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» Auteur : Clafoutis - Voir le profil
» Créé le 14/09/2013 à 22:06
» Dernière mise à jour le 21/09/2013 à 12:00

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Chapitre d'introduction : C'est l'histoire d'une vie...


... qui prend son envol, ... là ou le vent change. [1/7]






« Mmmh... »

Un petit rayon de soleil vint perturber le paisible sommeil d'un petit garçon et celui ci se débattait autant qu'il le pouvait afin de ne pas quitter le monde de Morphée. Et aussitôt, comme s'il s'agissait d'une conspiration de la planète elle-même, le chant matinal des Roucool se mit sauvagement à agresser les oreilles du pauvre garçonnet.

« Mmmmmmh... »

*Pic pic pic !*

Tentant tant bien que même d'ignorer les assauts de la nature, Célio finit par abandonner lorsque l'un des moineaux les plus chevronné picora avec audace et vigueur sa fenêtre, faisant ainsi résonner plusieurs petites, mais agaçantes, sonorités aigues.

« Grrmmmrrh... »

Toujours à moitié endormi, le garçon sortit sa petite tête de sa couette, révélant ainsi sa chevelure dorée quoique légèrement orangée. Il rassembla mentalement tout son courage, en comptant jusqu'à trois, avant de sauter à l'extérieur de son nid douillet.

« AaAaAaaah ! »

Aux yeux du garçonnet, le monde s'inversa soudainement : lorsqu'il se précipita hors de son lit, Célio glissa par mégarde sur l'un de ses chaussons posés au pied de ce dernier. Mais aux grands maux les grands remèdes, ce choc inattendu sorti immédiatement le jeune garçon de sa torpeur.

« Itatataïe... ma tête..., se plaignit-il en frottant son front, j'ai connu des réveils plus doux ! Enfin, aujourd'hui est un grand jour, celui durant lequel je ferais mon premier pas dans ma quête de dresseur le plus puissant du monde ! »

Ragaillardis par son annonce pleine d'espoir qu'il avait préparé depuis des mois, Célio se précipita vers sa garde-robe, où il se mit à admirer une élégante chemise d'un blanc immaculé, dont les contours bleu-marines dégageaient une aura sereine, ainsi qu'un sobre pantalon noir dont la simple vu suffisait à inspirer une impression princière, le tout étant sublimé par une somptueuse cravate rouge-vif.

« L'uniforme des garçons de l'Institut... murmura Célio avec un grand sourire. Enfin ! Je peux enfin y aller ! »

Le jeune garçon se dépêcha d'enlever son pyjama afin de pouvoir enfiler le prestigieux uniforme.
Quelques secondes plus tard, un immense sentiment de fierté s'empara du nouvel élève.
Il ne manquait plus qu'un petit détail à son uniforme pour qu'il soit complet, mais cela lui importait peu.

« Je n'ai plus qu'à recevoir ma Pokédoll et à moi ma nouvelle vie !
Waah, il est déjà 12 heures ! Il ne faut pas que je sois en retard ! »

Toujours aussi énergétique, Célio entra en trombe dans sa salle de bain et fit rapidement sa toilette matinale. Une fois ces impératifs accomplis, le jeune garçon descendit au salon tout en piétinant fortement les marches de l'escalier en bois. Une fois arrivé à destination, Célio se tempéra immédiatement et s'agenouilla devant un petit autel fleurie sur lequel trônait le portrait de ses deux parents.

« Papa, maman. Aujourd'hui c'est le grand jour ! Je vais enfin aller étudier à l'Institut ! Cela veut aussi dire que je dois quitter la maison... mais ne vous inquiétez par, Grand-mère s'occupera bien de notre maison et de même pour tout les autres. Et puis, Yuki part avec moi aussi. Je suis si content que mon meilleur ami m'accompagne ! On va bien s'amuser tous ensemble, et avec ma futur Pokédoll aussi !
Ah ! Il commence à se faire tard et je n'ai toujours pas mangé ! Euh... alors ... je ferais un effort pour revenir si j'ai un peu de temps ! A plus tard et j'espère que vous allez bien là haut parmi les étoiles ! »

Aussitôt sa prière terminée, Célio se dirigea dans la cuisine où il vit un copieux déjeuné déjà installé sur la table. Tout d'abord surpris par l'apparition inespéré d'un aussi appétissant repas, le garçon compris rapidement la situation et plongea joyeusement et littéralement dans son déjeuné.
Quand il est devenu orphelin à l'âge de sept ans, au lieu d'envoyer le garçonnet à l'orphelinat, les habitants de la ville se sont pris d'affection pour le petit Célio. Et ils ont tellement insistés auprès des autorités que ses derniers se sont mis d'accord pour annuler l'envoie du garçon à l'orphelinat, en échange de quoi Célio devait recevoir autant d'attention et de soin nécessaire de la part des habitants de Rosalia.
C'est ainsi que le petit garçon est devenu une sorte de mascotte. Et parmi tout les habitants, une vielle dame c'était plus que quiconque attachée à Célio. Tandis qu'il était convenu que le garçon devait se débrouiller seul pendant un moment, histoire d'être un peu plus autonome avant son départ, cette vielle dame ne pouvait s'empêcher de préparer en douce les repas du jeune garçon et de les lui apporter discrètement. Bien que cette dernière fût sûre de son anonymat, la plupart des autochtones – dont Célio – le savait.
Remerciant gracieusement sa vieille amie dans son cœur, le garçonnet se lava les mains, puis vérifia que tout dans la maison était définitivement bien fermé. Ceci fait, le garçon prit la valise qu'il avait passé toute la soirée à préparer. C'est d'ailleurs pour ça qu'il s'était réveillé aussi tard aujourd'hui.
Célio se dirigea ensuite vers la sortie de la demeure qui l'avait abritée depuis treize ans, et jeta un dernier coup d'œil à l'autel de ses parents avant de refermer la porte.

« Wouaaaah ! »

Rosalia était connu pour sa légère brise continue qui faisait voltiger en permanence différentes pétales colorées dans une gracieuse danse florale. Bien qu'habitué, Célio ne pouvait s'empêcher d'avoir le souffle coupé devant le spectacle. Le garçonnet sonda le ciel de regard et il s'émerveilla devant le vol des Roucool s'amusant avec les pétales dansants.

« Hihihi ! »

Essayant d'imiter les Pokémon, Célio se mit à tourner sur lui même en dégageant un sourire radieux.
De même, les passants ne pouvaient s'empêcher de rire de bonne humeur en apercevant le garçon.

« T'as fini de faire le pitre ? tonna soudainement une voix grinçante. »

Un autre garçon, appuyé contre le mur de la maison de Célio, attendait les bras croisés. Son regard perçant et ses cheveux mi-long argenté lui donnait une aura de puissance inébranlable. Il s'avança avec un léger rictus, sa chemise blanche entièrement ouverte flottait au gré du vent natif de Rosalia. Le nouvel arrivant semblait satisfait de son entrée.

« Oh Yuki, tu es venu me chercher !
–Ne t'imagine rien abruti ! Je me dirigeais juste vers le métro et durant ma route je t'ai vu faire l'imbécile. Je me suis dis que je devrais saluer mon nouveau rival. Parce que oui, à partir d'aujourd'hui nous sommes rivaux, Célio ! Tel le vent traversant la tempête, je pourfendrais impitoyablement tous ceux qui s'interposeront sur mon chemin ! Ami, ennemi ou simple connaissance, peu m'importe ! Je serais sans merci dans la route de gloire qui s'éclaircit devant mes pas ! Tu m'as compris Célio ?!
–Donc tu dis que tu passais devant chez moi en allant vers le métro ?
–N'ignore pas simplement tout mon discours passionné ! Hem... oui en allant vers le métro, c'est bien ce que j'ai dis.
–Mais... Yuki, c'est juste à coté de ta maison, tu n'as pas besoin de passer par la mienne pour y aller.
–... ... ..., réfléchit profondément Yuki en évitant de regarder son ami dans les yeux.
–Euh... Yuki ?
–Ah ! repris l'intéressé comme s'il ne s'était rien passé. Je voulais simplement tester un nouveau chemin. Ne va pas croire que je t'ai attendu depuis une heure appuyé contre le mur de ta maison.
–Mais le métro est à deux pas de chez toi, pourquoi vouloir prendre un chemin plus long ?
– ... ... ...
–Yuki, tu te sens bien ? s'inquiéta innocemment Célio devant les silences répétés de son ami.
–Ah ! s'écria soudainement son interlocuteur en rouvrant les yeux. Il n'y a que les faibles qui choisissent la facilité. Seuls ceux qui se soumettent aux dangers que tous ignorent connaissent la véritable signification de la force.
–Je ne suis pas sûr d'avoir compris, mais c'est pas grave ! sourit naïvement Célio.
–Hum, je vois. Tu es encore trop immature pour saisir le sens de la vie d'un guerrier. Soit, ce n'est pas grave en cet instant. Fait juste attention, de ne pas me déshonorer lorsque ton tour de briller se présentera devant toi. Viens Célio, vers notre avenir de gloire !
–Je ne veux pas devenir un guerrier moi... »

Ignorant les plaintes de son compagnon, Yuki se dirigea le torse bombé vers le métro de Rosalia. En les voyants, certains habitants se mirent à ressentir à la fois l'immense fierté de voir les jeunes grandirent et en même temps la grande peine de voir deux des figures emblématiques de la ville les quitter. Célio essayait tant bien que mal de suivre les pas énergétique de son ami. Le jeune garçon était aussi très content : Yuki était venu le chercher ce jour si important. Célio savait toujours discerné la vérité des mensonges de Yuki, il le connaissait depuis tellement longtemps ! Bien qu'il ne réussit toujours pas à bien saisir le langage un peu particulier de son ami, mais cela ne saurait tarder.
Après quelques minutes de marche, les deux compères arrivèrent devant le métro. Contrairement aux autres villes, Rosalia avait une tendance très traditionnaliste et refusait de s'étendre. On aurait plus dit un grand village qu'une véritable ville, de se fait, le déplacement y était très facile et rapide ; complètement à l'opposé de leur destination, Doublon-ville, où il serait impensable de faire le tour de la ville à pied à moins d'être très courageux ou inconscient.
Sans attendre, Yuki tendit fermement un ticket à Célio.

« J'ai déjà pris des tickets avant de venir te chercher, annonça Yuki.
–Ah merci !
–... ... ...
–Yuki ? Tu n'entres pas ?
–Lorsque la brise glaciale mit mon corps à l'épreuve pendant mon entraînement, la providence divine m'a envoyée ces deux morceaux de papier qui se sont avéré être des tickets de métro à nos noms. Cela ne peut être que signe de bonne fortune.
–Euh... merci ? s'interrogea Célio devant la seconde explication de son ami. »

Une fois à l'intérieur, une certaine personne les attendait :

« Alalala... soupira une voix fatiguée. Les enfants grandissent si vite...
–Grand-mère ! s'extasia Célio en sautant au cou de la vielle dame.
–Ohohoh ! Toujours aussi dynamique Célio... Ah, te voilà Yuki. Merci pour le coup de main.

La vielle dame fit un petit clin d'œil discret à Yuki.

– Alors que je voyageais dans la solitude de mon cœur vers la compréhension du monde, je me suis retrouvé par le plus grand des hasards dans cette cuisine. Mon cœur altruiste m'a ordonné de vous prêter main forte. Ce n'était en aucun cas de ma propre volonté.
–Ohohoh ! Tu t'exprimes toujours avec une telle passion, il y a des choses qui ne changeront jamais !

Célio rayonnait de bonheur : non seulement Yuki étai venu le chercher, mais en plus il avait aussi participé à l'imposant déjeuné qu'il avait mangé ! Mais le garçonnet préféra garder le silence : la grand-mère ne devait pas savoir qu'il savait que c'était elle qui lui préparait ses repas à l'occasion.

–Grâce à une certaine personne, repris Yuki, nous n'avons pas beaucoup de temps pour discuter. Notre départ est pour bientôt.
–Ah... soupira la vielle dame. C'est dommage que nos au-revoir soit aussi court... C'est un peu triste pour les parents de voir ses enfants partir...

A ses paroles Yuki restait silencieux, ne sachant quoi dire pour la rassurer, ... ou pour se rassurer.

–Ah... excuses-moi Yuki, je ne voulais pas te faire rappeler... tes... parents.
–Non, ça va, je vais bien...

Célio décida de rester silencieux pour le moment. Il savait que Yuki n'avait pas encore digéré son abandon, tout était arrivé juste un mois après que Célio ne soit devenu orphelin. Les parents de Yuki l'avaient soudainement laissé seul chez lui, cela n'avait surpris qu'à moitié les habitants de Rosalia : ses parents étaient connus comme personnes facilement irritables et qui ne semblaient pas aimer leur fils. Cependant, Yuki avait toujours eut l'espoir qu'un jour il se ferait accepter par sa famille. Malheureusement pour lui, toutes ses espérances se sont écroulées le jour de son abandon.

–Il est l'heure, dit simplement Yuki avant de se diriger silencieusement dans un wagon.
–J'ai dis plus tôt que certaines choses ne changeront jamais, mais j'espère sincèrement me tromper...
–Grand-mère...
–Ne reste pas là à t'occuper d'une vielle dame, Célio. Va rejoindre ton ami, il a grand besoin de toi. Allez, dépêches toi où tu vas le rater. »

A contrecœurs, Célio rentra à son tour dans le wagon où c'était déjà assis Yuki. Sa grand-mère lui fit un dernier signe de main, juste avant la fermeture des portes. Une fois le métro en route, elle laissa une larme couler sur ses joues.
Yuki continuait de fixer le sol, le regard vide. Il ne pouvait pas s'empêcher de penser à ses parents. Ces deux monstres qui l'avaient abandonné et pourtant, c'était des monstres qu'il aimait. Même maintenant, six ans après, il ne parvient pas à les haïr. Il n'arrêtait pas de se poser des questions depuis ce fameux jour. Ce matin où il s'était réveillé seul dans cette froide maison vide...

« Eh Yuki ! »

Dans sa petite tête d'enfant, il pensait simplement que ses parents jouaient à cache-cache. Il avait passé la journée à les chercher désespérément...

« Écoute-moi Yuki ! »

Célio sauta sur son ami, rompant ainsi ses sombres pensées.

« ... quoi ?
–Eh, tu sais, je ne sais pas ce que tu penses, mais je peux t'assurer que tu n'es pas seul. Peut-être qu'avant tu l'étais lorsque tes parents t'on fait cette horrible chose... mais maintenant regarde ! Toute la ville t'adore ! Bon c'est vrai que maintenant on la quitte, mais moi je serai toujours là à tes cotés et je ne t'abandonnerai jamais ! Eh, eh, je sais ! A partir de maintenant, dès que tu te sentiras triste tu n'auras qu'à m'appeler et je te ferai un grand sourire amusant !

Pour corroborer à ses dires, Célio fit un immense sourire qu'il élargit maladroitement avec ses doigts. Son visage était tellement ridicule que Yuki lâcha un petit pouffement.

–... crétin.
–Waah ! J'ai réussi à te faire rire !
–Ahaha... t'es vraiment... un crétin...

En finissant sa phrase, Yuki se mit à déverser un torrent de larmes. Célio le rassurait calmement en le caressant la tête.

–Tout va bien, tu n'es plus seul... »