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Une radio, un pendentif et une tablette de chocolat. de TheMizuHanta



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» Auteur : TheMizuHanta - Voir le profil
» Créé le 06/12/2013 à 18:15
» Dernière mise à jour le 17/10/2014 à 20:10

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Chapitre 9: Noël et une radio.
Endroit inconnu : ??h ??

- Anna, tu m'entends ? Il faut vite partir d'ici !

J'ouvrais les yeux, je ne savais pas où j'étais, je n'étais plus dans l'appartement de mon maître, qui n'était pas là lui non plus. Une énorme chaleur me soufflait au visage, l'odeur de la fumée chatouille mes narines. J'ouvre les yeux pour découvrir ce paysage de désolation, qui me fit extrêmement peur.
J'étais dans une forêt, sauf que cette dernière était en train de brûler. Des flammes orange sortaient de partout, les arbres devenaient des braises géantes. Malgré le fait que la lumière soit aussi forte, on pouvait voir que le ciel avait la noirceur de la nuit. Différents Pokémon de toutes sortes s'enfuyaient à toutes jambes, je ne pouvais pas les décrire, ma vue était maintenant troublée, la fumée me faisait piquer les yeux. Je n'arrivais pas à supporter ces conditions catastrophiques, je cachais donc mes yeux avec mes mains. Malgré mon incapacité à voir, j'arrivais à sentir une présence devant moi, j'essayais d'ouvrir les yeux malgré la douleur. Je n'arrivais à voir qu'une tâche sombre face à moi, pas très grande, et assez proche de moi. Cette tâche trop peu nette pour être distinguée se mit à hurler d'une voix aigue, mais masculine :

- Grouille toi Anna, sinon on va finir cramé! Faut qu'on court!

Malgré le fait que je n'ai jamais entendu cette voix, elle m'était familière, je le reconnaissais, mais impossible de pouvoir y mettre un nom. D'autres questions se chamboulaient dans ma tête, Où suis je ? Où est Rode ? Pourquoi y a t il le feu ? Et surtout comment la personne ou la chose qui se tient actuellement devant moi connaît elle mon nom ? Ce dernier me tira de mes pensées en m'attrapant le poignet et se mit à courir en me tirant vraiment fort. J'entendais des cris, des plaintes des pleurs venant des autres Pokémons qui essayaient de fuir cet enfer. J'étouffais, la chaleur me faisait tourner la tête et la fumée qui entrait dans mes poumons me faisait tousser, je n'arrivais plus à avancer, mais la personne qui m'accompagnait me faisait courir de plus en plus vite. Elle me criait sans cesse de continuer d'avancer, mais je ne pouvais pas. Je finis par trébucher sur quelque chose de dur, je m'étalais sur le sol d'une telle violence que j'eu le souffle coupé. J'avais mal à la tête et ma gorge brûlait, je n'arrivais pas à me relever, ma cheville droite me faisait trop mal. La personne qui devait m'aider me hurlait de vite me relever, mais je n'y arrivais pas, j'avais peur de ce qui pouvais m'arriver, quand une voix résonna dans ma tête :

- Anna ? Tu vas bien?

Je connais cette voix, c'est celle de Rode, mais on dirait qu'elle vient d'un caverne, elle se répète comme un écho plusieurs fois. J'essaie de regarder à droite et à gauche pour chercher mon maître, mais je ne le trouve pas, je commence à avoir peur, je suis terrifiée. Tandis que mon compagnon de fortune continue de hurler, la voix de Rode résonne de plus en plus fort dans ma tête :

- Anna ! Tu m'entends?!

Cette voix sonnait trop fort dans ma tête, j'essayais de me boucher les mains avec les oreilles mais je continuais d'entendre la voix qui était devenue insupportable mon maître. J'étais sur le dos, quand je vis un grand danger arriver. Je voyais tomber un tronc énorme, rouge car il était en braise, et il tombait sur moi. J'étais épouvantée, j'allais mourir, mes jambes tremblaient, je voyais ma mort se rapprocher de moi, j'entendais celui qui voulait me sauver hurler derrière moi, il s'interposa entre moi et le tronc qui allait s'écraser sur moi.
Je n'arrivais toujours pas à voir de qui il s'agissait, il était toujours à mes yeux une tâche noircie. Le tronc continue de tomber sur nous, je me mis à hurler, et la voix de mon maître était de plus en plus claire :

- Réveilles toi Anna !

Appartement de Rode : 21h47

Où est ce que je suis ? Je regarde autour de moi, je vois le canapé, la table basse en verre avec les magazines, je suis assise par terre. Je comprends que je suis dans le salon, et Rode me regarde d'un air choqué. Je tremble, j'ai tellement peur, des larmes coulent sur mes joues, la chose que j'avais vu, c'était un cauchemar, mais pas n'importe lequel, il était tellement réaliste. J'étais terrifiée par ce qui venait de m'arriver, j'étais sur le point de mourir. Rode se leva rapidement et me prit dans ses bras, il me chuchotait que tout allait bien maintenant, qu'il était là pour me protéger. Je me sentais déjà en sécurité dans ses bras, je voulais y rester encore un peu, mais mon maître me reposa doucement sur le sol, il m'expliqua avec un sourire :

- Tu as vraiment dormi comme un Ronflex ! Ca fait plus de cinq heures et demi que tu t'es reposée. On va bientôt sortir, faut que tu viennes.

J'étais surprise par ce qu'il venait de me dire, j'ai dormi aussi longtemps ? Je me souviens être allé dans cet endroit étrange avec lui, il est allé voir je ne sais qui. Je me suis mise à courir afin de ne pas attraper froid, puis je suis revenue retrouver mon dresseur. Il avait une larme sur la joue, mais il souriait. Il me prit dans ses bras afin de me ramener à la maison, puis je ne me souviens plus de ce qu'il s'est passé. M'étais je endormis ? Et pendant autant de temps que ça ? Je regardais par la fenêtre, et vit le paysage de la ville sous la noirceur de la nuit, toutes les lumières venant d'autres bâtiments ou dans la rue sont colorées. Rode m'avait appris qu'aujourd'hui était la fête de noël, ainsi que son anniversaire, j'aurais tellement voulu faire quelque chose afin de pouvoir lui offrir un cadeau. Pour le remercier de m'avoir pris son aile, pour m'avoir appris à me protéger, ou tout simplement pour me protéger.
Ce dernier me tourna le dos afin d'aller chercher sa veste qui lui tient chaud, je le suivit discrètement. Une fois arrivé dans le couloir, je vis Jeanne, vêtu d'un manteau de fourrure, qui tapotait du pied les mains sur les hanches :

- On peut savoir ce que tu fous Rode ? On va arriver en retard !
- T'inquiètes pas maman... On a trois quarts d'heure pour traverser cinq rues, je crois qu'on devrait arriver à l'heure nan ?
- Oui mais je te rappelles qu'on doit d'abords voir Francis, mais évidemment, tu es trop con pour t'en souvenir. C'est pas comme si on fait ça chaque années.

Mon maître plongea la main dans le vide poche remplis à ras bord afin d'attraper les clés de l'appartement, puis signala à sa mère que c'était bon. Elle ouvrit la porte et nous nous mirent à descendre les escaliers afin de se rendre à un endroit qui m'était inconnu. Une fois dans la rue, Rode me mit dans sa veste, comme lors de notre sortie d'aujourd'hui. Jeanne était plutôt surprise de nous voir ainsi. Son fils lui expliqua rapidement qu'il faisait froid, et que je n'avais rien pour me protéger de la faible température. Elle haussa des épaules et pris l'air de quelqu'un qui n'en avait pas grand chose à faire. On entendait ses talons claquer sur le béton du trottoir, ce son était même plus fort que les voitures qui passes à coté. Même si je n'aime pas vraiment l'odeur du gaz dégagé par les pots d'échappement et la lumière des phares qui viennent en plein milieu de la figure, tant que je suis près de mon maître, tout va bien.
Pendant que nous traversions une rue, Rode m'expliqua où nous allions passer la soirée :

- On va à l'église, car ce soir c'est la messe de noël. On va devoir écouter un prêtre raconter l'histoire de la création de notre monde. Personnellement, je n'y ais jamais cru, ce n'est pour moi qu'une histoire pour que les enfants finissent leurs soupe ou les faire coucher plus tôt. Mais papa y croyait dur comme fer, c'était un véritable pratiquant.
- Je m'en souviens quand il piquait une crise à chaque fois que l'on était sur le point d'arriver en retard pour la messe du dimanche.
- Perso quand il a vu que je m'y intéressais pas, il me laissait à la salle d'entraînement le matin.
- Quoi ? Et moi je devais me lever tôt le dimanche pour me faire chier ?!

Rode éclata de rire, Jeanne était en rogne, je me mis à rire moi aussi, malgré le fait que je n'avais pas totalement compris de quoi ils parlaient. Mon maître en profita ensuite pour me raconter en bref l'histoire que j'allais entendre lors de cette messe.
Tout commença dans le néant, où l'être parfait nommé Arceus créa notre monde. Il fit naître Dialga pour concevoir le temps ainsi que Palkia pour l'espace. Il dessina ensuite Giratina, le dieu des dimensions afin d'aider les deux derniers dans leur tâche colossale, mais il trahira son maître plus tard par jalousie. Le dieu originel envoya ensuite en mission Reshiram ainsi que Zekrom pour répandre respectivement la réalité ainsi que l'idéal, puis Kyurem afin d'équilibrer ces deux oppositions. Il mit aussi en place les représentants des trois espaces élémentaires, Kyogre, Groudon et Rayquaza pour l'océan, la terre ainsi que le ciel afin de rendre le monde plus beau et propice à la vie. Il fit naître deux jumeaux, Ho-oh et Lugia pour donner le jour et la nuit. Il mit enfin au monde trois oiseaux, Artikodin, Electhor et Sulfura pour veiller à l'ordre des saisons ainsi que les chiens Suicune, Raikou et Entei pour maîtriser les éléments de l'eau, de la foudre et du feu. La légende veut que d'autres dieux verront le jour prochainement afin de sauver les humains ainsi que les Pokémon du pêché originel.
Une fois l'histoire extrêmement intéressante finie, Jeanne se retourna vers son fils, les yeux grand ouverts et s'exclama:

- Quoi? C'est ça l'histoire qu'on doit écouter à chaque Noël?
- Attends maman... Tu vas me dire que depuis quinze ans, tu dormais pendant toute la cérémonie?
- Bah ouais, vu que je m'ennuyais à mourir et qu'il y a pas un seul magazine, j'ai pas grand chose d'autre à faire...

Après avoir entendu ça, mon maître se mit à se frapper le front, pendant que Jeanne rigolait. Le fait que sa mère ne soit pas aussi assidue que lui devait le fatiguer. Nous arrivâmes enfin devant l'église de la ville, c'était un gigantesque bâtiment de pierre grise. Deux tours se dressaient derrière le bâtiment principal et les portes qui permettaient d'entrer étaient tellement grandes qu'elles devaient faire plus de douze mètres de haut, elles étaient en bois brut. On voyait un groupe de personnes attendre devant l'entrée, elles devaient être venues pour la même raison que nous. Rode entra sans hésiter dans le bâtiment avec moi dans son manteau et sa mère à ses côtés. Tout le monde nous regardaient, ou plutôt me regardaient, mon maître m'expliqua rapidement que normalement, les Pokémon n'ont pas le droit d'être dans ce lieu sacré, mais que cela n'allait pas m'empêcher d'assister à la messe. Il me reposa au sol et se dirigea vers une personne en particulier, cette dernière, contrairement aux autres, portait une écharpe blanche sur un costume ecclésiastique noir. Cette robe qui lui arrivait jusqu'aux chevilles me faisait penser à celle du professeur Nikolaï qui s'appelait en réalité une blouse. Après nous avoir remarqué, l'homme à la robe s'avança avec un air joyeux, puis s'exclama en tendant les bras vers mon maître :

- Rode ! Ca fait une bonne paye qu'on s'est pas vu !
- Depuis l'année dernière comme chaque fois mon père...

Rode s'était incliné devant cette personne, avec un sourire moqueur aux lèvres, la personne concernée fit la moue puis répliqua :

- Je t'ai déjà répété des centaines de fois d'arrêter de me parler comme ça ! Je suis peut être le prêtre de la ville, mais je suis quand même ton oncle !
- Comment ça va depuis ?
- Et bien comme je suis le plus haut placé ici, j'ai pas le droit de sortir d'ici, t'imagines ? Je suis le chef et c'est moi qui dois rester ici...
- Personne ne t'empêche d'arrêter de faire prêtre...
- Je sais, mais je suis persuadé que ma place est ici, à transmettre la parole divine aux mortels sur ce monde, aux humains ainsi qu'aux Pokémon. D'ailleurs, tu ne me l'a pas présenté je me trompe ?

Il s'était maintenant penché sur moi, il m'avait aperçu, et il me faisait un peu peur. Je me cachais derrière la jambe de mon maître, qui se mit à me sourire gentiment. Il posa sa main sur ma tête et me présenta à son oncle.

- Je te présente Anna, c'est mon Pokémon que le professeur Nikolaï m'a donné en mai, le 14 pour être plus précis. Elle va être mon compagnon pendant le voyage initiatique que je vais commencer après les examens finaux qui seront le même mois. Je ne peux malheureusement pas la faire rentrer dans sa Pokéball car pour une raison qui m'est inconnue, elle en est incapable. Peut elle alors assister à ta messe comme tout le monde ?
- Hmmmm... Si tu ne peux pas rentrer dans l'artefact créé par les hommes afin de relier les créatures comme toi à nous, c'est que cela vient de la volonté d'Arceus. Tu peux t'assoir à côté de ton maître, je te demanderais juste de ne pas faire de bruit pendant toute la durée de la cérémonie. A tu bien compris, enfant du tout puissant ?

J'acquiesçais timidement de la tête, il s'était accroupit face à moi. Je remarquais qu'il avait un semblant de la teinte de vert qui ressemblait aux yeux rassurants de mon maître. Il avait lui aussi ce même sourire timide mais réconfortant. Il me tapota gentiment la tête puis s'en alla parler à d'autres personnes. Rode me dit qu'il était bientôt l'heure de l'écouter, et nous nous plaçâmes sur l'un des nombreux bancs sombres qui étaient alignés entre eux. Je remarquais que les habituels dossiers étaient remplacés par des rebords plats, mon maître m'expliqua que c'était dans le but de joindre les deux mains afin de prier. La surface plane était trop lointaine et haute pour moi, je ne pourrais donc pas faire la même chose que les humains, dommage. Tout le monde fit la même chose que nous et se placèrent sur les bancs, la messe allait commencer, le silence se fit dans le bâtiment, et le prêtre commença sa cérémonie.

Rues d'Unionpolis : 00h38

- Tu m'attends ici Rody ? Je ne vais pas être très longue.
- T'inquiète, reste aussi longtemps que tu veux...

Je voyais la mère de mon maître en train de s'engouffrer dans le cimetière de la ville. Le même endroit où est allé mon maître cet après midi. Elle s'arrêta face à la même pierre où s'était posté Rode, puis alluma une cigarette qu'elle avait sortit de sa poche. Elle fit la même chose que lui, discuter mais avec une mine plus grave. Elle resta plus de vingt minutes, puis se déplaça vers la sortie. Elle fixait mon maître d'un air surpris, et aussi en colère, elle lui demanda calmement :

- Rode, tu peux m'expliquer pourquoi des fleurs blanches ? Elles n'ont rien à faire ici...
- Je pense le contraire, car cette année, c'est la couleur de l'espoir que j'ai voulu lui donner. Tu n'a pas remarqué que depuis qu'Anna est depuis parmi nous, tu te met à sourire plus souvent ? Que tes journées sont plus joyeuses ? Car moi, je pense que oui. Avec elle, je pars en mai découvrir le monde à ses côtés, nous allons probablement devoir passer des longues et difficiles épreuves, mais on trouvera forcément une solution. Comme il disait tous les jours, et c'est avec cette façon de penser que j'ai décidé du choix de cette couleur. C'est grâce à elle que notre vie change un peu chaque jour, et aujourd'hui n'est pas une exception.

Je regarde mon dresseur, une larme coule de ma joue, ce qu'il venait de dire était tellement beau. Je ne savais pas qu'il pensait ça de moi à ce point là, et ça me touche tellement. Mais pour ce qui est de sa mère, elle n'a pas l'air d'en avoir grand chose à faire. Elle se mit à marcher dans la rue, en direction de la maison, et répliqua doucement à son fils :

- Si tu penses ça de ton Pokémon, je ne vais rien dire. J'espère au moins que John comprendra ton raisonnement. Je ne voudrais pas que ça le fâche.

Je voulais savoir de quel « John » parlait elle, ainsi que comprendre en quoi cette pierre est tellement importante à leurs yeux. Mon maître me tira de mes pensées, il était l'heure de rentrer, et aussi celle de se coucher.

Rues d'Unionpolis : 00h56

- Il fait toujours aussi bien son boulot hein ?
- Je peux pas te dire, je dormais comme un Ronflex.

Nous étions enfin sortis de cet endroit qui me mettait un peu mal à l'aise. J'étais encore une fois dans le manteau de mon maître, ce dernier était en train de faire les gros yeux à sa mère, elle s'était endormie en seulement cinq minutes après le début du discours de l'oncle de Rode. Mais ce dernier commençait déjà à bailler à s'en décrocher la mâchoire. Il s'était couché tard ainsi que levé tôt afin de réviser pour les épreuves écrites. Il arrive même des fois où il révise toute la journée, sans s'occuper de moi. Mais je ne lui en veut pas, il travaille dur afin d'avoir la meilleure note possible aux examens, il l'avait promit à ses parents. Alors je passe du temps avec sa mère et j'attends patiemment la sortie de sa chambre. Je profite donc au maximum des moments que je passe avec mon maître, afin que chaque instant me soit inoubliable. Même si ces moments ne durent que quelques minutes, je sais que sans lui, je serais seule.
J'aperçois enfin l'immeuble dans lequel nous habitons. Ce bâtiment fait de briques grises faisait en tout sept étages, et nous habitions dans ce dernier. Les revenus de Jeannes ne sont pas très élevés, alors nous logeons dans l'appartement le moins cher, et nous vivons certes un peu serrés, mais nous restons ensembles. C'est ce qu'il me plaît dans cet habitat, ne pas se sentir seul et être sûr qu'il y a quelqu'un près de nous. Mon maître utilisa la clé afin d'ouvrir la porte en grillage qui empêche toute personne inconnue au lotissement de s'introduire ici, et nous entamons les long escaliers qui nous mènent à l'appartement. Rode fit la même chose avec la porte d'entrée de notre chez nous en l'ouvrant tout doucement sans faire de bruit. Il alluma les lumières et enleva son manteau ainsi que ses chaussures qu'il jeta à côté de la porte. Je m'avançais pour aller dans la chambre afin d'aller dormir, quand je remarquais quelque chose dans le salon.
Je voyais le sapin au fond de la pièce, je l'avais décoré avec mon dresseur à l'aide de guirlandes et de boules, comme le veut la tradition. Mais je remarquais que quelque chose avait changé, il y avait des petits paquets colorés au pied de ce petit arbre. Ils étaient tous recouverts de papier de couleurs brillantes ainsi que décorés d'un ruban rouge. Je tournais la tête vers mon dresseur afin de savoir pourquoi ces choses étaient là, et pourquoi elles étaient posées ici. Je le voyais avec un sourire aux lèvres, il me lança avec une voix joyeuse :

- Joyeux noël Anna ! Tu te souviens quand je t'avais expliqué le principe de noël ? Et bien sur l'un de ces trois paquets, il y en a un qui est pour toi, tu veux l'ouvrir ce soir ?

Un cadeau ? Pour moi ? Quand il m'avait apprit qu'est ce qu'il se passait la nuit de noël, je pensait que Rode allait échanger des présents avec sa mère, et non avec moi. Je me mis alors à courir vers lui, et me coller contre lui, jamais je ne remercierais jamais assez. Si seulement Rode n'était pas en retard, ce jour de mai, j'aurais peut être eu un autre dresseur, et je sais que je n'aurais jamais eu un meilleur maître que lui. Il m'a tellement apprit, et tellement donné, jamais je ne voudrais passer une journée sans le voir, sans sentir sa présence ou son odeur rassurante. Il se mit à marcher doucement afin d'éviter de m'écraser les pieds et prit dans sa main le paquet vert, il le lança à sa mère qui l'attrapa au vol. Le papier cachait une petite boite noire qu'elle ouvrit rapidement, elle en sortit un collier fait avec des petites perles teintées de rose. Elle remercia chaudement son fils, qui lui attacha autour du cou son cadeau de noël. Il ramassa ensuite son paquet qui était de couleur rouge, il cachait une boite cubique, il l'ouvrit et sortit avec un grand sourire.
Il s'agissait d'un petit objet en plastique, blanc et orange, qui ne dépassa pas les quinze centimètres de long et les dix de larges. Il y avait des multiples boutons à l'avant et une petite antenne sur le haut qui pointe le ciel. Il s'exclama avec joie avant d'enlacer Jeanne dans ses bras :

- Putain je t'adore maman !
- Joyeux noël mon chou. Mais faudra que tu m'explique pourquoi une radio...
- Pour passer un peu le temps dans cinq mois quand je serais dans la nature. Vu que la majeure partie du temps consistera à traverser les longues routes à pied, ce sera moins ennuyeux avec Anna.

Il s'agissait donc d'une « radio », je lui demanderais un jour comment ça marche, ou pourquoi l'utiliser. Je me tournais vers le sapin, il restait un dernier cadeau, il était de couleur bleue. Alors que les autres avaient une forme précise, celui ci avait l'air plutôt mou, il n'était pas dans une boîte. Rode me fit comprendre qu'il s'agissait de mon cadeau, et que je pouvais l'ouvrir maintenant. Je me mis à genoux devant le présent qui était dans mes mains, je déballais délicatement le papier pour ne pas le froisser. Une fois le ruban ainsi que l'emballage défait, j'avais dans les mains une longue bande de tissu. C'était une longue bande de coton de couleur bleu cyan qui devait faire environ un mètre. Je me retournais vers mon dresseur afin de comprendre comment l'utiliser. Il me le prit doucement des mains et l'enroula autour de mon cou jusqu'au niveau du menton. Il m'expliqua ensuite de quoi il s'agissait :

- Il s'agit d'une écharpe, comme tu n'as pas vraiment de moyens de te protéger du froid de l'hiver, ceci va te permettre d'avoir un peu plus chaud, ça te plaît ?

Me plaire ? Ce cadeau me rend tellement heureuse ! Rien qu'en l'ayant sur les épaules, je sens déjà une douce chaleur me réchauffer, je saute dans ses bras, c'est en quelques sorte la seule façon que j'ai de le remercier. Il me garde dans ses bras, j'aime tellement ce genre de moment, me sentir en sécurité avec lui est la meilleure des sensations. Il me chuchote doucement des choses dans l'oreille, et se met à marcher. Il se dirige dans la chambre, il me retire doucement mon cadeau de noël, le plie et le met sur la chaise. Il me pose ensuite sur le lit et remonte la couverture jusqu'au niveau de mon nez. Il me dit ensuite tendrement :

- Il est maintenant temps de dormir, fait de beaux rêves Anna.

Il part ensuite dans la salle de bain afin de se déshabiller et enfiler une tenue pour la nuit. Je ne le reverrais pas après avoir quitté la chambre, car mes paupières deviennent de plus en plus lourdes. Je ferme lentement les yeux, et m'envole pour le pays des rêves. Je sais que je sentirais bientôt la présence de mon maître à mes côtés quand je dormirais, car je suis un Pokémon, et il est mon dresseur.