Säkkijärven polkka- Polka traditionnelle Finlandaise L'annonce fut comme un cri, un appel à l'aide, lancé droit vers le cœur de Miguel. Le discours de l'Amiral Juhel ne s'éternisa pas : Il informa juste la foule des cadets que, le lendemain, il les informerait des dispositions à prendre, avant de se retirer.
Dès que l'annonce fut terminée, Miguel remonta immédiatement dans les dortoirs, courant sur les escaliers de Saules, sans prêter aucune attention à la multitude des tableaux et œuvres d'art accrochées sur les murs. Enfin, il arriva dans une des sections de dortoirs ; Et après avoir minutieusement compté les rustiqués portes taillées dans les arbres locaux, il entra par celle qui définissait sa chambre.
Ce n'était qu'un petit carré, sur lequel se tenaient, serrés, un lit, une table de chambre et une commode, tous de mauvaise fabrication. Mais malgré ce décors on ne peut plus générique, cette chambre était bel et bien à part de ce qui se faisait à l'habitude. Table de chambre et commode étaient couvertes de divers ouvrages dédiés à la guerre navale, écrits par les plus grands théoricien de leurs temps. Leur vétusté, causée par leur grand âge comme par la mauvaise qualité du papier Hoennite, n'enlevaient rien de l'intérêt que leur portait Miguel. Celui trônant en haut de ces piles était signé d'un certain Georges Bertram.
Sur les murs, une multitude de diverses cartes océaniques trônaient, allant des courants zigzaguant entre Bourg-Palette et les Cramois'île à la limite de la banquise dans les eaux du nord de Sinnoh. Les multiples îles entourant Hoenn n'étaient, bien entendu, pas en reste. Et, en parallèle au lit rustique, se tenait la plus grande de ses cartes, la reine qui régissait la pièce, et qui avait même décidé de l'organisation interne de la salle : La carte d'une grand île au sud d'Hoenn. Oki Rima.
La carte était une pièce de maître, qui rappelait plus les estampes Japonaises qu'un véritable objet militaire. Malgré la nécessité de clarté et de simplification, le dessinateur avait capté à merveilles les montagnes volcaniques formant le centre de l'île ; Les grandes forêts de Sapin qui courraient sur les flancs du volcan;Les marais du Nord de l'île, par où venaient précipitations et vagues;Les magnifiques plages du sud, au sable noir mais pur ;Les quelques villages de pêcheurs et leurs pauvres cabanes, et au milieu, la ville de Kadonnut, connue pour ses magnifiques constructions de sapins.
Cette magnifique carte ne faisait que réfléchir la beauté d'une terre qui attirait, depuis sa plus tendre enfance, les rêves de Miguel. Oki Rima... On avait toujours dit que cette île tout en longueur était la plus belle du monde, et la perle d'Hoenn. Une terre magnifique, encore vastement préservée de l'industrialisation et de l'urbanisation. Une terre perdue, volée par Kanto il y a cinq décennies de cela.
Sans qu'il ne s'en rende compte, alors qu'il admirait, comme chaque soir, cette magnifique carte, le poing de Miguel se refermait, ses lèvres se crispaient, et un mélange de haine et d'incompréhension envahissait son esprit, et son coeur. Hoenn, il y a cinquante ans, avait tenté de se libérer du joug colonial de l'Empire Kantoen, et au terme d'une campagne long et terrible, les Kantoen furent chassés des îles principales, dévastées par la guerre et dépeuplées par la famine. Mais le vil Empire, comme vengeance, prit, une à une, les îles entourant Hoenn. Il poussa l'affront jusqu'à occuper de pauvres rochers dans la baie de Poivressel, où, bientôt, d'immenses bunkers d'artillerie côtière furent construits, pointés droit vers la ville, afin d'attaquer les navires militaires ou civils qui pourraient en sortir. Pire encore : Oki Rima fut occupée, sa population renvoyée par bâteau vers Hoenn. Plutôt que de débarquer ces réfugiés, ils furent mis dans de frêles et légers canots, à une vingtaine de kilomètres de la côte, près des falaises escarpées du nord-Ouest. Plusieurs dizaines de canots chavirèrent ou coulèrent avant de rejoindre le rivage, et leurs réfugiés moururent de froid dans l'eau glacée du mois de Décembre. Oki Rima, quasiment vidée de sa population d'origine, fut fortifiée sur l'ensemble de ses côtes, détruisant l'harmonie naturelle qui s'y était établie. Touts les chalets de sapin de Kadonnut furent démantelés, remplacés par de mornes immeubles de bétons, où colons venant de Kanto ou Joghto vinrent s'installer. Enfin, une immense base navale, capable de ravitailler l'ensemble de la puissante Marine impériale, fut construire sur la côte sud.
Miguel était un jeune homme calme et serein, qui n'avais jamais eu le moindre accès de rage en public. Mais jamais il n'aurait pu oublier le récit compté par ses parents, réfugiés Okirimens, ayant eu la chance d'être dans un des canots qui atteint le rivage. Jamais il n'oublierait le récit qu'ils lui avaient compté, les promenades dans les épaisses forêts de Sapins, où, dans la semi-pénombre offerte par les arbres, tout une faune diverse et active s'affairait. Jamais il n'oublierait les récits de ces jours où, en montant au sommet du Volcan, on pouvait voir le cratère partiellement rempli de lave en Fusion, où Magmar et Braisillon se posaient, le temps d'une pause revigorante. Jamais il n'oublierait les pêches au Kokiyas organisées sur les plages noires ; Jamais il n'oublierait cette ville magnifique qu'était Kadonnut, dont il avait vu photos et dessins. Non ; il ne pourrait oublier cette ville, folklorique et vivante, rustique mais pour autant magnifique, qui avait été réduite en pauvre cité rangée, organisée, squelettique et morte, par les architectes de sa Majesté.
Il fallait que Miguel prenne sa revanche. Pas pour lui. Pas pour la Marine, pas pour le pays ou sa gloire. Non ; il la devait à son père et à sa mère.
------------------
Une explication rapide de la chanson et les paroles en français L'information suivante est susceptible de révéler quelque chose d'important et de gâcher une surpriseSäkkijärven polkka est une polka écrite en Finlande, suite à la fin de la Guerre D'Hiver avec l'Union Soviétique, en mars 1940. Durant cette guerre, perdue d'avance, les Finlandais, trois fois moins nombreux en hommes, disposant de trente fois moins d'avions et cent fois moins de chars que leur ennemis, avaient réussi à se défendre de manière honorable, et à infliger aux Soviétiques plusieurs défaites, et des pertes cinq fois supérieures à celles endurées par les Finlandais. Mais la Finlance ne pouvait pas résister plus longtemps, et fut obligée d'accepter la paix, perdant la région de la Carélie, où vivait une importante partie de la population Finlandaise. Säkkijärven polkka fait référence à cette terre perdue de Carélie.
Traduction approximative par moi-même :
La terre de Carélie n'est plus qu'un beau souvenir
Mais la musique résonne encore dans notre cœur
Quand les doigts des musiciens vous laissent entendre
La Polka de Säkkijärven
Cette Polka ramène les temps passés à la mémoire
Et crée une étrange nostalgie, dans la poitrine
Hé, musicien, laisse ton accordéon jouer
La Polka de Säkkijärven
Elle fait danser les jeunes comme les anciens
rien n'est comparable à cette polka
Avec elle, même vivre sans un toit est possible
La Polka de Säkkijärven
Elle a l'ondulation des vagues
Elle à le vacillement des pins
La musique de la Carélie est, tout le monde le sait
La Polka de Säkkijärven
Viens, Viens demoiselle, danse avec moi maintenant
Quand la Polka tinte dans mes oreilles, si délicatement
Hey ! Ecoute la lamentation du cheval, et serre les dents
Quand il avait une tête étrangement plus grande
Viens, Viens demoiselle, danse avec moi maintenant
Tant que nous avons la joie, et un temps d'été !
Nous avons perdu Säkkijärven
Mais il nous reste la Polka !
Quand nos chers près ont été laissés derrière
Un vagabond, en terre étrangère, trouve le réconfort
Quand il entend cette musique nostalgique
La Polka de Säkkijärven
Ce n'est qu'une polka, mais une de celles
Qui vous dirige sur le chemin de la mémoire
La musique de cette magnifique Carélie est
La Polka de Säkkijärven
Elle fait danser les jeunes comme les anciens
rien n'est comparable à cette polka
Avec elle, même vivre sans un toit est possible
La Polka de Säkkijärven
Elle a l'ondulation des vagues
Elle à le vacillement des pins
La musique de la Carélie est, tout le monde le sait
La Polka de Säkkijärven
Viens, Viens demoiselle, danse avec moi maintenant
Quand la Polka tinte dans mes oreilles, si délicatement
Hey ! Ecoute la lamentation du cheval, et serre les dents
Quand il avait une tête étrangement plus grande
Viens, Viens demoiselle, danse avec moi maintenant
Tant que nous avons la joie, et un temps d'été !
Nous avons perdu Säkkijärven
Mais il nous reste la Polka
Quand nos chers près ont été laissés derrière
Un vagabond, en terre étrangère, trouve le réconfort
Quand il entend cette musique nostalgique
La Polka de Säkkijärven
Ce n'est qu'une polka, mais une de celles
Qui vous dirige sur le chemin de la mémoire
La musique de cette magnifique Carélie est
La Polka de Säkkijärven