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L'élue de Safaia T1: 1ère année à l'académie des Gardiens de louglaciale1



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Informations

» Auteur : louglaciale1 - Voir le profil
» Créé le 29/08/2014 à 00:52
» Dernière mise à jour le 08/05/2015 à 14:59

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Chapitre 17: Qu'est-ce qui m'arrive?
PARTIE 2: Chapitre 1.

- Alors, c'est quoi les chansons que tu nous offres Eloïse ?

- Une petite seconde John, laisses moi les retrouver.

Le groupe attendait ça depuis un moment. Selon la tradition du JPG, désormais renommé JPGEM, tous les membres devaient s'offrir respectivement des chansons. Une sorte de lien, comme des bracelets de l'amitié mais en plus fort et en plus sincère. Le thème était la personnalité de celui qui recevrait la chanson.

Trois mois s'étaient écoulés depuis l'intégration d'Eloïse et de Mark au sein du groupe. On était la veille des vacances de noël et tous les membres du groupe avaient travaillé pour préparer des morceaux. C'était une sorte de cadeau de noël, à la fois simple et précieux. Bien sûr, mark avait aussi travaillé mais, au vu de son inexpérience dans la composition de chansons, Les garçons avaient acceptés d'alléger sa tâche et il n'avait écrit qu'une seule chanson mais à l'attention de tout le groupe. Il l'avait appelée « Octyllery's garden ».

La jeune fille timide et réservée avait grandi et elle s'était peu à peu ouverte. Avant, elle peinait à discuter plus de 5 minutes avec quelqu'un. A présent, elle pouvait discuter pendant des heures avec ses amis mais celui avec qui elle préférait parler était George. Il était simple, drôle, passionné et il y avait quelque chose, il dégageait une présence rassurante tout en étant emplie de mystère.

Et bien sûr, c'était la dernière répétition avant les vacances. Alors, comme certains membres du groupe repartaient chez eux pour fêter noël, ils allaient se distribuer les cadeaux maintenant. Et contrairement à la logique, c'était les garçons qui s'étaient le mieux organisé.

- Pfff, en plus, je suis sûr qu'en plus d'être réduites à un tas de chiffon, elles ne devaient pas être terrible tes chansons... Marmonna Paul d'un ton ennuyé.

- Ta gueule Paul, répliqua George en lui donnant un coup dans l'estomac tout en souriant.

- Je te le... Garantis... George, tu me le... Payeras...

- Mais oui, c'est ça, arrête d'abord de dire des conneries avant de me menacer.

- Ça y est je les ais, s'exclama Eloïse en tenant à bout de bras des pochettes en plastique dur avec tous les noms des garçons inscrit sur chacune d'entre elles.

Elle les offrit aussitôt à ses amis et les garçons lui donnèrent en échange leurs morceaux respectifs. Ils ouvrirent aussitôt les pochettes et examinèrent les partitions inscrites dessus ainsi que les paroles.

- Ouah, mais elle défonce la mienne ! S'exclama John. T'es une putain de génie Elo !

- Mais non John, j'ai simplement réussi à te percer à jour et donc je sais comment tu es.

- En tout cas, merci, ça fait plaisir d'avoir une amie comme toi.

- Je tiens à te remercier aussi Eloïse, dit George, le regard plein d'étoiles et un sourire radieux sur le visage. La chanson que t'as écrite, elle est magnifique, elle me correspond tout à fait, c'est génial.

- On peut savoir d'où tu sors ce torchon ? Cria Paul, les joues toutes rouges de colère.

- Attends, de quoi tu parles ? Demanda la jeune fille en redoutant le pire.


Depuis qu'elle avait rejoint le groupe, Paul n'avait cessé d'être une vraie énigme doublée d'un abruti injuste et insupportable. Elle avait néanmoins apprit à redouter ses colères et s'arranger pour les éviter le plus possible mais quand elles étaient injustifiées...

- Je te parle de ce truc ! Rugit le garçon aux cheveux noirs en brandissant la chanson sous le nez le l'élue de Mew.

- Pourquoi ma chanson serait un torchon ? Qu'est-ce qui te dérange enfin ? Je la trouve très bien moi. Je pensais que ça te ferais plaisir...

- Parce que tu croyais me faire plaisir en plus ? Allez c'est bon je me casse. Les mecs on se voit ce soir, termina l'élu de Lugia avant de sortir du studio en claquant la porte derrière lui.

- Mais enfin qu'est-ce qui lui a pris ? Demanda John pendant que George ramassait la feuille de papier que Paul avait laissé tomber par terre.

Il lut rapidement la chanson et haussa un sourcil interrogateur. La chanson s'intitulait « Big Time » et racontait le parcours d'un homme partit de rien qui avait enfin atteint le sommet.
« C'est vrai, cette chanson est très bien et elle reflète bien l'ambition de Paul. Pourquoi est-ce qu'il a réagi comme ça ? Je suis sûr qu'il aurait dû aimer... »

George et John essayèrent de réconforter Eloïse mais elle était bouleversée. Elle pensait avoir fait quelque chose de mal et se demandait comment arranger les choses. George se promit intérieurement d'avoir une discussion avec Paul et cette fois, le garçon aux cheveux gris ne lâcherait pas l'affaire tant que Paul ne cracherait pas le morceau.




Paul se dépêcha de sortir du studio et ne s'autorisa à desserrer les dents que lorsqu'il tomba à la renverse sur son lit. Mary s'approcha prudemment de lui et lui dit.

- Pourquoi as-tu menti ? Pourquoi est-ce que tu continues à lui mentir et à te mentir à toi-même ?... Tu l'apprécies n'est-ce pas ?

- La ferme Mary, tu ne sais rien, tu ne comprends rien...

- Je suis celle qui te comprend le mieux Paul ! Tu le sais mieux que personne. Je suis ta partenaire, une partie de toi est en moi et une partie de moi est en toi. Comment ne pourrais-je pas te comprendre ?

Le garçon releva la tête et fixa son Pokémon en pleurant.

- Sa chanson était géniale mais... J'ai été incapable de la remercier, c'était au-dessus de mes forces. C'est tellement le bordel dans ma tête, je n'arrive plus à réfléchir correctement. Je ne sais même plus si je déteste cette fille ou si je suis fou d'elle. S'il te plaît, aide-moi Mary, je deviens dingue.

- Tu as encore tes visions ?

- Oui, tous les soirs. Je m'endors et je vois Lugia et Mew en train de se battre contre divers ennemis. Un coup c'est un mec fait de ténèbres, un autre c'est une montagne de poison, ou alors un homme de fer. Il y en a tellement je n'arrive pas à démêler le vrai du faux. Je n'en peux plus je veux avoir une nuit normale. Je t'en supplie aide-moi.

En effet, Depuis plusieurs mois, Paul n'arrivait plus à dormir correctement. Il se réveillait en pleine nuit et était incapable de se rendormir après. Il faisait tout pour cacher ses cernes ou ses bâillements mais il atteignait ses limites. Mary ne savait pas comment aider son dresseur mais elle ne pouvait se confier à personne.

Il fallut une heure pour que le garçon puisse se calmer et reprendre son air habituel. Il descendit à la salle commune pour manger et vit que la salle était à présent quasi vide. Il s'installa seul et mangea son repas sans faire attention à ce qu'il avalait. Les rares personnes présentes à la table de Lugia le regardaient bizarrement mais il s'en fichait complètement. Il s'en voulait vraiment pour Eloïse. Pourquoi avait-il réagit comme ça ? Il essaya de se souvenir de la scène. Il avait pris la chanson d'Eloïse, il l'avait lue et... Il se souvenait avoir souri en lisant les paroles qui étaient parfois amusantes et... Après c'était le trou noir, il ne se souvenait de rien. Il avait eu la sensation de s'endormir mais il était resté éveillé. Pendant un court instant, il était devenu quelqu'un d'autre. Comme si...

« Comme si on m'avait possédé ! »

Il se leva d'un coup, faisant sursauter une jeune fille qui s'était approchée, curieuse. Il serra les poings et la mâchoire, rouge de colère. Il sortit de la salle en courant et rentra direct en collision avec quelqu'un. Il allait sortir une réplique du genre « tu pouvais pas voir ou tu vas ? » mais sa phrase s'étrangla dans sa gorge quand il vit que c'était Eloïse. Elle détourna le regard et, les larmes aux yeux, commença à s'excuser.

- Paul je suis désolée, pour la chanson. Si j'avais su je me serais mieux appliquée je suis désolée de t'avoir déçue, je ne voulais pas...

- Elo, c'est moi qui suis désolé. Ta chanson est très bonne, je n'aurais pas dû réagir comme ça, je ne voulais pas te faire pleurer ainsi. Voilà ce que j'aurais dû te dire tout à l'heure : Ta chanson me touche beaucoup, merci Eloïse. Au fait, voilà ton cadeau à toi, je tenais à t'offrir quelque chose en plus que la chanson, dit-il en lui donnant un petit paquet cadeau ainsi que la chanson.

Puis il se dirigea vers l'escalier menant à son dortoir, il hésita, s'arrêta et lança sans se retourner :

- Bonne nuit miss paix.

Il commença à monter les escaliers et entendit à peine la réponse d'Eloïse.

- A toi aussi Mister Paul.

Il remonta très vite dans sa chambre et la verrouilla. Il s'était excuser mais il n'avait aucune envie de croiser ses autres amis pour s'expliquer. En fait, il avait du mal à y croire lui-même. Il se mit en pyjama et se coucha mais ne s'endormit pas tout de suite, se bornant à réfléchir, notant ses réflexions sur un bloc note.

« Une possession ne peut s'effectuer qu'avec des Pokémons de types spectres et de types ténèbres, ou alors il faut être béni par un Pokémon de ce type. Mais pourquoi avoir utilisé un moyen pareil ? C'est une chose interdite depuis plus de quatre cents ans au sein de l'académie. Pour avoir fait ça, il faut soit une bonne raison, soit c'est une erreur, soit c'est une blague de très mauvais goût, soit il y a un traître dans l'académie. »

Il fut secoué de frisson à cette idée. Si c'était vrai, il l'avait eu dans la tête pendant plusieurs minutes. Et une des raisons pour laquelle la possession avait été interdite était que souvent, le possesseur laissait une partie de lui dans la personne qu'il possédait. On raconte même que si la possession durait trop longtemps ou que si elle se répétait trop de fois sur la même personne, l'esprit de la cible se consumait et le possesseur resterait coincé dans le corps de sa victime.

Aux frissons du jeune garçon s'ajoutèrent les larmes de peur. Paul les essuya d'un revers de main. Il avait peur. Il ricana.

- Je suis pathétique, c'est sûrement une erreur...

Il se coucha et ferma les yeux, se laissant entraîner dans les méandres du sommeil.




L'espion sursauta. Il avait réussi ! Il avait tenté une possession sur un membre du groupe de l'élue de Mew depuis des mois et il avait enfin réussi, même si ce ne fut que quelques secondes. Il progressait, lentement mais il progressait. Il sourit et contacta le général pour lui transmettre ses avancées et bien sûr, cet imbécile sous estima ses progrès.

- Une fois ma mission terminée, je jure de m'occuper de cette bête dégénérée. Mon maître mérite bien mieux qu'un homme sans cervelle.

La tête bourrée d'idées de plans et de mises en scène pour avancer dans sa mission, il s'endormit en souriant. Une personne extérieure aurait pu trouver l'espion respirant l'innocence en regardant ce sourire.



Paul rouvrit les yeux. Il ignorait ou il se trouvait mais il sentait qu'il n'était pas seul. Il avait du mal à bouger. Son corps lui paraissait étranger. Il se sentait lourd, lourd et immense.

- Ah, tu es réveillé ? Tant mieux, je pensais qu'elle mourrait avant que tu ne puisses ouvrir les yeux, susurra une voix sourde et mielleuse.

Aussitôt, une lumière éclaira les lieux. Paul fut momentanément aveuglé. Mais quand ses yeux s'habituèrent à la lumière, il regretta d'avoir ouvert les yeux. C'était une salle de torture. Sur une table était allongé un Mew couvert de sang, visiblement inconscient. Un de ses yeux était barré d'une grosse estafilade qui, de toute évidence, rendait l'œil en question inutilisable. Juste à côté de la table se tenait le Pokémon le plus répugnant que le garçon avait jamais vu. Gros, flasque, avec des rochers et une fumée nauséabonde qui lui sortait du corps en suintant, un Rochéabond. Paul retint un hoquet de dégoût qui n'échappa pas au Pokémon.

Celui-ci sourit et s'approcha du Mew.

- Oh oh, je te dégoûte ? Il faut dire que tu n'as jamais été très... Comment dire ? Discret.
Puis, prenant le visage du petit Pokémon chat et tourna sa tête vers le garçon.

- Regarde ma mignonne, regarde bien, ton prince charmant est là...

Le Mew frémit et entrouvrit son œil valide. L'iris bleu de la petite créature frappa Paul comme une masse.

« J'ai déjà vu ces yeux »

Le petit Pokémon trembla et murmura :

- Paul...

Cette voix ! C'était...

Le Rochéabond rit.

- Alors, tu es contente ? Je t'ai permis de voir celui que tu aimes avant de mourir ma belle.

Et le Pokémon planta un de ses rochers aiguisés dans le ventre du Mew. Et il ne s'arrêta pas là, il découpa le petit corps en deux en riant aux éclats pendant que Paul hurlait. Il tira de toutes ses forces sur les liens qui le retenaient et il finit par libérer une de ses mains. Mais quand il la vit, il hurla encore plus fort et ce hurlement sonna à ses oreilles comme un rugissement. Sa main et par extension son bras était long, recouvert d'une fourrure blanche et ses doigts étaient aussi longs et aplatis, comme des nageoires ou... des ailes. Le bras de Lugia... Il avait le bras de Lugia ! Le rire du Rochéabond résonnant toujours à ses oreilles, Paul hurla de nouveau, aussi bien de douleur que de peur et d'incompréhension .






Voilà (avec un peu de retard, désolé) l'image de Rochéabond: