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Une radio, un pendentif et une tablette de chocolat. de TheMizuHanta



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Informations

» Auteur : TheMizuHanta - Voir le profil
» Créé le 10/01/2014 à 19:17
» Dernière mise à jour le 07/12/2014 à 18:38

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Chapitre 11: Second anniversaire et une tablette de chocolat
Appartement : 07h07

- Allez Anna debout, aujourd'hui est une grande journée !

J'ouvre doucement les yeux, la lumière du soleil passe entre les volets de la chambre, il fait donc jour. Je retire la couverture qui me donne un peu trop de chaleur et pose mes pieds sur le parquet peu grinçant. Je vois Rode, à côté de moi qui me regarde avec un grand sourire sur les lèvres. Je me dirige d'abords vers la salle de bain, afin de passer un coup d'eau sur le visage pour me réveiller comme il faut.
Je me dirige vers la cuisine afin de prendre mon petit déjeuner. Jeanne est déjà sur son tabouret, avec son bol de café fumant dans les mains, cette odeur qui embaume la pièce me réveille complètement. J'ouvre la porte du réfrigérateur et attrape la brique de lait ainsi que deux verres, un pour moi ainsi qu'un autre pour mon maître. Ce dernier commençait à griller deux tranches de pain pour les recouvrir de confiture de groseille et baie Fraive. Il sifflait un drôle d'air, ses qualités concernant la musique ne sont pas très poussées. Mais le simple fait qu'il soit de bonne humeur transforme ce son en une douce mélodie à mes oreilles. Je m'assois sur le tabouret, les deux verres remplis dans les mains, et en pose un sur la moitié de la table où va s'asseoir Rode. Il arrive plutôt précipitamment, comme tous les matins, il prend directement les tranches de pain qui sortent à peine de la machine.

- Bordel, elles brûlent !

Elles sont beaucoup trop chaudes pour lui, alors après avoir lancé à moitié les morceaux grillés sur la table, il souffle rapidement sur ses doigts tous rouges. Il procède de cette façon depuis toujours, mais cela me fait toujours autant rire. Il attrape ensuite un couteau et étale la confiture sur le pain tout chaud. Il me tend la première tartine finie, j'attends patiemment qu'il finisse la deuxième avant de commencer à manger la mienne. J'adore cette confiture, elle a un gout sucré, et une légère amertume qui fond lentement avec le pain grillé. Le petit déjeuner est un moment que j'aime beaucoup, car après mon dresseur part au lycée, il me demande quelque fois de rester à a maison, car il ne peut pas toujours s'occuper de moi. J'essaie donc de passer le temps avec Jeanne, même si ce n'est pas toujours facile.
Je finis mon verre de lait quand Rode se lève de table, il prend mon verre ainsi que le sien et le lave dans l'évier pour le poser ensuite sur l'égouttoir. Il se dirige vers sa chambre pour s'habiller, mais avant, il s'arrête dans le couloir.
Il s'arrête dans le couloir chaque matin et prend le petit crayon qui y est accroché afin de mettre une marque sur le jour où nous sommes. Il attrape donc la mine de plomb et avant de faire ce dont il a l'habitude tous les matins, il fixe une case du calendrier. Il baisse lentement la tête, remarque ma présence et se mit à sourire. Il met une croix sur la date d'aujourd'hui et s'en va dans la chambre. Je regarde l'agenda mural, il a posé la dernière croix est sur le lundi 14 mai, nous sommes donc lundi. Je n'arrive pas à comprendre la raison pour laquelle il était tout joyeux après avoir su que l'on était le premier jour de la semaine, il était même du genre à être bougon lors de ces journées. Il s'habilla à la vitesse de l'éclair et fila à la salle de bain pour se brosser les dents, son sac était déjà prêt dans l'entrée, alors je l'attendais pour partir. Un fois dans le couloir, Rode m'appela :

- Anna, tu peux venir ici s'il te plaît ? Je crois que tu as oublié quelque chose aujourd'hui...

Appartement de Rode : 7h36

Moi ? Oublier quelque chose ? Je ne prends jamais d'affaires avant de partir à l'école avec lui, l'écharpe qu'il m'a offerte est l'exception, mais on est en mai, il fait trop chaud. Je me dirigeais donc vers lui, curieuse de savoir de quoi il parlait.
J'étais maintenant dans sa chambre, il avait les mains derrière le dos, et toujours ce sourire au visage. Il me demanda ensuite de fermer les yeux, un peu surprise d'abords, j'obéis ensuite rapidement. Je le sens se mettre à genou à côté de moi, son souffle chaud et doux me chatouille l'oreille. Je sens un tissu fin mais large glisser tout doucement autour de mon cou. Je commence à me rappeler de la dernière fois que j'avais senti cette sensation. Je ne le connaissais que très peu, et il me tendait ses bras alors qu'il ne m'avait vu que pour la première fois. Il m'offrit la plus belle chose que personne d'autre ne pouvait avoir, sa confiance. Il a toujours été distant avec les autres, il ne m'a jamais dit pourquoi, mais quand nous sommes seuls tous les deux, je le vois sourire, je le vois sourire car je suis seule à ses côtés.
Il me demande doucement d'ouvrir les yeux, je le regarde avec une larme sur la joue, une larme de bonheur. Il a noué ce même ruban de couleur azur avec un nœud qui avait la forme de Charmillon, comme l'année dernière. Cela fait déjà un an que nous sommes ensemble, le temps passe tellement vite :

- Et voilà, ça fait déjà un an et un jour que nous nous sommes rencontré. Comme je te l'avais dit, tu porteras ce ruban tous les ans, afin que notre premier jour soit inoubliable.

Il me tendit ensuite sa main vers moi, avec son sourire réconfortant et ses yeux verts rassurants. Je posais doucement ma patte sur sa paume, et il referma doucement sa main sur la mienne. Cette douce chaleur est inoubliable, alors que je souhaitais que cet instant dure pour toujours, Jeanne intervient en criant depuis la cuisine :

- Qu'est ce que tu fous Rody ?! Tu vas arriver en retard !

Mon maître se tourna vers son réveil qui affiche l'heure, pousse un juron et me prend brusquement dans ses bras. Il se rue ensuite vers le couloir, choppe son sac d'une main et se jette dans la cage d'escalier. Je déteste quand il fait ça, il risque toujours de rater une marche et de se faire mal. Je me surprends quand je pense de cette façon, même si je suis dans ses bras et que je suis dans la position la plus dangereuse, je pense d'abords aux risques que coure Rode avant les miens. Ce dernier appuya sur le bouton pour ouvrir la porte métallique et la pousse afin de pouvoir sortir de l'immeuble. J'aime le mois de mai, quand on sort le nez de la maison, on sent la douce chaleur du soleil nous chauffer le visage. Mais mon dresseur n'y prêtait pas attention, il continuait de courir, car il était encore une fois en retard, une sorte de « pouvoir surnaturel » qu'il avait hérité de son père d'après Jeanne. Il rate donc la plupart des premières heures de cours de la semaine, alors qu'il est tellement assidu.

Rues d'Unionpolis : 07h54

- On y est... Terminus, tout le monde descend !

Rode me reposa sur le sol, légèrement essoufflé malgré le fait qu'il ait traversé quasiment la ville entière sur une vitesse de course. Seul un bus passant devant chez nous à 7h35 nous amenait devant le lycée, c'est donc pour cette raison qu'il s'est résigné à courir pour espérer arriver à l'heure. Il est doté de capacités physiques ainsi qu'en combat exceptionnelles. Il m'a apprit à mélanger les capacités que je suis capable d'utiliser en combat avec des mouvements de nombreux arts martiaux qu'il connaît sur le bout des doigts. Après tout, c'est lui qui m'a apprit à me battre, c'est donc normal qu'il en sache tellement sur le sujet.
Après m'avoir posé à ses côtés, il s'avança sur un rythme soutenu vers l'entrée de l'établissement. La sonnerie avait retentit une première fois, la première heure de cours allait débuter, il arrivera donc aujourd'hui à l'heure. Les autres lycéens qui étaient sur le trottoir opposé au lycée se disaient de se retrouver ici et éteignirent leurs cigarettes avant d'entrer. Nous nous engageons dans la marée noire d'élèves comme tous les jours, et ne mesurer un peu moins de 90 centimètres est un sacré désavantage dans ce milieu.
Une fois arrivée à la salle 14 du rez-de-chaussée, Rode et moi passons par l'ouverture qui nous permettais d'accéder dans la salle de classe où le cours allait avoir lieu. Le professeur rassemblait ses fiches, les élèves discutaient déjà, et Rode tournait rapidement les pages de son classeur pour trouver la fin du cours de vendredi. Je pris la place à côté de lui, il me tendit un crayon et des feuilles de papier. Il me demande quelques fois d'essayer d'écouter ce qu'explique le professeur et d'en écrire quelques mots clé. Même si j'ai un peu de mal, j'essaie tout de même de faire cet exercice, car je sais que si il me le demande, c'est pour une raison spéciale. Car il est mon dresseur, et je suis un Pokémon.

Lycée d'Unionpolis : 15h27

- Et je profite de ces derniers instants avec vous pour vous remercier pour cette année remarquable. N'oubliez pas que pour vous le chemin continue, mais le mien va dans une autre direction. Il est temps de prouver vous même que vous êtes capables de faire ce qu'il vous plaît, merci et bonne chance à tous.

Le professeur Nikolaï venait de finir son discours, il s'agissait de notre dernière heure à passer dans notre établissement. Une fois que la sonnerie se fera entendre, toute la classe se lèvera et se mettra à courir vers la sortie, l'année sera terminée et les examens finaux auront lieu dans trois semaines. Les mêmes examens auxquels Rode se prépare depuis tellement longtemps. Il se leva et s'avança vers le groupe de personnes qui remerciaient une à une le professeur pour cette année. Il attendit patiemment que tout le monde sorte de la salle pour que le professeur commence à discuter avec lui :

- Alors monsieur Ward, prêt pour les examens de fin d'année ?
- Il me reste toujours une ou deux notions à revoir, mais je devrais être bon.
- Tu es plus que bon, tu savais que si tu rendais une copie blanche à chaque épreuve, tu aurais une mention bien ? Tes notes depuis le lycée sont exponentielles, y a t'il une raison à tout ce travail ?
- La simple volonté d'avoir un bon avenir ?

Le professeur fixa longuement mon dresseur, il savait que cette raison était fausse, je commençais moi aussi à douter de ses motivations. Ce n'est pas une raison pour ne presque jamais sortir et réviser jour et nuit. Mais ceci ne sont pas mes affaires, je ne dois donc pas m'en occuper. L'enseignant aux cheveux blonds me regarda, et demanda à Rode :

- Dis moi, je voudrais procéder à quelques test sur ton Pokémon, n'y vois tu aucun inconvénient ?
- Tant que je suis à côté pour surveiller, je n'en ai aucun.

Je commençais à avoir un peu peur, mais encore une fois, Rode le sentit et m'expliqua que tout allait bien se passer. Il est là pour me protéger au cas où il me veut du mal, ceci me rassure immédiatement, j'ai confiance en lui.
Le professeur Nikolaï commença par me mesurer avec un mètre, puis me pesa avec une balance. Il fit plusieurs tests et nota toutes les informations récoltées sur un papier. Il me colla ensuite plusieurs autocollants blancs sur diverses parties du corps tous reliés à un ordinateur. Il pianota sur son clavier d'ordinateur et continua de griffonner sur sa feuille, il posa en même temps à mon dresseur plusieurs questions :

- Elle est dotée de grandes capacités physiques, c'est toi qui l'entraînes ?
- Oui, la condition physique en priorité, les techniques de combat ensuite, et enfin très rarement un combat face à un Pokémon sauvage.
- Combien et le résultat ?
- Elle en a mené sept cette année, un Rattata, deux Keunotor, un Etourmi, un Machoc et enfin deux Rozbouton. Son premier adversaire, le Rattata, était le plus difficile, mais tous ses combats sont des victoires. Les autres ont été des vraies réussites.
- Bien... Je remarque aussi une acuité mentale importante, expliques moi comment cette différence par rapport à la moyenne ?
- Je lui ai appris des leçons, à lire et à écrire. Je lui demande quelque fois de prendre pendant les cours en note les mots clés afin de faire travailler sa capacité à récolter des informations. Je lui donne une éducation en quelques sortes.
- Comme pour un être humain...
- Pardon ? Vous avez dit quoi ?
- Ah, heu rien du tout ! J'étais perdu dans mes pensées avec toutes ces données qui viennent de partout. D'ailleurs j'ai fini, je vais lui enlever les électrodes.

Il s'approcha de moi avec un air grave, je me demande pourquoi. Il me retira tous les capteurs et me demanda d'attendre devant la porte de la salle, qu'il devait discuter un peu avec Rode. Je sortis immédiatement de la pièce, je sentais une sensation de doute venant du professeur, il allait donc poser plusieurs questions à Rode, sûrement des questions sur moi. J'entendis ensuite mon dresseur hausser le ton, mais je n'arrivais toujours pas à entendre ce qu'il dit.
Rode ouvrit la porte brusquement avec un air fâché, il lâcha rapidement un au revoir à l'homme qui a été son enseignant durant plus de deux ans. Il me prit par la main et me proposa, avant de rentrer, d'aller se promener ensemble, pour rendre cette journée pas comme les autres. J'ai évidemment accepté, passer une après midi comme celle ci avec lui est une occasion très rare, et je ne veux en rater aucune opportunité. Que l'on aille partout où nul part, ce n'est qu'un détail, tant qu'il est près de moi, je suis heureuse, car il est mon dresseur, et je suis un Pokémon.

Rues d'Unionpolis : 19h35

- Attends ici s'il te plait, je serais pas long je te le promet !

Il me laissa devant une épicerie, il entra rapidement à l'intérieur. Nous nous sommes promenés dans plusieurs endroits de la ville. Il me fit découvrir des rues que je ne connaissais toujours pas, voir et sentir diverses choses. Je regardais autour de moi, tout ce monde qui s'agitait avant que le soleil ne se couche. La ville commençait à prendre une teinte ocre, encore assez légère mais visible. Tout le monde avait hâte de rentrer, tout le monde sauf moi et Rode, qui voulions que ce jour ne se termine jamais.
Il sortit aussi rapidement qu'il n'était rentré, il fourra l'article qu'il venait d'acheter dans son sac sans que je n'ai pu voir ce que c'était. Il lança avec un sourire jusqu'aux oreilles :

- J'ai eu du bol, y'avait personne à la caisse ! Faut se dépêcher, faut aller au parc avant le coucher de soleil, faut que tu vois ça c'est géant !

Il se mit à courir, le sac encore dans les mains, vers la direction du parc de la ville. Ce n'était pas très loin, mais la fin du coucher de soleil non plus. Il veut tellement me montrer cette chose qui a l'air si importante à ses yeux, alors moi aussi je le suis en courant. Je le rattrape extrêmement vite, à cause de la charge qu'il a au dos. Nous nous mettons en direction du parc, pour voir ce coucher de soleil qu'il aime tant.

Parc d'Unionpolis : 19h41

Nous voilà enfin là où il veut tant aller, au sommet de cette colline, sous cet énorme sapin. Je me souviens de cet arbre gigantesque, je l'avais vu lors de la première fois que j'avais rencontré Rode. Sous le rideau de la lumière d'argent tissé par la pleine lune, entouré par mille Muciole et Lumivol. Je n'oublierais jamais ce spectacle que m'avait offert mon dresseur, alors que je ne le connaissais pas et lui non plus. Il s'adossa contre le tronc du conifère et me proposa de faire de même. Après que je me sois assise à ses côtés, il se mit à fouiller dans son sac. Il me tendit avec un sourire un sac plastique enroulé sur lui même :

- Bon je suis désolé, mais je n'ai pas eu le temps de l'emballer. C'est ton cadeau d'anniversaire, pour rendre ce jour encore plus inoubliable.

Il me donna la boule de plastique blanche, je remis lentement le sac dans sa position initiale. Je plongea ensuite la main dedans, c'était quelque chose de rectangulaire et fin, on sentait une sorte de papier l'entourer. Je l'agrippa et le sortit du paquet.
C'était une tablette de chocolat, l'emballage me permettait de savoir qu'il s'agissait de chocolat noir, et qu'il y avait à l'intérieur des morceaux de baie Ceriz. Rode ria gentiment avant de me dire :

- Il s'agit du même chocolat que celui que tu as mangé pour la première fois, à une différence près. Cette tablette t'appartient, à toi et personne d'autre. Tu peux choisir de tout manger ce soir, ou pour plus tard, seul toi peux décider. Il s'agit de ton cadeau d'anniversaire, prends en bien soin.

Je ne savais quoi dire, c'était tellement gentil, cela me faisait tellement plaisir. Je me rapprochais encore plus de lui pour le remercier quand il me demanda de regarder à l'horizon.
Le soleil était à moitié visible, la partie du bas était cachée par les arbres au loin et il avait l'air de s'écraser contre l'horizon. L'ocre se rependait de partout sur le parc. Les feuilles virevoltaient sous l'effet du vent qui souffle en tourbillon, elles s'envolaient de plus en plus haut, j'adorais ce genre de ballet naturel. Ce tableau était magnifique, je me collais de plus en plus fort contre Rode. Il dernier prit délicatement la tablette de mes mains et me demanda en me fixant doucement de ses yeux verts rassurants :

- Veux tu manger un carré maintenant, pour fêter ce jour pas comme les autres ?

J'acceptais de suite, il ouvrit délicatement l'emballage et cassa le premier carré. Il me le tendit avec un doux sourire. Je le pris et croqua une première fois, cette douce amertume du cacao concentré et la légère acidité de la baie me faisaient tellement de bien.
Après avoir longuement fixé le couché de soleil, adossé à l'arbre de la colline, sans river ses yeux sur moi, il me dit, pendant que je grignotais mon morceau de chocolat :

- Tu sais, si tu demandes à quelqu'un qu'est ce que la vengeance, une personne normale te dirait que ce n'est rien qu'un sentiment barbare qui ne nous fait que plus perdre que gagner, mais c'est faux. Tandis que certains plus sensés te diront qu'il y a vengeance à cause d'une raison, la frustration, mais c'est encore faux car ils n'ont jamais imaginé une seconde ce que j'ai vécu.

Je m'arrêtais de manger mon morceau, intriguée par ce qu'il venait de me dire, je me mis donc à l'écouter attentivement, il allait m'enseigner une nouvelle chose, car il est mon dresseur et moi, je suis son Pokémon :

- Je te dis ceci car on a passé déjà un an ensemble, mais tu ne me connais pas vraiment. Je dois être assez surprenant de lancer une telle chose sur le tapis. Mais je voulais te dire, le fait que tout le monde s'éloigne de moi n'est pas un hasard. Je traîne depuis plus de dix ans quelque chose de lourd derrière moi, quelque chose que personne, même pas Jeanne, n'a pu entendre. Tu veux bien être ma première confidente ?

Ce qu'il venait de dire ainsi que cette question me surprenait énormément. Que voulait il dire par là ? Je ne le connais pas ? Alors que nous avons passé tellement de temps ensemble ? Je le savais différent, mais l'était il plus que je ne le pensais ? Des tonnes de questions de ce genre fusaient dans ma tête, mais je fis une chose. J'hochais la tête pour accepter sa demande. Je n'avais pas réfléchit, je voulais juste savoir qui il était vraiment comme il l'a dit, je voulais pouvoir plus me rapprocher de lui :

- Bien, je te remercie énormément. Mais tu apprendras beaucoup de choses, et surtout de mauvaises, tu pourrais même avoir peur de moi une fois mon récit terminé. Veux tu, après avoir entendu ceci, continuer à m'écouter ?

Je répondis oui une deuxième fois, je voulais l'aider à tout prix, cette histoire avait l'air de lui faire du mal, il fallait que je trouve un moyen de l'aider. Après m'avoir vue, il dit lentement :

- D'accords, je vais te raconter. De toutes les histoires que je t'ai fait entendre, celle ci est extrêmement importante, tu ne dois l'oublier en aucun cas. Ecoute la bien, il s'agit de mon histoire...

Je le regardais fixement, je ne voulais rater aucun de ses mots, j'étais extrêmement concentrée. Il va m'apprendre une nouvelle chose, je vais apprendre son histoire, son passé. Je ne peux rater aucun détail, je veux tout apprendre sur lui, car je suis un Pokémon, et il est mon dresseur.