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Double A de Kazaf



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» Auteur : Kazaf - Voir le profil
» Créé le 04/05/2007 à 22:45
» Dernière mise à jour le 04/05/2007 à 22:45

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Organisme Génétiquement Modifié
Chapitre 2 : Organisme Génétiquement Modifié




Aleyna Genius, mère d'Apollon et d'Artémis, était populaire pour son incroyable génie en invention dans les villes autour de Jadielle. Bien que son travail ne fût pas classé dans les maquettes les plus faciles à produire, ses inventions avaient tout de même le mérite d'être une imagination introuvable sur Kanto. Cependant, depuis la naissance de ses deux progénitures, elle n'était plus en mesure de montrer cette valeur qui l'avait rendu si forte, si admirée. Elle ne trouvait plus la force de travailler aussi énergiquement qu'autrefois. Ses collègues comprenaient son amertume, elle qui en parlait si souvent au travail, elle ne pouvait s'empêcher d'être fière de son ventre rond. Mais en même temps, ils ne pouvaient s'empêcher de se demander comment une mère pouvait vouloir suivre une légende en sachant qu'ils allaient chacun à leur tour alterner vie et mort tous les six mois. Ils considéraient Aleyna comme une mère dénaturée de ses instincts maternels ne voulant qu'atteindre son propre bonheur, son propre rêve. Aleyna, sans avoir réussi à réaliser son rêve le plus cher, allait tenter de se consoler en se remettant sur son deuxième rêve, tout aussi fou que le premier : elle voulait que ses enfants connûent le bonheur d'avoir des pouvoirs. Le sourire ne perdait pas de temps pour se manifester à nouveau sur le visage d'Aleyna. Ses enfants avaient dix mois. Elle ne voulait patienter davantage pour voir à quoi son idée diabolique allait ressembler.
En rentrant du travail vers cinq heures du soir, elle entretenait un dialogue avec son mari qui à peine qu'elle ait fini de lui faire-part de son projet, son mari approuvait totalement l'idée de sa femme qui ne pouvait qu'être ingénieuse !

- Chéri, on devra utiliser ton Mentali et ton Noctali Shiney pour passer à l'acte !
- Ouais, bonne idée ! La représentation du dieu soleil et de la déesse lunaire vont être parfaites !
- Tu as les clés de ton laboratoire ?
- Ouais ! Par contre, tous les scientifiques sont encore à l'intérieur du bâtiment. On va devoir patienter jusqu'à neuf heures du soir !
- … Si tu ne vois pas d'inconvénient, je propose d'aller directement là-bas, endormir tout le monde, virer tous les scientifiques du bâtiment, et commencer sans plus attendre !
- Impossible ! protesta son mari. Il y a bien trop de gardes ! expliqua-t-il. Sois patiente, tu les auras tes deux gosses génétiquement modifiés ! De plus, on ne se fera pas prendre si on y pénétre le soir. Faut seulement ne pas oublier d'esquiver les caméras de surveillance à l'extérieur du bâtiment et à chaque entrée des salles d'opérations !

Sous les conseils de son mari, Aleyna jugea bon de rester calme sous aucune impulsion nerveuse pouvant lui causer du tort. Elle prenait donc son temps à manger, à endormir ses enfants et à se préparer psychologiquement à transformer ses bébés. Le temps passait très vite. Après le dîner, Aleyna et son mari ne perdaient pas une seconde pour se diriger à présent vers le laboratoire. En détournant chaque caméra qu'ils rencontraient, ils réussissaient victorieusement à accèder à la salle d'opération.
Le silence envahissait la salle. L'attente d'atteindre l'achèvement du travail paraissait agaçant à l'égard d'Aleyna. Elle, tout comme son mari, n'éprouvait aucune hésitation, aucune peine à modifier ses enfants, comme une expérience quelconque. N'ayant aucun savoir sur la génétique, elle ne pouvait que suivre ce que son mari allait lui indiquer de faire au fur et à mesure de l'opération qui s'avérait être dangereuse pour la vie de ses enfants. En effet, l'insération de la cellule pokémon dans le corps d'un être humain n'avait jamais encore existé. Mis à part les plantes et quelques pokémon, le reste était considéré comme interdit sous peine de punition. Bien qu'il y eût ces avertissements, aucune rétissence se faisait ressentir de ces deux parents.
Tout en paniquant du monde qui pouvait surgir à tout moment dans le laboratoire, comme tous les lundis soir, le père des jumeaux s'apprêta finalement à passer à l'action. Après avoir invoqué Mentali et Noctali Shiney, le mari d'Aleyna leur ordonna de mordre Apollon et Artémis. Cependant, ces deux évolutions d'Evoli, connaissant ces deux humains, ne voulaient pas les blesser. Aleyna tenta alors une approche de persuasion avec les pokémon de son mari. Rien à faire. Bien que les pokémon paressassent comprendre les intentions de la femme de son dresseur ils ne pouvaient suivre les ordres de son dresseur pour des raisons de respect (bien que son maître n'arrêtât de leur répéter que c'était voulu).

- Chéri ! Dis-moi, où est le somnifère ?
- Dans le tiroir tout en haut ! Oui c'est ça ! confirma-t-il quand sa femme lui montrait l'objet.
- Puis zut ! Hypnomade ! choisit-elle. Attaque Hypnose sur Mentali et Noctali.

Sous l'emprise de l'hypnotique, Mentali et Noctali s'endormaient. Aleyna sortit un couteau d'un tiroir. Elle trancha légèrement la peau de Mentali et de Noctali pour y implanter ensuite une seringue chacun et prélever le sang de chacun d'eux. Elle était décidée d'injecter le sang de Mentali dans le bras d'Apollon et le sang de Noctali dans le bras d'Artémis, en croyant que ces sangs injectés auraient suffi pour que les gènes de Mentali et Noctali s'infiltrassent dans les corps de ses enfants.

- Ce n'est pas un vaccin que tu lui fais ! Ne le fait pas sur le bras ! Pour que l'efficacité agisse plus rapidement, tu dois avoir recours à une injection intramusculaire.
- Hein ! Tu peux être plus clair ?
- Injecte-le au niveau des fesses ! éclaircit-il.
- Voilà, c'est fait ! dit-elle en retirant la seringue de la fesse gauche d'Artémis. Et comment être sûr que le sang va agir au contact du sang de nos enfants ? questionna-t-elle en prenant l'autre seringue.
- On ne peut qu'attendre. Les effets de la radioactivité sont très aléatoires. En fait, biologiquement, la radioactivé résulte en majorité de modifications chimiques du matériel génétique de la cellule, expliqua-t-il. Ces modifications sont réparties en quatre catégories différentes, dont la cassure d'une chaîne d'ADN qui est nécessaire pour infiltrer l'ADN du sang de Mentali et de Noctali. Par contre, on risque de déclencher un cancer.
- Cette injection n'est donc sûr qu'à vingt-cinq pourcents pour que nos enfants soient atteintent par les pouvoirs des pokémon ?
- Non seulement les pouvoirs, mais le physique peut modifier à l'âge de la puberté vu qu'ils ne sont pas encore tout à fait « construits ».
- Le physique ? répéta sa femme. Tu imagines nos enfants avoir des poils de pokémon sur eux ?
- De toute façon le sang a dû commencer à faire son effet. Ton regret est un peu tard, ma chérie.
- Oh mais je ne regrette rien du tout ! Du moment qu'ils ont des pouvoirs, c'est le principal !
- Bon ! On ferait peut-être mieux de filer avant de se faire prendre !

Avec l'agrément d'Aleyna, ils quittaient tous deux le laboratoire et s'empressaient de rentrer chez eux. Aleyna doutait de son choix désormais. Comment ses enfants allaient supporter l'ignominie que leurs corps allaient afficher ? Mais son mari lui avait fait remarquer que c'était trop tard de revenir en arrière.
Au même moment, Apollon se réveilla, s'agita, pleura. La course était déjà très accablante, pas besoin d'un bébé en larme pour aggraver les choses ! En raison des pleurs trop exaspérants, le père interrompit sa course et gronda son fils âgé de 10 mois, comme s'il s'agissait d'un gamin de sept ans. L'enfant se tut. Croyant être soulagé de cette insonorité, Aleyna et son mari se remettaient à courir. Seulement, Apollon commença à devenir éblouissant, comme s'il se concentrait. Les deux parents n'y prêtaient pas attention et se hâtaient pour franchir le seuil de leur porte qui n'était plus qu'à un kilomètre d'eux. Juste avant de traverser quelques hautes herbes, Apollon qui avait les yeux fermés, les ouvrit soudainement et projeta son père sur le tronc d'un arbre qui à la suite du choc, s'évanouit. Aleyna cessa de courir. Elle revint sur ses pas. Elle s'avança vers son mari lentement. Elle n'osa presser le pas. Elle avait peur de connaître l'état physique de son époux. Il saignait, tête baissée. Sa fille, dans ses bras, qui apparemment n'avait subi aucun dégât. Aleyna, toujours en panique, ne savait pas comment réagir par rappport à la situation actuelle qui allait définir la fin de l'homme qu'elle aimait ou d'un soulagement de la vie saine de son mari. Elle arrivait à un point où elle décida de surmonter cette peur et d'affronter ce qu'elle allait savoir dans quelques secondes. En appelant le nom de son mari, elle espérait terriblement qu'il allait lui faire un signe de vie. Aucun geste. Elle posa son fils sur les herbes hautes, et se jeta brusquement sur les épaules de son mari. Elle espérait à nouveau un signe de vie en lui secouant par les épaules tout en articulant son prénom.

- Tu m'vai mal, aête ! marmonna-t-il.

Le silence s'abattut à nouveau, ne laissant que le bruit du vent qui soufflait faiblement et les frottements des feuilles des arbres et ceux des hautes herbes. Le mari d'Aleyna leva sa tête lentement. Il sourit. Il cracha tout à coup une concentration de sang noir. Il rebaissa la tête. Sa femme avait reçu un peu de ce sang sur son visage et les vêtements qu'elle venait juste de s'acheter. Un cri de désespoir et de dégoût sortit de la bouche d'Aleyna assistant à la mort de l'homme qu'elle aimait. Ses larmes chaudes coulaient. Elle ne comprenait pas ce qui c'était passé. Comment son mari avait pu mourir rien qu'en ayant été projeté contre un arbre ? Elle prit son mari dans ses bras. En passant sa tête par-dessus l'épaule du cadavre, elle vit une longue branche pointue perpendiculaire au dos de son mari. Elle s'aperçût qu'en l'ayant secoué, elle avait enfoncé davantage la branche dans le corps de son époux. Elle pleurait sur son corps, se sentant coupable du décès de ce dernier.
Les deux jumeaux n'avaient pourtant que dix mois et avait déjà acquis la marche, des fois maladroite. Pendant que leur mère pleurait sur le sort de son mari, Artémis rejoignait son frère qui était dans les hautes herbes. Quelques minutes plus tard, la mère s'aperçut qu'Artémis n'était plus dans les bras de son époux et était partie jouer avec Apollon. Elle se rappela subitement que la nuit éternelle de son mari était par suite de brutalité de son fils, bien qu'elle ne sût pas exactement comment sa progéniture avait émané une force aussi violente. Elle avait radicalement oublié le traitement chirurgical qu'elle avait pratiqué pour tenter de transformer son fils en un être mi-pokémon, mi-humain. Cependant, elle était si affligée par le départ vers l'autre monde de son mari, qu'elle ne put rien faire que cela fût une vengeance ou tout autre acte criminel envers quiconque.