Comme je sais que ça fait un bail que l'auteur ne vous a pas donné ce foutu chapitre 6, je vais vous résumer un peu la situation pour que vous n'ayez pas besoin de vous taper les cinq premiers chapitres à cause d'un trou de mémoire.
Tout à commencée le 666ème jour aprè la promlu...promul...euh...aprè la loi arlequin. [Je peux savoir ce que tu fous ?!] Ben, comme t'es un peu endormie en ce moment, je fais plein de fautes pour te réveiller de force. Et on dirait que ça marche. [Ouais bah maintenant tu arrêtes tes conneries et tu racontes correctement, andouille !] Chef oui chef ! [... Je vais le buter.]
Tout a commencé, disais-je, le 666ème jour après la promulgation de la loi Arlequin. Ce jour-là, des Chasse-Couleurs (alias les Bariolés) m'ont kidnappé pour m'enrôler de force. J'ai quand même eu une explication, après avoir bataillé avec l'auteur : ils avaient besoin d'un dresseur doué, et j'étais Maître Pokémon puisque j'avais battu la Ligue. Ils m'ont donc forcé à rejoindre leurs rangs, avec tous les avantages, mais aussi les inconvénients que ça m'a apporté. J'ai reçu un Abo (minable, okjesors) shiney que j'ai surnommé Cobra, et avec lui et ma Yanmega Nuée, unique Pokémon me restant de ma « vie d'avant », je suis parti sur les routes.
J'ai rapidement fait la connaissance, si on peut dire, de Flash et de Palette, deux Escargolor, dont le premier m'avait de prime abord l'air d'un comploteur ou je ne sais trop quoi. Mais bon, tout le monde sait que les Pokémon ne sont pas des comploteurs. Pour citer notre cher Icenight, les Pokémon sont "juste manipulateurs à fond". Voilà, tout est dit. [Camille...] D'ACCORD, je retire ce que je viens de dire ! Pff, si on peut même plus rigoler...
Et donc, et donc, j'ai également rencontré Valérie Sphendus, alias Evolina. Ensemble, on s'est baladés à travers Kalos, elle m'a sauvé la vie à plusieurs reprises, elle m'a engueulé et giflé au moins autant, etc.
Et j'ai plus que quelques heures pour retrouver mes Pokémon. Compte à rebours de merde. Et connard de merde qui avait visiblement envie de me tuer, en me donnant comme prétexte que ça me rendrait mes Pokémon. Sauf que plus ça va, plus je doute de sa parole. Euh... [En effet, il ne t'a jamais donné sa parole. Il n'a rien promis du tout.] L'enfoiré. [Sauf que tu vas encore lui obéir parce que tu n'as pas le choix. C'est le seul qui a une indication à te donner, alors...] Meeerde...
Bon. On va faire comme si j'avais rien entendu, hein. Par contre, il y a une dernière chose à dire (merci LinkstheSun) :

Voilà. Je me dois donc de rectifier une erreur de l'auteur : oui, j'ai mal. Enfin, pas à proprement parler. Disons que c'est comme un picotement permanent, pas franchement douloureux mais gênant quand même.
Et maintenant, après cette page Word entière de résumé (cinq chapitres et une intro, quand même), on va pouvoir continuer l'histoire !
J-1, 18hL'Escargolor croisé à la fin du chapitre précédent fut renommé Splortch, parce que j'avais la flemme de lui trouver un nom classe. Et de toute façon, si je devais surnommer tous mes Escargolor, j'allais vite me trouver à court d'idées, classes ou non. Mais ce n'est pas le point intéressant.
-Non, franchement je vois pas ce que ça peut être, soupira Valérie après une dizaine de minutes d'examen minutieux de la bête.
-C'est pas vrai... Mais quel genre de psychopathe peut implanter un truc pareil à un Pokémon sauvage ?! Merde, t'as failli t'électrocuter !
Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, Splortch a un petit implant à la base de ce qu'on peut considérer comme étant son cou. Et quand Valérie a voulu l'examiner de plus près, ça lui a balancé une décharge. L'Escargolor n'avait rien, mais il avait (un peu) l'air désolé pour elle. Elle s'était donc contentée de « toucher avec les yeux », comme on dit. Mais après dix minutes, toujours aucune réponse...
-Je sais, je sais. C'est peut-être un système de sécurité. Genre les antivols sur un vélo, mais en plus hard.
-Ben voyons... Qui mettrait un Pokémon au même rang qu'un vélo, sérieux ?
Faut bien l'avouer, j'étais loin d'être convaincu par sa théorie, même si elle restait plausible, ce que je ne risquais pas d'admettre de sitôt. Valérie me lança un regard désabusé.
-Y en a qui pensent que les Pokémon sont des outils, nouille, combien de fois je vais devoir te le rappeler ?
-Autant de fois qu'il faudra pour que ça rentre, parce que perso je ne conçois pas que ça puisse exister, les gros cons comme ça.
Gros silence. Très gros même. Je ne voulais pas parler parce que j'avais eu la dernière réplique et que ça ferait un peu tache d'en dire une autre tout de suite (et aussi parce que je savais pas quoi dire d'autre), et Valérie ne parlait pas non plus, mais plus probablement parce qu'elle réfléchissait. Les secondes passèrent et devinrent des minutes, pendant lesquelles nous restions parfaitement silencieux. Un peu gêné d'avoir parlé de la sorte, je regardais bêtement mes pieds dans une caricature qui montre bien le manque d'imagination de ma Créatrice. Quant à ma compagne DE ROUTE, elle fixait le Pokémon qui portait un implant.
Pokémon qui tout à coup, sans crier gare, se jeta sur moi, me renversa, m'attrapa la manche dans sa gueule et entreprit une tentative vaine et pitoyable de me traîner derrière lui. Ma réaction ressemblait à peu près à ça :
-Hé ! Euh... C'est bon, t'as fini tes conneries, dis ?
Je me relevai, décrochai posément l'Escargolor toujours pendu à mon bras en le prenant par le cou, puis le levai jusqu'à mon visage pour le regarder dans les yeux.
-Je ne crois pas que tu sois assez costaud pour ça, mon petit gars. Si tu veux m'emmener quelque part tu me le fais savoir autrement.
Ignorant le rire bruyant d'Evolina, je posai Splortch à terre. Il s'empressa de siffler d'impatience en roulant dans une direction dont je ne savais pas trop laquelle c'était. Je haussai les épaule et le suivit.
-Val, si tu veux toujours m'accompagner, moi je suis le débile mental. DU VERBE SUIVRE.
-Évidemment que je viens ! rétorqua-t-elle avec un reniflement dédaigneux. Qui te sauverait les fesses à chaque gaffe sinon ?
-Hem... Sois sympa, occupe-toi de tes propres fesses, les miennes n'ont pas besoin de ton aide. Ah, et tu devrais utiliser un autre Repousse, le dernier fait plus effet.
Elle sortit de son sac (le sac-sans-fond des dresseurs Pokémon, technologie de Seigneur du Temps) un spray à l'odeur très particulière et...m'en mit plein dans la gueule. Je fus obligé de me couvrir le visage pour ne pas être asphyxié par cette espèce de chose dégueulasse. Toussant tout de même, je ne me fis pas prier pour lui jeter un regard noir.
-On avait dit pas le visage ! lui reprochai-je pendant qu'elle s'en mettait sur elle aussi.
-C'était pour être sûre que tu te tairais. Ça n'a pas marché, je devrais peut-être t'en remettre...
Étrangement, j'ai opté pour la fuite et suivi l'Escargolor plutôt que d'affronter le Repousse dans la gueule une deuxième fois. Evolina suivit avec un sourire qui s'entendait. Oui, vous avez bien lu. Un sourire satisfait tellement large que je l'entendais littéralement.
Mon nouveau Pokémon nous guida le long de la route 7, jusqu'à un petit bâtiment presque invisible depuis la route, derrière le champ de baies, perdu entre les arbres. Un bâtiment à l'allure peu rassurante, d'ailleurs Splortch n'avait pas l'air plus rassuré que ça. Il fila s'enrouler peureusement autour de ma jambe gauche en sifflant. Pour qu'il ne me gêne pas, je le fis rentrer dans sa ball.
-Et à ton avis, c'est quoi cet endroit ? me demanda Valérie dans un murmure.
-Si je devais vraiment deviner, je parierais sur un labo de savants fous, répondis-je sur le même ton. Des savants fous qui ont implanté ce bidule dans le crâne de Splortch, et vers lesquels il a voulu nous diriger pour une raison que je ne connais pas encore...
-Génial, très réjouissant. Bon, on entre ?
Souriant mais peu assuré, je lui indiquai de prendre la tête. Ce qu'elle fit d'un air légèrement hautain, allant frapper à la porte.
-Qui est là ? fit une voix de l'autre côté.
-Inspection du travail, j'aimerais parler au responsable.
La porte s'ouvrit et un scientifique passa la tête dehors, dévisageant Valérie d'un air dubitatif.
-Inspection du travail ? T'es majeure au moins ?
-Je suis stagiaire, en réalité, c'est d'ailleurs pour ça que j'ai un...« surveillant ». Il me lâche pas, une vraie plaie ! Mais bon, si ça peut m'autoriser à aller bosser sur le terrain, moi ça me va. Bon, je peux entrer ? C'est qu'il fait frisquet dehors, et si je fais pas mon rapport rapidement je vais me faire taper sur les doigts.
Un surveillant ? Ah d'accord ! Génial ! Je me suis fait reléguer au rang de Caninos de garde pour stagiaire, dur... Mais par un miracle que l'auteur a de toute évidence la flemme d'expliquer ça a l'air de marcher et le type nous laisse passer, non sans me lancer un regard en mode rayons X sous lequel je me rétracte un peu en prenant soin de cacher mon visage au mieux.
-Évitez de le regarder comme ça, il déteste ! Bon, alors, voyons voir... Je pense qu'une petite visite devrait être pas mal pour commencer, que je me fasse une idée plus précise de ce que vous faites.
Un peu réticent, il accepta tout de même de nous montrer le laboratoire. Moi, discrètement, j'avais sorti Cobra de sa Pokéball pour qu'il parte explorer de son côté. Mieux vaut être trop prudent que pas assez, hein. Et ainsi nous avons visité cette...antichambre de la Mort, rien de moins ! Des expériences sur des Escargolor, certains paraissant tellement mal en point que je craignais pour les jours, jours qui avaient dû être longs pour tous ces pauvres prisonniers. Ils étaient visiblement torturés dans l'indifférence générale et ça me donnait des envies de meurtre... Et des envies de tous les capturer pour, paradoxalement, les libérer. Un petit excès de zèle, ça peut pas faire de mal, si ? Enfin bref...
La visite se poursuivit, notre guide nous montra le plus brièvement et le plus superficiellement possible ce que nous avions à savoir. Et parmi ces informations, j'en retins une en particulier : ils fournissent du matériel pour un certain groupe anonyme... Très intéressant. Cette journée n'aura peut-être pas été une perte de temps. Parce que bon, soyons sérieux deux minutes : qui reste anonyme à Kalos, à part la team Flare qui voudrait se faire discrète ?
À la fin de cette inspection super instructive, je vis mon Abo non loin de la porte. Hop, retour dans sa ball, il s'était sûrement amusé à foutre le bordel là où il pouvait. Une fois que Valérie eut remercié la bonne Repoi qui nous avait connement crus, nous avons pu sortir et exploser de rire à bonne distance du labo.
-Par Arceus qu'il est con !
-Ça tu l'as dit ! Bon, par contre, PLUS JAMAIS tu dis que je suis ton larbin, sinon je te jure que je te bute...
-Ouais bah ça nous a fait rentrer alors te plains pas. Bon, t'as tout noté ? Parce qu'il y avait plein de trucs à noter là.
Pour toute réponse je lui tirai la langue. Genre elle me prend pour une andouille, là... Mais bon, inutile de s'y attarder, j'ai maintenant la preuve que ma sadique de Créatrice a quand même un bon fond et qu'elle a accepté de m'aider. [Oui, ben n'en rajoute pas, hein, sinon tu vas voir...]
Hem. Nous reprîmes donc la route joyeusement, forts de ces nouvelles connaissances et déterminés à faire fermer ce labo de l'enfer un de ces jours. Oh, à ce propos... Rappelle-moi, j'ai un Holokit ? [Non, tu as un téléphone portable, mais il te sert juste pour les appels professionnels.] Ah, parfait, merci ! Du coup, je peux le sortir de ma poche et m'en servir...
-Tu appelles qui ?
-Un collègue, tu crois quoi ? J'ai envie de faire chier les types qu'on vient de quitter. ... Ouais, salut, c'est Trashe. Non, me fais pas la blague s'te plaît, j'ai eu une mauvaise journée. ... Oui oui, tu sais que je tiens mes promesses, fais pas chier. ... Tu pourrais me rendre un autre service ? Une petite opération Color Day, histoire de bien se marrer. ... Route 7, entre les arbres derrière le champ de baies, y a un bâtiment avec une équipe de scienteux qui fait des expériences sur des Escargolor. ... Pas de souci. Merci beaucoup ! Allez, à plus.
J'ai ensuite raccroché et souri à Valérie.
-Un petit cadeau pour les connards du labo. Ils vont avoir un trop-plein de cobayes, héhéhé...
-_-_-_-_-_-Je suis là-bas, au pied de ce mur immense. Oui, c'est bien moi, avec mon énorme soleil sur le visage et mes sourcils redessinés au fusain de façon miraculeusement réaliste. Sauf que, maintenant que j'y pense, ma tenue est différente. Je porte un manteau rouge vif qui me tombe jusqu'aux chevilles et, je dois bien l'admettre, ne me va pas mal du tout. En plus du manteau, j'arbore une paire de lunettes différente de celle que j'ai actuellement pour lire.
Maintenant que j'ai constaté que la personne que je vois là-bas est bien moi et pas un parfait inconnu qui me ressemblerait, je m'intéresse à ce que ce moi personnage regarde. Adossé au mur, il regarde celui qui est juste en face de lui, à quelques mètres. D'ailleurs... Il est dans une pièce sans porte ? Étrange...
-Putain, je vais jamais pouvoir sortir d'ici si ça continue... marmonne-t-il, bougon.
Il se détache brusquement du mur et va donner un grand coup de pied rageur dans l'autre.
-J'aurais dû les tuer ! J'aurais dû leur tirer une putain de balle dans le crâne et en finir une bonne fois pour toutes !
Soupirant d'exaspération, le moi personnage écrase ses avant-bras, poings fermés, sur le mur, rapidement suivis de sa tête.
-Val... Désolé, j'ai été nul. Je me rattraperai. Promis.
J-1, 22h48Je fus réveillé en sursaut par la sensation très nette qu'on me secouait comme un prunier.
-Camille ! Eh, Camille, réveille-toi bordel !
Émergeant doucement de mon sommeil, je repris tant bien que mal mes esprits. Valérie était au-dessus de moi, apparemment. 'Tain, fait trop noir...
-Va falloir que tu te réveilles plus vite que ça, on va avoir de la visite. Ou alors tu as envie de te fritter contre une admin Flare et six sbires, c'est toi qui vois.
Le temps de comprendre la moitié de ses mots que le sommeil avait occultée, et je bondis sur mes pieds.
-La team Flare ?! OK, on se tire, on n'a pas de temps à perdre avec eux !
-Tiens, ça m'étonne presque. Allez on se sauve, ils sont pas loin.
Ce disant elle m'indiqua l'autre côté des arbres derrière lesquels nous étions, et je pus apercevoir, d'assez loin pour qu'eux ne nous voient/entendent pas, les uniformes orange des sbires de cette putain de team Flare. Non, nous n'avions pas le temps. Je vis en jetant un œil à ma montre que c'était vraiment tout sauf le moment pour se castagner avec ces connards. Sauf que...
-J'espère pour vous qu'ils remonteront pas jusqu'à nous ces deux mioches.
Ah tiens, un truc intéressant. Ces cons parlent trop fort, je l'ai toujours dit. Je fis signe à Valérie de se taire et écoutai très attentivement la suite.
-Aucun risque, je ne leur ai pas dit qui vous étiez. Ils ne savent rien.
-C'est tant mieux. Si jamais ce Chasse-Couleur arrive à la base sous-marine, vous le paierez de votre vie, compris ?
-Euh, o-oui, compris... Ne vous en faites pas, ils ne vous trouveront jamais !
Par Cresselia et Darkrai, ça tient du miracle une telle connerie ! Est-ce qu'ils n'ont vraiment pas pensé que nous pouvions être restés dans le coin pour la nuit et donc entendre toute leur conversation ? Abasourdi et absolument ravi de ces informations, j'ai échangé avec Evolina un regard entendu.
-Cette fois on file.
Aussitôt dit, aussitôt fait, nous étions en route. Plus question de se faire balader par M. Connard à travers toute la région maintenant ! [Tu vas plutôt vite pour tirer des conclusions, toi.] Tu démens pas ? Bon bah mon hypothèse était la bonne, parfait ! Merci beaucoup, Créatrice ! [Oh shit.]
Bien ! Maintenant que j'ai la confirmation que mes Pokémon sont bien dans cette base sous-marine, il ne reste plus qu'à la trouver. La partie facile, quoi.
-Dis-moi où on va exactement, me demanda Evolina.
-Au bord de la mer. On a des fonds marins à explorer.