L'amnésie fait du mal. de Solannas

Je courais - depuis au moins une heure - le vent dans mes longs cheveux couleur miel, en les laissant s'ébouriffer, me concentrant plus sur ma course que sur ces derniers. Effectivement, quelque chose me poursuivait. De toute façon, je fus tellement essoufflé que, peu importe la chose courant vers moi, je n'osais pas me retourner.
Ma respiration était à présent si rapide, que je songeais au fait que mon cœur s'arrête. Je me retournais alors, lentement et avec horreur, apercevant à moins de 10 mètres de moi, un Démolosse, ses canines sortant de sa gueule.
-Oh non ... Oh non ... Plus vite putain ! Il était trop tard.
Le Démolosse me rattrapait. Tout espoir était perdu, je me voyais déjà dévoré vivant par la bête. Mais soudain, après m'être arrêté assis au sol - et ayant au passage perdu tout espoir - un violent éclair jaillit du ciel pourtant totalement bleu, foudroyant le chien. Ce dernier tomba, sans vie, sur l'herbe humide.

- Aïe aïe ... Il s'en est fallu de peu. Mais c'était quoi sa . Il fait beau pourtant, et un éclair jaillit de nulle part ...
Soudain une main saisit la mienne, me relevant immédiatement et avec puissance du sol. Cette même main, essuya les sueurs froides qui coulaient sur mon front, avec un mouchoir en tissu d'une couleur blanche virant au crème.
Je levais les yeux. Je vis alors une jeune femme de mon âge - 19 ans donc - me souriant au visage.
Cette femme était à contre-jour, l'ombre inondant son visage m'empêchait donc de distinguer tous ses détails.
-Mais vous êtes idiot aussi ... Se promener seul, sans pokémon, dans le seul endroit ou on trouve des Démolosses ! Mais tout le monde sait sa voyons ! Me hurla-elle au visage.
-J'étais sensé le savoir ? Par ce que vous me dîtes sa comme si c'était évident. Et puis, tous les pokémon que l'on m'a confié se sont enfuis.

Elle me lâcha la main, me laissant me relever seul. Je frottait mes épaules avec mes mains, pour enlever la fine couche de poussière s'y trouvant, suite à ma longue balade près du volcan Alcalinoss. La femme fit un brève présentation d'e - Je m'appelle Julie. J'ai 18 ans, bientôt 19. J'ai juste un Voltali hyper-entraîné, qui me sert beaucoup.
Je le promène toujours derrière moi. Et, je te dis un truc : le volcan Alcalinoss et la route le bordant ce dernier est dangereuse.
Elle se décala de quelques mètres, me permettant de la voir dans son intégralité, sans être gêné par l'ombre ou quoi que se soit d'autre.
Elle avait de longs cheveux bruns tombant en dessous de ses fesses. Ses yeux noisette laissait, par le lumière du soleil, paraître un fin croissant de couleur miel sur sa rétine. Ses grandes lèvres rosées se découpaient souvent pour formé un grand sourire rempli de ses dents blanches. Elle portait une petite robe noire en dentelle, lui tombant sur les genoux, qui remuait dans la fine brise qui secouait ses cheveux tout autant que les miens.
Elle laissa monter un pokémon jaunâtre sur son épaule et me fit signe de la suivre.

-Tu vois, me dit-elle, ici on trouve des Démolosses.
Mais, à l'état sauvage, poursuivit-elle après une petite pose, ils peuvent être violents et dangereux.
Nous marchions depuis des dizaines de minutes vers le nord, subissant le vent de face qui nous forçait à passer nos bras devant notre visage pour ne pas être inondés de poussière. Car oui, ici, le vent violent ramenait souvent des cendres du volcan sur les herbes, fleurs et arbre, ce qui faisait donc penser que le paysage était recouvert d'acier.

Enfin, nous étions arrivés à Narkados, une petite ville au nord du mont , entourée par un grand mur d'enceinte en pierres blanches. Ont entendait par là bas - Vers la ville donc - Une petite musique qui me faisait doucement remuer la tête en rythme.
Julie se retourna vers moi.
-Que fais-tu ?
-Bien je danse ? Connais tu le verbe danser ? Je danse, tu danses, il d ...
Elle me fit un signe de main pour me signaler d'arrêter. Soudain, nous arrivions à la porte de la ville. Je vit une grande grille nous empêchant d'avancer en direction du centre du bourg.
Mais Julie ne sembla pas s'en soucier. Elle fit signe à son Voltali de passer entre les barreaux - Assez écartés les uns des autres donc - pour aller chercher des clefs accrochées de l'autre coté du mur. Soudain il revint.
Julie enfonça une des 12 clefs accrochées au trousseau doré, tourna la clef dans la serrure et poussa la porte.

Je découvrit une immense fontaine remplie d'eau, et des paysans en train de remplir des seau d'eau dans cette dernière.
Je m'avançais alors de la fontaine à pas lourd pour discuter avec les paysans.
Je les regardait faire péniblement leur travail. J'avais pitié pour eux.
À l'époque où je vous compte mon histoire nous sommes au XV ème siècle, la vie est dure.
Nous vivons en plein moyen-âge. Je m'arrêtais soudain à deux mètres de la fontaine, pour réfléchir à tout ce qui se passait.
-Pourquoi m'a-t-elle emmené ici ? Que vais-je bien pouvoir faire là ? Si seulement je pouvais rentrer chez moi ...
À suivre ...