empêcher de voir qui est à l'origine du problème et qui est responsable de sa descente aux enfers. »

Il a toujours la vision du cheval à six pattes en face de lui. Sauf que ce dernier commence à s'illuminer, se modifiant pour prendre une forme féminine … une forme qu'il arrive aisément à reconnaître bien qu'elle a pris quelques centimètres un peu partout.

« Faire une remarque sur la poitrine d'une femme n'est pas une belle chose, Ryusuke. »

« Lire dans les pensées des gens non plus, Jupérus. Ou Junon ? Comment est-ce que je dois t'appeler en vue de cette farce foireuse ? »

« Une farce foireuse … Ce n'est pas ainsi que j'irais définir notre histoire commune. »

« Une histoire qui ne doit pas être grand-chose, n'est-ce pas ? En vue du peu d'années à ce que ça correspond, hein ? Qu'est-ce que je raconte, moi ? »

« Tu es perturbé … et cette apparence est celle de Junon en vue de son passage à l'âge adulte. Elle serait ainsi si elle avait grandi naturellement … comme depuis tout ce temps. »

« Elle. Tu n'arrives même pas à dire « je » pour te définir en tant que Junon. C'est ça qui est vraiment pathétique hein ? Tu vois où je veux en venir ? »

« Je n'ai aucune remarque à faire à ce sujet. Comment est-ce que tu me trouves, Ryusuke ? »

« Je n'ai aucun commentaire à faire à ce sujet. On peut être deux à jouer à ce petit jeu. Pourquoi devrais-je converser sur ce point ? Qu'est-ce que cela t'apporterait ? »

« Eh bien … Les humaines aiment bien avoir des compliments sur leurs corps, leurs chevelures et autres. Ce n'est pas la première fois que j'ai une apparence humaine mais quand même .. C'est tout simplement ça. Est-ce si anormal ? »

« Venant de ta part, oui. Qu'est-ce que ça t'apporterait d'avoir mon avis à ce sujet hein ? »

Il a un petit rictus aux lèvres, signe qu'il reste assez en colère malgré la situation. Sincèrement, il n'a … ah … Bon, c'est vrai que déjà Junon, à l'époque du lycée et du collège, c'était quelque chose, même de loin. Mais voilà, il y a un truc qu'il ne faut pas oublier du tout : qui sait si elle n'a pas utilisé un tour de magie ou il ne savait pas quoi pour faire que tout le monde la trouve ainsi ?

« C'est très vexant de ta part ce que tu es en train de penser de moi, Ryusuke. »

« Pas besoin de m'excuser car je le pense vraiment. Tu pensais quoi ? »

« Que tu allais être sincère, au moins par la pensée mais il s'avère que je me suis trompée lourdement à ce sujet. C'est vraiment décevant et désolant. Mais en même temps, en vue de la situation actuelle, cela n'a rien d'anormal néanmoins. »

« Alors … Voilà, tu sais tout … et pourquoi cette forme donc ? »

« Je pensais que cela conviendrait mieux pour dialoguer entre nous deux. »

« Dialoguer ? Car tu crois vraiment que je suis là pour faire la parlotte avec toi ? »

Un sourire triste peint sur le visage, elle fait un petit geste négatif de la tête comme pour signaler qu'elle ne s'attendait clairement pas à une telle chose de sa part. Elle répondit doucement et lentement :

« Si tel était le cas, tu n'aurais pas passé ces dernières semaines à chercher ma trace dans ce monde. Mais tu dois savoir que toute tentative est vaine, Ryusuke. »

« Je suis le seul à décider de ça, compris ?! »

« Pourtant, au fond de toi, tu as parfaitement compris que cela est tout à fait inutile … alors pourquoi est-ce que tu cherches absolument la confrontation ? Qu'est-ce que tu as à y gagner, Ryusuke ? Ne voudrais-tu pas … t'arrêter ? »

« Plus maintenant. Si tel était le cas, je serais en paix depuis bien longtemps. »

Et pas besoin de le regarder encore avec ces yeux qui n'exprimaient que de la tristesse à son égard. Il était hors de question de vouloir de la pitié de sa part ! Il n'en était pas réduit à ça ! Loin de là ! Hors de question, oui ! Pour qui est-ce qu'elle le prenait ?!

« Et que veux-tu faire exactement, Ryusuke ? M'affronter ? »

« Et si c'est le cas, tu vas tenter de te battre contre moi ou non ? »

« Me battre ? Ce n'est pas mon objectif, Ryusuke. Tu te doutes qu'en un claquement de doigt, je pourrais tout simplement te faire disparaître, non ? »

« Et alors ? Pourquoi est-ce que tu ne le fais pas ? Pas assez brave pour ça ? Je suis pourtant une erreur de la nature à tes yeux. »

« Une erreur de la nature, c'est donc ainsi que tu te définis ? C'est assez triste en soi. »

« Et la faute à qui ? C'est à cause de qui je me considère comme tel ?! »

« Tu t'emportes dès l'instant où je décide d'ouvrir la bouche. Est-ce que tu comprends à quel point la rage et la haine t'ont dévoré sans même te laisser la possibilité de t'extirper de cette tourmente infernale causée par tes émotions ? »

« Pas besoin de cours de philosophie, je ne suis pas là pour ça, Junon. Non … Pas Junon, tu n'es pas Junon et tu ne le seras jamais ! »

« Et pourtant, je suis celle qui est restée à tes côtés depuis toutes ces années, de ta naissance … jusqu'à maintenant. Nous sommes nés au même moment, à la même minute, à la même minute. C'est ce que j'avais décidé à cette époque. »

« MENSONGE ! TU ESSAIES ENCORE DE ME MANIPULER ! »

« Je n'ai aucune raison de mentir, pas à cet instant, pas à ce moment. »

« Alors pourquoi est-ce que je dois autant souffrir hein ?! Sirénia, Riza, Kasiopé ! Tout ça, c'est de ta faute ! DEPUIS LE DEBUT ! »

Maintenant, il en était certain. Déesse ou non, aujourd'hui, il allait mettre un terme à cette engeance. Etait-ce lui … ou son virus qui le faisait réagir de la sorte ? Il n'en savait rien.