The Méga-Werewolf de Reishi

-JOYEUX ANNIVERSAIRE !!!!!!!!!!!!!

Leroy regarda autour de lui. Nathan, qui avait repris sa forme de Pokémon, portait un nœud papillon noir autour du cou. Yalo avait vêtu une longue robe rouge avec des imprimés de roses noires. Son cou était habillé d'un merveilleux collier en perle de Coquiperl. Luxus avait accoutré un costar cravate blanc, garnit de quelques froufrous du plus beau rose de tout Sinnoh. A gauche du Lucario était dressée une magnifique table. Elle était recouverte d'une nappe argentée en soie. Des mets raffinés étaient exposés dans de belles coupelles dorées où se reflétait l'éclat de lumière des lustres de cristal. Au fond de la salle se trouvait trois troubadours qui rejouait la célèbre musique du film culte « Bisounours Wars » avec leur mandoline. Un Mustébouée arriva à la droite de Leroy. Il essaya de mettre une cravate à Leroy, mais celui-ci l'attrapa par la bouée et lui dit avec un regard maléfique :

-Tu me mets ça et je tue toute ta famille.

Le Mustébouée s'en alla. Loin. Très loin. Très très loin. Très très très loin. Le Lucario s'approcha de Nathan en lui posant une question gentillement :

-C'est quoi ce bordel ?! Demanda agressivement Leroy.

-Ben, c'est ta fête d'anniversaire.

-C'est plutôt une réception. Corrigea Yalo.

-Et puis d'ailleurs comment tu sais que c'est aujourd'hui ?! Continua le Lucario, sur le même ton agressif.

-Ben, j'ai un petit peu, mais vraiment un tout petit peu fouiller dans ton sac. Bien sûr, tu m'avait interdit d'y toucher, mais il était ouvert. Et il m'appelait.

Leroy serra les poings et respirait très bruyamment. Il s'énerva et hésita entre tuer Nathan ou égorger le Latios. Ce qui est la même chose. Ou pas. Bref. Yalo, qui sentait que la tension montait entre les deux garçons, prit la patte de Leroy et l'amena parler avec les invités.

-Viens, je vais te présenter les gens que je ne connais pas non plus !

La Manternel balayait la salle de son regard perçant, cherchant une personne susceptible d'intéresser Leroy. Ses yeux s'arrêtèrent sur un Lucario, qui buvait une tasse de thé près des joueurs de mandoline. Yalo approcha l'invité et lui demanda :

-Bonjour ! Est-ce que mon chéri peut s'asseoir à vos côtés ? C'est son anniversaire, il s'agit de l'invité d'honneur.

-Ton chéri ? TON CHERI ?! Cria Leroy, horripilé.

-Bien sûr ! Ce serait un plaisir de discuter avec l'invité d'honneur.

Yalo força le Lucario à s'asseoir. Elle s'en alla prendre une tasse de café pour son Leroyounet. Le Pokémon qui était assis en face engagea la discussion :

-Donc c'est votre anniversaire ?

-T'as trouvé ça tout seul ?

-Et qu'est-ce qui vous ferez plaisir comme cadeau ?

-Le cœur du Latios au fond de la salle.

-Je vois...

Ils arrêtèrent de parler. Leroy se demandait pourquoi il y avait une troisième chaise à leur table. Intrigué, il dit :

-Pourquoi est-ce qu'il y a une autre chaise ? On est que deux, pourtant.

-C'est la place de mon ami. Tiens, d'ailleurs, le revoilà.

Un petit Riolu s'installa sur la chaise. Leroy tiqua. Le Riolu tendit un plat d'apéritif à son ami :

-Tiens, c'est pour toi ! Ça vient du cœur.

-Oh, merci ! Tu as un noble cœur.

Leroy sourcilla. Il observait, exacerbé, les deux amis rigoler ensemble.

-Qui est-ce ? Il n'était pas là, tout à l'heure. Interrogea le Riolu, un peu perdu.

-C'est l'invité d'honneur de la fête.

-Réellement ? Dans ce cas, joyeux anniversaire à vous !

Le Riolu fit un énorme sourire. Il serra Leroy dans ses bras et retourna auprès de son meilleur ami. C'est alors qu'ils commencèrent à rire et à raconter leur rencontre à Leroy :

-C'était lors de ta fête d'anniversaire que l'on s'est rencontrés ! Tu allais avoir dix ans. S'exclama le Riolu, heureux.

-Oui ! Je m'en rappelle ! A l'époque, je n'étais qu'un petit Riolu !

-Maintenant, nous sommes des BFF !!

Leroy arqua les sourcils. Il demanda :

-C'est quoi, des « BFF » ?

Le Lucario répondit :

-Best Friends Forever ! Amis pour la vie !

Les deux amis se remirent à rigoler. Leroy se leva et aborda l'un des joueurs de mandoline.

-C'est une bien belle mandoline que vous avez là, mon brave. Puis-je vous l'emprunter ? C'est mon anniversaire.

-Si c'est vot' ônniversaire, j'vous l'donne avec joé!

Leroy prit l'instrument sans remercier le musicien et retourna vers le Lucario. Celui-ci le regarda, intéressé.

-Vous jouez aussi de la mandoline ?

-Oui, vous voulez écouter ?

-Avec grand plaisir !

Tous les invités y compris Nathan, Yalo et Luxus se turent. Ils regardèrent Leroy, qui avait prit une position adéquate pour jouer. Il commença à frotter les cordes...

...

...

...

Et cogna violemment la mandoline dans la tête du Lucario. Celui-ci tomba de sa chaise, le museau en sang. Le Riolu, affolé, voulut s'approcher, mais Leroy continua de frapper le Lucario, sous les yeux ébahis des invités. A chaque mots qu'il disait, Leroy assénait un coup à sa victime.

-JE-VAIS-T'EN-METTRE-MOI-DES-BFF-AVEC-TA-PHILOSOPHIE-DE-MERDE!! CREVE-SALETE-DE-LUCARIO-DE-MON-CUL !!

Le Riolu s'interposa entre la mandoline et son ami. Leroy percuta inconsciemment sa tête et l'envoya dans le mur. Il lâcha la mandoline. Il ne pouvait détacher son regard du corps évanoui du Riolu. Regrettant son geste, il sortit de la pièce en courant, sans oublier de taper un peu Nathan au passage. Une Lockpin, qui était invitée à la soirée, dit, mécontente :

-Ah ! Quel ingrat ! Frapper de la sorte deux pauvres Pokémon sans défense !

Yalo s'avança vers les deux victimes. Elle constata avec soulagement qu'ils n'étaient pas en danger de mort, même si le Lucario était grièvement blessé. Elle ordonna à deux Pokémon d'aller chercher une infirmière Joëlle. Nathan, quant à lui, était parti à la poursuite de son ami, malgré le violent coup de poing qu'il s'était ramassé. Une fois que le Lucario et le Riolu furent hospitalisés, Yalo fit sortirent tous les invités. Ils discutaient tous du précédent accident, choqués. Quelques minutes plus tard, le Latios revint bredouille. Il vit que Yalo et Luxus s'étaient assis à une table, tous les deux dépités par l'attitude de Leroy. Jamais il n'avait frappé quelqu'un de cette façon, ce qui les étonnait beaucoup. Nathan s'assit à leur côtés. Ils restèrent comme ça, sans parler, pendant un long moment.

******

Dans le célèbre parc d'Unionpolis dédié aux Pokémon, Leroy s'était installé en haut d'un arbre. Il admirait le coucher du soleil, pensif.

-Tu peux sortir de ta cachette. Je t'ai vu.

-Repérée. T'es doué.

Lisa, la Zoroark de Diamant, vint s'asseoir à côté de Leroy. Elle regarda elle aussi le soleil se coucher, et aucun bruit ne se faisait entendre entre les deux Pokémon. Leroy brisa le silence :

-Qu'est-ce que tu veux ? Un coup de mandoline ?

-Non, ça ira, merci. Je suis déjà au courant de toute l'histoire.

-Waouh, les nouvelles vont vite. Surtout quand ça me concerne.

Ils arrêtèrent encore une fois de parler. Le vent souffler légèrement. La nuit commençait à tomber, et tous les dresseurs présents dans le parc partaient un à un, toujours accompagné de leur Pokémon.

-Pourquoi t'as fait ça ? Demanda Lisa.

-Fait quoi ?

-Pourquoi t'as frappé le gars de l'accueil ?

-Il voulait pas me laisser entrer. J'avais pas de dresseur, qu'il disait.

-Et sinon, pourquoi t'as frappé ce Lucario ?

Leroy ne répondit pas. Il leva la tête, contemplant les derniers rayons de soleil qui éclairait le parc.

-J'attends une réponse.

-Je...

-Tu ?

-Je...

-Tu ?

-Je sais pas.

-Ah, cool, tu vas me dire que tu l'as pas fait exprès.

-C'est ça.

-Donc tu as tabassé ce Lucario en le traitant de tous les noms, puis tu as fait la même chose à un Riolu, mais tu n'as pas fait exprès.

Leroy serra les poings dès qu'il entendit le nom du Pokémon.

-Vraiment... pourquoi t'as fait ça ? Il ne t'avais rien fait. Il te racontait juste sa vie.

-Oui... mais sa vie était trop belle. Il fallait qu'il sache ce que ça fait, de souffrir.

-Toi, tu me caches quelque chose.

Leroy se tut. Le soleil avait entièrement disparu. Le vent soufflait de plus en plus fort, et il commença même à pleuvoir. Lisa attendait la réponse du Lucario, mais il ne dit rien. Celui-ci partit, mais la Zoroark le retint par la patte :

-Dis-moi tout.

Leroy approcha son visage de Lisa. Celle-ci rougit légèrement, étonnée. Il était désormais très proche du museau de la Zoroark, qui rougit de plus belle. Il s'arrêta cependant à son oreille, ce qui la rassura un peu. Il lui murmura des choses. Lisa semblait choquée. Leroy se recula et descendit de l'arbre.

-Je rentrerais peut-être demain. Peut-être.

Le Lucario disparu suite à ces mots. Une pluie diluvienne s'abattait sur Unionpolis. Lisa prit la décision de prévenir Nathan de l'éventuel retour de Leroy. Elle se dirigea vers le Centre Pokémon et entra dans la chambre numéro quarante-deux. Nathan, Yalo et Luxus la dévisagèrent, tristes.

-Qui es-tu ? Demanda Yalo, qui avait dû certainement pleurer.

-... quelqu'un. Sachez juste que Leroy m'a dit qu'il rentrera demain. Peut-être.

-Comment ça « peut-être » ? Questionna Luxus, inquiet.

-Il vous rejoindra peut-être demain. C'est tout.

-D'accord, merci... il ne t'as rien dit d'autre ?

Lisa fixa le Latios. Elle baissa les yeux et semblait hésitante. Elle s'apprêtait à partir, mais avant, elle dit ceci à Nathan :

-Non. Absolument rien.

La Zoroark partit, sous le regard crispés des amis du Lucario. Nathan, Luxus et Yalo se retrouvèrent seuls encore une fois. Ils en profitèrent pour discuter de la situation :

-Bon... qu'est-ce qu'on fait, maintenant ? Je suis sûr que Leroy ne reviendra pas. Commença le Latios.

-Ne dis pas ça ! On a commencé ensemble, alors on continuera ensemble ! Qu'il le veuille ou non, je le forcerais ! S'énerva Yalo, qui frôlait la crise de pleurs.

-Il ne reviendra pas, je te dis ! Il nous déteste ! Tu n'arriveras pas à le forcer !

Luxus observait les deux amis se quereller. Le bruit qu'ils faisaient l'agaçait à un tel point qu'il leur lança une attaque Tonnerre à la figure. Il monta sur son lit et cria :

-Vous avez fini ?! Demain, on part à Bonville.

-Ah bon ? Bonville ? Pourquoi ? Demanda Yalo.

-Parce-que j'ai entendu Diamant le dire à l'infirmière qu'il draguait pendant que je draguais un Etourmi.

-T'as eu un rencard ? Interrogea la Manternel.

-Non, j'ai eu un coup de balais de son dresseur. Expliqua le Pikachu.

-Ne t'inquiète pas, tu trouveras plein d'autres jolies femelles dans ta vie. Dit Nathan.

-Ouiiiiiiiii... c'est cela... bref, passons.

-Bon, on ferait mieux d'aller se reposer, alors. Proposa Yalo.

Les deux autres acquiescèrent. Ils partirent se coucher, espérant voir Leroy les accompagner dans la suite de leur voyage.

******

Le lendemain matin, dans les rues d'Unionpolis, Diamant marchait, un croissant à la main. Il passa à côté d'un marchand de journaux et fut intrigué par la première page. Son journal préféré, Le Couaneton Enchaîné, parlait d'un incident qui s'était déroulé la veille au soir.

-« Massacre à la mandoline : il agresse sauvagement deux Pokémon ». Sérieusement ? Les gens élèvent leur Pokémon n'importe comment. Heureusement que Frank n'est pas comme ça !

Le garçon partit, son journal et son croissant dans les mains. Il entra dans le Centre Pokémon et alla dans sa chambre, où il vit Nathan et ses Pokémon avec une tête bizarre.

-Waouh, c'est pas la joie ici. Quelqu'un a vu Frank ?

-On pensait qu'il était avec toi. Répondit Nathan, qui avait repris une forme humaine.

Leroy passa tranquillement derrière son dresseur, comme si de rien était. Il mangeait un pain au chocolat, qu'il avait certainement dû « acheter ». Yalo, Luxus et Nathan firent les gros yeux lorsqu'ils virent Lisa en compagnie du Lucario. Diamant, content de voir ses deux Pokémon, les appela :

-Lisa ! Frank ! Venez ! C'est l'heure du petit déjeuner !

La Zoroark pouffa de rire :

-Frank... lol.

-AH NON RECOMMENCE PAS AVEC TES « LOL » HEIN !!

-Je lol qui je veux, Frank.

Lisa partit rejoindre le garçon. Voyant que Leroy ne venait pas, Nathan l'attrapa et le força à l'écouter :

-Je te jure que j'ai pas tuer plus d'une personne. Se défendit Leroy.

-Non, mais tu les as envoyés à l'hôpital. Ils sont dans un état critiques.

-Le Lucario, je m'en fous, avec ses BFF. Bien fait pour sa gueule. Par contre, dis moi juste que le Riolu va bien.

-Euh, je suppose. Au fait, t'étais passé où ? Demanda « Black ».

Leroy prit un accent de pirate :

-Quelqu'un part dans ce monde, avec le trésor de Gold Roger.

Soudain, une musique d'un générique qu'on ne citera pas retentit dans la salle. Elle s'arrêta quelques minutes plus tard, et Nathan reprit la conversation :

-Alors, tu viens à Bonville avec nous ?

-Euh, non. C'est pas dans mon emploi du temps. Je rentre à Frimapic, ma façade à besoin d'un coup de neuf.

Le Lucario jeta un regard menaçant à une personne située dans la pièce. Yalo s'approcha, les sourcils froncés, énervée :

-Je crois que tu n'as pas vraiment le choix. Dit-elle, fulminante.

-Eh bien moi, je pense que j'ai tout à fait le droit de rentrer chez moi et de refaire ma façade.

Les deux « amis » ne purent finir leur discussion car Diamant enleva Leroy. Il disparut, le Lucario sous un bras, Lisa sous l'autre. Il les emmena dehors, et les déposa devant une gamelle remplie de pâtée douteuse. Leroy regarda sa gamelle. Puis ses compagnons. Puis Diamant. Puis sa gamelle. Puis sa gamelle dans la tête de Diamant.

-Frank ! On ne gaspille pas la nourriture !

-Ça ? De la nourriture ? Du poison, oui.

-Oh, ce n'est pas grave ! Tiens, en voilà encore ! Dit Diamant, donnant une nouvelle gamelle à Leroy.

-Avant, je vivais tranquillement. Mais ça, c'était avant qu'un Latioschiantetaffreusementtropcollant vienne exploser ma façade.

Le Lucario souffla.

-Et maintenant, je suis obligé de manger un truc bizarre dans une gamelle rose avec écrit mon faux nom en cœur dessus, toujours à cause du même Latios. En plus, je parle tout seul.

Leroy observait sa gamelle, dégoûté. Bobby, le Boskara, lui demanda :

-Tu comptes le manger ?

-Fais toi plaisir, mon pote. Enfin, pas vraiment mon pote, mais bon.

Bobby se délecta de cette délicieuse mixture, qui donnait des envies de vomir au Lucario. Diamant arriva et obligea Leroy à se lever. Contraint de devoir l'écouter, il se leva, lui jetant un regard de tueur.

-Allez ! KONBA !!

-Si c'était un texte, je pense que ce mot serait mal orthographié. Fit Leroy, exaspéré.

-Frank ! Dominique ! KONBA !!!!

-Encore de ce mot ?! Se plaignait le Lucario.

-Dominique ! Tu fais ce que tu veux ! Frank ! On va faire notre premier konba ensemble !

-Non, moi, je fais des combats bien orthographiés. Et puis, je ne me battrais jamais avec toi. Mais je peux te frapper, si tu veux.

Lisa rigola. Diamant sortit son Pokédex et commença à donner des ordres à Leroy :

-Frank ! Détection !

-Hein ? C'est quoi cette attaque ?

-C'est bien ! Continue avec Reflet !

-Mais c'est l'attaque la plus pourrie du monde !

-Excellent ! Morsure !

-Morsure ? Vraiment ? J'ai faim, mais même si c'était le dernier Pokémon sur Terre, je ne le mangerais pas.

-Bravo ! Prévention !

-Prévention ? Routière ?

-Génial ! Clairvoyance !

-SERIEUSEMENT ?! CLAIRVOYANCE ?! CA EXISTE ENCORE ?!

-It's so wonderfull ! Strido-Son !

Leroy réfléchit un instant. Il regarda les pics en acier sur le dos de sa patte et fit un sourire sadique.

-Bon, c'est toi qui donne les ordres.

Il frotta les pics en acier entre eux, ce qui créa un son similaire au bruit que font des ongles frottés sur un tableau. Tout le monde se mit à souffrir, seul Leroy rigolait. Dans le vacarme que produisait son attaque, le Lucario dit :

-Super ! Qu'est-ce qu'on s'amuse ! Dresseur ! T'as une autre attaque aussi drôle ?

-Frank ! Stop ! Ça suffit ! FRANK !!!

-C'est bon, on n'a même plus le droit de s'amuser maintenant...

Pendant que les Pokémon de Diamant et lui-même souffraient, Leroy s'en alla, tout content. C'est à ce moment que Nathan, Yalo et Luxus débarquèrent, alertés par les cris.

-Leroy ! Qu'est-ce qui se passe ?! Demanda Nathan, affolé.

Le Lucario s'apprêtait à refaire la même chose, mais Luxus l'en empêcha :

-C'est pas parce-que t'es beau gosse que t'as le droit de tout faire ! Cria le Pikachu.

-Mais... dégage ! Lâche-moi !

Tout à coup, un gamin en short bleu fit irruption dans le groupe. Voyant la tonne de Pokémon qui était devant lui, il pensa tout de suite qu'il y avait un dresseur. De ce fait, il cria :

-KONNNNNNBBBBBAAAAAA !!

Diamant se releva, comme si Leroy ne lui avait jamais percé les tympans. Il attrapa son Frank et lui dit :

-Allez Frank ! Courage ! On engage... UN KONNNNNNBBBBBAAAAAA !!!

-Enchanté, je m'appelle Farouk. Dit le gamin, qui avait repris une attitude normale.

-Moi, c'est Diamant. Alors, on le fait, ce konba ?

-Allons-y ! Rhinastoc ! GO !!!

Le mastodonte de pierre apparut dans un grand flash blanc. Leroy prit place de son plein gré sur le terrain.

-Génial ! Continue comme ça !

Le Lucario roula des yeux, fatigué par tous ces encouragements inutiles. Le gamin engagea le « konba » :

-Ravioli ! Utilise Plaquage !

-WAIT. RAVIOLI ? SERIEUSEMENT ?!

Le Rhinastoc s'éleva dans les airs et alla s'écraser sur Leroy. Une épaisse fumée apparut, cachant les deux Pokémon.

-NAN FRANCK !!! PK T'AS PAS ESQUIVE !!

La fumée se dissipa d'un coup. On pouvait à présent voir Leroy, qui portait Ravioli. Ses yeux rouges fixait Diamant, qui commençait à avoir peur.

-Pk ? PK ? TU VAS PARLER LE SINNOH UN PEU MIEUX QUE CA OUI ?!

Le Lucario balança le géant de pierre dans le Centre Pokémon. Il courra vers son dresseur et le frappa violemment. Diamant tomba sur le sol, le nez en sang :

-Fénial... f'est fuper... fravo...

L'infirmière Joëlle ouvrit le reste de la porte du Centre Pokémon avec fracas. Elle prit le Rhinastoc et le jeta sur Farouk.

-QUI A DETRUIT MON CENTRE POKEMON ?! Demanda gentillement l'infirmière...

Leroy tenta de s'éclipser discrètement, mais l'infirmière le rattrapa 

-C'EST TOI ?! REPARE !

-Je ne suis pas un esclave.

-Très bien. Je vais sortir les arguments convaincants.

Elle sortit un énorme thermomètre. Leroy ouvrit la bouche en montrant l'intérieur.

-Nope, essaye encore...

Leroy déglutit. Il s'approcha des débris du Centre et commença à le réparer.

******

Après quelques heures de réparation, Leroy, Nathan, Yalo, Luxus et Diamant s'étaient arrêtés dans un arrêt de bus. Leroy, confus, demanda :

-On va où ? J'ai pas tout suivi.

-On prend le bus pour aller à Bonville. Répondit Yalo.

-On peut pas y aller à pied ?

-C'est Diamant qui voulait absolument nous faire voir le bus.

Le bus arriva. Diamant fit monter ses amis. Ils s'installèrent tous côte à côte, mais lorsque que Leroy vit la vielle dame qui était assise à côté de la seule place libre, il fit demi-tour et partit s'asseoir ailleurs. Il aperçu deux places vides à l'arrière du bus. Croyant que les deux sièges étaient libres, il partit s'asseoir sur l'un d'eux.

-Bonjour monsieur !
Le Lucario sursauta. Il tourna la tête et vit un Riolu assit à ses côtés.

-Vous allez bien ?

Pour une raison inconnue, Leroy se mit à transpirer. Il fit un faux sourire à son voisin et lui dit :

-Oui je vais bien maintenant laisse moi tranquille.

-J'm'appelle Richy !

« Ne me parle pas... pitié, ne me parle pas... » Pensa Leroy, anxieux.

-Si vous ne voulez pas me parler, dites le moi.

Le Lucario fixa Richy, étonné. En regardant bien le Riolu et plus particulièrement ses yeux, Leroy remarqua que celui-ci lui parlait en regardant le vide. Puis il réalisa quelque chose :

-Euh... tu es... euh... av... euh...

-Oui. Je suis aveugle. Mais ça n'empêche pas mon dresseur de m'aimer

-Ton dresseur ?

-Oui, c'est le garçon avec un pull vert assis devant. Il garde mon fauteuil roulant.

Leroy jeta un coup d'oeil. Il se sentit soudain très mal à l'aise, et se mit à ronger ses griffes.

-Monsieur ? Vous avez l'air stressé.

-Hein ? Moi ? Non ! Et puis comment tu sais ça ?

Le bus continuait sa route vers Bonville. Alors que du côté de Nathan, tous s'amusaient gaiement, Leroy, lui, faisait de son mieux pour ne pas exploser.

« Calme-toi... stop... respire... RESPIRE... COMMENT ON RESPIRE DEJA ?! » Pensait Leroy, au bord de la crise.

-Vous êtes mal à l'aise ? C'est de ma faute ?

-Non... JE VAIS BIEN !!! Sinon, où vas-tu ?

-A l'hôpital de Frimapic, pour guérir mon lupus. Mais j'ai un peu peur parce-qu'il paraît qu'il y a un monstre là-bas. Et j'ai vraiment pas envie de finir en dîner pour monstre !

Leroy n'en pouvait plus. Il transpirait tellement qu'il aurait pu remplir un océan. Richy, sentant que son voisin n'allait pas bien lui dit :

-Si ça peut vous consoler, aujourd'hui, c'est mon anniversaire. C'est aussi aujourd'hui que j'ai perdu mes parents, mes deux sœurs et mes deux petits frères.

C'en était trop pour Leroy. Il était sur le point de céder.

-Allez, calmez-vous. Vous n'avez qu'à me parler comme si j'étais votre meilleur ami !

Leroy céda pour de bon. Il pleurait presque. Voyant que le Lucario ne réagissait pas, Richy ferma les yeux. Après quelques minutes de silence, il les rouvrit, et afficha une mine désolée.

-Vous avez eu une vie bien difficile.

Leroy, qui ne comprenait pas le sens de ses paroles, dit :

-De quoi ?

Le bus s'arrêta devant l'entrée de Bonville. Richy ne répondait pas, et lorsque Leroy se leva pour descendre, il termina :

-Je suis un Riolu, et les Riolu ont le pouvoir de lire dans les pensées. Désolé de vous avoir dit des choses blessantes, je ne savais rien, au début.

Le Lucario regarda Richy, ne laissant aucune émotion paraître sur son visage.

-C'est rien, tu ne pouvais pas le savoir.

Leroy descendit, et partit rejoindre Nathan, Yalo, Diamant et Luxus.

-On t'attendait, Leroy ! Alors, tu viens ? Fit Yalo, toute souriante.

-Ouais, j'arrive.

Tout le petit groupe entra dans la ville de Bonville. Leroy, lui, restait à l'arrière, et il murmura :

-J'espère que tu t'en sortiras, Richy. Bonne chance...