Legendary Bonds de Clafoutis

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Jeudi 4 février
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– Ahem ! Cher Super-Club de recherche Ultra-Paranormal, en ce jour nous allons nous attaquer à l'un des plus grands mystères de Mérouville. Une énigme digne des légendes les plus fabuleuses de l'univers tout entier ! Hé oui, mes amis, vous avez bien entendu, en ce jour béni, nos noms sont d'ores et déjà inscrit en lettres d'or dans le grand livre de l'Histoire ! Mouahahaha !

Après avoir levé les mains au ciel comme un grand méchant de série Z, Sofian jeta un coup d'œil vers ses camarades. Nelly était bien confortablement assise sur un transat et lisait un bouquin, Camélia ramassait de jolis coquillages, Miya faisait un beau château de sable tandis que Julio lui servait du jus d'orange et Ilyana poursuivait furieusement un Krabby qui avait osé lui pincer la jambe. Sofian haussa un sourcil courroucé.

– Hé !! s'écria t-il. Veillez au moins m'écoutez quand je fais un discours super-épique, respectez mon autorité de chef nanméoh !
– Depuis quand tu as une quelconque autorité ? lui lança Camélia tout en continuant sa collecte.
– Jamais, glissa sobrement Nelly en tournant la page de son bouquin.
– ..... un jour, geignit le pauvre brun, vous allez vraiment me faire pleurer, vous le savez ça ?
– Mais oui, soupira Camélia. Soit déjà heureux qu'on t'ait suivi ici, à la recherche de cette fameuse « sirène » censée hanter la plage au nord de la ville !
– Oui, j'en suis très heureux effectivement. Mais je le serais beaucoup plus si vous y montriez un peu plus d'intérêt, au lieu de vous prélasser sur le sable !
– Ennuyant, statua froidement Nelly.
– Tu l'as entendu, sourit Camélia. Quitte à passer l'après-midi à la plage, autant en profiter plutôt que de chercher inutilement une chimère...
– Gnn...

Désemparé devant la désinvolture de ses deux assistantes, Sofian tenta de trouver du réconfort ailleurs.
Déjà, inutile d'aller voir Ilyana qui se battait maintenant à main nues contre deux imposants Krabboss, donc, par dépit, Sofian se dirigea vers les deux dernières personnes disponibles.

– Fidèle assistante N°4 ! tonna t-il. J'ose espérer que je peux au moins compter sur toi, n'est-ce pas ?
– Julio ! s'enthousiasma Miya. Tu peux me ramasser quelques coquillages ? Ça fera super joli sur mon château !
– Comme vous le voudrez, mademoiselle, s'inclina le majordome.
– Ne m'ignorez paaaaas !! s'égosilla Sofian.
– Nyaaah..., soupira Miya. Mais enfin chef, tout le monde sait que les sirènes n'existent pas... ce sont juste des légendes auxquelles les marins croyaient dur comme fer avant de se rendre compte que ce qu'ils pensaient être des chants de sirènes n'étaient que des cris de Lamantine !
– Haha ! C'est ce que le gouvernement veut nous faire croire ! tonna Sofian. Soit, imaginons un instant que cette vaste fumisterie soit avérée, d'où viennent les fameux chants cristallins que de nombreux témoins AFFIRMENT avoir entendu sur cette plage ? De ce que je sache, les Lamantine vivent dans les zones froides, et pas ici, au pied d'un volcan !
– Nyaah... peut-être est-ce simplement quelqu'un qui s'entraînait secrètement au chant ?
– ...
– ...
– Raaaah ! Le pire c'est que c'est plausible !!


Soudain, une lueur espiègle jaillit des yeux de Miya.

– Mais vous savez chef, lui souffla doucement t-elle en esquissant un sourire fort en sous-entendu, si vous voulez, Miya peut être votre sirène personnelle...nyaaaah...
– ... ? Mais tu n'es pas une sirène Miya ! s'étonna franchement Sofian.
– Nyaah..., soupira la rousse. Chef, votre innocence est toujours aussi surprenante !
– ... ?

Miya soupira une nouvelle fois devant l'air interrogatif de Sofian, et retourna à la construction de son château de sable. Sofian s'éloigna au même moment où Julio revint avec de nombreux coquillages étincelants dans les bras, Sofian se demanda un instant comment ce majordome avait pu en trouvé d'aussi beaux en si peu de temps...

– Kyaaaah !!! hurla une certaine demoiselle aux cheveux blancs. Où est passé ma collection de coquillages ?!

... mais finalement, il préféra ne pas trop y penser.
Pendant ce temps, Ilyana s'essuyait les mains devant une montagne de Krabby et Krabboss réduit en un tas de carapaces difformes.

– Yo Sof', ça fait longtemps, hein ?

Sofian sursauta. Il n'y avait qu'une seule personne qui l'appelait de cette manière et cette personne était...

– Thomas ? s'étonna t-il. Mais qu'est-ce que tu fiches ici ?
– Mh ! sourit le blond en passant une main dans ces cheveux. Une simple petite balade.

Sofian se mit instantanément sur ses gardes. La dernière fois qu'il avait vu Thomas, c'était pour lui voler la fameuse petite culotte bleu que le barman avait lui-même voler à son idole de toujours, Lyo Pandoraa. Et après de fâcheux et malheureux concours de circonstances, Thomas avait fini par se faire embarquer par la police où il avait passé 24 heures en garde à vue. Sofian craignait, plus ou moins à raison, que son « meilleur ami » lui en tînt toujours rigueur...

– Haha, ria Thomas. Je sais à quoi tu penses Sof', mais non ne t'inquiètes pas, je ne t'en veux absolument pas de m'avoir volé mon plus précieux trésor et de m'avoir forcé à dormir dans une cellule moisie en compagnie de tous les pires ivrognes de la villes. J'ai dépassé l'âge de ses enfantillage voyons, haha !
– ... ehm...
– Par contre, s'approcha le blond avec un grand sourire. La prochaine fois que tu commanderas un verre dans mon bar, assure-toi bien que son contenu ne soit pas souillé par un quelconque solution toxique, on ne sait jamais. Enfin je dis ça, je dis rien...
– .... ha...hahaha..., se crispa Sofian. M-merci du conseil... je suppose...
– Mais laissons les détails de ta future mort de côté, balaya Thomas d'un geste de main. Qu'est-ce qu'un casanier comme toi fais ici ? En plus je vois que tu es venu avec ton petit club.

Trop heureux d'avoir l'occasion de changer de sujet, Sofian avoua tout.

– Huhuhu, sourit-il. Ce que je fais ici ? C'est simple, je m'apprête à inscrire mon nom en lettres d'o...
– Tu es là pour la fameuse sirène ? le coupa Thomas.
– ..... laisse-moi au moins finir ma phrase ! Tu sais que j'ai sacrifié de nombreuses heures de sommeil pour en trouver une aussi épique ?!
– C'est... impressionnant, dans de nombreux points de vue...
– Haha, la flatterie ne te mènera nulle part, Thomas Raibolt !
– J'imagine. Et alors, tu as réussi à trouver ce que tu cherches ?
– Gnn...

Sofian grimaça et balaya la plage du regard. Nelly toujours allongée sur son transat avec son bouquin, Ilyana qui mangeait un gâteau au sommet d'une montagne de Krabboss, Miya et Julio étaient maintenant en pleine construction non pas d'un château mais un palais de sable et Camélia remuait chaque grain de sable à la recherche de sa collection perdue.

– J'ai comme un problème de main d'œuvre, geignit le brun.
– C'est pas le pied !
– ..... mouais, plissa Sofian des yeux. Le problème c'est qu'elles sont persuadées que je perds mon temps ! Si seulement j'arrivais à attirer leur attention !
– Si tu veux mon avis, ce sera bien difficile...
– Ne m'en parle pas...

Sofian soupira, l'air songeur, avant de serrer les poings.

– Yosh ! C'est décidé ! Suis-moi Thomas, à nous deux, nous allons trouver cette fameuse sirène et leur montrer que j'avais raison !
– qu... moi aussi ?!
– Bien sûr, tu connais un autre Thomas ? Allez, au trot mon ami, la chasse aux sirènes est ouverte !


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