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Un autre monde de Dagyne



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Informations

» Auteur : Dagyne - Voir le profil
» Créé le 31/01/2015 à 22:47
» Dernière mise à jour le 31/01/2015 à 22:47

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Jour 2
Il se tenait sur le seuil de la porte et regardait d'un air désespéré la pluie qui tombait. Cela faisait plusieurs jours qu'il avait plu et il savait que ce n'était vraiment pas bon pour les clients, qui agissaient en fonction de la météo. Quand il y avait du Soleil, son café était rempli. Et inversement, avec le mauvais temps, ils restaient chez eux. Sauf travail et autre mais sortaient moins en tout cas.

Il avait 38 ans et sa chevelure était orangée. Il avait des yeux bleutés et une barbe de la même couleur que ses cheveux. Il portait une veste à carreaux rouge avec les manches retroussées, un jean noir, des chaussures grisées et un tablier blanc avec un magnifique L orange brodé dans le coin en-bas à droite.

Il regardait les rares passants qui bravaient la pluie pour aller travailler. Il poussa un profond soupir et retourna à l'intérieur, dans le 'Café Lysandre'. Il prit sa tasse de café posée sur le comptoir et s'assit à une table. Il remua la cuillère qui trônait dans sa tasse lentement en regardant l'horloge mural du fond.

C'était un endroit plutôt sobre dans des tons taupe et chocolat. Les tables étaient toutes recouvertes d'une nappe à carreaux bleue et les chaises assez futuristes étaient rouges. Une horloge grise aux aiguilles noires ornait le mur en face du comptoir de Lysandre. Sur celui-ci se tenait une petite radio assorti à l'horloge. Il s'en diffusait une musique assez douce qui fit ressasser de mauvais souvenirs à Lysandre.

Soudain, le commentateur radio s'exclama dans une voix que le jeune homme ne pouvait supporter.

« Vous venez d'écouter Shaïm ! Tout de suite, retrouvez plus de 40min pop love music sur Lovely FM ! »

Ensuite, une voix de jeune fille retentit en répétant le nom du canal. Le jeune homme se leva et éteignit la radio. Il retourna s'asseoir et cette fois-ci, il s'installa de façon à voir la rue. En face de son café se trouvait un grand bâtiment. Des hommes en costards s'affairaient à l'intérieur. On pouvait les voir à travers les grandes baies vitrées.

Lysandre soupira. Il touillait toujours son café aussi nonchalamment qu'avant. Il finit par boire le contenu de sa tasse et s'essuya la bouche d'un revers de manche. Personne n'était là pour le critiquer de toute façon. Il se décida à rallumer la radio, celle-ci étant son seul moyen de tuer le temps.

« ...tout de suite et recevez vos 10 Honor Balls demain ! Lovely FM !! On se retrouve pour 40min de pop love music tout de suite sur Lovely FM avec notamment Jean-Charles Silverman et Michel Sonka. »

La musique se lança. Lysandre resta planté debout à écouter la musique quelques secondes et partit chercher sa tasse de café. Il la déposa dans l'évier, alla se cherche un livre et commença à lire, de nouveau sur sa chaise.

Alors que Lysandre entamait le dixième chapitre, soit environ une demi-heure plus tard, un homme de 28 ans entra. Le barman lui lança un regard, posa son livre et alla à sa rencontre.

Le nouveau venu avait des cheveux très courts et noirs et une barbe. Ses yeux étaient noirs. Il était vêtu d'une salopette bleue avec un alpha doré aux contours blancs sur la jambe droite, d'un tee-shirt noir avec une tête de mort légèrement bleutée et de grosses bottes violacées. Il était plutôt musclé mais également couvert de suie et d'essence à certains endroits.

« Salut Arthur ! Je ne pensais pas que tu sortirais de ton garage par ce temps. s'exclama Lysandre.

-Et bah si. Je voulais faire un petit coucou. répliqua ledit Arthur. Je sais que tu t'ennuies souvent quand il pleut comme ça. »

Lysandre fit un petit sourire amusé. Arthur éteignit la radio et s'assit à une table.

« Je suis sûr que je suis ton premier client de la journée.

-Tu ne crois pas si bien dire. C'est pire qu'à la bibliothèque d'Ondine ici. »

Arthur ria à pleine dents. La bibliothèque d'Ondine était très silencieuse. Ondine, une fille très sévère, ne tolérait aucuns bruits, pas même celui des pieds de la chaise raclant le sol.

Lysandre s'installa en face de son ami et ils entamèrent la causette. Enfin, si le café de Lysandre était désert pour le moment, ce n'était pas mieux du côté du garagiste. Il avait bien quelques automobiles à réparer mais tous savaient qu'il valait mieux ne pas presser ce grand gaillard.

Alors que midi approchait doucement, la porte du café s'ouvrit. Les deux hommes tournèrent la tête et virent Max emmitouflé dans un blouson rouge bien épais. Son nez avait rougit et ses cheveux étaient plaqués contre son visage. Il éternua, rompant un silence gênant qui commençait à s'installer.

Lysandre se leva et vint à sa rencontre, vite suivit d'Arthur.

« Max ! Je ne pensais vraiment pas que tu sortirais par ce temps. s'exclama le barman.

-C'est que... »

Max renifla une grosse goutte qui commençait à tomber sous le poids de la gravité.

« Je me demandais si vous aviez vu un jeune étranger. continua-t-il.

-Je ne pense pas que ce soit une raison suffisante mon grand. »

Arthur passa son bras autour du cou de Max et le frotta frénétiquement dans l'espoir de le réchauffer.

« Avec ta santé fragile, t'aurais du rester chez toi.

-J-Je sais... murmura le jeune pâtissier en rougissant.

-T'es bon à renifler pendant deux semaines maintenant. »

Le garagiste ria à pleine dents, alors que son interlocuteur ne cessait de rougir. Il baissa la tête.

« Quoi qu'il en soit, dit Lysandre en apportant une tasse de chocolat à son nouvel invité, en parlant d'étranger, tu as attiser ma curiosité. À quoi ressemble-t-il ?

-Eh bien... il est châtain avec des vêtements plutôt sombres.

-Je vois... Non désolé, vous êtes les deux seuls à être venus me voir aujourd'hui les petiots.

-Tu sais très bien que je n'aime pas quand tu nous appelles comme ça. grimaça Arthur.

-C'est pour cela que je le fais. »

Arthur poussa un soupir d'exaspération. Il lâcha Max et se tourna vers l'extérieur. Il commença à fredonner une musique. Le pâtissier tourna la tête vers son ami.

« Quelle douce mélodie venant d'un rustre imbécile. »

Le garagiste s'arrêta et foudroya Max du regard sous les rires de Lysandre. Le rouquin baissa la tête. Et se mit à pleurer. Le fautif le prit dans ses bras, désolé.

« Je n'aurai pas dû, désolé Arthur...

-Ce n'est rien, tu as raison. Cette musique m'aide à me détendre. »

Il se releva. Max le fixa alors les larmes aux yeux.

« Ça me rappelle le bon vieux temps. continua le garagiste.

-Tu peux raconter ? proposa Lysandre. »

Ce que fit le garagiste.

__

Alex avait l'impression de tourner en rond. Les rares passants l'observaient bizarrement et il ne cessait de voir les mêmes bâtiments.

Il finit par arriver devant le Centre Pokémon. Il fit un grand sourire et entra. Quelle ne fut pas sa surprise en voyant un jeune homme aux cheveux blancs.

« Hé ! Eliezer !

-Pas lui...

-Je suis le jeune homme de la pâ...

-Je sais. Je ne suis pas un imbécile. le coupa-t-il. »

L'infirmière Joëlle les observait sans piper mot. Le jeune homme à la chevelure blanche n'était pas plus amicale avec elle. Et avant qu'Alex ne retente de faire la conversation, celui-ci partit en lui tournant le dos.

« Vous avez l'air épuisé. lâcha la jeune femme.

-En effet. Pourrais-je avoir une chambre ?

-Bien sûr. »

__

Eliezer attirait tous les regards, sans le vouloir, bien sûr. Son accoutrement ne passait pas inaperçu en ville, surtout pas sous cette pluie battante. Sous l'averse, le bleu qui colorait ses cheveux se voyait un peu mieux et ses vêtements commencèrent à coller sa peau.

Il se plaqua contre un mur, s'assura de ne pas être suivi et s'engouffra dans la ruelle.

__

« Il pleut il mouille ! C'est la fête à la grenouille !

-Tu sais où est partie Leïa ?

-Maître ! Vous m'avez fait peur !

-Ah haha ! Désolé Jules.

-Non désolé, je ne sais pas. Sûrement en ville. Vous savez, elle est devenue accro aux petits fours. Moi je préfère largement mes frites.

-Hmm... c'est vrai. Je vais essayer de la trouver. Ça m'étonne qu'elle soit sortie par ce temps.

-Vous le savez aussi bien que moi, rien ne l'arrête ! »

Le jeune homme salua son ami et sorti de l'imposant bâtiment qui surplombait la ville.