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Nous serons les meilleurs dresseurs ... de Naerth



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» Auteur : Naerth - Voir le profil
» Créé le 15/11/2014 à 13:49
» Dernière mise à jour le 15/11/2014 à 15:50

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#1 - Akaï & Taï
Le monde des Pokémon est rempli d'aventures et de mystères. Ces petites créatures, possédant des pouvoirs fabuleux qui n'ont pas encore dévoilé tous leurs secrets, ne laissent personne indifférent. Certains chercheurs les étudient, d'autres individus en élèvent, pendant que des gens les prennent en tant qu'animaux de compagnie. Mais la majorité de ceux qui consacrent leur vie à ces êtres vivants les dressent. Là encore, il existe plusieurs options : concours de beauté, spectacles, combats, et bien d'autres encore !


Dans un petit village, nommé Bourg-en-ciel, situé à Kanto, entre Azuria et Argenta, il existe une école où l'on peut apprendre les bases du dressage. C'était dans cet établissement qu'un petit garçon âgé de 9 ans, appelé Akaï, allait presque tous les matins. Il habitait dans le village, ce qui facilitait la route pour s'y rendre. De plus, ses parents étaient éleveurs et tenaient une pension, permettant à Akaï d'avoir aisément de bonnes notes. Pour devenir dresseur, il est important d'avoir une condition physique correcte. C'est pour cette raison que deux fois par an, l'école impose une visite médicale à tous ses élèves. Ce jour-là, c'était la première consultation de la dernière année d'études pour Akaï. Il était heureux. L'année prochaine, il pourra obtenir son premier Pokémon, voyager à travers le monde, collecter les badges d'arènes nécessaires pour participer à la Ligue Pokémon et, pourquoi pas, gagner ce prestigieux tournoi. Malheureusement, ce jour-là, une partie de l'âme de ce petit garçon gentil et plein d'énergie s'est brisée. D'habitude, une fois la visite terminée, l'infirmière sourit à Akaï et lui dit joyeusement que tout va bien. Mais cette fois-ci, elle garda un visage sérieux. Ensuite, elle le fit passer dans une machine dont Akaï ignorait l'existence. Puis, elle demeura impassible quand elle lui demanda de retourner en classe. L'après-midi, à la fin des cours, ses parents vinrent à l'école. Le garçon fut surpris. On conduisit la famille dans le bureau de la directrice. L'infirmière et la maîtresse d'Akaï étaient déjà présentes. On fit d'abord sortir l'enfant de la pièce, qui attendit une demi-heure sur une chaise, dans le couloir. On fit ensuite entrer Akaï dans le bureau. En l'apercevant, son père ne put retenir ses larmes. C'est la première fois que le petit garçon le voyait pleurer. Quant à sa mère, elle avait déjà essuyé son visage, mais ses yeux étaient encore humides. Elle avait du mal à regarder son fils en face. La panique envahit ce dernier. Avait-t-il fait quelque chose de mal ? Non pourtant, pas à sa connaissance. Finalement, après un moment de torture mentale causée par le silence sur cette histoire, on lui raconte tout.


Akaï était malade. Il commençait à développer une maladie du cœur qui allait affaiblir l'organe en question. À cause de ça, il devait éviter les efforts physiques trop intenses et les émotions fortes. On lui a fait faire une échographie, qu'on a enregistré, sur laquelle on voit déjà son cœur battre trop lentement. Mais la seule chose que le petit garçon retint, c'est qu'il était hors de question qu'il devienne dresseur. Il ne cria pas, ne pleura pas, ne se plaignit pas. Pendant un moment, il resta vide d'émotion. C'est surtout son frère, Taï, âgé de 5 ans à l'époque, qui hurla pendant des heures : « Mon frère sera dresseur ! Mon frère sera dresseur ! ». Akaï termina tout de même sa dernière année d'étude, pendant laquelle ses parents lui parlèrent peu. Il y eut tout de même une dispute, car Taï refusait catégoriquement d'entrer à l'école Pokémon. Cela ne gênait pas vraiment ses parents, c'est surtout la raison qui les énervait.

« Si Akaï ne peut pas devenir dresseur, alors je ne le serai jamais non plus. »

Toutefois, la réconciliation arriva vite. En effet, si leur père et leur mère évitaient les contacts, c'est parce qu'ils étaient occupés à remplir des papiers administratifs pour que leur fils devienne éleveur à leurs côtés. Bien sûr, ils suivirent les recommandations du médecin. À partir de ce jour, Akaï s'occupa donc de nourrir les Pokémon, de surveiller les œufs et d'élever les bébés qui en sortaient. L'enfant retrouva rapidement la joie de vivre. Taï voulu aider aussi. Il apprit donc à cuisiner pour les Pokémon et son grand frère lui lisait chaque soir les leçons provenant de son école, notées dans ses cahiers. D'ailleurs, Akaï continuait à étudier à travers les livres, les émission télévisées, et grâce à ses parents qui le conseillaient souvent.



Le temps passa. Akaï atteignit l'âge de 14 ans, puis vint le jour où Taï eut 10 ans. On fêta son anniversaire dans la joie et la bonne humeur, mais cette ambiance fut menacée par le cadeau de son frère. Il offrit un œuf à Taï et lui dit :


-Lorsqu'il éclora, tu obtiendras ton premier Pokémon. Il sera rien qu'à toi. Comme ça, tu pourras commencer ton voyage pour devenir dresseur, comme tu l'as toujours rêvé.


Taï entra dans une colère monstrueuse. Il s'était promis, sans en parler à quiconque auparavant, qu'il serait dresseur en même temps que son frère. Taï était persuadé qu'Akaï, tout au fond de lui, n'avait pas abandonné son rêve. Ce dernier gronda son petit frère. Peu importe ce qu'il fera dans la vie, Taï devait mener la sienne. Même s'il l'admire, il ne doit pas copier Akaï. Taï accepta l'œuf, mais ne revint pas sur ses paroles. Son grand frère lui dit alors ceci :


-Si un jour, j'ai l'occasion de devenir dresseur, je le ferai. J'accepte que tu attendes ce moment pour que tu voyages aussi. Mais nous prendrons des chemins séparés, nous serons rivaux. Tu devras te débrouiller seul et arrêter de te reposer sur moi.

-D'accord !


C'est donc une promesse mutuelle qu'il se déclarèrent, faite en posant la main sur l'œuf.



Aujourd'hui les deux frères n'ont plus rien à voir avec les gamins d'il y a six ans. Akaï est un jeune homme de 15 ans, grand et costaud. Les travaux à la pension ont forgé son corps et son esprit. Il a les cheveux noirs et courts, et les yeux bleu. Il reste assez protecteur envers son frère, Taï. Ce dernier a maintenant 11 ans. Il est petit et possède une silhouette fine. Il a les cheveux bruns, un peu plus long que ceux d'Akaï, et les yeux marron. Mis à part avec sa famille, il est très timide. Cela fait un peu plus d'un an qu'il a reçu son œuf. Il a éclot en Elekid. Il est en bonne santé. Il faut dire que Taï s'en occupe très bien. Surtout, il s'en occupe tout seul. Il ne demande l'aide de personne, en particulier celle d'Akaï.


Taï se promène de temps en temps dans la village et aux alentours avec Elekid marchant joyeusement à ses côtés ou trônant sur son épaule. Il possède une pokéball, mais le Pokémon électrique est encore petit et ne s'éloigne jamais de son maître. Du coup, il va rarement à l'intérieur. Ce jour-là, les deux compères se rendent à la rivière. Ses parents leur ont demandé de rapporter le dîner. Malheureusement, ils n'attrapent rien. Il faut dire que Taï n'aime pas trop la chair de Magicarpe et c'est le seul Pokémon qui vit dans ce cours d'eau. Alors qu'il se repose dans l'herbe, il aperçoit un homme plutôt âgé, la tête plongée dans une carte de la région. Ce vieux monsieur l'intrigue, quand soudain il réalise :


-Le professeur Chen !


La personne en question lève les yeux et dit :


-Oui ? Qui m'appelle ?

-C'est moi ! répond Taï, en courant vers lui. C'est bien vous qui donnez souvent leur premier Pokémon aux dresseurs ?

-En effet. Je suis plus connu pour mes recherches, mais je fais ça aussi. Cependant, d'après ce que je vois, tu en possèdes déjà un. Si tu veux partir à l'aventure, tu n'as pas besoin de moi. Quoique...

-C'est pas moi, c'est mon frère, coupe le jeune homme. Il faut qu'il vous voit, vous pourrez peut-être le convaincre qu'il a le droit de voyager.

-Je ne comprends paaahaaa !


Taï le prend par le bras et le conduit jusque chez lui, avec Elekid courant derrière.


-J'AI RAMENÉ LE PROFESSEUR CHEN ! hurle-t-il.


Pour le moment, seule sa mère est présente, dans le salon. Elle est grande, un peu potelée. Ses cheveux longs et ses yeux sont noirs.


-Pardon ?

-Oui, il m'a abordé près d'une rivière et m'a amené ici. Mais je manque de politesse. À qui ai-je l'honneur ?

-Taï... mon fils... a abordé un inconnu...

-C'est pas un inconnu. C'est un célèbre donneur de premier Pokémon !

-C'est la première fois que l'on me donne ce titre, remarque le scientifique.

-Je le connais, mais pourquoi l'as-tu emmené chez nous?

-Il peut aider à faire d'Akaï un dresseur ! se réjouit Taï


Sa mère prend un air gêné. Elle porte une main à son front, puis dit :


-Je ne pense pas que ce soit la bonne personne. Le problème...

-Je sais ce qui l'empêche de partir ! Mais s'il avait vraiment un problème au cœur, est-ce qu'il pourrait se sortir sain et sauf de la charge d'un Tauros ? Est-ce qu'il pourrait tirer un chariot avec presque une tonne de nourriture dessus ? Et tout ça en étant à peine essoufflé !


Il marque un point. C'est vrai qu'Akaï n'a jamais ressenti de douleur au cœur. Il toussait beaucoup au début et ne pouvait pas travailler plus de deux heures d'affilés. Maintenant, il est capable de faire des actions très éprouvantes physiquement pendant une journée entière. La mère se lève et va voir, accompagnés de Taï et du professeur Chen, son mari, un homme bedonnant mais costaud à la barbe et aux cheveux courts et grisonnants encadrant des yeux bleus, et son fils pour leur en parler.


-Tu ne vas pas t'y mettre, s'énerve Akaï. Taï s'était enfin calmé là-dessus depuis quelques temps !

-Mais, tu te rends bien compte que tu n'es pas aussi malade que prévu.

-Oui c'est vrai...

-Est-ce que tu acceptes au moins d'aller voir un médecin ? Si tout va bien, le professeur Chen acceptera peut-être de t'aider à débuter ton voyage.

-Mais bien entendu ! répond-il. Je ne refuse jamais une occasion de participer à la naissance d'un nouveau dresseur. Cependant, il faudra qu'il vienne avec moi au Bourg-Palette. Là-bas, je pourrais lui donner son premier Pokémon. À moins qu'il en ait déjà un.

-Le pro... qu'est-ce qu'il fait là ? demande Akaï qui vient de remarquer sa présence.

-C'est moi qui l'ai ramené, avoue Taï. Tu n'as pas oublié ta promesse n'est-ce pas ? Lui, il s'en souvient.


Il désigne Elekid. C'est vrai, Akaï a promis. Il désire surtout que Taï ne soit plus dépendant de lui, mais il ne veut pas non plus devenir un grand frère indigne.


-D'accord. Je vais prendre un rendez-vous chez le docteur le plus tôt possible.


Taï n'a jamais été aussi heureux de sa vie, ce qui pourrait se renouveler si Akaï est déclaré apte à voyager. Par chance, le généraliste peut le recevoir le lendemain matin. En attendant, le professeur Chen accepte l'hospitalité de la famille qui vient d'apercevoir une lueur d'espoir.



Dans son cabinet, incroyablement bien aménagé pour un médecin de campagne, le jeune garçon passe quelques tests, de plus en plus intenses. Le verdict tombe :


-C'est incroyable. Je n'avais jamais vu ça. La maladie d'Akaï est devenue inoffensive !

-Donc, il peut voyager ? demande Taï.

-Oui. Oui, bien sûr, il peut devenir dresseur.

-Mais commet ça se fait ? s'étonne son père.

-Si j'en crois ce que vous m'avez dit, ce sont les activités physiques, additionnées aux médicaments, qui ont aidé son corps à lutter. Il est toujours malade et le fait qu'il doive continuer son traitement à vie ne change pas. S'il prend son remède comme il faut, il peut devenir dresseur sans crainte.


Une explosion de joie retentit dans l'esprit d'Akaï. C'est comme si son âme ne s'était jamais brisée. Comme prévu, le professeur Chen accepte d'aller au Bourg-Palette avec Akaï pour qu'il reçoive son premier Pokémon. Ils partiront demain, le temps que les deux apprentis dresseurs se préparent. Au dîner, le scientifique se rappelle de quelque chose :


-Au fait, Taï, si j'ai bien compris, tu veux également partir à l'aventure ?

-Oui. Je quitterai la maison en même temps que vous, mais dans une direction différente. J'aurais un peu d'avance sur Akaï, mais je suis sûr qu'il va vite me rattraper.

-Alors, j'ai quelque chose pour toi.


Il va chercher sa sacoche et fouille dedans.


-Tout d'abord, le guide des arènes de Kanto. Il indique où elles se situent et détaillent qui sont les champions. Ensuite, quelques pokéballs pour capturer des Pokémon. Si tu as besoin de plus, tu devras les acheter toi-même. Pour finir, un Pokédex !


Taï est content de tous ces cadeaux, mais Akaï reste le plus émerveillé. Il a toujours rêvé d'avoir cette encyclopédie électronique, qui tient dans la poche, et contenant toutes les informations connues à ce jour sur les Pokémon.


-Une chance que j'ai toujours quelques petits packs pour débutant sur moi. Ne t'inquiètes pas Akaï, je te donnerai tout ça au Bourg-Palette.


Il accepte de se montrer patient, mais insiste pour que son petit frère consulte son Pokédex sur Elekid. Il regarde d'abord les informations générales.

« Elekid. Type électrique. Forme de base. Pokémon électrique. Il aime les orages violents et joue souvent au milieu des éclairs. Il fait pivoter ses bras pour créer de l'électricité. Un faible courant circule entre ses cornes. »

Ensuite, il observe la caractéristiques du Pokémon de Taï.

« Sexe : mâle. Talent : Statik. Peut paralyser l'adversaire en cas de contact. Attaques connues : météores, poing éclair, poing karaté, éclair. »


-Vous ne pouvez consultez la capacité spéciales et les attaques d'un Pokémon uniquement s'il vous appartient ou s'il se trouve dans une pokéball, précise le professeur Chen. C'est une mesure nécessaire, sinon vous pourriez analyser le Pokémon d'un adversaire, ce qui serait injuste.


Taï et Akaï approuvent et continuent de lire quelques pages du Pokédex. D'ailleurs, leur père les oblige à laisser l'appareil avec le sac de Taï, dans le salon, pour qu'ils ne passent pas la nuit dessus.



Quelques heures plus tard, le soleil se lève. Les deux frères s'habillent de circonstances. L'aîné enfile un pantalon marron large, mais qui tient bien à la taille, ainsi qu'un maillot noir avec deux barres horizontales rouges. Il met également de grosses bottes noires, une casquette rouge et un sac à dos bleu foncé. Quant au cadet, il porte un jogging bleu clair, un maillot rouge, une veste noire à manches longues et des baskets blanches. Il a également pris un gros sac à dos gris. Le professeur Chen et Akaï vont se rendre directement au Bourg-Palette, tandis que Taï, après avoir consulté le guide des arènes, décide de se rendre à Argenta, qui est la ville la plus proche. Les deux enfants disent « au revoir » à leurs parents, puis se saluent. La prochaine fois qu'ils se reverront, ils seront tous les deux des dresseurs.