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Nous serons les meilleurs dresseurs ... de Naerth



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» Auteur : Naerth - Voir le profil
» Créé le 13/03/2015 à 18:24
» Dernière mise à jour le 13/03/2015 à 18:24

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#49 - Panique informatique !
Depuis qu'il est revenu à Safrania, Taï suit un entraînement assez étrange. En effet, il a rencontré une fille connue sous le nom de Copieuse, qui possède un Métamorph. Ce Pokémon particulier est capable de reproduire presque à l'identique l'adversaire en face de lui. Grâce à cette capacité, chaque Pokémon de Taï peut se combattre lui-même et voir un style différent de celui qu'il utilise habituellement. De plus, Copieuse parvient à trouver des combinaisons d'attaques rapidement et Métamorph les maîtrise très bien à chaque fois. Tous les Pokémon de Taï y sont passés, sauf son Evoli chromatique, qui reste chez ses parents. Pour le moment, seuls Elekid, Salamèche et Scarabrute sont parvenus à vaincre leur double. Alors que le soleil se couche sur cette troisième journée d'entraînement, Copieuse range ses affaires et dit :


-On va peut-être devoir faire une pause. Je commence à manquer de soin pour les Pokémon. Il faut que je me ravitaille.

-Sinon, on peut aller dans un centre Pokémon, suggère Taï.

-Non. Beaucoup trop de monde y passent. La probabilité pour que quelqu'un m'y reconnaisse et dise à mon père qu'il m'a vu dans un de ces endroits est trop élevée.

-Parce qu'un parc public, c'est moins dangereux ? demande Johanna, intriguée.

-Ouais. En général, personne ne fait attention à deux gamins qui s'entraînent.

-D'accord. On se revoit quand, alors ?

-Reviens ici après-demain, vers neuf heures. Si je ne suis pas déjà là, c'est que je n'ai pas pu venir. Fais ça tout les jours jusqu'à ce que je sois présente.

-D'accord.


Copieuse saluent les deux jeunes et s'en va. Taï et Johanna quittent le parc à leur tour. Ils retournent au centre Pokémon Nord de Safrania. Le dresseur sent que ces exercices portent leurs fruits. Bientôt, il devrait pouvoir demander sa revanche face à Morgane et gagner. Il rumine sa précédente défaite depuis trop longtemps, maintenant. Ils arrivent au bâtiment de repos. Les portes s'ouvrent. Ils aperçoivent Drake, comatant sur l'un des canapés dans le hall.


-Tu pourrais quand même t'entraîner.

-Non. Je n'en vois pas l'intérêt. Tu vas perdre face à Morgane. Ton entraînement à la con ne changera pas le résultat.


Taï soupire. Depuis sa défaite contre Akaï au tournoi de Céladopole, Drake a perdu toute combativité. Enfin, presque. Taï l'a défié et a senti que tout n'était pas perdu. Il lui a donc fait promettre que s'il gagnait face à Morgane, Drake se remettrait en question et reviendrait dans la compétition de la Ligue Kanto. Johanna est plutôt contre cette idée. Elle considère qu'une personne aussi arrogante que lui n'a que ce qu'il mérite. Midori serait sûrement d'accord avec elle. De plus, cela ferait un rival en moins. Mais Taï n'est pas de cet avis. S'il voit quelqu'un dans le besoin qu'il peut aider, il l'aidera du mieux qu'il peut. Même si Drake est, effectivement, un être déplaisant, Taï ne peut ignorer sa détresse et sa souffrance. Après tout, pour le moment, la seule chose de mal qu'il ait faite est d'avoir pris les gens de haut. Mis à part cet énorme défaut, en grattant beaucoup, Drake est peut-être quelqu'un de bien, au fond. Cependant, ce dernier refuse de faire le moindre effort en attendant le match d'arène. Taï et Johanna le laissent donc, amorphe, et vont à l'un des comptoirs. Un médecin prend les pokéballs contenant leurs Pokémon et les amènent à l'arrière, où ils pourront se remettre en pleine forme.


-Assure-moi qu'après ta victoire, même s'il continue de faire sa mauvaise tête, tu le laisses tomber, supplie Johanna.

-Une promesse est une promesse ! Il va la tenir. Mais si ce n'est pas le cas, j'admettrais qu'il n'en vaut pas la peine. Il a peu de respect, mais je suis certain qu'il possède un minimum d'honneur.


Johanna hausse les épaules. Elle s'en fiche de ce que son ami peut penser. Drake n'est pas une personne fréquentable, un point c'est tout. Soudain, toutes les lumières s'éteignent. Les écrans également.


-Que se passe-t-il ?

-Une coupure de courant peut-être.

-Cette fois-ci, ce n'est pas mon Pikachu, murmure Johanna.


Les moniteurs se rallument aussi subitement, mais ils n'affichent que des bouillies de pixels. Quant aux lumières, elles clignotent toutes de manière aléatoire, ce qui fait ressembler le centre Pokémon à une discothèque.


-Le générateur de secours a un problème aussi ?

-Non, répond l'une des infirmières. Il ne s'est pas mis en route. En fait, il n'y a pas de panne, mais le réseau électrique agit bizarrement.

-Quelqu'un a parlé aux techniciens ?

-Justement, ils n'y comprennent rien non plus.


Taï et Johanna se regardent. Cette situation est vraiment étrange. Que peut-il bien se passer ? Soudain, on entend une petite explosion. Ils se retournent et voient Drake devant le cadavre d'une télévision et le corps inconscient d'un Pokémon.


-Mais t'es malade ? s'exclame Taï. Qu'est-ce qui te prend ?

-Il était coincé. Je l'ai aidé à sortir. Tu devrais être content.

-Hein ?

-Réfléchis un peu ! Ce qui se passe n'est pas naturel. Une personne ou un Pokémon est derrière tout ça, au moins. Et lorsque tout le monde paniquait, j'ai vu ce Pokémon apparaître à l'écran. Il semblait demander de l'aide. Je l'ai donc fait sortir pour en savoir plus sur cette histoire et continuer à regarder la télévision.


Taï ne répond pas. Drake vient de bien agir, même si ce n'était pas totalement désintéressé. Il vaut mieux ne pas l'énerver. Mais le garçon brun est également intrigué. Il sort son Pokédex.

« Porygon. Type normal. Forme de base. Pokémon virtuel. Un Pokémon créé artificiellement par les humains. Il est capable de retourner à l'état de données et ainsi voyager dans le cyberespace. »


-Le cyberespace ? Alors le problème ne serait pas électrique, mais informatique ?

-Les villes, quelle connerie, se plaint Drake. Un poste raccordé à une antenne est bien suffisant et ça cause moins de problème.

-Oui, vive la campagne, répond Johanna sans une once de joie. Mais j'aimerais quand même en savoir plus. Il faudrait questionner Porygon.

-Les Pokémon ne parlent pas, fait remarquer Taï.

-Non, mais celui-ci est capable d'entrer dans les machines électroniques, comme ton Pokédex, explique Drake. Il peut sûrement s'en servir pour émettre des sons semblables au langage humain.


Le dresseur veut bien le laisser utiliser son encyclopédie de poche, mais Porygon n'a pas bougé depuis le début. Un membre du personnel arrive et lui administre les premiers soins. Porygon se réveille. Il reconnaît son sauveur et se met à léviter autour de Drake.


-Ah, ça suffit ! Dis nous ce qu'il t'arrive et casse-toi !

-Sois gentil avec lui. Il a dû avoir peur.

-C'est un truc de faible, ça.

-Comme toi, c'est ça ? Si tu penses être devenu si faible, c'est parce que tu as peur de perdre de nouveau face à Akaï ? Tu es stupide. Le vrai courage, ce n'est pas de ne pas avoir peur, c'est d'affronter ses peurs. Alors reprends-toi ! Continue à être dresseur, entraîne tes Pokémon et défie Akaï encore une fois ! Moi aussi, j'ai peur de Morgane. C'est pour ça que je dois la vaincre. Pour surpasser ma peur.


Ces paroles ont un effet surprenant sur Drake. Il sursaute et regarde Taï comme s'il venait de dire quelque chose d'évident qu'il avait oublié. Maintenant qu'il y pense, il a toujours eu peur que ses combats face à Taï se finissent en match nul depuis le premier. Pourtant, il le défiait sans problème. Surpasser ses peurs seraient donc un moyen d'obtenir plus puissance ?


-Ouais bah... on en reparlera quand tu l'auras battue, Morgane. En attendant, je veux regarder cette foutue télé. Alors occupe-toi de Porygon, qu'on se dépêche.


Taï soupire, une fois de plus. Il n'aura jamais expulser autant d'air de sa bouche que depuis qu'il a pris Drake sous son aile. Il pointe son Pokédex vers Porygon et lui demande de s'en servir pour communiquer. Dans un flash, le Pokémon normal pénètre dans l'appareil. Une voix s'élève alors :


-Merci ! Merci de m'avoir libéré !

-De rien. Mais, on aimerait savoir ce qu'il se passe. Pourquoi tout le réseau se détraque ? Comment as-tu été emprisonné ?

-Ce sont les méchants humains bizarres. Ils sont habillés entièrement en noir, comme le gentil monsieur, mais ceux là ont un symbole sur leur tunique.

-Je ne suis pas un gentil monsieur.

-C'est sûrement la Team Shadow.

-Oui ! Je crois que c'est ce nom que j'ai entendu ! Ils ont envahi l'immeuble où je travaille.

-Tu travailles ?

-Oui. J'ai été créé par les humains pour faciliter le travail par ordinateur et l'entretien des machines. L'entreprise nous traite bien, mais ceux qui l'ont infiltrée veulent dominer le monde. Ils nous ont promis que si nous sortions seul d'un appareil au lieu d'obéir à leurs ordres, ils nous feront du mal. Je me suis donc dit que si quelqu'un me libérait, ils ne me repéreront peut-être pas.

-Il est intelligent, admire Johanna.

-Il faut agir vite, déclare Taï. Avec le réseau Internet, ils peuvent contrôler la planète entière.

-Pas vraiment, non, commente Drake. Il suffit de débrancher toutes les machines. Sérieusement, c'est possible de vivre en se passant de tout ce bazar électromagnétique !

-Électronique, rectifie Taï. Et même si ce n'est pas indispensable, c'est souvent très utile. C'est grâce à ça que l'on peut soigner nos Pokémon si vite et si facilement.

-Justement. Sans ça, on verrait mieux qui seraient les meilleurs dresseurs. Pratiquement plus personne ne sait guérir un Pokémon uniquement avec des baies.

-Ce n'est pas le sujet. Je ne veux pas vivre dans un monde dominer par la Team Shadow.

-Et qu'est-ce qu'ils veulent, ces gus, exactement ? demande Drake.

-D'après l'un de leurs membres haut placé, ils voudraient détruire le système des dresseurs actuels et revenir à une société plus juste. Ils le prétende corrompus.

-En clair, réduire l'écart entre les faibles et les forts ?

-Heu... peut-être. Ça peut être l'une des conséquences, mais...

-Mais je vais leur péter la gueule à ces enfoirés ! s'écrie le dresseur sombre. Où sont-ils, ces minables ? Sérieusement, s'ils sont incapables de se faire une place dans les combats Pokémon par eux-même, qu'ils fassent autre chose. Mais je ne supporterais pas qu'un rassemblement de mecs pitoyables fasse sa loi ! Porygon, c'est quoi le nom de ton entreprise ?

-La Sylphe.

-On y va ! Vous deux, vous m'accompagnez. J'aurais besoin de vous pour vous occuper du menu fretin ou en tant que bouclier.


Porygon est très heureux que le « gentil monsieur » s'occupe de son problème, mais Taï et Johanna hésitent. Ses intentions n'ont pas l'air des plus louables. D'un autre côté, la Team Shadow est pire que lui et c'est un moyen de réveiller l'esprit combatif de Drake. De plus, les deux jeunes veulent également dissoudre cette organisation. Ils acceptent finalement, ne serait-ce que pour surveiller le dresseur impulsif. Malheureusement, les portes automatiques du centre Pokémon sont bloquées. Drake donne un violent coup de pied dans l'une d'elles et sort.


-Comme si une porte... bon, vous venez ?


Johanna soupire, encore. Vivement que Taï remporte son match d'arène qu'ils soient débarrassés de cet odieux personnage. Ils le suivent, puisqu'il connaît le chemin. Porygon reste à l'abri dans le Pokédex de Taï, bien que déçu du fait que son sauveur n'en possède pas un lui-même.


-Attends ! Johanna et moi n'avons pas nos Pokémon !

-T'es sérieux ?

-On les a déposés juste avant les perturbations. Impossible qu'ils les soignent avant que tout ne s'arrange.

-J'ai gardé Mélofée et Caninos, précise Johanna. Comme ils sont sages, contrairement à Pikachu, et moins fragile que Minidraco, je n'ai pas eu besoin de les confier.

-Alors vous vous débrouillerez avec ça et Porygon. Libérez-en en chemin, ça nous fera une armée.


Taï et Johanna acceptent qu'il donne des ordres, puisque c'est le plus apte à se battre. Ils arrivent devant le bâtiment de la Sylphe S.A.R.L. Drake n'hésite pas à ouvrir les portes coulissantes de la même façon qu'au centre. Mais à l'intérieur, personne ne remarque quoi que ce soit d'anormal, mis à part peut-être que l'immense hall, de la taille d'une arène, soit vide. Il est bien décoré, avec une immense fontaine au milieu, des banquettes sur les côtés, un accès aux étages via un escalier ou un ascenseur et un bureau d'accueil à côté d'un écran géant. Mais il n'y a personne, à part les trois adolescents. Ils font quelques pas, jusqu'à ce que la grande télévision s'allume. Un visage émacié et menaçant s'affiche.


-Partez d'ici immédiatement. Je suis le directeur. Nos locaux sont fermés.

-Il ment ! s'exclame Porygon. C'est celui qui dirige cette bande de criminels !

-On s'en fiche, lance Drake, qui est déjà aux pieds des escaliers. Il est sûrement au dernier étage, comme tous les chefs d'organisation de ce genre. On monte, on lui casse la figure, on s'en va. Si des gens nous gênent en chemin, vous vous en occupez. Ah, et n'oubliez pas les Porygon.


Il n'a pas totalement tort. Johanna fait sortir Caninos, qui détruit l'écran géant avec une roue de feu. Une dizaine de Porygon sont alors libérés.


-Est-ce que vous voulez venir avec nous ? demande Taï.


Ils réagissent tous positivement. Ainsi, la petite armée monte l'escalier. Il vaut mieux éviter l'ascenseur, puisqu'il peut également être contrôlé par ordinateur. Le chemin est plutôt long, surtout qu'ils ne rencontrent personne. C'est d'ailleurs étonnant qu'aucun sbire n'ait été placé pour leur barrer la route. Ils arrivent au dernier étage. Ils marchent le long d'un couloir, quand Drake les arrête à une intersection. En réalité, les membres de la Team Shadow les attendent devant les ascenseurs, à leur droite.


-Soit ils sont stupides, soit ils pensent que nous sommes stupides.

-Un peu des deux.


À leur gauche, un homme portant la tenue de la Team Sahdow, avec un S rouge, les regarde. Il s'agit du même visage qu'en bas, avec des yeux bleus et froid. Avec ses cheveux courts et gris, il semble tout droit sorti d'un film de science-fiction, dans le rôle du savant fou, mais calme.


-Mon bureau est juste là.


Il entre dans une pièce. Drake, Taï, Johanna et les Porygon y pénètrent également. Le garçon sombre prend immédiatement la parole :


-Évitez de dire des conneries. Nous savons que vous faîtes partie de la Team Shadow et que nous n'avez jamais été employé ici !

-Oui et non. En effet, je suis le Sergent Gates de la Team Shadow. Par contre, j'ai bien été embauché dans cette société. J'ai obtenu un bon poste dès le début, mais j'ai dû attendre de multiples promotions avant d'obtenir celui de vice-directeur. Maintenant que c'est fait, et que l'autre vice-directeur est temporairement absent pour affaires, je contrôle à moi seul le bâtiment.

-La police...

-... est au courant de tout. Elle aussi subit cette panne. Mais elle ne peut pas agir. Imaginez que les gens l'apprennent. Ce serait un véritable scandale. Surtout qu'ils ignorent encore l'existence de la Team Shadow.

-J'en ai tellement rien à cirer.

-Pardon ?

-Je me fiche de l'avis des gens. Je me fiche de qui vous êtes. Si vous bottez les fesses permet d'éviter que vous gériez le monde à votre façon, je vous botterais les fesses.


Le Sergent Gates garde le silence un moment avant de dire :


-Tu es Akaï ?

-Ne prononcez pas ce nom. Je m'appelle Drake et je deviendrai le meilleur dresseur que cette planète ait porté !

-Oui, ils disent tous ça. Jusqu'à ce qu'ils se rendent compte que le vrai pouvoir rend les Pokémon inutile, ou gênant.

-Le vrai pouvoir ? Mais mon gars, ce truc n'existe pas ! N'importe quelle institution peut en renverser une autre n'importe quand ! Faut juste prendre le bon train au bon moment. Sauf que moi, je compte bien conduire la locomotive.


Le Sergent Gates sourit légèrement. Il ouvre un tiroir et pose trois pokéballs sur son bureau. Le message est très clair. Il accepte de régler le problème avec la méthode privilégiée de Drake, dans un combat à trois Pokémon. L'obscur dresseur a déjà la main sur l'une de ses propres sphères bicolores. Il n'attendait que ça depuis le début.