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Échec et Mat ! de Lucario0822



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Informations

» Auteur : Lucario0822 - Voir le profil
» Créé le 02/07/2014 à 15:05
» Dernière mise à jour le 29/07/2014 à 01:22

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• Chapitre 1 •
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• Lucario2208 •


"-Ouah... Ma tête..."

La première chose que je vis lorsque j'ouvris les yeux, et que ma vision redevint nette peu à peu, ce fut le soleil. Il perçait faiblement à travers l'épais feuillage qui masquait entièrement le ciel, si bien qu'on pouvait se demander s'il existait encore....il baignait la clairière au centre de laquelle je me trouvais d'une atmosphère indescriptible, comme si le vert omniprésent autour de moi flottait dans l'air.

En me relevant péniblement, étirant mes muscles engourdis, je regardai autour de moi, ne distinguant que la verdure couleur émeraude... Je ne savais pas le moins du monde ce que je faisais ici, pourtant, ce qui était certain, c'est que j'y étais. Je n'avais aucun souvenir de connaître cet endroit. D'ailleurs, si j'y réfléchissais bien... Je n'avais aucun souvenir du tout ! Affolé l'espace d'un instant, je regardais tout autour de moi, apeuré. N'importe qui paniquerait s'il se retrouvait un jour en plein milieu d'un endroit inconnu, sans aucun souvenir, mais je me forçai à rester calme, en respirant bruyamment. Même en faisant un effort considérable, cherchant dans les moindres recoins de ma mémoire, le sang battant à mes tempes, rien ne perça.

Pourtant, en ce moment, des centaines de questions se bousculaient dans ma tête, mais pas une seule n'obtenait de réponse convenable. Je me mis donc en quête de sortir de ce bois, qui sait, sans doute quelqu'un pourrait-il me venir en aide... De quelque façon que ce soit. Je marchais sans vraiment savoir où j'allais, pour la simple raison que je n'avais aucune destination. Soudain, plusieurs grognements retentirent dans les fourrés à quelques mètres derrière moi, avant de se perdre dans le silence ambiant. On aurait pu croire qu'aucun son ne pouvait traverser la couche de troncs et de feuillages, condamnant le moindre murmure à rester prisonnier de la nature.

Les grondements se répétèrent derrière moi, et, paniqué par ces sons inconnus, je me précipitai derrière un arbre au large tronc, chez lequel les branchages qui retombaient jusqu'au sol pourraient me cacher facilement. Guettant le moindre mouvement, je vis apparaître une meute de Lucario, qui sortit des buissons sans le moindre bruit. Je faillis crier d'effarement, mais je me repris. Pourtant, ils étaient là, devant moi. Je les voyais, mais ce n'était pas réciproque, de sorte que je fus réduit à attendre dans le silence le plus complet.

Ils ne paraissaient pas hostiles, mais semblaient lancer des appels... Comme s'ils cherchaient quelqu'un. Au bout d'une longue minute de tension, ils finirent par s'éloigner... Et ce ne fut que quand je posai ma main sur le tronc d'arbre, soulagé, que je m'aperçus... Cette vision m'arracha bel et bien un cri de surprise, cette fois-ci. La horde de Pokémon, qui allait disparaître de mon champ de vision, se figea, et regarda autour d'elle. Sans avoir lentemps de réfléchir à ce qui m'arrivait, je m'élançai dans les fourrés avant qu'ils ne me repèrent. Je ne mesurais même pas ma vitesse : il me semblait que je courais deux fois plus vite que d'habitude — si bien que les branchages et les fougères me fouettaient le visage — sans faire d'effort particulier.

Lorsque j'estimai m'être assez éloigné pour ne pas qu'on me retrouve, je grimpai dans un arbre avec une facilité déconcertante qui m'étonna moi-même afin de réfléchir à tout cela. Une fois au calme, et après avoir expiré plusieurs fois pour reprendre mon calme, je regardai une seconde fois mes mains pour m'assurer que je ne rêvais pas. Je observai d'un œil circonspect la fourrure bleue qui me parcourait les bras, les pics sur le dos de mes mais et ma poitrine, et les branchages qui balançaient de gauche à droite vingt centimètres au dessus de ma tête me chatouillaient le haut des oreilles. Un Lucario. J'étais un Lucario.

Je me regardais de haut en bas, fébrile. Je ne savais même pas pourquoi le fait d'être un Pokémon me paraissait étrange, mais au fond de moi-même, je savais que je ne l'avais pas toujours été. Je restai longtemps immobile, à me creuser la tête pour me souvenir de ce que je faisais ici. Bon ; les Lucario peut visualiser les âmes et les auras des personnes. Et en ce moment, quelque chose me gênait dans la mienne. Quelque chose d'étrangement singulier, comme si deux âmes étaient superposées en moi. La première prenait beaucoup le dessus sur la seconde, qui était à peine perceptible, mais elle était là.

Sans que je puisse méditer d'avantage, perdu dans mes pensées, un rugissement puissant déchira le silence de la forêt, que je pensais inexorable. Au début, je n'y prêtai pas attention, mais, quand il fut suivi d'un hurlement strident, mes deux oreilles tressaillirent, et, descendant de mon perchoir, je m'élançai vers la source du cri en essayant d'en déterminer la position. En partant du principe que n'importe quel signe de vie pouvait me fournir des informations, tout était bon à prendre.



* * *


• Melusine29 •


Ouvrant doucement mes yeux endormis, je m'aperçus que je me trouvais sur le rebord intérieur d'une fenêtre - ou plutôt d'un vitrail. Composé d'une multitude de petits carreaux colorés, il jetait une myriade de couleurs sur mon corps engourdi par le sommeil. A travers le verre teinté, je remarquai que la bâtisse où je me trouvais était attenante à une forêt dense. Portant mon regard vers l'horizon je n'arrivai pas à distinguer la fin de ce bois mais il me semblait apercevoir au loin un hameau. Ne voyant rien d'autre d'intéressant, je tournai mon regard vers l'intérieur, et découvris que la pièce n'était autre qu'une chambre. Étrangement, je ne me souvenais pas m'être assoupie ici. Je fis fonctionner mon cerveau, et me mis à réfléchir intensément.

"-Comment suis-je arrivée ici ? J-Je ne me souviens de rien !"

La seule chose que je semblais connaître était mon nom : Melusine... aucune autre indication sur mon passé, ma famille. Mon cerveau semblait comme vide, désespérément vide. Ne pouvant plus rester immobile, je me levai et fis quelques pas dans cette pièce inconnue à mes yeux. Manquant de trébucher, je laissai échapper un cri. Je marmonnai quelques insultes avant de baisser mon regard et de voir que j'avais des chaînes autour de mes chevilles. Quelque peu énervée, je me dirigeai avec précaution vers la porte. Je constatai sans surprise qu'elle était fermée à clé. L'idée d'être prisonnière avait finie par s'installer dans mon esprit, et cela ne me mettait pas de bonne humeur. Le fait de m'être réveillée dans un endroit inconnu et ensuite de voir que j'étais captive me plongeait encore plus dans la confusion.

"-...Bon, Melu calme-toi ! Il faut réfléchir calmement..."

Me parlant à voix haute, je retournai auprès de la fenêtre et essayai également de l'ouvrir. Quelque peu résistante elle finit par céder sous ma force. Approchant ma tête du rebord je déglutis en voyant la hauteur vertigineuse mais la vue d'arbres assez hauts aux branches épaisses me rassura un peu. Malgré tout j'hésitai sur la démarche à suivre.

"-Est-ce que je saute ?... Ou alors j'attends que quelqu'un entre dans ma chambre ?... Rahhhh, je ne sais pas quoi faire ! Avec mes chaînes je ne risque pas d'aller bien loin mais en même temps, si je reste.....qu'est-ce qu'on va me faire ici ? En plus je parle toute seule..."

Mon monologue fut interrompu par un bruit de pas qui venait de l'autre côté de la porte, et, entendant des clés tinter à mes oreilles, je compris sans mal que la personne allait ouvrir ma chambre. Le temps sembla se figer quelques instants tandis que je réfléchissais à ce que j'allais faire. Finalement je n'eus pas besoin de choisir car sans faire attention j'étais arrivé trop proche du rebord. Mon corps bascula en arrière, et je fis une chute qui se termina non sans mal dans les branchages qui me fouettaient le visage. Délicatement, j'essayai de me retourner afin de ne pas empirer la douleur qui me parcourait le dos, mais la branche céda sous mon poids et j'atterris dans un buisson qui amortit quelque peu ma chute.

Me relevant avec difficulté, j'essuyai mes vêtements en regardant autour de moi. A travers le feuillage des arbres, j'apercevais le bâtiment qui me retenait prisonnière et qui n'était autre qu'un château. Reculant devant la vision de grandeur je me retrouvais une nouvelle fois à terre à cause de mes chaînes, je devais rapidement trouver un moyen pour me les enlever ! Je me levai rapidement et commençai à marcher du côté opposé au château. Maudissant tout sur mon passage j'avançais avec lenteur, fermant les yeux je m'imaginais en train de faire la sieste loin de mes problèmes. Sans faire attention je finis par me cogner contre quelque chose, le touchant avec curiosité je constatai que l'objet était mou mais aussi doux. Ouvrant mes yeux je levais la tête et regardai dans les yeux l'Ursaring qui me fixait lui aussi. Un rire nerveux commença à me traverser.

"-...Je suis maudite, c'est ça ? "

Mon corps tressaillit quand le Pokémon se mit à hurler, et je finis moi aussi par crier avant de me laisser tomber à terre. Mettant mes bras devant moi pour une quelconque défense je fermai les yeux et attendis le choc, quand soudain les fourrés bruissèrent derrière moi, et une nouvelle voix inconnue retentit.