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Une radio, un pendentif et une tablette de chocolat. de TheMizuHanta



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» Auteur : TheMizuHanta - Voir le profil
» Créé le 27/04/2013 à 14:33
» Dernière mise à jour le 28/11/2014 à 19:52

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Chapitre 4: Faire face à sa crainte.
Lycée d'Unionpolis : 12h01

Après être sortis de ce cours sur la mythologie Pokémon, je vis beaucoup de mes « camarades » en train de préparer leur programme de l'après midi. Ca n'avait pas l'air de ressembler à une après midi de révisons en tout cas. Pour ma part, je ne pouvais pas manger chez moi, je devais passer le midi à la cafétéria. Ma mère avait déjà du mal à payer les frais de restauration, ce serait lui manquer de respect de ne pas y aller. Je me dirigeais donc, avec Anna sur les épaules encore une fois, vers l'espace de restauration du lycée. Il y aura beaucoup de monde, et donc beaucoup de regards se poseront sur elle, j'espère qu'elle les supportera.

Lycée d'Unionpolis : 12h13

Une fois que j'avais passé la file d'étudiants affamés, je pris un plateau et le fis glisser sur la rampe, je pris un petit bol qui contenait une salade composée de différentes baies colorées. L'entrée était une pâte feuilletée avec du fromage fondu à l'intérieur. Une fois arrivé à la distribution des plats principaux, le chef responsable du service me regarda de travers. Il m'avait remarqué accompagné d'Anna, et ça n'avait pas l'air de lui plaire. Je sortis alors le morceau de papier du professeur Nikolaï de ma poche pour lui montrer la raison du non respect du règlement. Il parcourra rapidement le morceau de papier de mon enseignant, me le rendit et me lâcha :

- C'est mignon tout ça, mais je te donnerais pas plus à bouffer, et fais gaffe. Si je vois ta bestiole dans ma cuisine, elle pourra rapidement rentrer dans une Pokéball quand elle sera découpée en morceaux...

Il me tendit une assiette avec le repas dedans, des carottes et du riz, j'ai déjà mangé pire. Je le remerciais malgré ses propos un peu poussés et me mis à chercher une table avec deux places, car je devrais partager mon repas avec elle.
Après avoir passé 5 minutes à chercher une petite table où nous pouvions manger tous les deux, nous nous asseyons côte à côte. Je faisait une petite démarcation dans mon plat et lui expliquais que la moitié était maintenant pour elle. Je fis de même pour l'entrée et lui laissa intégralement la salade de baie, elle aura besoin de vitamines pour cet après midi. Après avoir fini mon entrée et mon plat, je me mis à attendre qu'Anna finisse son plat pour qu'elle s'attaque ensuite à son dessert. Après avoir finit son riz, elle vit que le dessert n'était pas partagé, qu'il était uniquement pour elle. Après avoir réfléchit quelques secondes, elle repoussa le bol vers moi avec un sourire. Il me fallu un petit moment pour comprendre qu'elle voulait que la salade soit uniquement pour moi.

- C'est gentil Anna, mais je crois que t'as pas compris, c'est pour toi tout ça, tu vas en avoir besoin dans pas longtemps...

Avec un sourire bienveillant, elle continua de repousser le bol vers moi, ça ne servait à rien de continuer de protester. Je la remercia et me mis à manger ce dessert. Après avoir fini le bol, je me levais de la chaise, Anna fit de même, et nous nous dirigions vers la sortie de la cafétéria.

Rues d'Unionpolis : 12h27

Avec la main de mon Riolu dans la mienne, je me dirigeais vers la clairière de la route 208, qui est accessible seulement avec un minimum de connaissances du terrain. C'est dans cette clairière qu'elle a donné sa première attaque sur moi, cette attaque Forte Paume.
Avant d'arriver à l'arche qui faisait office de frontière entre la ville et la route Unionpolis-Charbourg, je me figeais sur place. Jack était là, adossé sur le mur de la dernière rue à emprunter pour arriver à l'arche. Cet homme de 17 ans, cheveux blonds rasés de près dans un style militaire. Il lançait sans arrêt en l'air une Pokéball, contenant probablement son Embrylex. Ce gars là était une brute, qui prenait un malin plaisir à profiter du mal des gens, de leur souffrance. Même la police ne voulait pas intervenir, car il était le chef d'un gang.
Après ce qu'il s'était passé hier, j'imaginais qu'il avait la ferme intention de me provoquer en duel, faire combattre son Embrylex contre Anna. Le problème, c'est que Anna n'est que trop peu entraînée, et je ne connais qu'une seule des différentes attaques qu'elle peut réaliser. Je ne voulais pas la blesser alors qu'elle ne savait pas se battre face à un Pokémon, il fallait donc passer devant lui sans qu'il ne nous voit. Il y a des jours où je me suis dis à quel point ça aurait été pratique qu'Anna puisse rentrer dans une Pokéball, ce jours là en fait parti du top 3 sans problèmes. Je lui expliquais rapidement la situation, et ce qu'elle devait faire. Nous allions devoir passer devant lui, je devais me placer entre lui et Anna, afin qu'il ne la remarque pas. Je pris un rythme de marche qui ressemblait à celui des passant qui étaient à coté de moi, afin de ne pas passer pour quelqu'un de suspect à ses yeux. Le moment où je passais devant lui devait durer environ dix secondes, mais j'avais l'impression que j'avais passé vingt minutes à marcher devant lui. Mais il fallait continuer à avancer, il ne fallait pas qu'il me voir, l'état de mon Pokémon pouvait en dépendre.

Arche Unionpolis-Route 208 : 12h29

Nous voilà enfin dans cette arche, nous venions de passer un obstacle de taille, et je m'arrêtais quelques secondes pour regarder les alentours. Quelques dresseurs venaient de cette route, soit ils étaient en voyage initiatique, soit ils reviennent d'un entraînement avec leur équipe. Certains avaient aussi une mine dépitée, ils devaient avoir reçu une défaite, et donc devaient avoir perdu de l'argent ainsi que de la confiance que leurs Pokémon ont en eux. Alors que je me mis à marcher vers la sortie, mon cœur rata un battement, quelqu'un venait de m'attraper l'épaule.
Pendant ce long moment, je me disais que c'était Jack, qu'il venait de me retrouver, j'avais failli à ma tâche. Anna sera obligée de se battre, son Embrylex avait l'air extrêmement fort quand je l'avais vu hier. Ils avaient l'air tous les deux extrêmement mauvais, nous allions être mis tous les deux en charpie, car c'était son hobbie, et je me retournais.
Il s'agissait d'un homme d'environ 30 ans, un asiatique. Il se présenta et me dit :

- Bonjour, excusez moi mais pouvez vous m'indiquer la direction de la salle des concours d'Unionpolis s'il vous plaît ?

Après avoir respiré quelques minutes afin de faire descendre mon rythme cardiaque qui devait avoisiner les 160 battements/minutes, je lui expliquais rapidement quelles rues emprunter. Je me mis ensuite rapidement à atteindre la clairière que je recherchais, je ne voulais pas que Jack me retrouve.

Forêt de la route 208 : 12h42

Pendant que nous marchions, je me tenais le coté gauche de la poitrine, cette surproduction d'adrénaline commençait à faire passer les effets secondaires. Anna s'arrêta et me regarda, d'un air triste, elle devait se demander ce qu'il m'arrivais, j'essayais de la rassurer:

-T'inquiète pas, je vais bien, c'est juste ce con de touriste qui m'a foutu une trouille pas possible...

Je lui fis un sourire pour la rassurer un peu plus, ce qui l'en persuada d'ailleurs. Nous étions sur le petit sentier qui nous menais directement à la clairière où nous somme allés hier. Les quelques rayons du soleil de ce mois de mai arrivaient à passer à travers l'épais feuillage de ces grands chênes, ce qui laissait une douce fraîcheur à l'atmosphère. J'apercevais sur le coté du chemin, que les hautes herbes frémissaient, cachant probablement des Pokémon sauvages. Anna esquissa un pas sur le coté opposé de ces herbes, je sentais une touche de crainte, elle en avait encore un peu peur. L'entraînement que j'allais lui donner me permettra de voir si elle sera capable de réaliser un combat réel.

Clairière : 13h02

- On va essayer de faire le même exercice qu'hier, tu t'en souviens ?

Mon Pokémon afficha une légère expression de crainte quand je lui dis ce que nous allions faire. Cet exercice dans cette clairière a été loin de lui donner de bons souvenirs. Je lui expliquais que c'était le seul endroit que je connaissais où nous n'allions pas nous faire déranger par n'importe qui:

- Je suis encore désolé pour ce qui s'est passé hier, je ne réfléchissais plus. Je vais faire de mon mieux pour que tu t'entraînes un maximum, et sans que je ne te fasse de mal, d'accords ?

Après avoir un peu réfléchit, elle fronça un peu les sourcils et hocha la tête, elle était prête pour l'entrainement. Après un petit sourire, je pose un genou, le droit sur le sol, et levais les deux paumes de ma main vers elle. Elle se mit en position de combat, les deux pieds un peu écartés, afin d'avoir un minimum d'équilibre, les deux avants bras perpendiculaires au sol pour la protection. Et d'un rapide pas en avant, elle donna le premiers coup de poing. Il était extrêmement léger, je ne sentis qu'a peine son poing gauche dans ma main, puis elle se lança.
D'un coup, elle tourna son bassin, ainsi que ses épaules pour montrer son attaque. Son poing droit sortit de nul part arriva tel une fusée, et se logea au milieu de ma paume droite. J'étais poussé vers l'arrière par la force qu'elle venait de dégager, et elle n'avait pas fini son enchaînement. Après que ma main droite soit partie derrière moi, à cause de la force de l'impact, d'un pas chassé, elle arriva à mon niveau, et sauta en me tournant le dos. D'une rapidité impressionnante elle me donna un coup de pied retourné sur la tempe, le coup était extrêmement puissant, je tombais sur le côté, et sur le moment, je perdis connaissance.

Clairière : 14h37

- Rio... Riolu !

J'ouvrais les yeux, je vis un ciel bleu parsemé à quelques endroits des petits nuages ressemblant à des Wattouat. Soudain, une silhouette apparue devant le soleil, il me fallu un moment avant de comprendre que ça ne pouvait être qu'Anna. Je me mis à cligner des yeux histoire de voir un peu mieux, j'essayais ensuite de me relever, mais ma tête allait se mettre à exploser comme un Electrode. J'étais à mi-chemin de la position assise quand la main que j'utilisais comme appuis se me à glisser. Ma tête allait retomber sur le sol quand je sentis quelque chose sous mon dos qui me retenait dans ma « chute », puis m'aida à me redresser. C'était mon Pokémon, qui avait eu le réflexe de me rattraper. Ma tête commençais à bourdonner, je ne me souvenais plus de ce qui venait de m'arriver, Anna commençait à me regarder d'un air craintif. Les morceaux, les instants qu'ils venaient de m'arriver, tout se replaçait petit à petit dans ma tête. Je me souvenais enfin ce qu'il venait de m'arriver, l'enchaînement fulgurant que m'avait sortit mon Riolu. Ma tête recommençait à bourdonner, et ma main droite me faisait souffrir, je sentis alors une étrange sensation, un horrible ressentiment de culpabilité. Je levais la tête vers Anna, elle regardait par terre, complètement anéantie. Elle pensait que c'était sa faute si j'étais maintenant dans cet état, elle commençait à laisser couler une larme sur sa joue:

- Anna...

Elle releva sa tête, mon Pokémon se sentait cruellement fautive, il fallait que j'arrange ça. Je pris donc un grand sourire et lui lança d'un air enjoué:

- C'était génial ce que t'as fais! Je savais pas que t'étais aussi forte !

Elle commençait d'abords par être surprise par cette réaction, pensant que j'allais m'énerver ou devenir complètement timbré comme la dernière fois. Ensuite, d'un rapide coup du revers de sa patte, elle sécha rapidement la petite larme qui coulait sur sa joue. Elle me fit des petits yeux tout de même inquiets, probablement me demandant comment j'allais sur l'instant :

- T'inquiètes pas, je vais bien ! Par contre, ton combo m'a salement amoché... Tu risques de faire un malheur si un Pokémon sauvage arrivait maintenant !

Elle souriait un peu, puisque qu'elle savait maintenant que j'allais bien, mais restait un peu craintive, à cause de ma dernière phrase. Les Pokémon sauvages lui faisaient toujours peur, et je ne pouvais pas y faire grand-chose. A moins que... Une petite idée passa dans ma tête, la trouvant bonne, je la gardais au chaud dans un coin de mon cerveau et lui lançais, après m'être relevé difficilement :

- Bon, on reprend l'entrainement ! Et cette fois, essaie pas de me mettre K.O ! lui dis-je avec un petit clin d'œil.

Clairière : 15h12

- On fait une pause !

Je tombais sur les fesses, complètement épuisé. Anna s'assit volontiers, en me fixant pour voir si j'allais bien, car je commençais à souffler comme un Tauros. Elle était extrêmement rapide, agile et surtout très forte, elle arrivait, par pur instinct de combat, à me flanquer des coups dans le coté de l'abdomen. Je me souvenais des différentes leçons de mon père, qui était professeur de combat à mon très jeune âge : « Si tu frappes un nombre suffisant de fois dans le foie, il arrivera un moment où les jambes de ton adversaire ne le soutiendront plus... ».
Je n'arrivais plus à rester debout pour cette unique raison, mais Anna le savait déjà d'elle même. Mes jambes tremblaient, et des petites envies de vomir commençaient à arriver. Elle sauta instantanément sur ses pattes, et se mit à coté de moi, l'air extrêmement inquiète.

- C'est bon, t'en fais pas, je vais bien...

Après avoir murmuré ces paroles, mon estomac se contracta, et je me mis à vomir les baies Ceriz et Pêcha que j'avais avalé dans cette salade ce midi. Mon Riolu se pencha rapidement à coté de ma tête, l'air désespérée. Elle leva ensuite rapidement la tête vers une direction, puis la suivit en courant, elle était tellement rapide, on dirait qu'elle glissait sur le sol. Elle disparu en quelques seconde de la clairière, qui était pourtant assez grande.
J'étais maintenant seul, seul à regarder les Roucools se disputer leurs territoires face aux Etourmis. Seul à voir les Lixi gambader et jouer entre eux, il y avait aussi un Keunotor, qui était allongé, occupé à se boulotter une baie Willia seul. Je me posais un peu plus loin de mon vomi, pour pouvoir apprécier la scène qui se jouait devant mes yeux, tel un enfant joyeux. Mais maintenant, je ne suis plus un enfant joyeux, toute l'enfance qui était en moi s'était évanouie ce jour de Décembre, il y a bientôt maintenant 10 ans. Le jour où, pensant que la douce vie avec les Pokémons allait durer toute la vie. Mais ce jour la, l'opinion que j'avais du monde entier changea instantanément. Une expérience, une épreuve de la vie qui vous colle où que vous alliez, où chaque personne qui vous connaît vous regarde maintenant avec un œil différent.
J'entendais Anna revenir avec quelque chose dans les mains, je ne voyais pas car elle avait ses avants bras collés contre son corps. Quand elle arriva à ma hauteur, elle me tendit quelques baies Oran, elle en connaissait ses propriétés curatives. Je l'en remerciais et les mangeais lentement. Je sentais, à chaque fois que j'avalais un morceau, qu'une partie de mon corps était remise à neuf. Quand elle me vit finir la dernière baie, elle me fit un large sourire, elle laissa même un petit rire, elle était maintenant rassurée. Après avoir regardé l'heure sur ma montre (parce que les « Pokémontres » en plastique, c'est trop encombrant), je me suis dis qu'il était l'heure de rentrer, que nous nous sommes assez entraînés.

- Allez, on rentre à la maison, tu m'as donné assez de coups pour aujourd'hui !

Malgré mon air enjoué, mes jambes mirent beaucoup de temps pour recevoir l'ordre d'avancer. Les coups au foie donnés par Anna m'avaient mis dans un sale état, elle était à coté de moi pour me soutenir.
Nous mettions un moment pour atteindre la sortie de cette clairière, la route de terre allait bientôt être sous nos pieds. Je trébuchais alors dans un trou probablement créé par un Taupiqueur, m'affalant sur tout le long. Anna se plaça rapidement à ma gauche, toujours avec ce regard inquiet.

- Je suis désolé Anna, mais je pense que je vais pas pouvoir bouger d'ici avant un petit bout de temps...

Le plan que je m'étais élaboré commençait à marcher, car au moment où je lui avais soufflé ces paroles, les herbes hautes qui étaient placées sur la frontière entre la clairière et la forêt commençaient à frétiller. Mon objectif consistait à la faire combattre « de force », à la confronter en duel face à un Pokémon sauvage pour voir comment elle allait se débrouiller. Je me suis laissé frapper au foie pour lui empêcher de prendre la solution de la fuite. Je venais de lui opposer un test, car maintenant, l'entraînement d'aujourd'hui consistait à faire face à sa crainte.