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L'élue de Safaia T1: 1ère année à l'académie des Gardiens de louglaciale1



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Informations

» Auteur : louglaciale1 - Voir le profil
» Créé le 15/10/2014 à 18:25
» Dernière mise à jour le 08/05/2015 à 15:22

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Chapitre 20: des larmes sous la pluie
Avant de commencer cette histoire, il me faut en premier lieu te présenter les parents de Paul. Pieris est un maître des Pokémon ténèbres de la ligue Unys. C'est un homme qui a fait fortune dans les jeux d'argent. Il a créé des casinos un peu partout dans toutes les régions du monde. Tous ses casinos rapportent énormément d'argent et lui a procuré un certain statut mais aussi un certain dédain envers ceux qui ne sont pas aussi riches que lui. Si un jour tu t'essayes à cette ligue, je te garantis que même si tu parviens à le vaincre, il te considérera comme une moins que rien, sauf si tu viens d'une famille fortunée.

Quant à sa mère, Percila, c'est la championne de la ligue Unys spécialisée dans le type psy. Elle descend d'une famille de milliardaires vieille de plusieurs siècles. C'est une famille obnubilée par le besoin de conserver leur fortune et par le celui de l'augmenter ainsi que de conserver la pureté de leur sang. Elle a obtenue d'eux l'air arrogant et dédaigneux de sa famille mais cherche quand même à briser certaines coutumes de la famille. Quand elle a épousée Pieris, celui-ci n'avait presque rien. Et puis, même si elle peut paraître sainte nitouche et insupportable, elle a un grand cœur et aide ceux qui sont vraiment dans le besoin, ce qui irrite sa famille. Et si tu la bats, elle te respectera pour toute la vie, peu importe ton origine sociale.

Donc tu te rends bien compte que Paul n'a pas évolué dans le meilleur milieu. Moi, je te l'ai dit, ma famille était très pauvre et on galérait tous à joindre les deux bouts. Alors, en dehors des heures d'école, je mendiais pour aider mes parents, bien qu'ils ne fussent pas au courant. Je fis connaissance de Paul quand j'eus six ans. Il était environ 20h et il pleuvait. J'avais froid et j'étais fatigué mais je me bornais à rester dehors dans l'espoir d'obtenir quelques pièces. Il n'y avait personne dans les rues ou je déambulais comme un Tutafeh. Mais j'ai fini par arriver devant la villa de Paul. Et il y avait quelqu'un devant. J'ai rejoint ces personnes. Il y avait le célèbre Pieris qui allait rentrer chez lui avec son fils, un garçon de mon âge. Il me regarda avec un mélange de curiosité et de peur. Il faut dire, avec mes cheveux longs sales et dégoulinants de flotte, je ne devais pas être très agréable à regarder.

J'ai tendu mes mains trempées vers l'homme en demandant de ma petite voix d'enfant :

- Une petite pièce s'il vous plaît monsieur.

- Tire-toi sale gamin, vas dormir dans tes caniveaux, me répliqua l'homme avec un rictus méprisant.

Ce qu'il m'a dit m'a un peu énervé mais je redemandais sans prendre en compte sa précédente phrase.

- Mes parents sont pas riches comme vous. Ils ont besoin de votre aide. Vous, vous avez pas besoin de la bonté des autres. Nous si.

- Je t'ai dit de te tirer !

Il m'a frappé avec sa canne et un de ses Pokémons m'a poursuivi jusqu'au coin de la rue voisine. J'étais couvert de boue, j'avais mal et froid. Je me suis assis sous une arche et j'ai pleuré, pendant un bon moment d'ailleurs. Puis, j'ai vu un garçon s'approcher de moi, la tête sous un parapluie. Je l'ai reconnu. C'était le fils de Pieris. Je l'ai fixé avec défi et lui ai lancé.

- Tu me fais pas peur ! Si tu viens faire plaisir à papa, je me laisserais pas faire.

Le garçon ne répondit pas. Il fouilla dans ses poches et en sortit des billets. Il mit ses billets dans ma main et me sourit d'un air penaud. Il y avait 150 Pokédollars.

Je l'ai regardé sans comprendre tout en serrant les billets dans main.

- C'est mon argent de poche. Je ne l'utilise jamais. Tu en as besoin, alors prends-le. Si tu reviens tous les jours, à 18 heures, je te les donnerais. Je préfère qu'ils servent à quelqu'un plutôt que de les voir finir dans ma tirelire sans y toucher. Au fait, moi, c'est Paul. Et toi, c'est comment ?

- Euh... George mais... Pourquoi t'es gentil avec moi ?

- Bin euh, pour te dire, j'avais jamais vu de garçon de mon âge avant, j'avais jamais eu d'amis alors...

J'étais estomaqué. Ce gamin me demandait d'être son ami juste parce qu'il m'avait donné de l'argent ? Il voulait m'acheter, comme un vulgaire jouet dont on se débarrasse une fois qu'on s'en soit lassé ? Je l'ai poussé par terre avant de rentrer chez moi. Mais une fois rentré, je me suis rendu compte que j'avais toujours l'argent dans la main. Je l'ai mis dans la boîte d'économies de mes parents et je suis allé me coucher. J'ai pu entendre leurs cris de joie quand ils ont vu l'argent dans la boîte et tout le lendemain, j'ai hésité à retourner voir le garçon.

Je ne voulais pas qu'il me fasse la charité mais ma famille avait tellement besoin d'argent... Après l'école j'ai erré dans les rues de Volucité sans savoir ce que je devais faire. Et sans m'en rendre compte, je me suis retrouvé devant la maison de Paul. Et il m'attendait, l'argent en main. Il me sourit malgré le fait qu'en le poussant la veille, je lui avais fait une gros bleu sur la joue. Et je dois dire que ça m'a fait plutôt plaisir.

Le garçon m'a encore donné 150 Pokédollars en me disant que ce n'était pas grave que je ne veuille pas être son ami mais il voulait vraiment m'aider en me donnant tout ce pognon. Je l'ai pris sans rien dire et je suis reparti. Et j'y suis retourné tous les jours pendant des semaines. Peu à peu, on s'ouvrait et on se parlait. On se racontait notre vie, nos Pokémons préférés, notre dresseur idole, ce que l'on voulait devenir plus tard... Puis, on est venus pour jouer, il apportait des Pokéballs en bois pour qu'on joue au dresseur. Parfois, il empruntait un des Pokémons de ses parents pour qu'on joue avec. Son préféré, c'était un petit Chacripan. On le caressait pendant des heures, on lui parlait, on se promenait dans la ville... Et un jour, il m'a fait découvrir la musique. Il jouait de la guitare en cachette dans une boutique qui avait ouvert dans une rue peu fréquentée. Il m'a appris à en jouer et je l'ai très vite dépassé.

Alors, pour mes 9 ans, il m'a offert ma guitare acoustique que je possède encore. Puis, deux ans après, on a rencontré John, qui venait d'arriver en ville avec sa tante. On a alors formé un groupe, le JPG et on répétait dans le garage de John. Mais un jour, alors qu'on avait 13 ans, les parents de Paul ont découvert notre amitié à tous les trois. Et ils l'enfermèrent dans leur villa. Ce n'est qu'à ce moment que je me rendis compte que Paul était un vrai ami, le meilleur que j'avais. À partir de ce moment, je n'ai pu le voir qu'à travers la fenêtre de sa chambre pendant des jours.

Les rares fois ou John et moi pouvions le voir, c'est quand il s'évadait. Entre temps, j'avais reçu la lettre de candidature pour l'académie. John et moi avions été reçus. Pas Paul. Mais on ne voulait pas partir sans lui. On était un trio, on ne pouvait pas le laisser. Alors, la veille de notre départ pour l'académie, Paul a pris des affaires, Beaucoup d'argent, des vêtements, ses instruments et il est parti avec nous. Lors de la cérémonie des bénédictions, Paul a été béni par Lugia à la place d'un autre enfant. Cet enfant a été considéré comme un « passager clandestin » et a été renvoyé chez lui. Depuis, Paul se cache et vit à l'académie.

Il ne veut pas rentrer chez lui parce qu'il veut rester avec nous et moi aussi, je veux qu'il reste. La chose dont il a le plus peur, c'est de devenir comme son père. Même si en apparence il semble hautain, égoïste, dédaigneux et insupportable, il a un grand cœur et est prêt à tout pour aider ses amis. Voilà, c'est tout. Tu comprends maintenant sa réaction ?





Eloïse acquiesça. Son esprit bouillonnait tellement elle réfléchissait. Paul avait fugué pour rester avec ses amis. Elle avait du mal à croire qu'un garçon comme lui puisse avoir un aussi grand cœur mais si ce que racontait George était vrai (ce dont elle ne doutait pas) elle comprenait la réaction qu'il avait eue envers elle.

- Est-ce qu'il va me pardonner un jour ? Demanda-t-elle.

- Je l'ignore mais je te conseillerais d'éviter de le chercher ces prochains jours, moi-même je vais éviter. Allez viens, allons manger.

Eloïse suivit George docilement jusqu'au bâtiment principal. Quand tout à coup, une idée lumineuse lui vint à l'esprit.

- George ! Après le repas, va trouver Paul et dis-lui d'aller au studio. Raconte lui n'importe quoi mais il faut qu'il s'y rende.

- Mais pourquoi ? Qu'est-ce que tu as en tête ?

- Je vais lui présenter le Baron Distorsion, répondit la jeune fille, un sourire malicieux sur le visage.