Le mousquetaire divin : L'éclat de l'or causera la mort de ShiroiRyu

Chapitre 18 : Son futur apprenti

« Vous êtes sûrs et certains qu'elle n'est pas là ? »

« On a vérifié les murs et les plafonds. On ne peut pas faire plus hein ? »

« Et vous avez vérifié aussi les meubles ? Elle est douée, très douée. Au moins autant que le mousquetaire des spectres. On n'est jamais trop sûrs. »

« J'ai l'impression que vous en faites trop pour pas grand-chose. Bref, ça concerne le jeune élu d'Arceus, non ? Vous avez retrouvé sa trace ? »

« Et celle de la femme qui l'accompagne. Nous avons de plus en plus de doutes au sujet de cette femme mais tant que nous ne voyons pas ses yeux, il sera alors difficile de confirmer ou non à son sujet, c'est bien dommage. »

« Dommage, ce n'est pas le terme que j'utiliserais, je dois avouer. Prendre des mesures de précaution dans de tels cas n'est pas une mauvaise idée. »

« Oui, enfin bon, tout ça pour te dire qu'à l'heure actuelle, on n'a pas trop à s'en préoccuper. Il semblerait qu'ils viennent vers nous, tout simplement. »

« Les deux ? Vers la capitale ? Mais à quoi est-ce qu'ils pensent ? Et surtout, la princesse et sa garde se trouvent dans les environs. Si elle tombait entre les mains de cette femme, je ne suis pas certain que ça soit la meilleure idée qui soit. »

« De tout façon, s'il finit par nous rejoindre, il la rencontrera. Ils ont normalement le même âge, rien de plus, rien de moins »

« Mais la princesse, par rapport aux mousquetaires … et au reste ... »

Mais qu'est-ce qu'elle s'en foutait de la princesse ! Elle était tout simplement cachée à même le sol, attendant patiemment que les gardes retournent sur le sujet le plus intéressant : L'adolescent d'Arceus, le petit élu qu'elle avait déjà rencontré !

« Enfin bon, la princesse, c'est la princesse. Et elle a son caractère, elle tient bien ça de sa mère. Tu sais qu'il paraîtrait qu'elle est sacrément douée au combat ? »

« Oui, oui ! J'ai entendu ça mais bon, tu sais, vaut mieux ne pas trop se poser de questions. Et en terme de pokémon, aucun ne lui correspond ! »

« C'est ça, on ne peut pas choisir n'importe quel pokémon lorsqu'on est un roi, une reine ou une princesse. Il faut vraiment le meilleur possible. »

Mais ils allaient arrêter de parler de cette garce de princesse ? Qu'est-ce qu'elle en avait à foutre d'eux ? L'un des soldats se déplaça sur le tapis du couloir royal mais elle le souleva légèrement, le garde tombant au sol, s'empêtrant dans le tapis.

« Ben alors ? Et pourtant, t'as pas encore bu un peu de vin. Tu tiens déjà plus debout à ton âge ? Faut faire gaffe mon grand ! »

« Bordel, fais pas le malin, ça fait mal avec notre attirail ! C'est quoi ces fichus tapis qui ne sont pas bien posés ? RAH ! Merde alors ! »

« Hahahaha ! T'es juste pas doué ! Si tu veux, on demandera au chef de t'apprendre à faire tes premiers pas comme les grands ! »

… … … Mais quelle bande d'idiots ! Elle ne pouvait rien espérer d'eux ! Elle allait devoir vagabonder dans les alentours de la capitale maintenant. Elle savait au moins cela concernant l'élu d'Arceus. Hum … Son petit nom, si elle se trompait pas, c'était Soklar, n'est-ce pas ? Elle l'avait bien retenu car pendant qu'elle combattait, elle avait entendu cette femme le prononcer pour lui dire de se mette à l'abri.

Continuant de se déplacer discrètement, elle chercha à s'échapper avant de s'arrêter. Ohla ! Problème en vue ! Malgré sa discrétion, elle était face à une personne dont elle se serait bien passée. Complètement encapuchonnée, elle ne laissait pas voir son être, disant lentement :

« Et si tu sortais de te cachette, Ebiné ? Je sais que tu es là. »

« Je n'aime pas quand quelqu'un possède des pouvoirs trop proches des miens. Il es alors trop facile de me repérer, tss. »

« Que tu te plaignes ne me dérange pas le moins du monde. Que fais-tu ici ? »

« Je ne suis pas obligée de te répondre, non ? En tant que mousquetaire des spectres, tu es autant apprécié que moi, n'est-ce pas ? J'aime bien être seule dans ces moments. »

« Ce n'est pas la question que je viens de poser, Ebiné. Que fais-tu ici ? Est-ce que je peux obtenir une réponse concrète ? Bien qu'elle soit facile à deviner. »

« Oh, si je suis si simple à comprendre, je n'ai pas besoin de te répondre alors, non ? »

« J'ai d'autres questions à te poser dont la plus importante est : Quand est-ce que tu prendras un apprenti ? Tu es la dernière à ne pas en avoir un. »

« Quand je l'aurais décidé. Et la dernière ? Tu veux dire que le trio s'est finalement décidé à e avoir un chacun ? Comment ça se fait ? »

« Après leur défaite face à … Enfin, après leur défaite, ils ont fini par admettre que par mesure de précaution, il vaut mieux se préparer au pire et envisager qu'ils ne soient plus capables de se battre un jour. Ils ont de la chance, des triplés qui savent aussi bien manier un élément spécifique comme eux, c'est très rare. »

« Des triplés pour apprendre à des triplés, j'irais presque en pleurer devant tant de hasard. Tu ne vois pas mes larmes, n'est-ce pas ? »

« Avec un masque, il est difficile de se faire une idée non ? »

« C'est exact ! Mais bon, tu m'as prévenu juste pour me forcer à réfléchir à tout ça, n'est-ce pas ? Et pourquoi est-ce que tu me poses cette question alors ? »

« Car tu n'as jamais envisagé d'avoir un apprenti. Tu es toujours en train de titiller les jeunes hommes, comme si cela n'était qu'un divertissement pour toi. »

« Oh non, père la morale, priez Arceus pour nous. Je suis libre d'agir comme je le désires, il va falloir que tu te rentres cela dans le crâne, compris ? »

« Je n'ai pas à juger tes actes immoraux ou non … mais beaucoup de personnes sont déçues par ton comportement qui n'est pas celui d'une mousquetaire. »

« Et qu'est-ce que vous allez faire ? Me radier de cet ordre ? Lorsque l'on y rentre, on ne peut en ressortir, jusqu'à la mort. On peut aussi envisager de m'éliminer, non ? »

« Ce n'est pas notre but. Chacun a sa propre personnalité, son caractère bien trempé. On ne peut pas te tuer simplement parce que tu es toi. »

« Oh merci bien, me voilà plus que rassurée maintenant. »

Elle fit une petite courbette avec amusement, comme si tout cela rentrait dans une oreille pour sortir de l'autre. L'autre personne encapuchonnée ne fit que pousser un profond soupir :

« Il est difficile d'avoir une véritable conversation avec toi, est-ce que tu t'en rends compte ? »

« Tous les jours lorsque je me brosse les cheveux en communiquant avec moi-même devant un miroir, Arceus sait qu'il est difficile de me tenir tête. »

« J'abandonne la discussion avec toi. J'ai transmis le message, je ne resterai pas plus longtemps avec ta personne. Bonne chance avec les ennuis que tu n'arrêtes pas de cumuler. »

« Oh, ça ne fait rien, je tiens une liste. Merci à ce sujet, il va falloir que j'aille voir les scribes pour qu'ils me donnent un nouveau rouleau. J'ai terminé celui que je possède. »

… … … Désespérante. L'être encapuchonné s'éloigna sans chercher à plus communiquer avec elle. Puisqu'il en était ainsi, autant ne pas perdre plus de temps avec cette personne. Même s'il ne voyait pas son visage, il savait qu'elle était en train de sourire, victorieuse.

« Tu es une femme détestable, Ebiné. Saches-le. »

« C'est le plus compliment que j'ai put entendre dernièrement. Généralement, les termes utilisés sont bien moins appréciables. Et surtout par ceux qui espéraient tant de ma part et qui pourtant n'ont amais rien eut. »

« Cela ne me concerne pas. J'ai transmis le message, maintenant, libre à toi de l'écouter et de réagir en conséquence ou non. »

Oh ? Il allait bouder comme les autres ? Elle le regarda partir sans aucune réticence, ne cherchant pas à l'arrêter. Mais bon, ce n'était pas bien grave. Rien de ce qui se trouvait dans ce monde n'avait d'importance à ses yeux, rien du tout.

« Bye, bye ! Je ne te retiens pas, tu connais le chemin pour t'en aller hein ? »

« … … … Conversation terminée. »

Oh ! Elle n'allait quand même pas bouder, n'est-ce pas ? Encore qu'elle en serait capable. BAH ! Elle s'en remettrait de toute façon. Cette personne encapuchonnée n'osait même pas montrer son visage ou son corps donc bon … et même pas question d'espérer la prendre par surprise. Sauf quand il fallait communiquer, elle disparaissait, tout simplement, comme si elle allait dans un autre monde : celui des morts.

BRRRRRRRR ! Rien qu'à l'idée d'y penser, elle en tremblait … mais était-ce de peur ? Ou alors tout simplement d'excitation malsaine ? Tout ce qui pouvait être su, c'est qu'elle appréciait tellement ce moment. HOP ! Il était temps de se mettre en route !

« Un jouuuuuuuuuuur, mon apprenti viendraaaaaaaaa ! Un jour, il me diraaaaa ! Que je suis la plus ténébreuuuuuuuuuuse ! Que je suis la plus malsaiiiiiiiiiine ! »

Voilà qu'elle poussait la chansonnette, attirant les regards des soldats qui faisaient leurs rondes dans le château. Lorsqu'elle commençait à divaguer, il valait mieux accélérer le pas et ne pas rester dans les environs.

« Soklar ! Soklar ! Si clair ! Si clair ! »

Elle allait en faire son petit-déjeuner ! Et son déjeuner ! Et son dîner ! Oh que oui, elle allait faire tellement de choses sur l'adolescent qu'il n'allait sûrement pas s'en relever. Hum … Etrange ! Elle avait un intérêt encore plus grand sur lui qu'avec n'importe quel autre mâle.

« Mâle, mâle, mâle, qu'est-ce que j'ai mal d'un mâle. »

Ah ! Capturer était vraiment une activité enrichissante. Maintenant, elle se trouvait hors du château royal, en plein dans les rues de la capitale. Mais logiquement, dès qu'elle se promenait, les gens s'écartaient. Que cela soit adulte, enfant ou animal. Il faut dire que sa réputation n'avait pas été difficile à engendrer.

« Mais pourquoi personne ne m'aiiiiiiiiiiiimeuh ? »

Petit coup de folie. Elle s'immobilisa pendant quelques secondes, prenant une profonde respiration qui fit soulever sa poitrine. Trop de folie tuait la folie. Il était temps de retrouver son calme … et son côté carnassier.

La fin de la faim ? Elle n'en était pas vraiment convaincue ! Néanmoins, elle en était plus que sûre que ça allait finir par une bonne petite chasse. Le problème, c'est que l'aînée lui causerait beaucoup de tort. Elle n'arriverait pas à sa cheville. Et oui, reconnaître que quelqu'un était plus fort que soi était une qualité si on voulait vivre dans ce monde hostile et horrible, si horrible et si ténébreux. Si maléfique !

« Héhéhé … Bon, maintenant, les alentours de la capitale, c'est plutôt grand. Je sens que je vais y passer un bon bout de temps. »

Voilà qu'elle poussait un petit soupir. Non ! Hop hop ! Motivation motivation. Si elle commençait à se sentir désabusée dès maintenant, autant dire qu'elle n'irait pas bien loin.

« Brrr ! Mais qu'est que … ATCHA ! »

« Et bien, j'en suis sûre et certaine maintenant, Soklar ! Tu as chopé une vilaine maladie ! »

C'était le bon moment pour être malade. Il grommela contre lui-même, très mécontent de tout ça avant de se faire calfeutrer contre sa sœur par cette dernière. Bien entendu, bien entendu, il allait être malade ! Youpi ! Ou alors on arrêtait pas de parler de lui.

« Tu crois que quelqu'un médit dans mon dos, Melgana ? »

« Soit médit, soit n'arrête pas de te complimenter. Mais au moins, tu prouves une chose, tu n'es pas un imbécile car seuls les idiots ne tombent jamais malades. »

Oh ? C'était un compliment ? Et bien merci, non ? Il haussa un sourcil avant d'éternuer une seconde fois. Bon, snif … pas tout ça mais il valait mieux trouver un endroit où dormir au chaud ce soir sinon, il serait bon pour se choper un rhume carabiné.