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Pokémon Donjon Mystère, Aventuriers de l'Univers ! de Lugunium



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» Auteur : Lugunium - Voir le profil
» Créé le 30/06/2013 à 09:44
» Dernière mise à jour le 08/09/2013 à 15:17

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32 - Une faveur pour un souffle de vie
15 janvier 2049

Carapuce me rejoignit.

-Ah, nous voilà enfin sortis de la montagne, maintenant...

Il ouvrit soudainement de grands yeux. Le choc de voir Rayquaza en face de lui le fit taire. Il trembla de terreur et d'incompréhension, tout comme moi.

-Oh... oh mon... m-mon d-d-dieu Arceus...

Rayquaza grogna puis s'étira et se sépara de la montagne, qui s'écroula sur elle-même. Je m'accrochai à Carapuce et nous dégringolèrent en faisant des roulades. Nous nous en sortîmes avec des bleus et quelques écorchures à cause des cailloux. Je fus le premier à me relever et à surplomber le paysage.
Il restait un tas de ruines du donjon que nous venions à l'instant de franchir. La stèle avec le message mystèrieux était en poussière. Heureusement que Carapuce avait enregistré les deux phrases à moitié effacées dans le Multidex. Toute la neige qui était tombée via les nuages couvrait une partie des décombres. Rayquaza soufflait sur les nuages alentours et les chassa facilement. La puissance du souffle me fit voltiger à une poignée de mètres. Je retombai sur le coude gauche et m'égratignai de nouveau. De la brume s'éleva d'un seul coup. À moins que ce soit mes yeux qui me jouaient des tours. Je vis une petite tête bleue sortir de la neige juste devant moi et se secouer pour enlever les résidus. Carapuce, encore tétanisé par la venue du serpent légendaire, affichait la mine la plus horrifiée que je n'avais jamais connu. Quant à moi, j'étais totalement paralysé. Je me posais des milliers de questions.
Rayquaza ne dit ni ne fit rien pendant quelques secondes. Il avait l'air aussi surpris que nous, du genre il ne s'attendait pas à notre venue, comme si cette situation irréaliste était le fruit d'une coïncidence pure et simple. Enfin, il déclara de sa voix rauque et véhémente :

-QUE FAITES-VOUS ICI ?!

Je faillis répondre que c'est lui qui nous retenait ici et qu'il pouvait nous laisser sortir. Mais mon instinct de survie me somma de se taire, ou j'allais finir écrabouillé comme une vulgaire mouche. Tout ça car l'adrénaline poussait mon petit cerveau à faire des folies au péril de ma vie. Carapuce lui non plus ne fit sortir aucun son de sa bouche, mais parce qu'il restait muet de stupeur.

-ALORS VOUS ME RÉPONDEZ OUI OU NON ???
-N... j-j-j... En... f... f... N-n...m...

Je n'arrivai pas à articuler le moindre mot, je les enchevêtrais les uns sur les autres. Rayquaza s'énerva, ce qui provoqua des gros frissons dans mon échine et sur la Terre entière.

-QUE FICHEZ-VOUS DONC SUR MON TERRAIN DE JEU ?!

Malgré la tension et les soubresauts dans les membres de Carapuce, ce dernier réussit à sortir le Multidex du Sac (déchiré d'ailleurs par l'effondrement de tout à l'heure) et à en déduire, d'une voix monocorde et brouillée :

-C-c'est donc ça, l-le message... "Terrain de jeu"... La p-p-première indi-dication...!
-QUOI ?! VOUS NE SAVEZ PAS LIRE UNE STELE ???
-Vous êtes d-dans l'erreur !... eus-je le courage de murmurer. Celle-c-ci é... était...
-SILENCE !!
-Il f... fallait donc trans... form-mer les espaces par les l-lettres... manquantes... continua d'énoncer Carapuce, en transe.

Rayquaza fonça à une vitesse fulgurante à un centimètre à côté de Carapuce, tranperçant le sol en nuage. L'onde de choc fut tellement forte que le Multidex valdingua à cinq mètres au moins des mains pâles de Carapuce et s'écrasa miraculeusement sur le Sac, cela amortit la chute et évita que l'écran ou la batterie ne se brise ne mille morceaux. Mais l'écran vibra comme il faut du choc contre le tissu, et par la même occasion sur les baies qui restaient. Carapuce, lui, était par terre, terrassé par une écaille qui lui avait balafré le front jusqu'à la joue. La plaie saignait abondamment et mon coéquipier souffrait en se roulant au sol. La chose que je me dis à ce moment-là (ingrate, car ce n'était même pas pour le compte de Carapuce) fut : "nous aurons bien du mal à battre ce maudit serpent...".
Celui-ci réapparut non loin de là, frais comme un gardon. Il fila de nouveau sur moi cette fois-ci. Je plongeai au sol, effrayé, et il passa comme un coup de vent au dessus de moi. Je fus soulevé par la vitesse du vent qui s'était accélérée avec le passage de Rayquaza. Je retombai comme une masse sans non plus être amoché. Rayquaza pila pour se retourner et balancer une queue en fer sur Carapuce.

-ALORS ON REUSSIT A SURVIVRE ?!? C'EST PAS EN RESTANT DE VULGAIRES MOUSTIQUES FAIBLES QUE VOUS REUSSIREZ A RETROUVER LES VOTRES !!!
-En attendant, on a survécu et on est là pour t'écraser, lâchai-je, car il commençait sérieusement à me courir sur le haricot.

Rayquaza abandonna la cible Carapuce et me visa, puis envoya la Queue de Fer qui devait être destinée à mon acolyte. Je tentai l'impossible : parer l'attaque du serpent par une de mes attaques. Je choisis une Roue de Feu. "Est-ce que je vais parvenir à contrer la Queue de Fer ou vais-je lamentablement voler et finir cul par dessus tête ?" songeai-je. Je connus rapidement la réponse à cette question, car au moment de la rencontre entre mon attaque et celle de Rayquaza, une explosion se produit et me balaya vite fait à des dizaines de mètres de l'épicentre du coup. J'eus un moment d'abscence totale où je ne voyais plus rien que le noir total. Je ne me souviendrais de rien à ce moment-là plus tard. La lumière revint d'abord comme un flash, puis je recouvrai la vue, ce qui me parut très long. Entre l'explosion et le sol, il s'était passé peu de secondes. J'eus aussi l'impression que mon cerveau fondait littéralement dans mon crâne.
Quant à l'adversaire, il était en train de tournoyer dans les airs. Il me sembla qu'il hurlait de douleur, mais cela ne pouvait qu'être ma matière grise qui ne fonctionnait plus correctement. Carapuce n'avait pas bougé d'un pouce depuis qu'il s'était blessé. Je me sentis inexorablement seul, seul contre un Pokémon légendaire qui pouvait me tuer à tout moment, dans les plus atroces souffrances. Je tentai de m'appuyer sur mes mains pour me relever, en vain car toute ma force était partie dans l'attaque et dans la lutte contre la déflagration. Comme je tournai au ralenti, je ne m'aperçus qu'après deux minutes que mon Sac avait disparu. Je rampai vers ce qui me semblait être ce que je cherchais. Je ne mis pas moins de dix minutes avant d'atteindre la bandouillière du Sac, à moitié arrachée et défoncée.

-Oh... oh mer... aouch !

Une baie Oran carbonisée était atterrie sur mon pied. Elle tombait à pic, on pouvait le dire. Je l'enfournai dans ma bouche et en savourai le gout boisé du fruit. Le problème, c'est que le jus de la baie avait disparu et qu'elle n'étancha pas ma soif. Neanmoins, elle fit revenir l'énergie qu'il me fallait pour combattre Rayquaza. Je repris le Sac et dénichai une autre baie Oran. Je me dirigeai vers Carapuce, bien mal en point, presque évanoui.

-Carapuce, tu m'entends ?! Eh ! Oh la vache, il a les yeux révulsés !...
-Mlnng...
-Allez, avale ça ! Ça ira mieux après.

Je dus forcer pour faire entrer la baie dans la gueule de Carapuce (elle n'était pas grillée), et enfin, j'appuyai pour aplatir la baie, et lui permettre de glisser dans sa gorge. Je dus secouer mes mains pour en enlever le jus restant.

-Glups... Max ? Max ?!
-Je suis là...

Je débarrassai ensuite le sang séché qui avait coulé le long du cou de Carapuce. Je me demandais comment le sang avait pu autant se coller à sa peau quand je sursautai. Carapuce venait de se lever brusquement et il me fit tomber à la renverse, me faisant lâcher le Sac. Quelques baies roulèrent. Un gargouillis se fit entendre et la peau de Carapuce vira au vert clair.

-...Excuse-moi, faut que je...

Il se précipita un peu plus loin et vomit toutes ses tripes. Je réalisai que Carapuce avait un léger traumatisme. En tout cas, les symptômes collaient parfaitement. Je me dis que cela était peut-être du à la stupeur de tout à l'heure. Donc soit c'était mental, soit physique. Quoi qu'il en soit, Carapuce risquait d'être malade. Il revint vers moi en s'essuyant d'un revers de la main.

-Beuh, j'me sens pas trop dans mon assiette...
-je pense que tu subis actuellement un traumatisme crânien. Pour savoir si c'est ça, tu peux me dire si tu te souviens de ce qu'il s'est passé avant que tu sois mal ?
-Euuuh... j'ai beau faire un effort de concentration, je ne vois que des images floues. Eh, pourquoi Rayquaza crie comme ça ?

Il se retourna et je suivis son regard qui se porta vers Rayquaza qui serpentait dans le ciel (du moins, encore plus haut que là où nos pieds foulaient le sol), semblant avoir mal quelque part. La scène était vraiment invraisemblable. Mes yeux se promenèrent sur la tête de Carapuce. Alors...
Par hasard, mes yeux se centrèrent sur un point précis, près de la colonne vertébrale, au dessus de la nuque. Une bosse entourée de violet, boursouflée, grossissais à vue d'oeil et devait être très douloureux pour lui.

-Wouah ! Euh... Carapuce ?
-Quoi ?
-Tu... tu ne sens pas une douleur vive au niveau de l'échine, en haut ?

Il tâta doucement les bords de sa blessure et hurla.

-GNAAAAAAAAAAAH !!! Ça fait maaaaal !!

J'étais inquiet pour lui. Il avait du se cogner fort le crâne contre le sol... non, impossible, il était bien trop mou pour faire une bosse aussi volumineuse. Je craignais que cette blessure ne s'infecte avec les bactéries qui pouvaient subsister dans les cieux. Surtout que nous n'avions aucun remède si une telle chose se produirait. Pour l'instant, Carapuce gémissait et je m'en faisais dur sur sa santé. Mais je reportai l'attention sur Rayquaza qui se tordait sans nulle raison visible. Je suggerai à mon coéquipier d'aller voir de plus près ce mal mystérieux qui frappait notre ennemi. C'est alors que nous avançâmes vers lui que je vis quelque chose de drôle... et dantesque à la fois.

-j'en reviens pas, dis-je, avec un sourire. C'est bien ici que tu...?
-Ha ha ha, c'est là que j'ai vomi... et ça a transpercé le nuage !

Je rigolais et en même temps, j'étais victime de hauts-le-coeur.

-Aah, c'est gore...

Nous continuâmes en nous marrant. Les cris de Rayquaza résonnaient et me donnèrent mal à la tête et aux oreilles. Mêlé à la fatigue, ces bruits devinrent assourdissants. Il y avait quelque chose qui me troublait. Je ne comprenais pas comment un Pokémon légendaire possédant un royaume entier à une altitude inimaginable, avant une envergure énorme et ayant une force presque invincible pouvait ressentir une douleur qui puisse le rendre fou comme en témoignait la scène. Tout cela paraissait quand même insolite. Je mis un point final à cet interrogation en me disant que, légendaire ou pas, c'était un Pokémon. C'est comme les humains, ça meurt aussi vite que ça vit, alors que c'est beaucoup plus grand et mieux taillés que nous, pauvres Pokémon. Mais nous avons les pouvoirs et... "oui bon hein, je vais arrêter de me triturer les neurones, ça ne sert à rien et j'en ai besoin pour réfléchir. En plus, ça me fatigue..."
Il me semblait que Rayquaza était à des dizaines de kilomètres de nous et qu'il fallait encore marcher pour le rejoindre. Carapuce dut encore stopper notre avancée pour aller lâcher le contenu de mon estomac. Il ria encore avec le phénomène du transperçage. Une pensée horrifiante me traversa l'esprit. Est-ce que ça tombait sur la tête des gens en bas ? Personnellement, je n'avais pas envie qu'un liquide vert, flasque, glaireux, bref, une bouillie de baies à peine digérée chute sur un Pokémon. Si cela devait arriver, je ne voudrais pas voir le Pokémon en question... "Allez, on arrête de penser à des choses dégueulasses !..."
Carapuce, malgré les ricanements qui le secouaient, avait une mine un peu blême. Il devait bien avoir mal, comme Rayquaza, et comme à mes blessures qui me brulaient et me dérangeaient continuellement.
Nous arrivâmes enfin à destination. Il fallait esquiver la queue de Rayquaza qui fusaient dans tous les sens. Il faillit planter celle-ci dans les nuages et rester bloqué. Car ses nuages qui nous retenaient étaient spéciaux et plus épais que la normale. Ils fonctionnaient conne un gigantesque matelas stable et moelleux qui tapissait une grande surface. C'est pour ça que dormir sur ces "matelas" était vraiment confortable. Et heureusement d'ailleurs, sinon il aurait fallu se débrouiller pour trouver de quoi nous faire un lit improvisé.
Carapuce me tira de ma rêverie.

-ATTENTION MAX !!

Je reçus un violent coup dans le ventre. Cela me coupa littéralement le souffle et vida instantanément ceux-ci. Encore un vol plané... je retombai sur le dos et fit quelques roulades incontrôlables pour freiner. J'avais encore un hématome, près du nombril. Je ne pouvais pas accuser Rayquaza de m'avoir porté une attaque car c'était du à ses mouvements qu'il effectuait sans s'en rendre compte. Je pouvais même le remercier au lieu de le blâmer : je décrouvris enfin la cause de sa grande souuffrance qui lui embrumait l'esprit. Grâce à une goutte de sang sur mon front.

-Carapuce, je crois que j'ai trouvé pourquoi Rayquaza se tord comme ça !
-Ah bon ? Tant mieux, parce que moi j'ai encore rien vu.

"Pourquoi je n'ai pas vu ça plus tôt ?!" Effectivement, ce qui faisait mal à Rayquaza était... un morceau de montagne planté au bout de sa queue, faisant au moins dix fois ma taille en partant de l'ongle de mon gros orteil. Je n'avais pas remarqué ceci avant car Rayquaza était en permanence retourné du côté où l'énorme pic était fiché dans sa peau écailleuse. Au moment où il m'avait frappé sans le faire exprès, je m'étais trouvé juste en dessous de lui, ou j'ai pu voir un sommet de triangle noir et une marée de sang couler régulièrement de la plaie. Pareil pour le liquide vital de notre ennemi, il gouttait petit peu par petit peu, car il était stoppé par une écaille qui ressortait. Comme avec le vomi de Carapuce, le sang passait aussi à travers du sol. Je plaignais le malheureux Pokémon qui marchait en dessous de nous et qui pouvait tout à fait recevoir ses gouttes de sang sur lui... j'eus un petit hoquet. Maintenant, au lieu de penser à ses choses affreuses, il fallait s'occuper de Rayquaza et lui retirer cette titanesque épine. J'en fis part à Carapuce qui ne fut pas très enjoué. Il allait le faire à contrecoeur, comme moi, mais je me dis que peut-être nous allons avoir une grâce de sa part. Le fait de penser à ça me donna une nouvelle motivation. mais en attendant, nous n'avions aucune idée pour sauver notre adversaire un peu fou de douleur.

-Nous allons devoir utiliser une Gelée Instantanée...
-Oui, je pense aussi que c'est la meilleure solution, approuva Carapuce.

Cette Gelée Instantanée était une création de Vagultabre. Il nous avait conseillé de la manger si un jour nous serions confronté à un problème qui nous demandait une idée immédiate. En fait, cette Gelée ne fonctionnait pas comme les autres, au début, c'était un plant. Pour activer la croissante instantanée de celle-ci, il fallait l'arroser d'eau. Carapuce s'y colla et la plante fit quatre Gelées multicolores que nous partageâmes. Nous en prîmes une chacun et gardâmes les deux dernières dans mon Sac. Bien entendu, pendant les deux jours où nous logions chez notre ami Vagultabre, nous lui avions demandé pourquoi il nous donnait cette Gelée Instantanée et comment il avait pu la fabriquer. "J'ai un ami qui travaille à la Ligue Scientifique Pokémon dans ma région natale. Ils font une multitude d'expèriences sur des Gelées ou des pommes, par exemple, pour booster leur effets et en créer de nouvelles. Ne vous inquiétez pas, il n'y a aucun danger à manger la Gelée. Je suis sur que vous l'utiliserez à meilleur escient que moi..."
Notre intelligence fut augmentée de beaucoup. Effectivement, la Gelée améliorait énormément le Q.I, quel que soit le type du Pokémon qui la mange. Elle ressemblait à une gelée qui se nommait "Gelée Miracle""Les scientifique de la LSP ont fait du bon boulot !", me dis-je à moi-même. J'eus donc un sacré moment de lucidité où je vis plusieurs possibilités s'offrir devant mes yeux.

-Nous pourrions arracher une bretelle de notre sac et attendre que Rayquaza passe devant nous pour l'accrocher au morceau de montagne et tirer par la force pure ! Ou aussi faire fondre le bloc !
-Et aussi arpenter la queue de Rayquaza et le mordre ou l'attaquer pour que lui aussi nous attaque et touche "l'épine" et le désintégrer ! J'estime que Rayquaza n'est pas bête, il saura esquiver sa propre offensive. Ouah, c'est une sensation bizarre que d'être doté d'une intelligence supérieure à la normale ! Quelle impression de surpuissance ! Et réfléchir ne me mine plus la tête.
-Alors on choisit quelle solution ? Vite, sinon l'effet va s'atténuer de plus en plus !

Car la Gelée a aussi un inconvénient : la durée du boost de Q.I ne dure que peu de temps. Il fallait donc se dépêcher.

-je propose ta solution, Carapuce, celle avec la désintégration, c'est la plus efficace mais la plus dangereuse de tous.
-OK, c'est parti !

Mais avant de sauver Rayquaza, l'estomac de Carapuce lui réclama une pause pour aller vider son contenu, enfin le peu qu'il restait, une nouvelle fois. Ce fut seulement après que nous passâmes proprement dit à l'action, et l'énergie que m'avait rendu la Gelée me donnait envie de courir. Mais c'était stupide de gaspiller des forces alors qu'une perilleuse mission nous attendait. Nous fumes rapidement arrivés devant Rayquaza. Il bougeait toujours dans tous les sens, troublé par la douleur qu'il ressentait. Je me demandais pourquoi Rayquaza ne pouvait pas enlever le pic de la montagne. Et comment ce truc était parvenu à passer au travers de sa peau super solide. Qu'importe, de toute façon nous allions l'aider. Après tout, nous étions une équipe d'exploration qui allait au secours des Pokémon, qu'ils soient amis ou ennemis. C'était cette philosophie qui nous faisait pousser des ailes. Carapuce coupa encore une fois le fil de mes pensées.

-Pour un maximum de sureté, nous aurons besoin d'une corde et nous devrions l'accrocher sur un reste de montagne.

Car la montagne que Rayquaza avait magistralement réduit en miettes avait éparpillé ses morceaux de roches partout autour de nous avec un rayon de plus de deux kilomètres. Cela allait nous servir beaucoup.

-Et comment veux-tu trouver une corde ici, dans ce trou paumé sans rien, même pas un arbre ? demandai-je.

Carapuce eut un sourire malicieux (mais sa pâleur et la sueur qui perlait sur son visage faisait contraste avec sa mimique joyeuse). Il tira sur un fil décousu de son propre Sac à Trésor et créa une grande ligne de fil qu'il transorma en corde assez solide pour nous contenir.

-Et voilà le travail ! Ma maman m'a appris à fabriquer des cordes avec des fils...
-Cool ! Tu nous laisses une chance de nous en sortir !

Sauf que maintenant, son Sac n'était plus qu'un amas de tissu difforme et couvert de baies. Je pris ces dernières et les rangeai dans le mien. Je soufflai un coup pour évacuer le stress. Je risquai aujourd'hui de mourir pour de bon si il y aurait un faux pas.

-Bon, on y go !

Carapuce s'activa à enrouler la corde autour d'une grosse pierre qui ressortait du sol. Ce faisant, nous étions un peu plus en sécurité. Ensuite, nous nous entourâmes de corde et fîmes des noeuds en huit, sur toute la taille, comme si nous allions faire de l'escalade.

-T'assures ?
-Merci pour le compliment ! fit Carapuce.
-Nan, je ne te parle pas de ça, je te parle pour la corde...
-... oh ouais...
-Eh !

Je levai un pouce.

-T'assures comme un chef, et dans tous les sens du terme !

Le regard de Carapuce s'illumina peut-être pour la dernière fois de sa vie. Et c'est avec plus de confiance et de vigueur qu'il termina de m'assurer. Je fis de même pour lui. Ce moment privilégié dans un endroit pareil nous procura beaucoup de bonheur, surtout que le pire restait à venir. La chaleur du moment se modifia vite en grand froid. Nous avions certes trouvé une solution, mais c'était la plus dangereuse de toutes. Après tout, nous étions tous les deux un peu tarés sur les bords. "Et puis, qu'est ce qu'on risque ? Je ne suis même pas sur que nous puissions revenir un jour sur la vraie terre ! Revoir les copains de la guilde serait un si fort soulagement...".
Le compte à rebours avant la mort était désormais en train de faire défiles des secondes de plus en plus inquiétante. Le clou du spéctacle commença je sautai de toutes mes forces en lançant une Bourrasque Extrême sur le sol, écartant quelques nuages bas et me propulsant à très grande vitesse un peu trop loin de où je devais atterrir. J'étais arrivé sur le dos de Rayquaza, et ce dernier se demandait ce qu'il se passait. On voyait clairement que la douleur s'estompait progressivement mais elle brouillait toujours sa conscience. Carapuce utilisa un Vibraqua de la même façon que mon Lance-Flammes revisité, et se plongea à l'intérieur pour tournoyer et s'envoyer directement sur la queue de notre adversaire. Visiblement, Carapuce avait un avantage certain sur la Précision, comparé à moi. Je redescendis en suivant la courbe de la colonne vertébrale de Rayquaza. Nous étions arrivés sans encombres et sans égratignures sur le point de la blessure de Rayquaza, heureusement.

-Wouah, on a réussi ! Tu t'en rends compte, Carapuce !
-Évitons les réjouissances trop hâtives...

Carapuce avait encore envie de vous voyez ce que je veux dire. Mais il inspira avec force et retint ce que vous devez avoir compris. Nous passâmes à la partie du plan la plus importante, l'attaque qui devait absolument provoquer une nouvelle douleur, et attirer l'attention de Rayquaza pour qu'il nous voie et use d'une offensive pour nous éliminer et toucher par la même occasion le pic.

-Il y a un problème : nous n'avons aucune attaque efficace contre le type Dragon, il faudra donc lancer plusieurs attaques, annonçai-je à Carapuce, qui déglutissait de plus en plus difficilement.
-je vais utiliser un...

Il n'eut pas le temps de finir car un mouvement intempestif de Rayquaza l'envoya dans le décor. Il s'accrocha à une écaille et je courus vers lui pour lui donner une main et le remonter. Cela nous avait fait une belle frayeur. Carapuce se retrouva sur ses deux jambes, faibles mais présentes, et nous avançâmes vers le pieu de pierres enfoncé comme il faut dans la peau de Rayquaza. Le sang coagulait enfin, facilitant notre ascension sur le corps escarpé de l'ennemi serpent. C'était, pour notre plus grand contentement, une descente à... descendre. Nous fumes donc très vite en bas.

-je disais donc, continua Carapuce, je vais utiliser une Ecume pleine puissance et toi, je te conseille de faire une Roue de Feu.
-Tu devrais plutôt faire une Vibraqua, il faut lancer nos attaques les plus puissantes de notre répertoire.

Il approuva et nous fîmes ce que nous venions de dire. Mais...

-Je... je rêve ?!

La différence de niveau entre nous deux et Rayquaza était trop grande, de ce fait, nos deux attaques combinés n'eurent aucun effet et ne provoqua sans doute qu'un léger picotement pour Rayquaza. De plus, la défense de ce dernier avait trop de points et prouvait l'invincibilité (enfin, à moitié) de notre ennemi.

-Nous sommes beaucoup trop faibles pour lui ! m'exclamai-je, paniqué. Nous avons fait tout ça pour rien du tout...
-Il va donc falloir perséverer, on va bien finir par y arriver !...

Nous recommençâmes à nous acharner, sans que rien ne se passe. Le temps passa, et Rayquaza n'apporta pas son attention sur sa blessure. Celui-ci se calmait mais semblait épuisé et essoufflé. Si nous vouloins une clémence de sa part, il fallait définitivement enlever l'épine. Nous étions abattus que notre solution ne marche pas, et c'était dommage que l'effet de la Gelée était dissipé pour nous deux.

-Grrr ! Grogna Carapuce, en rage comme la dernière fois. Énervons-nous une bonne fois pour toutes, histoire de donner un élan de puissance à nos attaques.
-Pas la peine, avec la peur de mourir, je suis déjà à fond !

Un miracle. La peau de Rayquaza commença à rosir, puis bruler, peler et tomber, seulement au point où je lançais mes attaques Feu.

-Ça y'est ! On a notre chance !

Je voulus jouer sur la radicalité ; je croquai à pleines dents dans la chair de Rayquaza.

-AOOOOOOOOOOOOOUUUUUUUCH !!!
-Bien joué Max !

Le malheureux serpent se retourna à vive allure et, les yeux furieux et rouges, balança une Dracosouffle surpuissante, gigantesque et magnifique sur sa propre queue, comme moi et Carapuce avions imaginé la solution. À peine l'attaque toucha le morceau de montagne qu'il se consuma et finit en miettes. Je ne pus voir ce qu'il se passa alors puisque je faisais des galipettes dans les airs. Nous avions sauvé notre peau à nous en sautant juste après que l'offensive de Rayquaza avait détruit le pic. Comme nous l'avions prédit, Rayquaza n'était pas un Pokémon légendaire pour rien, car il bougea au bon moment sa queue endolorie et évita d'autres souffrances. Il était donc tiré d'affaire.

-Super, on a réussi ! s'enthousiasma Carapuce alors que le vent soufflait dans ses oreilles

Nous atterrîmes en douceur sur les nuages. Nous avions eu de la chance de ne pas tomber la tête la première sur les cailloux qui faisaient partie du Mont Coton avant que Rayquaza ne la réduise en poussière. Carapuce et moi portâmes notre regard sur Rayquaza qui venait tranquillement vers nous, le visage dur.

-Pourquoi nous regarde-t-il de cette façon ? Nous avons mal fait ?!
-Je sais pas et j'espère que non...
-Je n'aime pas trop ça, clama Rayquaza, je n'aime pas faire ça au exilés sur mes terres mais je vais vous accorder une faveur...!

Nous soufflâmes de soulagement.

-Merci beaucoup !
-je vous propose, pour votre aide, de passer une nuit avec les Pokémon de votre guilde.
-OH MON DIEU SUPER MERCIIIIIIIII JE VOUS REVAUDRAI ÇA !!! explosa de joie Carapuce.
-C'est vraiment gentil de votre part, souris-je.

Cela me fit chaud au coeur que Rayquaza nous propose cette offre. Je n'avais plus qu'une hâte : revoir Pijako, Grodoudou, Keunotor, Heliatronc et toute la bande.

-Pour l'aller, je vais vous y conduire, mais pour le retour, vous n'aurez qu'a aller devant votre guilde et je vous ramènerai.

Sans nous poser aucune question, nous nous tînmes prêts et un faisceau lumineux voila mes yeux, tout en ayant la sensation d'être transporté rapidement.


J'eus l'impression d'avoir dormi pendant 100 ans consécutifs. L'impatience de revoir nos amis renforçait cette illusion. Je me demandais si toute la guilde ne nous avait pas oublié. En une semaine de temps, il aurait pu tout se passer. Nos pieds se posèrent délicatement sur le sol. Nous étions arrivés sur la grille des passages, juste devant l'entrée, où Taupiqueur faisait le guet tous les jours, surveillant les allées et venues des Pokémon. Mais il sembla que Taupiqueur était absent, aux premiers abords.

-Il n'y a pas un bruit, pas un cri de joie de la part d'Héliatronc ou un "dis doooonc" de Keunotor... fit Carapuce, étonné. Mais où sont-ils tous passés ?!
-Ah, il fallait que nous revenions pour qu'ils disparaîssent tous !

Un Etourvol passa en piaillant. À part ce bruit d'oiseau, il ne se passa rien. Seul des pas brisèrent le silence.

-Voilà quelqu'un, dis-je.

Keunotor passa sa petite tête à travers la porte de la tente. Dès qu'il nous vit, ses yeux s'éveillèrent et il hurla :

-BON DIEU !! RE V'LA NOS P'TITS AVENTURIERS PREFERES !
-De quoi ?
-Qu'est-ce que t'as dit ?!

Et ce fut au tour de Triopikeur de venir rejoindre Keunotor, qui était déjà en train de nous sauter dessus, lui et ses fautes de syntaxes.

-Ciel ! Nous qui avions cru...
-... que nos deux héros...
-... avaient disparu pour de bon.
-Confondons-nous en excuses !

Cradopaud vint aussi.

-Croâââ ! Max et Croârapuce !
-LAISSEZ PASSER !!

Heliatronc arriva enfin, toute ouverte.

-KYAAAAAAH !! Mes deux petits chérubins adorés que j'aime comme mes pétales !
-Toujours aussi maman poule ! ricana Carapuce.
-Moi aussi ça me fait énormément plaisir de te revoir ! Argh, ne me serre pas non plus trop fort, gémis-je.

Cette fois-ci, nous n'entendîmes pas le roucoulement d'un Etourvol, mais celui d'un Pijako.

-Cuiiiiiiii ! Nous avons tous cru que vous avez été tués dans le Lac Perdu !
-Vous êtes sains et saufs ! C'EST UN MIRACLE !! hurla Ramboum qui était arrivé à la suite de Pijako.

Taupiqueur apparut dans le tas.

-Empreintes détectés, emprein...
-Ça sert à RIEN, Taupiqueur, ils sont passés et tu es EN RETARD !!
-C'est vrai ça ! fis-je. Tu étais où ?
-On mangeait. En tout cas, c'est un vrai soulagement de vous savoir en vie !
-Vous comptez venir un par un ? lança Carapuce, en gardant un grand sourire.
-Nom d'une Pomme Parfaite !

Grodoudou venait de traverser toute la foule.

-Amis du jour, je suis très content de pouvoir vous regarder de nouveau, dit-il en mangeant son plat préféré.
-Cela me manquait aussi les "amis du jour, bonjour !" de notre cher maître ! déclarai-je, faisant rire tout le monde.
-Maintenant que les retrouvailles sont faites, je voudrais bien savoir pourquoi diantre avez-vous disparu du jour au lendemain sans laisser une seule trace !

En parlant à tour de rôle, nous explicâmes à nos amis le calvaire que nous avions vécus depuis que nous étions malencontreusement arrivés dans le royaume de Rayquaza. Je n'omis nul détail : la punition, les donjons et les paysages uniques, la rencontre avec Vagultabre, les découragements, les pièges, la pièce qui nous avait laissés enfermés pendant 24 heures... jusqu'à la faveur de Rayquaza.

-Et encore, l'enfer n'est pas fini, nous ne pouvons que rester une nuit ici avec vous, c'est ce qui a été convenu avec Rayquaza. Mais nous nous contenterons de ça, c'est déjà un beau cadeau.
-Vous avez vraiment rencontré...
-... le légendaire habitant...
-... des cieux Rayquaza ?! s'exclamèrent les trois têtes de Triopikeur.
-Nous nous sommes mêmes battus contre lui ! Et nous n'en sommes pas ressortis indemnes, comme en témoigne la balafre que j'ai sur la joue, ajouta Carapuce en montrant ladite éraflure.
-Et pourquoi z'êtes bannis là-haut ? demanda Keunotor, tout ouïe.
-Rayquaza a cru, en nous voyant avec les deux Orbes qui auraient du sauver notre monde, que nous étions des malfaiteurs qui n'en voulaient qu'à la destruction de ce monde que nous voulons réelement protéger du joug de Groudon et Kyogre. Nous sommes condamnés à errer dans les cieux, et ce jusqu'à temps que nous trouvons la sortie de ses terres.
-Comment deux enfants inoffensifs commes vous ont pu fouler le ciel de leur pas ? questionna Heliatronc.
-Oui, et comment c'est tout là-bas ? posa Taupiqueur.
-Le premier mot qui me vient à l'esprit, c'est... nuageux ! répondit Carapuce. Et dangeureux aussi. Car à partir du moment où il pleut chez vous, cela forme des creux et des trous dans les nuages en haut, et cela sans prévenir, donc si nous tombons... je ne donne pas cher de nous !
-Aux explorateurs qui ne rêvent que d'aller explorer ces terres, je parle en particulier pour Keunotor, ne croyez pas que c'est une partie de plaisir. Nous ne demandons qu'une chose : retrouver la liberté d'en bas.
Tout d'un coup, Keunontor s'en alla en criant.

-J'vais prév'nir les potes de Calm'Ville !
-Nan nan, pas la peiiiiine... nous voilà encore le centre d'attention du village, se plaignit Carapuce.
-Ça fait rien, autant laisser les autres savoure notre retour...

Un groupe d'une vingtaine de Pokémon arriva dans un gros bazar pour nous saluer et manifester leur joie de nous revoir en chair et en os. Pijako décida de rentrer tout le monde dans la guile et prétexta pour les autres de disposer sagement car une réunion importante allait se dérouler. Ce qui était évidemment faux, c'était un stratagème pour rentrersans encombres. Nous descendîmes au sous-sol.

-Je présume que vous êtes affamés et qu'il faut vous offrir quelque chose à vous mettre sous la dent. N'est-ce pas maître ?
-Oui oui oui !...
-Chouette ! Enfin un véritable repas ! me léchai-je les babines.
-Nous ne nous nourrissions uniquement de baies, expliqua Carapuce à Keunotor en voyant qu'il s'étonnait de ma réaction.

Un tintement de clochette retentit et Eoko émergea du deuxième sous-sol. Elle n'en crut pas à ses yeux quand elle nous aperçut.

-Vous... vous êtes là ?! C... J... je me suis fait un sang d'encre !
-On e racontera l'histoire quand nous mangerons, anticipa Carapuce.


Nous nous retrouvâmes tous devant une table, assis sur une chaise et devant des plats élaborés par Eoko qui donnaient l'eau à la bouche. Je ne me rendis compte de la chance que nous avions de manger dans cette guilde, ce qui vérifia le proverbe : "on se rend compte de la valeur des choses que quand on les perd". Tandis que je m'explosais la panse, Carapuce faisait attention et mâchait lentement.

-Carapuce, ça a l'air d'aller mieux !
-Ouais, ça va beaucoup mieux, mais je joue tout de même sur la prudence...

Je vis une conversation animée entre Pijako et Grodoudou. Il chuchotaient, comme si ils ne voulaient pas que ce qu'ils disaient entre eux ne se fasse entendre par personne. J'arrivais à discerner les propos qu'ils s'échanger avec tant de discrétion.

-Moi je te dis que qui tu sais sont pareils qu'eux !
-Même expression, même courage et même malchance... pas de doute.
-J'ai l'impression qu'ils sont revenus dans d'autres corps...
-Ne dis pas de bêtises, c'est impossible !
-Tu penses à ce que je pense ?
-Si tu penses à ce que tu penses penser, c'est qu'on pense bien la même chose !...
-Je pense que ces deux loustics sont la réincarnation des eux personnes que nous connaissons.
-Parle moins fort, Pijako !
-... je disais...
-Je sais, j'ai entendu... il est d'ailleurs temps de convoquer l'équipe Charme pour savoir si tu sais qui sont morts pour de bon.
-Je m'en occuperais...
-On stoppe là la discution, je suis persuadé que l'on nous écoute !...

En effet, le maître me fixait tout particulièrement. Avec un sourire gêné, je me remis à la bouffe tandis qu'ils firent mine de rien en changeant totalement de sujet et en haussant un peu le ton.

-Eh bien, votre Pomme Parfaite a l'air succulente !
-Tut-tut-tut, c'est la mienne !
-Je sais, je n'allais pas la prendre...
-On ne sait jamais.

Je ris. "Discrétion : zéro !". Je tournai mon regard tout autour de la tablée. Je vis Keunotor raconter une blague à Heliatronc, Cradopaud et Taupiqueur, je vis aussi Triopikeur se disputer avec une de ces têtes, et Carapuce discuter paisiblement avec Eoko question culinaire. Et moi, je faisais un sourire béat et idiot, mais réjoui et heureux.


Le soir venu, ce fut une bénédiction de retrouver nos bonnes vieilles couchettes et de voir enfin la lune briller en son firmament. Coïncidence ou non, elle était pleine et envoyait une lumière vive à travers les fenêtres.

-Que ça fait du bien de dormir dans nos lits, et plus sur le sol même... dit Carapuce.
-Et moi, ce qui m'a fait le plus plaisir aujourd'hui, c'est de revoir tous nos amis, pouvoir de nouveau parler et plaisanter avec eux. C'est vraiment dommage que nous puissions seulement rester durant cette nuit. Si je n'arrive pas à dormir, j'irai voir dans les autres chambres si je peux discuter et veiller un peu avec eux.
-je ferai pareil mais je tombe de sommeil... je pense que je vais sombrer vite fait !

Nous nous couchâmes. Cette nuit-là fut la plus belle de toute ma vie.


Note : le traumatisme crânien de Carapuce n'est pas un hasard, car l'auteur de la fic lui-même à subi ce choc étant petit. L'auteur a donc voulu vous faire partager un moment de sa propre vie dans un récit qui n'a rien à voir avec celui de mon existence.