Le goût de la liberté
Note de l'auteur : Voici le premier conte de Manternel, j'espère qu'il vous plaira :D
Mais vous devez tout de même savoir que moi j'ai écrit, mais les idées viennent de mon petit frère qui a 7 ans donc vous saurez d'où vient le scénario un peu... enfantin mais je voulais tester l'expérience ^^
Après j'ai fait mes petites retouches n'ayez crainte ^^
Bonne lecture ;)
Salamèche, petit Pokémon né il y a de cela un printemps se promenait dans la forêt de Jade, la plus grande forêt de Kanto, sa région natale. En fait, il était né dans le laboratoire d'un humain appelé Chen dans une ville nommée Bourg Palette. Il avait réussi à s'en échapper grâce à l'inattention de cet humain. Pourtant, Chen l'avait vu s'enfuir et avait manifestement décidé de ne pas le poursuivre. Pourquoi une telle décision ?
Toujours est-il que Salamèche était libre et il pouvait courir entre les buissons, laissant sa flamme suivre les ondulations du vent. Cependant, il était seul, et avait désespérément besoin de quelqu'un pour survivre en ce milieu terriblement hostile pour un si jeune Pokémon... Il avançait prudemment entre les arbres et la dense végétation qui composait cette forêt de Jade. Non seulement elle était la plus grande de Kanto, mais elle était aussi la plus dangereuse. Les Mimigal et les Aspicot jaillissent des arbres à tout va dès qu'ils repèrent une proie. C'est pourquoi Salamèche intensifia sa flamme tout en continuant d'avancer doucement. Allait-il rencontrer un prédateur ? Il passa tout le restant de la journée à avancer dans cette nuée luxuriante de végétation. Il crut même qu'il n'en sortirait jamais. La nuit arriva vite et Salamèche fut obligé d'allumer un feu avec des brindilles sèches. Le monticule de bois formé, il posa sa queue dessus et les brindilles prirent feu instantanément. Salamèche se mit à chercher des plantes comestibles pour son repas du soir. Il est clair que ce repas ne ressemblerait pas du tout aux poffins que lui donnait régulièrement Chen. Il serait autrement plus primitif, mais Salamèche savait que ça, c'était la liberté. Il s'éloigna donc de son feu de camp et se mit à regarder par terre en éclairant le sol avec sa queue enflammée pour apercevoir quelque plante qu'il pourrait manger. Il trouva quelques baies Oran tombées à terre et des petits Champis qu'il s'empressa de prendre. Tout cela commençait à être lourd ! Salamèche eut donc l'idée de prendre une grande feuille d'arbre et d'en faire un petit sachet improvisé. Il fourra ces trouvailles dans ce sachet et continua son travail de recherche. Il trouva des baies Ceriz, des baies Pêcha, des baies Maron et plein d'autres dont il ne connaissait pas le nom. Il revint faire cuire tout cela à son feu. Il s'affaira d'abord à le raviver et ramassa quelques brindilles pour embrocher les baies et les faire cuire. Malgré son apparence fébrile, Salamèche était très débrouillard ! Après avoir fait cuire les baies, il se mit à les manger et ses yeux devinrent tout brillants. Il trouvait que pour un premier repas sauvage, c'était très bon, même excellent.
Soudain, une silhouette noire apparut près du feu. Salamèche tourna d'un geste sec sa petite tête orange vers l'ombre et il écarquilla les yeux en voyant ce qui s'était planté devant lui : Un Mimigal, pas plus gros qu'un œuf, les deux yeux grands ouverts dévorait du regard la nourriture que tenait Salamèche dans sa patte. La petite bestiole orangée ne l'impressionnait pas. Il semblait même ne pas l'avoir remarqué. Qui l'eut cru ? Un Mimigal végétarien ?! Salamèche se leva et s'approcha doucement du nouveau venu qui regardait toujours intensément la brochette de baies. Il la lui tendit doucement. Mimigal la prit d'un geste rapide et se mit à dévorer ce qui était bon à manger dessus, c'est à dire tout. Salamèche fut très étonné de découvrir que Mimigal était affamé. Pas surprenant qu'il ne soit pas plus gros qu'un œuf d'Aspicot ! Il lui en tendit gentiment une seconde, qui subit le même sort que la première brochette. Salamèche s'assit et prit une troisième brochette qu'il dégusta à son tour. Heureusement qu'il avait récolté beaucoup de baies et de Champis ! D'ailleurs, il tendit un gros champi à Mimigal qui le dévora tout aussi rapidement que les brochettes. C'était assez impressionnant à voir.
Salamèche se décida à engager le dialogue en premier, espérant bien se faire un ami à travers le Pokémon fébrile qu'il avait devant lui.
- Dis donc, tu avais faim ! Moi c'est Salamèche, enchanté de te rencontrer ! Commença Salamèche.
Mimigal le dévisagea du regard, semblant remarquer pour la première fois qu'un Pokémon était présent à côté de lui.
- Moi... C'est Mimigal. Oui, j'avais faim, le méchant Scobolide m'a volé toute ma réserve et m'a chassé de mon terrier. J'ai marché toute la journée pour trouver de la nourriture, et je suis tombé sur toi. J'ai bien cru que mon corps d'araignée allait me lâcher d'une minute à l'autre.
Salamèche lui tendit une autre brochette. Mimigal arrêta de parler et se mit à manger. Plus tranquillement que les deux premières cependant.
Après avoir bien mangé, ils se couchèrent tous les deux et dormirent à poings fermés jusqu'à l'aube. Quand il ouvrit les yeux, Salamèche vit un Emolga traverser tout son champ de vision, ses petites sortes d'ailes déployées. Il se leva d'un coup et observa l'étrange Pokémon s'éloigner. Mimigal se réveilla quelques minutes plus tard. Salamèche lui proposa d'aller cueillir des baies en lui tendant une feuille en guise de sac.
- Non, je n'ai pas besoin de cette feuille merci. Je vais me fabriquer un panier. Refusa gentiment Mimigal.
Ce dernier se mit à lancer une superbe attaque Sécrétion et Mimigal modela les fils habilement avec ses six petites pattes pour fabriquer un panier traditionnel. La forme de ce panier ressemblait beaucoup à la forme qu'avait les paniers des humains. Après cette incroyable démonstration, ils se mirent à marcher vers les arbres à baies, en espérant que beaucoup étaient tombées des arbres.
Ils commencèrent à ramasser des baies quand ils virent un curieux Pokémon en train de grignoter une baie Pêcha. Salamèche et Mimigal allèrent à sa rencontre et ils apprirent que cet étrange Pokémon s'appelait Tortipouss.
- Je construisais tranquillement ma petite demeure de terre quand un méchant Scobolide est venu rouler dessus et a tout démoli avant de me chasser loin de l'endroit où j'habitais. S'exclama Tortipouss.
- Ce Scobolide est vraiment terrible ! A nous trois nous pouvons le chasser non ? S'interrogea Salamèche.
- Oui peut être ! Répondit Mimigal avec enthousiasme et avec une pointe d'espoir.
- Où est-il ?.
- Il ne doit pas être loin du ruisseau où beaucoup de Pokémons prennent logement. Il doit encore semer la terreur parmi les habitants de la forêt.
- Allons y alors ! S'exclama Salamèche.
Ce dernier fit un signe aux deux autres et ils se mirent à marcher tous les trois en direction du ruisseau, bien décidés à mettre une raclée à ce Scobolide. Ils arrivèrent au ruisseau en fin d'après midi et aperçurent leur cible en train de terroriser un couple de Larveyette. Salamèche prit un caillou sur le lit de la rivière et le lança sur Scobolide pour l'interpeller. Ce caillou atteint sa cible en pleine tête. Scobolide se retourna vers l'endroit d'où le caillou avait été lancé et vit 3 Pokémons alignés le toiser du regard. Il hurla :
- Vous avez osé ! Vous subirez ma colère petits gringalets !
Sur ces mots, Scobolide se mit à rouler et détruisit tout sur son passage. Il arriva devant le ruisseau et fit un grand bond pour atterrir du côté où se trouvaient Salamèche, Mimigal et Tortipouss. Il lança des attaques Queue Poison sur Mimigal et Tortipouss qui ne purent les éviter. Ils furent vite mis K.O. Ne restait plus que Salamèche, qui s'était mis en position de combat. Scobolide, étonné de la réaction belliqueuse de son dernier adversaire s'exclama :
- Après ce que j'ai fait à tes deux camarades, tu veux encore en découdre ? Et bien soit ! Tu finiras comme eux. Mais pour toi... j'ai ma petite idée.
Salamèche lui lança une attaque Flammèche qui brûla à peine Scobolide. Ce dernier fonçait sur lui à toute vitesse. C'était une attaque Charge ! Mais Salamèche fut trop lent pour l'éviter et fut envoyé valdinguer dans le ruisseau. Quand il voulut se relever, il ne parvint pas à bouger. Son corps était complètement paralysé ! Il arriva juste à faire pivoter sa tête et vit que la flamme de sa queue était mal en point. Il n'avait pas pensé au ruisseau, et Scobolide l'avait mis hors d'état de nuire en un seul coup. A eux trois, ils n'avaient pu vaincre Scobolide.
Dans la douleur, il ressentit soudain un terrible tremblement et vit un Arcanin se jeter sur le Scobolide, qui s'enfuit sans demander son reste après avoir subi une attaque+ crocs feu. Salamèche sombra ensuite dans l'inconscience.
Il se réveilla quelques heures plus tard. Il se leva et vit qu'il était enfermé dans une capsule de verre. Il reconnut aussitôt l'endroit : Il se trouvait dans le laboratoire du professeur Chen ! Il était finalement revenu à la case départ. Ses deux amis étaient eux aussi enfermés plus loin dans le même genre de cloche de verre. Cependant, toutes ses forces lui étaient revenues et Chen ne tarda pas à leur ouvrir leur cage. Il les emmena dans son pâturage, là où les Pokémons vivaient en paix et étaient nourris par ses soins.
C'est ainsi que Salamèche apprit que la liberté ne se résumait pas à ce simple mot. Selon le point de vue, cette notion peut changer de sens. Dans la nature, la liberté passe après que celui qui la recherche ait prouvé qu'il était le plus fort. Ensuite il la trouvait. Celui qui ne parvenait pas à prouver sa valeur était condamné à vivre reclus, caché de tous. Ce n'était pas cette liberté que recherchait Salamèche. En captivité, il était en quelque sorte libre, jusqu'à une certaine limite. Ce qui lui fit comprendre aussi que la liberté était régie par des règles. Celui qui recherche la liberté doit se soumettre à ces règles, et seulement après, il devient libre. On ne peut vivre vraiment libre, la réalité finit toujours par rattraper cet idéal. Il tint donc depuis ce jour pour acquise la vraie définition de la liberté...