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Journal à sentiments [OS] de Jean Bombeur



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Informations

» Auteur : Jean Bombeur - Voir le profil
» Créé le 25/03/2014 à 17:55
» Dernière mise à jour le 25/03/2014 à 17:55

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Journal à sentiments


28 mars 1996 : Bonsoir cher journal, voilà la première fois que j'écris sur ton papier, si doux. Tu ne peux même pas imaginer la joie qui s'empare de moi à l'idée de pouvoir enfin tout dire à quelqu'un. Oh, mais j'y pense, tu ne sais pas encore qui je suis. Dans ce cas, je vais me présenter, ça doit être plus agréable de savoir qui nous écrit dessus... Je m'appelle Charma, mes parents sont tous deux des Charmina, donc moi aussi. J'ai 17 ans, je suis au lycée, en première. J'ai des amies, dont je te parlerais souvent, Gardevoir, une copine de ma classe, Lokpin, une autre copine de classe, et enfin Joliflor, une amie d'enfance. Je les adore toutes. Elles ont toujours été là pour moi. Il est difficile d'imaginer ce que je ferais sans elles. Il y a aussi un garçon de ma classe qui me plait beaucoup. Il est beau, gentil, mais n'a jamais prêté attention à moi... J'y travaille, son nom c'est Lucario...

29 mars 1996 : Nouvelle journée au Lycée, c'est lundi. Je pars, inquiète, quelqu'un me suit, c'est l'impression que j'ai eu en tous cas. A l'arrêt de bus il avait disparu, mais comme par magie, à la sortie du bis, il était là, sur le bord du trottoir, muet, avec sa grosse écharpe qui lui couvrait sa bouche. J'ai pris peur, j'ai couru, il ne m'a pas suivi et je ne l'ai pas revu de la journée, heureusement. Au lycée, tout s'est passé comme d'habitude, la prof de maths est toujours aussi pénible. Seul le prof de français fait preuve d'un minimum d'altruisme... Et Lucario, une fois de plus, n'a pas fait attention à moi.

31 mars 1996 : Vu qu'il ne s'est rien passé mardi, je n'ai pas écris. Mais aujourd'hui a été du tonnerre! Je n'ai jamais été aussi contente de toute ma vie, enfin je crois. Jamais je n'aurais imaginé ma mère prononcé le mot « oui » quand je lui parlais de sortir un soir... Pourtant elle a accepté, quelle mouche l'a piqué?

1 avril 1996 : J'ai failli mettre 32 mars... Ca aurait été drôle remarque. Aujourd'hui, encore une grande journée. Je viens d'apprendre où se passerait la fête à laquelle la personne en question m'avait invité : Chez Lucario. Ainsi donc il savait que j'étais là. J'ai sauté aux bras de Gardevoir quand elle m'a appris ça. Même toi ne peux pas imaginer le bonheur qui s'est emparé de moi à ce moment là.

2 avril 1996 : Encore cette personne qui m'a suivi en allant au lycée. Qui est-elle? Que me veut-elle? J'en ai parlé avec Joliflor, elle m'a dit que c'était quelqu'un qui était amoureux de moi. Je ne sais pas. Cette solution me paraissait tellement improbable que je n'y avais pas pensé. La fête est demain soir, je brûle d'impatience.

3 avril 1996 : Cette personne me suit toujours. Peut-être faudrait-il lui parler? Je ne sais pas. Mes parents ne savent toujours pas, mais je sens que leur en parler va faire un scandale. Je n'ose pas. Moi je vais chez Lucario, il faut que je tente ma chance, c'est le moment en jamais.

4 avril 1996 : Cette soirée... c'était énorme. J'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie. Oui je sais, ça fait deux fois depuis le début de ce journal. Mais cette fois, c'est sérieux. Je t'explique. Pfiouuu, je sais pas par où commencer. Si, par le moment où Lucario m'a invité à faire cette danse. J'ai accepté, je ne le regrette pas. C'était super... Comme si cette fois, il ne m'avait pas ignoré, mais plutôt qu'il s'était venté d'être en ma présence, de danser avec moi. Une nouvelle fête est prévue pour mai à ce qu'il paraît. Je ne manquerait ça pour rien au monde bien sûr!

5 avril 1996 : Ce mystérieux personnage m'a encore suivi. Je m'y suis habitué, je ne prête plus attention à lui maintenant. Sauf que cette fois, quelque chose m'a surpris : Il est rentré dans le lycée et les portes se sont refermées juste derrière. Aucun doute, c'est quelqu'un du lycée. Et si je menais mon enquête? En commençant par ses caractéristiques physiques par exemple. J'y ferais bien plus attention demain.

6 avril 1996 : Ca y est, j'ai tout ce qu'il me faut pour mener mon enquête. Je sais maintenant qu'il est grand, assez fort, et qu'il a les mollets bleus. Et mais attends, ça, c'est Lucario! Qu'est-ce que ça veut dire? « Quelqu'un te suit? C'est sûrement quelqu'un qui t'aime mais qui n'ose pas te le dire. » m'avait dit Joliflor. Il fallait que je lui fasse avouer, de gré ou de force. Pourquoi m'aimer en cachette et non en public après tout?

9 avril 1996 : Toujours rien, j'ai beau essayer de lui le faire avouer par toutes les méthodes inimaginables, rien, il n'a pas l'air de vouloir avouer. Qu'y a-t-il de gênant à m'aimer au juste? Il me faut une réponse. J'en ai marre d'attendre, de m'interroger comme ça... C'est décidé : demain je le lui demande! Mes parents m'ont appris qu'on partirais une semaine à la plage, pendant ces vacances, ça me permettra de me détendre un peu. Dieu sait que j'en ai besoin.

11 avril 1996 : Lucario qui me suit et qui refuse de sortir avec moi... Je ne comprends plus rien, vivement les vacances.

17 avril 1996 : Ca y est, c'est le jour du départ! Je suis toute excitée à l'idée de me baigner, de nager, de bronzer mais surtout de manger les bonnes glaces des marchands du vieux port. Je n'avais retenu que ça de nos vacances de l'an passé. Ca me fera tout drôle de mettre mes pieds dans l'eau gelée, moi qui est l'habitude des bains à trente-huit degrés.

25 avril 1996 : Ces vacances étaient magiques. Vraiment, c'était super. Cette mer, cette plage... Le soir au couché de soleil, quand nous nous promenions sur la plage, on était éclairés par la lune, qui brillait, beaucoup, comme si quelqu'un pédalait derrière pour qu'elle brille de mille feux. Et puis il y a eu cette promenade sur la falaise, on a même réussis à voir un bout du continent d'en face! Papa a dit qui s'agissait d'une île. Sur le coup, on ne l'a ps cru, mais comme il nous a emmenés là-bas en bateau, on a changé d'avis. Cette île était belle, il n'y avait qu'un village, mais un village avec plein de petites maisonnettes en chaume, elle était fleuries, de partout. Ces gens vivaient heureux malgré le fait qu'ils soient un peu coupés du monde. Un vieux monsieur nous a expliqué qu'ils travaillaient tous sur l'île d'en face, qu'on a pas visité, dommage d'ailleurs. Quand nous sommes rentrés chez nous, on était tous tristes. Tous tristes de quitter la plage et le soleil pour la pluie et la déprime permanente de la capitale. Mais il faut se faire une raison, on apprécierait pas ces moments si on les vivait au quotidien. Et j'ai oublié de réfléchir a comment faire avouer à Lucario... Zut!

27 avril 1996 : Et retour au lycée, retourner piocher la science au lieu de se détendre... C'est un choix. Mes parents disent qu'ils aimeraient être à ma place, qu'eux n'ont pas eu d'études. Ce n'est pas mon cas, je préfèrerais travailler.

28 avril 1996 : je rentre en pleurant. Lucario dit ne plus vouloir me voir, qu'il ne m'aime pas, qu'il en a marre que je le suive... Pourtant c'est lui qui m'a suivi ce matin, je lui ai même enlevé la cagoule pour voir, je ne peux pas me tromper. Que s'est-il passer? Ne m'aime-t-il vraiment pas ou aurais-je fait quelque chose qui me vaut son espionnage? Je ne sais pas, mais j'aimerais comprendre. Je m'y attèle.

30 avril 1996 : Ce que j'ai appris aujourd'hui m'a choqué, pour toujours, c'est irréversible. Quand j'ai attrapé Lucario et que je l'ai jeté dans la panier de pomme en demandant pourquoi il me suivait, et qu'il a sorti de sa poche, un revolver, j'ai paniqué, j'ai couru. Les derniers mots que j'ai entendu étaient : « Attends, je t'aurais, tu as vu ce que tu n'aurais pas du voir! ». Rien que de repenser à ça me donne la chair de poule. Demain, je courrais, j'en parlerais à Gardevoir et Lokpin. Je me suis aussi occupée de dire que je ne viendrais pas à sa fête, après tout, ça semble évident.

31 avril 1996 : j'ai couru, je suis entré au lycée, j'ai eu une peur bleue. Mais étrangement, Lucario n'était pas là ce matin, serait-il malade? Je m'en fichais maintenant, je le crains plus que je ne l'aime.
J'ai parlé de l'histoire du revolver à Lokpin, Gardevoir et Joliflor. J'ai eu trois réponses identiques : « Va au commissariat de police, tu sais bien qu'il n'a pas le droit de porter une arme sur lui ». Que faire... je l'aime toujours... Un peu.

2 mai 1996 : Aujourd'hui, Lucario m'a attrapé, il m'a dit que c'était une blague, une fausse arme, une mise en scène que ces copains l'avait aidé à organiser pour me dire... Qu'il m'aimait? Je ne l'ai pas cru, évidemment... On verra si ce n'est que mensonges ou s'il a vraiment fait tout ça... Pour moi.