Matthieu, dresseur malgré lui de Lorison

Nous nous apprêtions à quitter la ville quand soudain une voix nous rattrapa.

- Attendez, attendez !!!

C'était le bonhomme de la mairie qui se pointait vers nous.

- Vous n'alliez pas partir sans argent voyons ! Vous en aurez besoin, tenez donc.

Il donna à mon frère une carte.

- Cette carte contient tout l'argent que vos parents possédaient dans leur banque,vous en héritiez donc.
- Merci, répondit Paul .

Il donna à mon frère un papier sur lequel était inscrit le code bancaire.

- Faites attention surtout. On ne sait jamais sur quoi on peut tomber ! dit-il.

Puis il repartit entre les grands immeubles de Jadielle.

- Tu disais ...qu'on avait pas d'argent pour y aller en voiture ? dis-je.
- On n'a pas d'argent à gaspiller pour ça ! Tant qu'on a nos deux jambes on peut faire sans. Et je tiens quand même à te dire que j'ai traversé une bonne route auparavant !
- Je sais, lui répondis-je.

Nous marchâmes à présent sous des étendues de pins.

- C'est jolie par ici, dit Paul. Et ça te donne pas envie de t'évader dans cette belle région ?

Moi ? Pas du tout, il se mettait le doigt où je pensais si il croyait que marcher sur des kilomètres me donnait envie !

- Ah non, aucune envie mais vraiment aucune !

Il ne répondit pas.
Un silence s'interposa mais une question me vint à l'esprit.

- Qu'est ce qu'on va faire avec cette argent ?
- Je ne sais pas encore mais il faudrait l'utiliser pour des choses importantes. Si seulement on pouvait laisser cette carte pour récupérer papa maman ...

Il recommença à pleurnicher. Ce drame ne me faisait plus vraiment d'effet, je ne pleurais plus mais j'étais très malheureux de ne plus les avoir à mes côtés. En fait, je ne réalisais pas encore l'ampleur de l'évènement.



Un hélicoptère survolait bizarrement au-dessus de nous, il s'apprêtait à filer droit devant mais il détourna son chemin et se dirigea vers nous.

- Mais qu'est-ce qu'il fait ?! criais-je.
- Je n'en sais rien !

Il me prit le bras et m'entraîna avec lui.
A côté de l'hélice arrière était imposé un grand R rouge.

- Cours, cours Matthieu ! C'est la team rocket !

J'essayais de le suivre le plus près possible. Je me retournai pour voir ce que faisait l'engin, mais je vis deux fusées fonçaient droit sur nous.
Je ne pouvais pas me les détacher du regard, Paul se mit devant moi.

- Caninos go !!!

La pokeball libéra une substance blanche et laissa place au Pokemon.

- Utilise ton attaque flammèche ! cria t-il.

De petites flammes sortirent de la bouche du caninos, elles s'entrechoquèrent avec les missiles ce qui déclencha une explosion.
La fumée cacha l'hélicoptère.

- Vite, dit Paul. C'est le moment de déguerpir !

Nous partîmes donc en courant, nous cacher sous les pinières.
Nous arrêtâmes notre course un peu plus loin, Caninos se coucha au pied d'un arbre.

- Tu veux un peu d'eau ? me proposa mon frère.

Je pris la bouteille et la vidai jusqu'à la moitié.

- Bon et bien, je vais finir par croire qu'on nous en veut personnellement, protesta Paul.
- J'espère qu'il ne va pas revenir. En tout cas on peut dire merci à Caninos.

Je caressai la bête aux poils doux.

- Tu vois, si tu n'aurais pas eu de pokemon et que tu aurais était seul, à l'heure qu'il est tu serais réduit en cendres, répliqua Paul.

Sur ce coup là je n'avais rien à dire il avait entièrement raison.

La nuit commença à tomber et pendant le restant de la soirée, Paul envoya Mr.Mime chercher des fruits ou plutôt quelques baies.
Une fois consommés nous grimpâmes sur un pin pas trop résineux et installâmes nos sacs de couchage dans un coin d'une branche.
Ensuite Paul fit revenir Caninos et Mr.Mime dans leur pokéball et quelques temps plus tard je plongeai dans un profond sommeil malgré mon esprit agité par les évènements.