Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Eden de MatWakerPast



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : MatWakerPast - Voir le profil
» Créé le 14/03/2015 à 11:33
» Dernière mise à jour le 14/03/2015 à 19:35

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
III - Rocket Mania
3 septembre 18, 14h23, Grotte Sombre, Route 10

Dans la grotte, un silence absolu régnait, parfois troublé par le bruissement d'ailes d'un Nosferapti ou le cri d'un Racaillou esseulé. A l'intérieur de cette grande caverne entièrement plongée dans le noir, on eût dit que la nature avait repris ses droits, chassant les quelques dresseurs qui se tenaient habituellement en son sein. Bref, la grotte était vide de toute présence humaine. A l'exception de...

- Dis, Miaouss, tu vois quelqu'un qui arrive ?
- Ca fait cinq fois que tu me poses la question en une heure. Lâche-moi, James, tu veux ?
- Si seulement nous pouvions mettre ces lunettes infrarouges, au moins...
- Je t'ai déjà dit que nous devions économiser leur batterie. Et puis, Miaouss nous préviendra quand quelqu'un rentrera dans cette fichue grotte. C'est l'avantage d'avoir un chat dans l'équipe. Pendant ce temps, nous allons réviser une dernière fois notre plan d'attaque.
- Mais...
- Aucune intervention ne sera tolérée. Compris ?
- Oui, Jessie, dirent les deux autres d'un air piteux.
- Bien. Miaouss, quand un dresseur rentre, tu nous préviens. Nous chaussons nos lunettes infrarouges, nous nous avançons vers lui, et, avant qu'il n'ait pu faire Flash, nous l'assommons...James, tu as bien pensé à prendre la matraque ?
- Affirmatif.
- Je disais donc, nous l'assommons, puis nous récupérons ses Pokéballs...
- Et ensuite nous vérifions leur contenu, puis s'il vaut le coup, nous nous enfuyons avec. Dans le cas contraire, nous remettons les Pokémons à leur place, puis nous allons nous cacher pour ne pas éveiller les soupçons. Tu sais, Jessie, ça fait le sixième dresseur depuis ce matin, dit Miaouss d'un air bravache.
- Bien, puisque vous savez si bien ce que vous avez à faire, il n'y a plus qu'à attendre, répondit Jessie, un peu vexée.

La demi-heure qui suivit fut relativement calme. Et soudain...

- Jessie, James, je vois quelqu'un ! On dirait un gamin, dix-sept ou dix-huit ans tout au plus.

Les deux compères, soudain très professionnels, chaussèrent leurs lunettes infrarouges, se donnant un air de savants fous. Ils attrapèrent chacun une patte de Miaouss, qui les guida jusqu'au jeune homme. Discernant enfin sa silhouette dans le noir, il se saisit de sa matraque et frappa un grand coup dans ce qu'il supposait être la tête, ce qu'un grognement et un bruit de chute lui confirma.

- C'est bon, Jessie, tu peux allumer la lampe-torche, dit James d'un air triomphant.

Dès que leurs yeux se furent habitués à la lumière, ils virent un garçon étendu au sol, qui n'avait non pas dix-huit ans, comme Miaouss l'avait estimé, mais bien douze ou treize ans. Les deux complices, d'abord très mal à l'aise, se tournèrent vers Miaouss, arborant un air furieux.

- Tu nous l'avais décrit comme beaucoup plus vieux, Miaouss, dit James.
- Dix ou cent ans, qu'est-ce que ça change ? Ce sont ces Pokémons qui nous intéressent, non ?
- Ca change que c'est un enfant, Miaouss. Nous avons beau être des malfrats, la Team Rocket ne frappe pas les enfants ! intervint Jessie.
- Oh, si c'est votre sens de l'honneur qui dicte votre conduite, je m'incline, répliqua le chat d'un air ironique.
- Il respire encore. Je n'ai pas frappé trop fort, il devrait avoir au pire une légère commotion cérébrale, dit James en se penchant vers le garçon.
- Bon, on appelle une ambulance avant ou après avoir regardé ses Pokémons ?
- Je te préviens, Miaouss, tes sarcasmes commencent à bien faire ! Mais tu as raison, voyons voir comment ce gamin est équipé.
Une fois sa ceinture retirée, ils prirent la première Pokéball et la lancèrent. Un Magnéton apparut dans le halo lumineux, flottant à quelques centimètres au-dessus du sol. Il fut vite rappelé dans sa Pokéball.

- Oui, un Magnéton, c'est pas mal, dit Jessie, mais c'est pas avec ça que nous allons impressionner le boss.
- Lance-la deuxième Pokéball...oh et puis non, lance les cinq qui restent ensemble, dit Miaouss d'un air impatient.
- Je ne suis pas sûr que ce soit une bonne idée, gémit James, nous avons déjà du mal à gérer un Pokémon à la fois, alors cinq...
- James a raison, Miaouss, dit Jessie.
- Oh, quelle bande de poules mouillées !

Il s'empara des sphères et les lança au sol. Le spectacle qui se déroulait devant le trio défiait leur imagination la plus folle.
Un Dracaufeu, un Nidoking, un Feunard, un Colossinge et même un étrange Roucarnage doré se tenaient devant leurs yeux. Malgré leur ébahissement, Jessie eut la présence d'esprit de les rappeler tous avant qu'ils ne s'énervent, voyant leur maître mal en point.

- Eh ben ça alors, dit James en s'asseyant sur le sol, ça c'est du Pokémon ! On a même attrapé un shiney ! Tu entends, Jessie ? Un shiney !
Jessie, elle, était aux anges. Elle se comportait comme une enfant, riant, sautant, et chantant à tue-tête :

- La Team Rocket a gagné, on va tous vous écraser ! Le boss sera fier de nous, voilà notre plus beau coup !
- Oui ! Tu as raison, Jessie, réjouissons-nous !

Et bientôt, Jessie et James chantaient à tue-tête en improvisant une danse de la victoire pathétique mais tellement méritée après une carrière dans la Team Rocket parsemée d'échecs en tout genres. Miaouss, lui, ne semblait pas particulièrement réceptif à la joie de ses deux compères.

- Et on ose appeler ça des bandits, dit-il en secouant la tête.

Ils reprirent cependant vite leur calme.

- Allons donner ces Pokémons au boss, avant qu'ils ne nous échappent, encore une fois, marmonna James, soudain refroidi par la perspective d'échouer lamentablement.

Il chargea le jeune garçon sur son épaule, puis suivi de ses compagnons, sortit de la grotte sombre. La lumière du jour leur fit cligner des yeux, habitués à l'obscurité de la caverne.

- Il sera très bien là, dit-il en posant le dresseur dans un fourré, quand il se réveillera, il ne se souviendra plus de rien.
- Allons vite au ballon !

Ils se dirigèrent avec entrain vers leur dirigeable...

3 septembre 18, 14h48, Arène de Jadielle

Giovanni était fatigué. Il avait devant lui les trois minables qui faisaient invariablement échouer ses plans. Parfois, comme aujourd'hui, ils se présentaient devant lui avec une fierté non dissimulée dans le regard, prêts à vanter les mérites d'un Pokémon faible qu'ils venaient tout juste de soustraire à un jeune dresseur naïf. Ils l'agaçaient profondément. Mais après tout, il se devait de recevoir tous les agents de la Team Rocket au rapport, ne serait-ce que pour s'assurer qu'ils n'avaient pas commis de bêtises. Il regarda avec un profond mépris les trois crétins presque au garde à vous devant lui, respira profondément, puis prit la parole.

- M'avez-vous enfin ramené un Pokémon digne de ce nom, bande d'incapables ?
- Pas un, mais six, dit Miaouss en tendant cérémonieusement les petites sphères.

Giovanni lui arracha sèchement des mains.

- Allons voir ça dans l'arène, dit-il.

Une fois arrivés dans la vaste salle obscure, il posa délicatement les Pokéballs à terre, se redressa, puis claqua des doigts, provoquant l'allumage de toutes les lumières de la salle. Devant l'air ébahi de ses subordonnés, il eut un sourire discret. Il adorait faire des mises en scène grandioses. Il reprit les Pokéballs, puis les lança une à une sur le sable grossier de l'arène, en contrebas. Quand il vit apparaître les Pokémons, tous plus puissants les uns que les autres, il ressentit un grand sentiment de satisfaction. Le Roucarnage doré n'était pas plus puissant que les autres, mais il ferait fureur en société. Enfin, ce trio infernal lui avait servi à quelques chose. Ne voulant pas trop leur donner une impression de réussite, il se contenta d'un bref :

- Vous avez fait du bon travail.

Il n'était cependant pas un ingrat, contrairement à ce qu'on aurait pu penser de lui. Il tenait à récompenser les trois compagnons pour leur butin qui, il devait le reconnaître, était spectaculaire.

- Je ne sais pas comment vous avez fait pour attraper ces Pokémons, mais la tâche a dû être longue et fastidieuse. Désormais, vous n'aurez plus à vous acharner des heures pour un maigre butin. Je vous promeus Agents Avancés, et vous donne crédit illimité. Votre mission principale sera donc d'écraser ce morveux qui nous a fait de l'ombre pendant si longtemps. Maintenant qu'il est Maître Pokémon, sa défaite contre vous n'en sera que plus humiliante. Et profitez-en pour rafler son Pikachu si particulier...
- Oui, chef !

Jessie, James et Miaouss eurent un sourire ravi. La célèbre tenue noire faisait rêver tous les novices de la Team Rocket. Et avoir comme mission d'humilier le morveux, en plus avec des crédits illimités...
Ils ne pouvaient pas espérer plus.

4 septembre 18, 7h08, Bourg-Palette

Sacha ouvrit les yeux, regardant tranquillement sa chambre nimbée des premiers rayons du soleil. Il savait qu'il était sept heures du matin, à quelques minutes près, car il se réveillait tous les jours à la même heure, son horloge interne le tirant du sommeil avec une précision quasi magique. Il s'étira, se leva et enfila un short et un T-shirt. Derrière lui, il entendit Pikachu remuer. Il se frotta les yeux tout en se regardant dans la glace. Ses six derniers mois, il avait énormément grandi, commençant à ressembler à un jeune adolescent plus qu'à un enfant. Pikachu, complètement réveillé, lui sauta sur l'épaule. Il ouvrit doucement la porte, traversa le couloir à pas de loup, puis descendit les escaliers, essayant de faire craquer les marches le moins possible. Arrivé au rez-de-chaussée, il pénétra dans la cuisine. Celle-ci, froide et vide, ressemblait à toutes les cuisines au petit matin. Il ouvrit les placards, sortit un bol et le remplit de croquettes et le tendit à Pikachu.

- Pika-pi...fit ce dernier d'une voix endormie.

Il sortit ensuite un deuxième bol, le remplit de lait, puis le mit au micro-ondes. Pendant que son lait chauffait, il se coupa du pain, le beurra et le recouvrit d'une fine couche de confiture. Il posa ensuite son bol sur la table, et entama son petit-déjeuner.
Il marmonna pour lui-même :

- Où est-ce que je vais pouvoir m'entraîner ? Parce que d'un côté, si je me mets à l'intérieur, j'aurais chaud, mais si je me mets dans le jardin, je ne réveillerais personne en faisant du bruit...

Sa réflexion embrumée se perdit dans les tourbillons laiteux qui se dessinaient sous ses yeux. Au bout d'un certain moment, il secoua la tête et décida qu'il serait mieux dehors. Il se leva donc, mit son bol dans l'évier, s'essuya le contour de la bouche et dit à Pikachu :

- Tu viens ? On va s'entraîner dans le jardin.
- Pika...
- Allez, dépêche-toi, on n'a pas toute la journée !

Contrairement à ce qu'il avait craint, malgré l'heure matinale, il faisait très doux, mais l'herbe était humide de rosée, ce qui la rendrait glissante. Il commença à courir autour du jardin, alternant montées de genoux et sprints, accompagné de Pikachu. Il sortit ensuite un vieux gant en caoutchouc de sa poche, l'enfila, puis se mit au sol. Il se mit ensuite à faire des pompes, puis lança à Pikachu :

- C'est bon, tu peux y aller.

Pikachu se concentra, puis, dans un petit « Piiika-Chuuuuuuuu » commença à lancer des décharges électriques sur le gant. Cette technique, en plus d'entrainer Pikachu à lancer ses attaques, demandait une coordination exceptionnelle : Pikachu devait lancer l'attaque au bon moment pour toucher le gant tout en évitant le bras de Sacha, qui décrivait un mouvement de haut en bas à cause des pompes. Malgré quelques ratés au début, ils avaient réussi à trouver un équilibre parfait au fil des semaines, et ça faisait longtemps que Sacha ne s'était pas reçu de décharge électrique. Mais aujourd'hui, sur le sol humide, il ne sut retenir sa main qui glissa et s'écroula au sol. Pikachu, emporté dans son élan, ne put s'arrêter à temps et électrocuta son dresseur.
Sacha, sonné au début, se releva tant bien que mal car il avait entendu du bruit. Il se retourna et trouva Pierre, écroulé de rire, et Ondine, qui apparemment se retenait de sourire de toutes ses forces.
Pierre, en larmes, se tenait les côtes en roulant sur le sol. Il tenait un discours incohérent :

- Pompe...pi...chu...éclair...
- Calme-toi, Pierre, lâcha Ondine, visiblement prête elle aussi à éclater de rire.

Cinq bonnes minutes plus tard, quand Pierre se fut calmé, il réussit à lâcher un petit :

- C'est bien, Sacha, au moins, tu fais du sport.
- Tu peux te foutre de moi, mais c'est vachement difficile, et puis l'herbe était mouillée...
- Te fatigue pas, Sacha, il a deux ans d'âge mental parfois, lança Ondine.
- Eh ! Ça avait l'air de bien t'amuser tout à l'heure !
- Moi ? Jamais, dit Ondine avec un sourire coupable.
- Bon, et sinon, qu'est-ce que vous faites debout si tôt, demanda le jeune dresseur, visiblement prêt à tout pour qu'on oublie sa mésaventure.
- Oh, on t'as entendu courir, par la fenêtre, et comme on était réveillés, on est descendus voir ce que tu faisais. Et on t'a trouvé en train de...enfin tu vois.
- Oui, merci, pas besoin de me faire un dessin, répliqua Sacha sur un ton grinçant.

Sa mésaventure était drôle, certes, mais il préférait mourir que de le reconnaître. En tout cas, pas tout de suite. Pikachu, le sentant dans l'embarras, vint se blottir contre lui. Il le gratta derrière les oreilles, reconnaissant.

- Bon, allez prendre votre petit-déjeuner pendant que je prends ma douche.
- Pas de problème, Captain Éclair, dit Pierre, et il repartit dans un nouveau fou rire.

Sacha secoua la tête, puis rentra prendre une douche, Pikachu à ses côtés. Quand il était plus jeune, il se refusait à prendre une douche en compagnie de son ami, victime d'une pudeur inexpliquée. Aujourd'hui, ça ne lui posait aucun problème.

4 septembre 18, 8h12, Bourg-Palette

Installé à la table de la cuisine avec Sacha, je le regardais. Il avait grandi, c'était indéniable. Mûri, aussi. Mais malgré tout cela, il restait quand même un enfant de onze ans, projeté à toute vitesse dans un monde d'adultes. Son ami prit la parole :

- Alors, Pierre, tu comptes rester combien de temps ?
- Oh, une semaine, peut-être plus, ça dépendra.
- Ça dépendra...mais de quoi ?
- Bon, Sacha, il est peut-être temps que je t'en parle. Je compte faire des recherches pour installer mon centre d'élevage dans la région. Il y a plein de grandes fermes, par ici, ce serait un endroit idéal.

Je vis les yeux de mon ami s'illuminer. Il me lança un :

- C'est peut-être risqué, mais tant pis. J'ai moi aussi fait des recherches pour mon propre compte, et la seule ferme disponible dans la région est la propriété Maclee. J'ai appelé son propriétaire, et il est d'accord pour me la vendre.
- Un grand propriétaire vendrait une ferme à un gamin comme toi ? dis-je d'une voix méchante.
- Écoute, Pierre, ma notoriété en tant que Maître me permet certaines choses interdites au dresseur lambda.

Je savais que Sacha était mon ami, je savais qu'il n'avait pas fait ça pour me nuire, mais j'éprouvais une colère sourde contre lui. Il allait peut-être me prendre ma seule chance d'accomplir mon rêve. Il reprit cependant.

- Mais tu es mon meilleur ami. Et je sais que ton rêve est de fonder ton centre d'élevage, coûte que coûte. Alors voilà, je te propose un partenariat. Achetons et construisons ce centre ensemble, Pierre !

Je restais abasourdi par la folie de ce que Sacha venait de me proposer. Deux mineurs, seuls, dirigeant un centre d'élevage ? Il faudrait un miracle pour que notre projet aboutisse.

- Tu es conscient que c'est de la folie ?
- Oui, j'en suis conscient. D'ailleurs je ne l'aurais proposé à personne d'autre.
- En admettant que j'accepte, combien cela nous coûterait-il ? Parce qu'en plus du prix du ranch, il faudrait compter le coût du matériel, de la publicité, les frais quotidiens...
- J'ai demandé une simulation auprès d'un cabinet comptable. Avant que l'affaire ne tourne parfaitement et que nous commencions à faire du bénéfice, il faudrait...un million et demi de Pokédollars, dit Sacha dans une grimace.
- Un million et demi ? Mais t'as fumé de la poudre de Rafflésia ou quoi ? Tu comptes les sortir d'où ? De ton chapeau magique ? Non, je suis désolé Sacha, mais moi je ne marche pas.

Je sortais de la pièce, furieux d'y avoir cru, l'espace d'une seconde. J'allais m'isoler dans un coin du jardin, espérant que Sacha ait la délicatesse de ne pas m'importuner. Mais mon ami, armé de son éternelle naïveté, vint me taper sur l'épaule.

- Écoute, Pierre, on peut le trouver, cet argent... On m'a proposé de participer à une télé-réalité. Si j'accepte, et que toi tu te trouves un job à côté, on les réunira en quelques mois !

Je respirais à fond, puis prononçait des mots que je risquais de regretter par la suite :

- D'accord, Sacha, j'accepte.
- C'est...c'est vrai ? Oh, j'y crois pas !

Ne t'inquiète pas, Sacha, moi non plus je n'y crois pas.

4 septembre 18, 21h15, Bourg-Palette

Tandis que nous exposions notre projet à Ondine, elle ne dit pas un mot. Elle aurait pu nous interrompre un million de fois, mais elle fit preuve de cette fidélité silencieuse dont seuls sont capables les vrais amis. A la fin, elle posa, une seule question, anodine.

- Dis, Sacha, c'est quoi, le principe de ta télé-réalité ?
- Oh, euh...et bien en fait, je suis enfermé avec une fille dans une maison pendant un mois, et elle doit tout faire pour me séduire.

Je vis alors les yeux d'Ondine s'assombrir, et je sus que Sacha avait prononcé les mots de trop.