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Nous serons les meilleurs dresseurs ... de Naerth



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» Auteur : Naerth - Voir le profil
» Créé le 16/11/2014 à 13:00
» Dernière mise à jour le 16/11/2014 à 13:00

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#39 - Des ennuis sur la piste cyclable !
Si le tournoi de Céladopole a été intense pour les spectateurs et une grande partie des participants, ce n'était rien comparé à la suite. Taï et ses amis ont dû récupérer l'Evoli chromatique, réservé au vainqueur, volé par la Team Shadow. Akaï s'est retrouvé à combattre l'un de leurs Sergents, peu de temps après avoir gagné la finale de la compétition contre Drake. Finalement, le grand costaud l'a offert à son petit frère, en remerciement pour lui avoir permis de voyager et également car il possède déjà un Voltali. Ainsi, le lendemain de la remise des prix, c'est le moment de se quitter.

-C'était très mouvementé, commente Midori.
-Je n'ai jamais eu autant d'émotions fortes de toute ma vie, confirme Azula.
-Tout est bien qui finit bien, c'est l'essentiel, dit Johanna.

Ils se serrent tous la main. Akaï reste à Céladopole. Ses Pokémon sont presque tous assez mal en point. Ils mettront plusieurs jours à s'en remettre. Azula reste avec lui, même si elle boude. En effet, elle a des sentiments pour le jeune homme et veut marcher à ses côtés. Malheureusement, il a refusé. Il préfère marcher seul pour le moment. Cependant, il lui a promis qu'après la Ligue Indigo, elle pourrait venir avec lui pour son prochain voyage. Ainsi, ils se sépareront à leur tour une fois les Pokémon d'Akaï rétablis. Midori compte aller à Safrania. Il espère faire mieux que Taï à l'arène, même s'il n'y croit pas beaucoup. Taï, justement, prend la direction de Parmanie, toujours en compagnie de Johanna. C'est son grand frère qui lui a conseillé le champion de cette ville comme adversaire. Ils se quittent donc enfin, la tête ravitaillée en souvenirs passionnants. Taï et Johanna arrivent rapidement à la sortie de la ville, près d'un bâtiment assez grand, à côté d'une très large route sur pylônes. Johanna lit le panneau :

-« Piste Cyclable. Ceux voulant rejoindre les villes au sud sont priés d'emprunter ce chemin. L'espace inférieur est une zone protégée. »
-Parmanie est au sud, se rappelle Taï. On n'a pas le choix.
-Oh si. On peut aller ailleurs. Par exemple, en retournant à Carmin-sur-mer puis en longeant la côte. Comme Azula.
-Tu te rends compte de l'énorme détour ? Par ici, ce sera plus rapide.
-Mais...
-Quoi ?
-Je ne sais pas faire de vélo, avoue la blonde.

Pendant que Pikachu se moque, bien qu'en tant que Pokémon il soit également incapable de pédaler, Taï regarde son ami d'un air désolé.

-Ce n'est pas si grave. Je vais t'apprendre.
-Tu crois vraiment que ce sera si facile ?
-Je dresse et j'ai élevé des Pokémon !

Johanna est tellement choquée qu'elle ne trouve rien à répondre. Taï vient de la comparer à un Pokémon, ce qui n'est pas vraiment insultant, mais venant de lui, elle se sent vexée. Elle le suit tout de même et entre dans le bâtiment. Il s'agit en fait d'un point de repos, où l'on prête les bicyclettes permettant de traverser la piste cyclable. Un autre contrôle est installé à la fin, où ils pourront rendre leurs montures. Ils en prennent deux, avec un panier, pour pouvoir y installer Pikachu et Elekid. La pile électrique sort donc de sa pokéball pour y grimper. Évidemment, le rat jaune est réticent. Bien qu'il ait obéit pendant le tournoi, il considère toujours Johanna comme inapte à être sa dresseuse. Cependant, quand on le menace de le laisser seul ici, Pikachu se dépêche de monter dans cette corbeille en plastique ornée d'une fleur hideuse. Avant de sortir, une hôtesse les prévient que les combats Pokémon sont autorisés, et donc les défis également, mais qu'aucun centre Pokémon ne se trouve sur le chemin. Les deux jeunes la remercient puis s'élancent... sur un mètre. Johanna tombe brusquement.

-J'ai mal, gémit-elle.

Pikachu n'a rien, mais il a été secoué.

-Comment on fait pour ne pas tomber ?
-Au début, c'est pas facile de se maintenir en équilibre, mais avec la vitesse, ça ira.
-En équilibre... comme quand tu sautes à cloche-pied ?
-Heu... c'est pas exactement pareil... mais je pense oui.
-Je ne sais pas non plus sauter à cloche-pied, déclare Johanna. Et plus je vais vite, plus je vais me faire mal en tombant !
-Si tu as peur de tomber, tu tomberas, c'est sûr.
-Et si je n'ai pas peur de tomber, je tomberais peut-être. Autant avoir peur de tomber et ne pas faire de vélo. En plus, ce n'est pas obligatoire. C'est indiqué sur le règlement, à l'entrée. Si je me tiens bien au bord, je peux rester à pied. Il ont même peint pleins d'indications au sol exprès !
-Essaye encore ! Si on y va à pied, on sera obligé de camper ici.
-Non, ça c'est interdit.
-Raison de plus pour remonter sur ta selle, encourage Taï. Si tu ne trouves pas la volontéde faire ça, comment veux-tu que Pikachu t'estime ?

Il a choisi les mots justes. Johanna retourne sur son vélo et remet un coup de pédale. Cette fois-ci, son ami reste à côté pour la tenir. Mais avec une seule main et en pédalant ne même temps, ce n'est pas facile. D'autant plus que la jeune fille ne prend pas de vitesse.

-Plus vite, conseille Taï.
-Mais c'est dur.
-Enlève tes doigts des freins.
-Des freins ?

Elle s'arrête et manque de tomber une fois de plus. Elle regarde son ami d'un air hébétée.

-Ben oui, les freins. Les manettes sur le côté. Quand tu appuies dessus, tu freines.
-Mais... il faut que je lâche le guidon pour freiner ?
-Non, deux doigts suffisent. Et puis, tu peux les laisser dessus, mais sans appuyer.
-Mais je vais tomber, se plaint Johanna.
-Il ne faut pas avoir peur, répète Taï.

La blonde déglutit puis remonte sur sa bicyclette. Décidément, rien sur cette machine n'est là pour la rassurer. Elle sent que son compagnon se retient de piquer une colère. Elle ne dit donc pas qu'en plus, la selle est très inconfortable, mais cela n'arrange pas les choses. Au troisième essais, Taï peut enfin commencer à la lâcher, mais elle bascule de son côté et ils s'étalent au sol tous les deux.

-On y était presque, soupire Taï qui tente de rester positif.
-Je me suis écorchée le bras.
-Arrête de te plaindre !
-Je ne me plains pas ! Je te demande d'attendre une minute qu'au moins je mette une pansement.

Tout le monde grimpe à nouveau sur les vélos. En son fort intérieur, le dresseur espère qu'il lui faudra moins d'essais à Safrania pour décrocher le badge. S'il y retourne un jour, en fait. Car à ce train là, la Ligue sera terminée avant qu'ils arrivent à Parmanie. Ils n'ont pas fait un kilomètre en une demi-heure. Finalement, à la quatrième tentative, ils arrivent à avancer. Johanna parvient à pédaler toute seule, assez rapidement. Mais elle manque encore d'équilibre et rejoint le sol, encore une fois. Alors que Taï l'aide à se relever, ils entendent des applaudissements et des rires. Sur le côté, un petit groupe en blouson et pantalon de cuir les observe, assis sur leurs motos.

-À force d'embrasser le bitume, tu devrais penser à l'épouser, lâche l'un d'eux.
-Ils trouveront jamais d'alliance assez grosse !
-Ils n'ont qu'à faire fondre le vélo. Elle n'en aura jamais besoin de toute façon.

Ils éclatent tous de rire. Johanna préfère les ignorer, mais Taï ne peut supporter qu'on se moque de son amie.

-Au moins, elle essaye. Elle peut s'estimer forte. Par contre vous, pour se moquer de deux enfants, vous ne débordez pas de témérité. Dommage que le courage ne s'achète pas.
-Qu'est qu'y dit, l'marmot ? Il veut jouer au dur ?
-Il a des pokéballs à sa ceinture.
-Genre, c'est un dresseur ! T'as des badges ? Fait voir !
-Et en quel honneur ? demande Taï.
-C'est bon, on va pas te les piquer. Mais les gamins comme toi, ils aiment bien régler leur problème dans des matches, non ?
-Allez, montre-les nous. Au pire, ta bestiole te protégera.
-Tu crois que ce petit machin jaune peut faire mal ?

Ils se remettent à ricaner. Le dresseur cède et dévoile ses quatre emblèmes, mais il range sa boîte aussitôt.

-Oh, attends, c'était le badge du Major Bob ?
-Vous le connaissez ?
-Il nous a viré de Carmin.
-Et un morveux l'a battu ?
-Non, mais les champions doivent faire progresser ceux qui les défient. Il n'y est pas allé à fond, c'est sûr.
-Ouais, c'clair. C'est limite s'ils les donnent pas, les badges.

Taï commence à bouillir de l'intérieur. Il est bien placé pour savoir que les badges s'obtiennent, entre autres, par le mérite. Mais Johanna lui indique de se calmer en posant une main sur l'épaule de son ami. Après tout, s'ils continuent de rouler, ils ne les entendront plus au bout d'un moment. Le garçon souffle un bon coup pour faire descendre la pression et reprend sa bicyclette.

-Hé, te barre pas ! On a parlé d'un combat non ?
-Allez, fais pas ton timide. Juste un Pokémon chacun, d'accord ?
-De toute façon, si tu refuses, on te suivra.

Taï repose son vélo et se place face à eux. Il accepte. Les motards sourient, puis celui qui semble être leur meneur s'avance. Il fait sortir un Sabelette.
« Sabelette. Type sol. Forme de base. Pokémon souris. Sa peau est dure et sèche. Il se met en boule pour se protéger. La nuit, il dort en s'enterrant sous le sable et capte la rosée pour éviter la déshydratation. »
Il n'a pas l'air excessivement fort. Ce sera l'occasion de tester ses liens avec sa nouvelle recrue. Il envoie donc son Evoli chromatique en combat. Il commence par charge. Le Pokémon sol se protège alors avec boul'armure, ce qui lui permet de réduire les dégâts. Il enchaîne avec aiguisage. Pour ne subir une attaque trop puissante tout de suite, Taï demande à Evoli d'utiliser morsure, en espérant apeuré l'ennemi. Le Pokémon normal attaque, mais reçoit un tour rapide ensuite. Il réplique avec regard touchant, baissant ainsi la force physique de son adversaire. Il lance ensuite écho. Sabelette se sert encore d'aiguisage, puis de tourbi-sable. Evoli se retrouve piégé dans une tornade de sable. Puisqu'il s'agit d'un combat à un Pokémon, ce n'est pas trop grave. Le problème, c'est qu'il va recevoir des dégâts régulièrement. Il faut donc terminer cet affrontement le plus vite possible. Le Pokémon chromatique use à nouveau d'écho. Sabelette reçoit plus de dommages que précédemment. Les motards sont étonnés, mais Taï sait ce qu'il fait. Cette technique gagne en puissance si on l'utilise plusieurs fois de suite. Il en profite donc pour ordonner de lancer un troisième écho.

-Ce gosse m'énerve, grogne le meneur. On va en finir immédiatement. Aiguisage et tourbi-sable !

Sabelette obéit. Il augmente son attaque puis lance son tourbillon. Evoli est sévèrement touché, mais encore vaillant. Il utilise écho, mais le Pokémon sol esquive cette fois-ci. Pour éviter le K.O. au prochain coup, il enchaîne alors avec regard touchant. Mais Sabelette corrige sa baisse de statistique avec un autre aiguisage.

-Tant pis. Vas-y avec morsure !

Evoli s'élance et plante ses crocs le plus profondément possible, ce qui est difficile. La peau de son adversaire est assez dure. Il parvient quand même à lui faire assez mal pour le mettre hors combat.

-Voilà. C'est fini. Vous nous laissez tranquille, maintenant, dit Taï.
-Hé hé... je crois que t'as pas très bien compris. J'ai dit un Pokémon chacun. Donc mes potes vont aussi envoyer un Pokémon, alors que toi, tu devras continuer avec Evoli. D'ailleurs, si tu perds, il sera à nous.
-De quoi ?
-C'est notre territoire, tu dois te plier à nos règles.

À ces mots, l'un des voyous envoie un Tadmorv. Taï se fiche de ce qu'ils disent. Il fait revenir Evoli dans sa pokéball.

-Si tu triches, on va pas se gêner pour faire pareille, ricane leur leader vaincu.

Ils libèrent tous un Pokémon. Certains ont l'air assez fort. Taï demande donc à Elekid d'y aller tout en faisant sortir Salamèche. Johanna se joint à la bataille avec Mélofée, mais en restant derrière son ami. Avec la capacité voix enjôleuse, qui possède les particularités de ne jamais échouer et d'atteindre tous les adversaires, elles seront de bons soutiens. Le Pokémon électrique se sert de météores, qui a les mêmes effets. Le lézard de feu envoie ses flammèches d'un mouvement circulaire, afin d'atteindre le plus d'ennemis possibles. Malheureusement, un Dardargnan parvient à passer à travers toutes ces attaques, grâce à ses alliés qu'il considère comme des boucliers. Il surgit devant Elekid. Il lui inflige un direct toxik dévastateur et le met K.O. d'un seul coup. Salamèche commence à s'énerver. Elle se met à rugir pendant que la flamme de sa queue gagne ne intensité, jusqu'à devenir plus grande que son porteur.

-Attention, ils préparent quelque chose !
-Ils comprennent juste qu'ils vont perdre. Encore un effort !

Soudain, Salamèche se baisse, sa queue dressée en direction de leurs agresseurs. Un immense torrent de flammes en surgit, assommant plusieurs ennemis.

-Il vient d'apprendre lance-flammes, comprend Johanna.
-Bien joué ! félicite Taï. On va les avoir. Continue comme ça.

Le Pokémon feu acquiesce. Elle utilise encore une fois lance-flammes, ce qui lui permet d'éliminer la moitié des adversaires restants. C'est alors qu'un bruit de moteur se fait entendre. D'autres personnes en moto s'approchent. Elles portent les mêmes couleurs que les agresseurs déjà présents. Taï n'a pas remarqué qu'ils avaient appelé du renfort.

-C'est le boss ! s'écrie l'homme au Sabelette.
-Qu'est-ce qui se passe ici ?

Leur chef est un gros barbu, portant des lunettes d'aviateurs. Il descend de son véhicule, après avoir coupé le moteur, et observe la scène.

-C'est ces gamins. Ils nous ont défiés et ils la jouent pas à la régulière.
-Ouais, faut que vous vous en occupiez !

L'imposant homme ne dit rien dans un premier temps. Il regarde, avec encore plus d'attention qu'avant, Taï, Johanna, et leurs Pokémon.

-Je vous reconnais. J'ai vu le tournoi de Céladopole. Si j'ai bien compris ce qu'ils ont dit, t'es le petit frère du vainqueur.
-Oui.
-Ouais, il est passé par ici, pour aller à Céladopole, justement. Il m'a parlé de toi. Pas le genre de mec à causé des ennuis, n'est-ce pas ?
-Mais... chef...
-La ferme ! Imbécile ! T'as laissé ta radio allumée. J'ai entendu toute votre conversation. T'as voulu lui chourer son Pokémon, non ? T'as pas intérêt à me mentir !
-Non mais... c'est pas vraiment ce que je voulais dire...
-J'en ai rien à faire. Je vous ai acceptés parmi nous, toi et tes potes, pour vous donner une chance de ne plus faire les cons. Ma bande fout jamais le bordel ! On est solidaires. On aide les jeunes contre les emmerdeurs comme toi, justement.

Taï ne comprend pas tout, mis à part que ceux qui les ont agressé semblent trahir les règles de leur groupe.

-Tu vas me rendre ton blouson et tout ce qui orne ta moto. Tu ne mérites pas de porter nos couleurs. Et tu vas te casser de notre territoire. Si je te revois, j'envoie ta bécane à la décharge.

Le voyou obéit. Ses amis font de même. Ils affichent tous un visage colérique, mais restent tranquille. Ils ne font certainement pas le poids face au reste de la bande. Ils repartent sans se retourner, en criant des insultes.

-Désolé, les enfants. C'est ma faute. J'aurais pas dû leur faire confiance.
-Ce n'est pas si grave. Mon Pokémon a pu apprendre une nouvelle attaque, qui nous sera sûrement très utile.
-Hé, c'est excellent ça ! Mais quand même, j'aurais préféré qu'ils se calment, ceux-là. Pour m'excuser, je vous peux emmener jusqu'à Parmanie.
-Avec plaisir ! s'écrie Johanna.
-Non merci. Tu dois apprendre à faire du vélo.
-Mais...
-Ah, si ce n'est que ça, j'ai un truc infaillible.

Il demande à l'un de ses compagnons d'aller un peu plus loin, mais pas trop pour qu'on puisse le voir distinctement. Il s'approche ensuite de la jeune fille et lui dit :

-Tu vas te lancer et regarder mon pote là-bas. Tu ne vas pas le quitter des yeux jusqu'à ce que tu arrives à sa hauteur. Si tu tombes, tu te relèves, tu reviens ici à pied, et tu recommences jusqu'à ce tu y arrives. Et tu ne le quittes pas tes yeux !

Johanna n'est pas vraiment rassurée, mais elle écoute ces conseils. Elle a du mal à établir son équilibre au début, mais lorsqu'elle entend son instructeur rugir qu'elle doit regarder droit devant elle, elle se redresse sans problème, et roule. En un rien de temps, elle arrive jusqu'au point de repère et s'arrête même sans souci.

-J'ai réussi ! hurle-t-elle.

Taï la rejoint, en soupirant. Il savait depuis le début qu'elle pouvait y arriver. Ils repartent ensemble, en saluant leurs sauveurs, puis se dirigent vers Parmanie.