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The Free Investigation de Armadragon



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» Auteur : Armadragon - Voir le profil
» Créé le 24/04/2014 à 18:25
» Dernière mise à jour le 24/04/2014 à 18:25

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[15] Fiat Lux! (2/2)
Même si il savait qu'il était dans son propre esprit, Chrome ne put retenir les tremblements des son corps. L'ombre gigantesque ne cessait de grandir. Et d'ici quelques minutes allaient les engloutir.
-Ce...c'est quoi ce truc?!
-Il représente tout tes doutes, tes angoisses, tes peurs. Tous ce qui t'empêche d'avancer.
Là dessus la chose rugit. Ce cri faillit faucher Chrome. Il était un mélange de son dissonants, et de voix qui ne cessait de préoccuper Chrome. Un cri de Cynthia, le hurlement de ses amis. La voix du curé lors de l'enterrement de son père. Ainsi qu'un vague souvenir de la voix de sa mère...
Paralysé, il semblait que l'ombre allait l'engloutir, ajoutant sa voix à toutes les autres. Mais c'est celle de Svet qui lui fit reprendre connaissance.
-DEBOUT! Soit à la hauteur de ton rang!
-Je...je ne peux pas...
-Soit la lumière, et dissipe l'ombre, soit lucide! Ce ne sont que des illusions.
A ces mots, Chrome se concentra. Désormais toutes les ombres l'entouraient en un tourbillon de ténèbres. Il sentait ses forces l'abandonner. Mais il parvint à repenser à Cynthia, au fait qu'elle était en sécurité, à sa force, son courage, son parfum. Dés lors, un éclair blanc sortit de son corps, pour dissiper une partie des ombres.

-Oui, continus!
Il pensa à ces amis. Richard, Marcus, Sarah, Archibalde, Cénia, Yuri, Nikolaï, et même Parker. Il les voyaient se battre, danser, chanter. L'image de Marcus lui tendant la main apparut dans son esprit. Ainsi que celle de Bianca, lui souriant laissant croire qu'elle lui pardonnait.
Un nouvel éclair arriva alors, plus fort cette fois. Et les ténèbres ne devinrent plus qu'une mince brume noire.
Puis le souvenir de son père se rappela à lui, ainsi qu'une de leur rare conversation:
-Chrome, sais tu as quoi on reconnait la force de quelqu'un?
-Je dirais...à ces muscles? Ou à quelque chose comme son tempérament, ouais, quelque chose comme ça...
-Non, quelqu'un de fort, sais laisser partir les choses qui lui tiennent le plus à cœur, car il sait que c'est le bon choix.
-Tu dis ça pour maman hein? Ouais ben là je suis pas sûr que ce soit le bon choix.
La main de Yuri, son père lui ébouriffa les cheveux.
-Tu comprendras...le jour venu.


Et ce jour est arrivé. Un ultime éclair de lumière vint disperser les ombres restantes. Mais une petite partie restait là, regroupée en une sphère obscure. Mais Chrome était à bout de force.
-Je...je n'en peux plus.
La voix de Svet se fit rassurante. Et les guenille sombres dont il était vêtu s'étaient envolées, laissant place à un costard blanc flambant neuf. Tout comme, son bandeau, qui, soulevé, laissait entrevoir un œil irradiant de lumière blanche.
-Tout homme doit avoir sa part d'ombre, un talon d'Achille. Tu as fait le nécessaire Chrome, il est temps pour toi de te réveiller.
Svet, semblait déjà repartir. Mais il l'interpella.
-Attend!
-Oui?
-Que...quel sera mon rôle? Je veux dire, mon pouvoir...
Svet se retourna à moitié. Son œil de lumière semblait rieur.
-Tu le sais déjà, non?


-Alors, on a froid?
-Pas...pas le moins du monde...
Faudrait un jour qu'elle arrête d'être mythomane. Cénia grelottait de partout. Ton son corps semblait n'être qu'un glaçon. Ça faisait des heures, que le gros visage déversait sur elle un blizzard bleuté.
Elle n'avait aucune idée de ce qu'il fallait faire pour arrêter ce déluge de froid. Et puis elle était seule. Désespérément seule. Il lui semblait que cette solitude la frigorifiait encore plus.
-Pourquoi...pourquoi tu fais ça?

Le visage semblait ne pas l'avoir entendue, ou du moins, il s'en fichait. Cénia ne sentait désormais plus les extrémités de son corps. Tombant à genoux, elle se recroquevillât pour tenter de lutter contre le froid mordant. Et alors, le blizzard cessa un bref instant, et l'immonde face se mit à parler.
-La glace. La glace est forte, dure et immuable. Elle vit grâce au néant, à l'absence de chaleur, d'espoir. Elle vit du manque. Tu n'es que manque Cénia. Tu manques de famille, d'amour, de paix, de joie...Tu es destinée à être de glace.

Ces mots résonnèrent comme le tocsin dans la tête de Cénia. Elle manquait de tout ce qui pouvait rendre heureux. Ses choix, son existence n'était dictée que par et pour les autres. Elle se recroquevilla un peu plus; Sentant le froid atteindre son cœur dans ses dernier s retranchements.
Une larme glissa sur sa joue. Elle se gela vite sur sa peau blême. Elle regrettait de ne pas pouvoir être là pour ses amis, de na pas pouvoir être là pour Archibalde.
Dans cet accès de démence, elle revit la famille Barca se retrouver. L'accueillant avec bonheur et simplicité.
Elle vit aussi Le bon moment passé au coin du feu durant leur dernier périple à échanger des histoires amusantes. Elle se souvint de rire et la chaleur du feu. Elle avait moins froid.
Elle revit tout les visages qui l'avait soutenus et pour lesquels elle s'étaient battue. Un destin dicté par et pour les autres...certes...mais c'était réciproque.
Une chaleur monta alors en elle. Elle trouva assez de force en elle pour se lever, et sourire. Le visage gelé semblait à la fois surpris et en colère. Et le blizzard s'intensifia. Elle s'en fichait.
Je marche dans le blizzard.
Un pas, puis un autre. Doucement elle s'avançait. Désormais elle irradiait dans des tons rougeoyant, une chaleur paisible. Face à elle le blizzard n'était qu'un spectre.
Je le laisse passer à travers moi.
Désormais elle était face aux lèvres gelées de l'immense visage le souffle de glace continuait de balayer ses cheveux blond et roux à la fois. Mais le brasier qui flambait en elle ne cessait de croître.
Et il ne restera
Le visage de glace s'arrêta de souffler, devant l'inefficacité de la chose. Sa voix caverneuse était beaucoup terrifiante.
-Tu...tu ne peux pas.
Cénia ferma le poing et frappa l'immense face bleue.
Plus que le flamme ardente de mon corps.
La face comme les murs de glace volèrent tous en éclats. Le visage n'était désormais plus, et toute la pièce changea de ton et une lumière orangée se déversa du plafond. Là où se trouvait le visage de mister freez, voletait désormais un petit elfe, qui la tête dans le main pleurait tout son saoul.
Ce petit personnage, Cénia ne le connaissait que trop, c'était Sberg, sa PIPE, qui, lors de son dernier coma, c'était réveiller pour transformer sa personnalité en un monde de glace. Doucement elle s'approche et le prit dans ses mains. Elle entendait sa petite voix fluette sangloter, et gémir à la fois:
-J'ai...j'ai fais ça pour nous Cénia...pour nous protéger. Je...nous étions si seules et...
Le visage de petit elfe se releva, pour fixer Cénia. Celle-ci remarqua alors que Sberg avait les yeux vairons désormais. L'un étant d'un bleu glacé, l'autre d'un rouge flamboyant. Sa personnalité aussi avait changé. L'ancien lutin narquois avait laissé place à une petite chose apeurée. Et Cénia se reconnut alors un peu en Sberg. Ce qui somme toute était normal vu qu'on était dans sa tête. Et là, il était d'ailleurs temps d'en sortir.



Aros n'était jamais allait aussi vite de toute sa vie. Il avait prit le train, piloté le Prometheus mais cette sensation là, était hors normes. Il savait que sa vitesse était assez faible en comparaison à celle d'un avion, mais le fait que ce soit son corps l'avion, le rendait euphorique.
Pendant son vol, Aros se rendit compte du côté un peu étrange de sa vie. Orphelin, il trouve un Polarhume dans le désert, pilote un immense vaisseau sauve le monde, construit une super armure, vol avec et part de nouveau sauver le monde. Étrange, ça c'est le moins qu'on puisse dire...
Mais le plus étrange, c'est qu'il kiffait ça, grave!
Pour lui, plus il se sentait bizarre, et détaché d'une norme de l'enfance, et plus il se sentait vivant. Ça lui évitait de repenser à ses parents, ou sa famille morte. Au fait qu'il n'aurait sûrement jamais un emploi « normal » et au fait que sa vie ne tenait souvent qu'à un fil.
Mais lorsqu'il lui semblait, comme là, être un mindfuck total pour le commun des mortels, toutes ces pensées négatives partaient aux oubliettes. Seul comptait lui, ses exploits, et ses amis.
Dès lors ses pensés dérivèrent vers tout ses compagnons. Aux dernières nouvelles, Cynthia était à l'hôpital, et les autres prisonniers à Méanville. Rien de réjouissant, c'est pourquoi, Aros fonçait vers Unys, travers l'océan.
Il remarqua une île à l'horizon. Une île qui d'après ses cartes ne devrait pas être là. Un jet s'y rendait aussi manifestement, car l'engin le survola. Encore plus étrange, car aucun couloir aérien ne devait passer par là. En effet, Aros avait prit soin de tous les éviter pour établir son plan de vol.
Et alors qu'il sentit que quelque chose n'allait, pas et que l'île mystérieuse se trouvait maintenant à seulement quelques centaines de mètres, Aros vit quelque chose tomber du jet. Et vu qu'il était dans des habits citadins et au milieu de l'océan, il douta qu'il s'agisse d'un parachutiste.

Aros fonça.

Il dut aller un piqué, pour réussir à empoigner l'homme à bras le corps. Et ce dernier, tétanisé par la peur serrait contre lui une mallette. Ses yeux semblait éteint.
Les bras d'Aros étaient aidés par son armure pour le transporter. Seulement, la charge était trop lourde, et ils allaient foncer sur la surface ondulante de l'océan.
Tentant le tout pour le tout, Aros mit les gaz, et tenta d'atteindre l'île. Trop loin. Alors il lui vint une idée. Il fit en sorte de se mettre à l'horizontal, l'homme toujours tétanisé, sur le dos, et en direction de la plage de l'île rebondit sur l'eau, tel une pierre faisant des ricochés. Son armure neuve en prit en sale coup, des pièces diverses volaient dans tout les sens, mais ils parvinrent quand même à atteindre le sable de la plage...la tête la première.

Toussant, crachant du sable et retirant son casque (la seule pièce d'armure qui lui restait sur le dos) Aros tenta de délivrer l'homme de la dune dans laquelle ils s'étaient engouffrés.
-Hey, ça va monsieur?
-Pfrt...ouiffrt...fit il en crachant du sable.
Ce choc semblait l'avoir fait reprendre ses esprit, et ses yeux semblaient moins tétanisés.
-Je suis Aros, Aros Alonzio, quel est votre nom monsieur?
A peine eut il dit cela, qu'Aros le regretta. L'homme se rembrunit, et un voile sombre passa sur son visage.
-Mon nom n'a aucune importance...
-Comment je dois vous appelez alors?
-Corbeau, appel moi corbeau...


-Carré d'as, à poil Sarah!
-Marcus...c'est pas un streap poker...C'est juste une partie amicale. Soupira Parker.
-On voit que vous le connaissez pas-Fit Richard- pour Marcus « amicale » rime avec « à poil »...
-T'exagère Rick...c'est juste qu'un carré d'as...
-Si tu veux me voir nue Marcus, faudra trouver mieux.
Il n'insista pas. Tout le monde avait un coup dans le nez désormais. Yuri avait sortit les meilleurs alcools du bar, et désormais Nikolaï philosophait par ronflements, tandis qu'Archibalde chantait bras-dessus bras-dessous avec Yuri et Bianca.
Mais étrangement, de tous c'était Marcus qui se sentait le plus normal...pour changer. Selon Richard, c'était parce-qu'il avait l'air toujours un peu défoncé. Mais Marcus mettait plus ça sur le compte de son inquiétude. Chrome ne s'éveillait toujours pas...et Arceus seul savait quelles épreuves il pouvait affronter.
Lui et Chrome était devenus très proche depuis les « événements aviaires ». Bon, ils ne buvaient pas ensemble dans les bars. Mais Chrome lui faisait confiance, ce qui n'était pas une mince affaire.
Il aurait tout donné pour être à sa place. Chrome était la clé de voute de leur groupe. Sans lui, le désespoir se serait déjà installé encore plus loin dans leurs cœurs, pour ne plus en ressortir.

En ce qui concerne Parker, Marcus ne savait pas quoi en penser. Ce type dégager un charisme énorme. Un peu comme le mec cool de la classe. Et connaissant Chrome et son caractère froid et réservé, pas étonnant qu'ils se détestent. Le feu et la glace n'ont jamais fait bon ménage. Sauf pour la glace à la banane flambée...
Depuis qu'il était arrivé, Parker n'a cessé d'être un très bon compagnon. Cependant, chacun dans ce groupe avait un coter un peu loufoque, qui le dépassait complètement. Il semblait avoir du mal à croire que le type qui avait créé des canartichos mutants était aussi celui qui avait fait croire au professeur Chen que des pokémon nommés « Lama » venaient d'être découverts, en vu de ridiculiser l'homme devant les médias.
De même, quand il vit Sarah, journaliste émérite, et agent de la Coalition respectée, hacker le casino de Céladopole, il tira une tête si incroyable que tous avaient explosé de rire.
Et lorsque Archibalde se mit a jongler avec des verres de téquila, avec son Métalosse, se fut sûrement la goutte d'eau.

Cependant, sous ce vernis de gaieté, personne n'était dupe. Et revoir le soleil était presque devenu un rêve pour certain. Jusqu'à quand tout cela allait durer.

-Humpf...

Un gémissement, presque inaudible, et pourtant chacun se retourna comme un seul homme, vers les deux comateux. Ils se ruèrent à leur chevets. Chrome ouvrit les yeux le premier. Ses yeux, furent bleu un instant, comme attendu, puis redevinrent acier.
-Ma tête...
-Et ouais vieux, on boit, mis c'est toi qui trinque! Fit Marcus, tout sourire.
-Parker...tu les a laissé boire? T'es un pire meneur que je ne le pensait...
-Moi aussi je suis content de te voir en vie Chrome...Fit l'intéressé.
Puis c'est Cénia qui ouvrit les yeux. Pour la surprise fut tout autre, car un de ses deux yeux était devenu couleur flamme. Le donnant un regard vairon de glace et de feu, rajoutant à son charme. Elle ne dit rien mais leur adressa un sourire, qu'elle n'avait pas eut depuis une éternité.
Richard en sembla un peu troublé. Mais un coup de coude dans les côtes de Bianca le ramena sur la terre ferme. Contrairement à Archibalde qui lui, semblait sur un petit nuage. Malgré les nombreux que de coudes vains de Sarah.
Chrome se leva, plissa son éternelle veste grise, même si de mémoire d'homme, elle ne fut jamais froissée, et redemanda de son ton doux et péremptoire.
-J'ai un coup de fil à passer, quelqu'un aurait un téléphone?
-T'en as un dans ta veste, idiot. Lui fit remarquer Parker.
-Oui je le savait.
A ces mots, le dit téléphone sonna. Portant la main à sa poche, Chrome décrocha en vitesse.
-Oui, Cynthia, je voulais te parler. Tu vas bien? Dis moi que tu vas...
-Oui oui, la ferme et écoute! J'ai compris ce qui se passe.
-De quoi tu parle?
-De tout! Shadow qui se barre, l'attaque de la Coalition, Agris qui me vole les statuettes...
-En essayant accessoirement de te tuer.
-Ouais, bref, tout cela nous ramène à la dynastie des Ethers et cet étrange île d'Esternie, tu saisis?
-Tu veux dire que?
-Affirmatif chef, les empereurs sont de retour..
Chrome raccrocha. Son teint avait blêmit au fil de la conversation.
-Tout va bien? Demanda Bianca inquiète.
-Parker, je crois qu'il va falloir qu'on se serre les coudes, parce-que là, ça va être la grosse merde...