The Rose Queen. Tome 1 : L'usurpatrice. de Clafoutis

 En quelques jours, Lahcen Dominion s'était déjà très bien intégré à sa nouvelle vie, c'était comme s'il avait toujours vécu ici. Il avait même ses petites habitudes. Chaque matin, en sortant de la chambre de Sae, il partait en promenade aux abords du château, un baie Repoi à la main. Il marchait dans la forêt jusqu'à une rivière s'écoulait paisiblement dans une jolie clairière. Lahcen aimait beaucoup cet endroit, calme, reposant et loin de tout.
En vérité, ce coin était le repère d'un groupe d'Ursaring, mais Lahcen leur avait gentiment demandé de lui léguer l'endroit, moyennant quelques coups d'épées.

Mais venait toujours le temps de quitter le havre paix et de retourner au château. Sae l'y attendait, pour son entraînement à l'escrime.

– Essaie de parer ça !
– 'kay !

Le pourfendeur s'élança vers son élève et exécuta un combo peu complexe, mais néanmoins puissant. Désormais, Sae savait tenir son arme d'acier et plutôt bien en plus de cela. Même Lahcen en était impressionné. Bon, elle n'était pas encore une grande maître de l'art, mais suffisamment pour contrer à la perfection l'enchaînement de son professeur.

– Haha ! fanfaronna t-elle. Qu'est-ce t'en penses ?!

Un geste brutal ; Sae embrassa le sol.

– Qu'ai-je dit sur l'humilité jeune fille ? pesta Lahcen.
– Rien qui n'm'intéresse, répondit honnêtement son élève.
– Très bien, acquiesça le pourfendeur. Tu veux donc un entraînement plus ardue, j'ai compris.

Irrité, Lahcen jeta son épée de bois et prit fermement une autre. Celle d'acier.

– I-Il faut toujours respecter son adversaire, n'jamais être orgueilleux !
– … exactement, se calma légèrement Lahcen. Tu as beau posséder un potentiel certain, ton caractère est loin d'être exemplaire.
– Pff, j'y peux rien, j'uis née comme ça !
– Il est impossible de manier une épée sans une âme un tant soit peu pure, décréta gravement le professeur.
– Mouais mouais, balaya nonchalamment Sae. D'toute façon, j'aime pas l'épée moi !
– Oh, tiens donc ? C'est la première fois que j'entends cet air.

Sae jeta son arme à son tour, fronçant les sourcils.

– C'vrai quoi ! J'ai pris l'épée que parce qu'tu m'as obligé ! Mais c'pas c'qui m'intéresse moi, j'préfère le fouet, moi !
– Le fouet, n'est-ce pas...
– Et n'dit pas que j'le maîtrise pas, j'te croirais pas vu comment tu jouis sous ses coups !
– O-On avait dit que tout ce qu'il se passait en soirée restait en soirée ! rougit furieusement Lahcen.

Une foule de souvenirs envahit soudain le Pourfendeur et pas que des désagréables, loin de là. Mais l'heure n'était pas aux réminiscences ! Lahcen secoua furieusement la tête, se forçant à se remettre les idées en place.

– Je ne pourrais pas t'entraîner au fouet, statua t-il.
– J'n'ai pas besoin d'entraînement, j'suis déjà assez forte comme ça !
– Si tu étais aussi forte tu maîtriserais déjà ton pouvoir, répondit Lahcen au tac-au-tac.
– Gnn... mais j'm'en fiche, j'veux pas être épéiste moi !

Le pourfendeur soupira longuement, c'était qu'elle était bornée la petite. Mais elle avait raison sur un point, l'on ne peut pas forcer une arme à quelqu'un qui n'en veut pas. Il était important pour chaque guerrier de trouver son propre style et son arme de prédilection.

– Très bien, je comprends, tu peux prendre ton fouet.
– Ouaiiis !
– Mais a une condition.
– … 'spèce de rabat-joie !
– Rien de bien méchant, rassures-toi. J'autorise le fouet, mais dans ce cas, tu ne t'entraîneras plus avec moi, mais quelqu'un d'autre.
– Hein ? Qui ça ?
– C'est une surprise, sourit Lahcen. Sache juste que c'est un professeur peu aimable, difficile, mais diablement efficace.

Sae réfléchit un instant. Ce plan empestait le piège à plein nez, mais genre tellement qu'elle se croirait presque en train de nager dans une mer de diarrhée. Cependant, elle rêvait de maîtriser son fouet à la perfection. Elle se débrouillait bien déjà, plus que la moyenne, c'était certain. Mais elle voulait vraiment sublimer cet art... et surtout faire des merveilles durant ses séances nocturnes !

Elle ricana à l'avance, en imaginant Lahcen et Vanille, hurlant de plaisir sous ses coups puissants et graciles. Oui, au diable le risque, il fallait absolument qu'elle maîtrise son fouet à 300% !

– Ça marche ! affirma t-elle avec vigueur.


 ***


Sae marchait dans la forêt depuis maintenant une heure et qu'on se le dise, elle en avait marre. Et quand Sae en avait marre, elle était chiante. Et pour le plus grand bonheur de Lahcen, Sae était une vraie professionnelle dans ce domaine.

– Quand est-ce c'qu'on arrive ? Qu'est-c'quon fait là ? Il est quelle heure ? J'ai la dalle, t'as un truc à bouffer ? On crame ici, j'veux d'l'eau ! Pourquoi tu réponds pas ? Pourquoi tu t'as un nom bizarre ? Où est Charlie ? On s'gèle ici, j'veux rentrer ! J'ai mal aux pieds, porte moi ! Hé, on arrive quand ? Quand ?! Quand ?! Quand ?! Quand ?!

Lahcen bouillonnait littéralement, si l'on perçait sa peau, ce ne serait pas du sang qui jaillirait mais de la lave en fusion. Cependant, le fait de penser à la suite de son plan le calmait légèrement. Avec ce qu'il préparait, cette gamine serait bien forcée de clore délicatement son clapet.

Grâce aux jours passés à entraîner la petite usurpatrice, Lahcen savait qu'elle avait du potentiel. Elle en avait beaucoup même. Cependant, son mauvais caractère et surtout son manque de motivation lui causait énormément de préjudices. Et là, de la motivation, elle allait en avoir.

– Nous sommes arrivés.

Le duo s'arrêta pile devant une grotte naturelle creusée au pied d'une montagne. Sae pencha la tête, intriguée.

– Euh, ouais, et ? Il faut qu'j'rentre la d'dans ?
– Ce ne sera pas nécessaire. Attends moi ici.
– … okay.

Le pourfendeur pénétra tranquillement la cavité rocheuse, en sifflotant. Trois secondes plus tard très exactement, Lahcen refit son apparition, beaucoup plus pressé cette fois, et avant même que Sae n'eut le temps de dire ouf, un bébé Kangourex blessé se retrouva à ses pieds. Lahcen disparut dans les fourrés.

– … j'le sens mal...

Et l'usurpatrice le sentait bien, puisque presque instantanément après, une vigoureuse Kangourex émergea bruyamment. Lorsqu'elle vit son enfant blessé, ses yeux prirent une lueur rouge-sang, assoiffés de vengeance.

– Voici ton professeur d'aujourd'hui, décréta la voix de Lahcen sans que Sae ne put le localiser. Ta leçon sera de le terrasser.
– Q-Quoi ?! Mais j'ai aucune chance !
– Tu disais te débrouiller avec ton fouet, non ? C'est le moment de le prouver !
– M-M-Mais...
– Crois-tu vraiment qu'il est l'heure pour discutailler ?

En tout cas, pour le Kangourex ce n'était pas le moment, puisque cette malotrue empêcha tout simplement Sae de répondre en lui sautant dessus, faisant subtilement luire ses griffes acérées.
L'usurpatrice, par instinct, déroula son fouet. Un très beau fouet ébène ayant égaillé nombre de ses soirées. Or, aujourd'hui, il n'était nulles questions de plaisir, plus plutôt de survie !

Les mouvements de la grosse bestiole étaient lourds et rageurs, par conséquent très prévisibles. Sae, bien que paniquée, réussissait à les esquiver sans encombre majeur. Elle devait admettre que les entraînements de Lahcen avait du bon, mais jamais elle ne le lui dirait. Question d'honneur.

Cependant, lorsque Sae décida de passer à l'attaque, la Kangourex se baissa soudainement, comme si elle lisait les mouvements de son adversaire à la perfection. Surprise, Sae ne put rectifier sa course et se prit coup de patte si énorme dans l'estomac qu'elle recracha élégamment son petit déjeuner. Et la Kangourex n'en resta pas là, une fois Sae à terre, elle se rua sauvagement sur sa cible, multipliant les enchaînements dévastateurs.

– L-Lah...cen..., geignit Sae entre deux souffles.
– Tu dois le vaincre seule ! lui rappela très gentiment le pourfendeur.
– C-Connard !

Puisant dans la force du désespoir, Sae roula brutalement sur le côté, se dégageant in extremis du coup qui lui aurait sans doute été fatal. Bon, elle n'était plus au sol à se faire dégommer. Sauf qu'elle arrivait à peine à tenir sur ses jambes. Et pire encore, l'odeur du sang attira une meute de Medhyena qui restait tapis dans l'ombre à attendre leur futur repas.

– Tss, j'veux pas crever ici !

Raffermissant sa poigne sur son fouet, Sae profita du moment d'étonnement du monstre afin de lui flageller le dos. Sauf que contrairement à ce qu'elle espérait, la Kangourex ne montra aucune trace souffrance. Un peu plus loin, Lahcen caressa la tête d'un Medhyena tranquillement allongé à ses côtés.

– Tu vois camarade, lui glissa t-il. Si elle avait une épée, tout serait plus simple. Jamais son fil de cuir ne passera l'armure naturelle de notre bon Kangourex.
– J't'entends tu sais ?! hurla Sae. J'reprendrais pas l'épée !
– Comme tu veux, bonne chance !

Sae grinça des dents. Cet enfoiré avait raison, son fouet n'était pas adapté pour cet adversaire ou plus précisément, n'était pas fait pour la force brute. Avec une lame, il était simple de trancher un peu tout et n'importe quoi avec un minimum de maîtrise, alors qu'avec un fouet il fallait jouer sur la subtilité et la précision.

La Kangourex reprit sa charge, toujours aussi furibonde. Mauvais, très mauvais ça. Avec sa jambe en sang, Sae n'était clairement pas disposée à danser à nouveau avec sa partenaire. Lorsque soudain une idée lui traversa l'esprit. Effectivement, elle ne pouvait pas blesser ce monstre du moins, pas physiquement...

Avec la vitalité qu'il lui restait, elle se jeta vers le bébé Kankourex, se plaça derrière lui et le menaça de son fouet. Sa mère se figea dans l'horreur.

– 'coute moi ma vielle, sourit diaboliquement Sae. T'fais un pas, et j'le massacre, 'kay ?

La Kangourex frissonna de rage, mais également de terreur. Son instinct savait reconnaître le danger, et elle pouvait lire la détermination prédatrice en Sae. Cette folle n'hésiterait pas une seconde à décapiter son l'enfant.

– Prendre un bébé en otage, ricana Lahcen toujours caché, quel courage !
– Toi ta gueule ! pesta Sae avant de refixer la Kangourex des yeux. T'veux pas qu'ton chiard crève, hein ? Alors, tu rentres tes griffes et t'avance, douc'ment, tout douc'ment...

Résignée, la mère s'exécuta, non sans accorder à Sae un très beau regard de haine tout plein. Une fois à portée, l'usurpatrice analysa rapidement sa cible. Contrairement à son dos, la peau du ventre semblait beaucoup plus mince et donc, fragile. Sans réfléchir plus que cela, Sae arma son fouet et frappa. Le Pokémon hurla de douleur, au grand plaisir de son bourreau.

Par instinct de survie, la Kangourex grogna, prête à assommer son assaillante, jusqu'à ce que Sae passa sa main autour du coup de son enfant.

– Tout doux ma grande...

La Kangourex se stoppa net. Le sourire carnassier de Sae s'élargit. Le massacre continua. Suite au nombreux coups de fouets, le ventre du Pokémon ressemblait de plus en plus à une grossière bouillie de chairs purulentes. La mère tenait bon, guettant la moindre occasion pour sauver son enfant. Malheureusement, cette dernière se faisait attendre, et ses forces s'amenuisait de flagellations en flagellations.
Lahcen fit la moue.

– Mouais, ce n'est pas drôle si c'est aussi facile... hé vous les Medhyena, vous voulez pas m'aider ? Je vous donnerais du gâteau.

Les petites hyènes se regardèrent, interloquées.

Du côté de Sae, tout allait pour le mieux. L'usurpatrice exultait à tue-tête pendant qu'elle torturait une mère tentant désespérément à protéger son enfant. Mais alors que Sae pensait sa victoire assurée, toute une meute de Medhyena bondit des fourrés, et projeta la tortionnaire au sol.

– Q-Qu...

La Kangourex comprit instantanément que le vent tournait en sa faveur. Elle récupéra son enfant et lui pria de l'attendre tranquillement dans la grotte pendant qu'elle irait tabasser la méchante dame.

– L-Lahcen ! paniqua cette dernière. C-C'quoi ça ?!
– Un petit cadeau, amuses-toi bien !
– Enfoiréééé !

En plus de la Kangourex enragée, Sae devait maintenant faire face une dizaine de hyènes malicieuses. Ses ennemies l'encerclaient, prêtes à se venger pour l'une et déjeuner pour les autres. Si elle ne se retenait pas, la verte herbe sous ses pieds serait joliment agrémentée de perles dorées.

Les Medhyena s'élancèrent tous au même temps, de façon organisée, sans faille. Sae n'avait à la fois aucune possibilité de fuite et d'esquive. La seule échappée à la mort serait de se défendre de front !

Sae fit puissamment tournoyer son fouet, en prenant soin de ne pas esquisser de mouvements inutiles – de toute façon sa jambes en sang ne le lui permettrait pas. Plusieurs hyènes furent purement et simplement balayée, mais pas toutes. Une, particulièrement farouche, atteignit sa jambe blessée ; Sae eut mal.

– Putain !! hurla t-elle. Va chier tes tripes enfoiré !!

De son autre membre porteur, elle écrasa la tête de son assaillants facétieux et le renvoya dans ses fourrés.

– Hé ! protesta Lahcen. Je l'aimais bien celui-là !

Sae l'ignora, elle avait d'autres félins à fouetter. Littéralement. Elle se démena comme une diablesse, cependant, la force numérique jouait cruellement contre-elle. Qu'importe ses efforts, un Medhyena parvenait toujours à planter ses crocs dans sa peau un peu trop juteuse désormais.

– Gnn... fait chier...

En tout cas, la mère Kangourex semblait très heureuse du sort de l'usurpatrice. Elle restait éloignée, à récupérer au maximum, pendant que Sae se faisait peu à peu vider de son sang.

Son coup de fouet devenait de moins en moins vivace, et bientôt, elle n'arrivait plus à ne serait-ce qu'effleurer ses adversaires. Sae se mordait brutalement les lèvres, s'empêchant tant bien que mal de perdre connaissance. Elle ne pouvait pas mourir ici, pas maintenant, et surtout pas comme ça !

Cependant, sa conscience s'éloignait de plus en plus, au rythme des constantes morsures. Mais alors que la mère Kangourex s'imaginait déjà nettoyer sa grotte avec un sublime balai confectionné à partir des restes de Sae, tous les Medhyena furent brusquement repoussés.

Lahcen arrêta de buller et regarda la scène d'un œil nouveau. Sae, défigurée par la rage et d'affreuses blessures, se relevait lentement illuminée par un terrible éclat de lumière crue.

– Alors là, z'avez réussi à m'mettre en rogne...

La lumière se canalisa petit à petit dans son fouet, le faisant tripler de taille. En un large geste, Sae le fit tournoyer ; ce fut comme si le fouet se mouvait de lui-même, tel un serpent gigantesque. Il s'enroulait pernicieusement autour de ses victimes, les mordait cruellement, les flagellaient facétieusement, les étranglaient joyeusement.

Lahcen resta subjugué devant cette démonstration de force. Alors c'était donc vraie, Sae possédait bel et bien un pouvoir surhumain ! Auparavant, il n'y croyait qu'à moitié, mais maintenant qu'il avait la preuve devant lui, il ne pouvait le nier. Et quel puissance ! Le pourfendeur pouvait le sentir jusqu'à la moindre de ses fibres, la capacité de l'usurpatrice n'était pas de la rigolade.

Les Medhyèna – pas fous – partirent rapidement la queue entre les jambes. L'idée de devenir le repas de ce qui devait justement être leur repas ne les enchantait pas vraiment. De même pour la mère Kangourex, qui se dépêcha de prendre son enfant avant de déguerpir.

Mais rien n'était perdu, car les Medhyena la suivait à la trace, et à cause de ses blessures, elle ne pourrait jamais se défendre. Ce qui garantissait aux hyènes un excellent repas très garni pour ce soir, avec même le petit en dessert. Si elle était pas belle la vie.

– … ? … !

Soudainement, Lahcen sentit une immense douleur, venue de nulle part. Non pas de nulle part, elle venait de son épaule ! Et il n'y avait pas que ça, son bras droit ne bougeait plus, comme s'il était... mort.

– Q-Qu'est-ce qu'il se passe... ?!

Rien n'avait de sens. Bon certes, techniquement, son bras droit était mort depuis ses 18 ans, lorsqu'il l'avait lui même arraché lors de son rite d'initiation. Mais ensuite, il l'avait redonné vie grâce à sa nécromancie et depuis, son bras ne lui avait jamais fait défaut ! Et là, il ne bougeait plus, et lui faisait un mal de chien au passage. C'était plus qu'étrange, comme si ses pouvoirs avaient... disparu.

Lahcen tressaillit. Il était mal, vraiment mal. Et surtout, pourquoi son pouvoir avait décidé de le lâcher, sans raison ? … ou pas. Une raison, il y en avait peut-être. Il y a peu, une chose nouvelle, extraordinaire, s'était déroulée. Sae avait fait exploser son propre pouvoir. Y avait-il un lien entre les deux faits ?

Si c'était vrai, si cette Sae pouvait interférer avec son pouvoir de Macarian, elle était extrêmement dangereuse. Heureusement, Lahcen n'avait utilisé ses dons de nécromanciens que sur son bras. Mais si en plus de son bras, il avait fait aussi revivre un autre de ses membres ou pire, l'un de ses organes ? Il serait mort – pour de bon – avant même de comprendre comment.

Lahcen décida de suivre l'exemple des Pokémon et de mettre entre lui et Sae une distance de sécurité d'à peu près quelques kilomètres, du moins, le temps qu'elle se calme. Il irait demander des explications à ce Isaac par la suite, il serait tout à fait le genre de type à pouvoir le renseigner.

De son côté, Sae s'effondra au sol, épuisée.

– Pff... Hé Lahcen ! Montre-toi maint'nant !

Sauf qu'évidement, aucun Lahcen ne répondit à son appel.

– … Lahcen ? … réponds-moi résidu d'couilles molles !

Rien à signaler.

– N-N'me dites pas qu'il s'est barré !

Toujours aucun signal. Ou presque. Un fourré se mit à bouger, Sae se redressa prête à fouetter l'impudent ayant oser la faire attendre.
Sauf que ce ne fut pas Lahcen qui fit son apparition, mais un Pandarbare en quête de nutriments. Sae tiqua fortement, reprenant fermement son fouet. Son pouvoir explosa à nouveau.

– J-J'vais rentrer... j'vais retrouver ce salaud... et j'vais l'butter... tell'ment fort... tell'ment fort qu'il pissera par les yeux...

Ce jour là, la forêt perdit 80% de sa faune.