Un nouveau monde de popolin

CHAPITRE 6

Après avoir vu Feunard emmené par un Piafabec et Momartik, le garde-côte ne savait plus quoi faire. Il devait rester sur la côte pour attendre deux petits dragons. Mais celui qui l'avait chargé de cette mission apparemment importante était prisonnier. Il décida donc de tenir sa promesse et attendit l'arrivée de Griknot et Solochi.
Le lendemain, un Békipan arriva enfin. Une fois atterrit sur la plage, deux petits pokémons sortirent de son bec. Il s'agissait de Griknot et Solochi. Le garde-côte choisi de ne pas se montrer tout de suite. Il suivit le chemin des deux dragons du haut de son poste d'observation.
-Malheureusement, ils ont eu la mauvaise idée de parler au conseiller du chef, pensa tout haut le pokémon.
-Tu vois ! Je t'avais dis d'aller leur parler direct dès qu'ils ont atterrit ! Mais comme d'habitude, tu m'a pas écouté !
-Tais-toi ! Je fais ce que je veux ! Feunard m'a demandé de rester discret.
Un petit Baggiguane qui passait par là s'était arrêté pour regarder ce pokémon qui parlait tout seul. Il le fixait avec de grands yeux ébahit. Le garde-côte tourna la tête pour regarder ce petit pokémon qui le fixait. Il y eu un instant de silence, puis le grand pokémon s'adressa au Baggiguane :
-Quoi ? Tu veux ma photo ?
Le Baggiguane ne répondit pas. Il continua plutôt sa route, comme si rien ne s'était passé.

Le grand pokémon s'envola pour regarder les deux dragons marcher dans le village.
-Ils vont voir le nouveau chef du village.
Il atterrit et sortit de derrière son dos une vieille carte en cuir. Un chemin était tracé dessus en pointillés. Au bout de celui-ci, une croix rouge était censée marquer l'emplacement d'une grotte.
-Je n'ai plus qu'à faire en sorte qu'ils tombent dessus. Ensuite, je sèmerai des indices dans la grotte pour qu'ils trouvent le trésor perdu avant ce Lucario. Comme çà, ils seront obligé de rester et ils seront reconnus par tout le village.
-Bonne idée ! Et comment comptes-tu mettre la carte dans leurs pattes sans te faire voir ?
-Ba réfléchi et trouves-moi une solution, toi qui est si malin !
Un Doduo s'était arrêter devant ce pokémon étrange. L'une de ses têtes parla à l'autre :
-Moi qui croyait que j'étais fou parce que je parlais à un autre moi... Mais apparemment, nous ne sommes pas les seuls...
Et il repris sa route en continuant à se parler à lui-même.
-Je ne suis pas fou, si ?
-Mais non ne t'en fais pas, tu n'es pas fou... Nous sommes fous, c'est pas pareil ! C'est mieux d'être fou à deux. Eh ! Plus on est de fous, plus on rit ! se dit le garde-côte à lui-même.
Songeurs, il se mit à chercher un moyen de provoquer le destin. Il s'assit donc par terre. Au bout de plusieurs heures de réflexion, le grand pokémon volant se releva d'un coup :
-J'ai trouvé !
-Oui bon, c'est bien... Mais regarde autour de nous : il fait nuit !
-Ah... Mince alors... Bon ba on mettra mon plan à l'œuvre demain alors !
Le garde-côte tourna alors la tête et vit un Spiritomb approcher. Sur ses gardes, il attendit que le nouvel arrivant soit assez proche pour se défendre. Mais celui-ci, plutôt que d'attaquer le garde-côte, commença une discussion :
-Voilà ce qui arrive lorsqu'un esprit entre dans la tête de quelqu'un qui n'est pas vide... on perd la boule !
-Quoi ? Mais de quoi tu parles ?
-De toi ! Attends... Tu vas pas me dire que tu ne savais pas que tu n'es plus seul dans ta tête ?! dit le pokémon spectre avec un rire sonore et démoniaque.
-Non... Enfin si ! Je sais pas ! J'ai l'impression de devenir fou !
-C'est bien ce que je disais... On perd la boule ! Regarde-moi par exemple. J'ai cent-huit esprit en moi. C'est pour çà que je suis totalement dérangé ! Mais çà ne me gêne pas ! Au contraire : on a plusieurs points de vue différent ! Bon, je te laisse avec ton frère... Passez une bonne nuit tout les deux !
Et il disparut dans l'ombre. Le grand pokémon était perplexe : Il savait que depuis un certain moment quelqu'un parlait à sa place. Mais son frère était mort dans une avalanche depuis très longtemps. Comment se pouvait-il que çà soit lui ?
-Je ne t'ai jamais quitté frèro. Il me fallait juste du temps pour apprendre à te parler.