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Une radio, un pendentif et une tablette de chocolat. de TheMizuHanta



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Informations

» Auteur : TheMizuHanta - Voir le profil
» Créé le 17/04/2013 à 17:54
» Dernière mise à jour le 03/01/2015 à 13:23

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Chapitre 1: La rencontre.
Salle 22 : 15h25

Je venais de me réveiller, je suis assise sur un banc, je regarde autour de moi. Je ne connais pas du tout cet endroit, et pourtant, je n'ai pas envie de m'en aller. Je n'ai pas envie de quitter cet endroit sombre, je me sens enfermée mais j'ai envie d'y rester car au moins, je serais protégée de la pluie.
Je sais quelle heure il est, car il y a une horloge dans cette pièce, cette horloge est étrange, elle a quelque chose de vivant. Malgré les "tic-tac" qui montrent qu'elle est entièrement mécanique, elle émane une ''trace'' de vie, comme si une personne avait mis toute sa vie pour concevoir cette horloge. En tout cas, elle me plait, je la trouve jolie. Elle est fixée sur un mur adjacent à la porte, il y a sous cette horloge plusieurs commodes faites en bois sombre. J'ai essayé plusieurs fois de les ouvrir, mais je n'y arrive pas, je ne suis pas assez forte, encore une fois.
Il y a aussi ce grand rectangle noir fixé à un mur, je me demande à quoi il sert, à coté de ce rectangle se trouve plusieurs petits tubes blancs, rouges ou bleus. Je n'aime pas ces choses la, car j'y ai gouté et ces trucs ont le goût de la poussière. Ils ne sont pas bons, mais quand je prends un de ces morceaux et les glissent contre cette planche noire, ça y laisse une trace de blanc sur ce fond noir. On dirait les traits blancs dans le ciel quand le soleil change son manteau doré en veste d'argent. Mais je ne pourrais en voir aucune aujourd'hui car je suis à l'intérieur de cette pièce, et j'ai envie d'y rester.
Mais si il y avait quelque chose que je connaissais, c'est cette table en bois clair, au milieu de la pièce, il y avait dessus des balles. Ces balles là, je les connaissais, les couleurs étaient coupées en deux, rouge au dessus et blanc en dessous, les couleurs étaient séparées par un anneau noir qui comportait un petit cercle blanc. Je connaissais ces balles là, elles servaient aux gens pour y garder des créatures.
Je ne peux pas utiliser ces balles. Pourquoi ? Car moi aussi, je suis une créature qui est semblable à eux, je ne ressemble probablement pas à eux, mais j'ai quelque chose en commun avec eux, je suis un Pokémon.

Salle 22 : 15h34

J'étais en train de me promener dans cette pièce quand j'entendis soudainement un bruit derrière la porte, je me mis à courir vers mon banc. C'est ici que je me sens en sécurité, sur ce banc, je me sens protégée. Ce fut un homme qui ouvrit la porte, il était grand, et le bas de son manteau blanc lui arrivait en dessous des genoux, il était trop grand pour lui. Il appuya sur un petit interrupteur et la lumière arriva dans la pièce. Je pu enfin voir son visage. Il était long, ses cheveux blonds et courts, il avait des lunettes en rectangle et on voyait à travers ses yeux bleu ciel. Il avait l'air épuisé, comme si il avait passé une semaine entière à rester debout. Je connais ce visage épuisé, car je l'ai déjà eu. Il se retourna vers la porte et fis signe d'entrer. Je fus surprise, car ce fut deux douzaines de garçons et de filles d'environ 15 et 16 ans qui entrèrent dans la pièce. Leurs yeux pétillants étaient rivés sur la table clair, ou plutôt sur ces capsules présentes sur cette table.
L'homme en manteau blanc leur parla d'un ton fatigué, ces gens étaient peut être la raison de son épuisement :

- Calmez vous s'il vous plaît, j'ai encore du boulot moi... Je dois d'abords voir si tout le monde est présent...

Il se mit à pointer chaque personne un par un en remuant ses lèvres, il récitait peut-être les noms de chaque adolescents. Après son compte, il se pinça le haut du nez en marmonnant :

- Et Rode est encore absent aujourd'hui...On est pas sortit de l'auberge... Vous pouvez à présent choisir votre futur partenaire, attention, vous n'avez le droit qu'a un seul Pokémon !

Ces personnes se ruèrent vers la table et ces balles colorées, leurs yeux brillèrent d'excitation, ils prirent chacun une de ces balle. Avec leurs sourires et leur Pokémon à la main, ils sortirent tous de la salle, ils étaient heureux, car ils avaient un nouvel ami, ils avaient un nouvel être avec qui ils pourraient partager, jouer, rire. Ils étaient tous heureux, mais pas moi. Je n'étais pas heureuse car je suis un Pokémon, et pourtant personne ne m'a choisit, personne n'a jeté un seul regard vers moi, personne n'a fait attention à moi. Un petit trou commençait à se former dans mon coeur, et je savais parfaitement pourquoi. Je commençais à avoir l'habitude de vivre sans l'attention de personne, mais là, c'était différent. Je pouvais devenir l'ami de quelqu'un, et personne n'a voulu de moi. Je me laissais alors m'effondrer dans mes émotions, puisque personne ne m'accordait une quelconque attention, je me suis mise à pleurer.

Salle 22 : 15h58

J'ai pleuré pendant un certain temps, un peu moins de vingt minutes, je pouvais le voir grâce à l'horloge que j'aime bien. Quelquefois, ça fait du bien de pleurer, on devient triste, peut-être, mais au moins ça faisait éloigner la peur pendant un moment, car maintenant j'étais seule. Pas vraiment car l'homme au grand manteau blanc était là, mais il restait immobile. Il fixait le couloir où menait la porte, et ne lança pas un seul regard vers moi. De toute façon, il ne l'a pas fait depuis le moment où il était arrivé, alors ça ne changeait rien. Il commença à sautiller sur place en pinçant ses lèvres gercées, il devait attendre quelque chose où quelqu'un, en tout cas, il avait l'air sacrément pressé.
Au bout d'un certain moment d'attente, il finit par apercevoir ce qu'il attendait, car il avait arrêté ses sautillements, il laissait ses lèvres tranquilles et se mis à marmonner des choses, j'entendais quelqu'un qui courait dans le couloir. Il attendait donc une autre personne, peut-être quelqu'un qui voudra bien de moi.

Salle 22 : 16h13

Un garçon venait d'arriver dans la pièce , il était essoufflé, c'était un jeune homme du même âge que les enfants d'avant, il avait environ 16 ans. Il portait un pantalon blanc avec quelques traces de boue qui s'arrêtait au milieu du mollet, il était trop court pour lui. Il avait aussi une veste bleue mise de travers qui recouvrait son T-shirt rouge. Il se pencha, en mettant ses mains sur ses genoux et toussa plusieurs fois. Puis, après avoir inspiré un grand coup, il se tourna vers l'homme au grand manteau, il s'inclina devant lui et lança :

- Veuillez m'excuser d'être arrivé en retard professeur ! Je suis désolé !
- Là, tu abuses un peu quand même Rode, lui répondit le grand homme, tu as trois quarts-d 'heure de retard ! J'ai du boulot à côté moi ! Toi au moins, tu es en journée de repos ! Mais bon, il ne reste plus que ce Riolu pour toi, c'est une femelle et d'après notre sonde à souvenirs. Je préfère te dire que sa vie n'a pas été faite en sucre, alors elle ne sautera pas directement dans tes bras...

Il lui chuchota quelque chose à son oreille puis s'en alla, il parlait de moi ? Cela ne me plaisait pas, il pouvait me le dire à moi aussi, puisque cela avait l'air de me concerner. Quand le jeune garçon qui s'appelait Rode avait entendu les murmures du grand homme, il me fixa, il avait l'air étonné. Qu'est-ce-que cet homme lui a dit ? Je me mis moi aussi à le fixer durement, je ne voulais pas passer pour quelqu'un de faible, pas encore une fois. Il se mit à me regarder pendant plusieurs minutes, puis il s'approcha lentement vers moi. Il continuait de me fixer, je commençais à avoir peur, car j'ai été faible, encore une fois.
A-t-il senti ma crainte ? Car dès que je me mise à avoir peur de lui, il s'arrêta net, il arrêta de me fixer durement, il continuait de me regarder, mais cette fois avec un sourire. Je vis enfin son visage dévoilé par la lumière. Je me suis rapidement calmé, pas grâce à son sourire, mais je me sentais bien dans ses yeux verts. Ils n'étaient pas d'une couleur d'émeraude ou ''profond tel une forêt tropicale'', c'était un vert banal, mais ils étaient d'un vert qui détend. Un vert où l'on se sent bien, où l'on se sent en sécurité. Ses cheveux bruns en bataille étaient un peu longs mais ça lui allait bien, ils allaient bien avec ses yeux verts. Il s'était assez proche de moi pour me toucher maintenant, je ne l'ai remarqué qu'au dernier moment, mais j'étais maintenant tranquille, j'étais tranquille grâce à ses yeux.
Il était maintenant devant moi, il ne disait rien du tout, il me contempla quelques temps, puis s'accroupit, toujours avec son sourire chaleureux. Je devais baisser les yeux pour le voir, car j'étais maintenant au dessus de lui. Après avoir inspiré une bouffée d'air, il me demanda :

- Est ce que tu vas bien ?

Je ne m'attendais pas à cette question, elle me surprit. Il le vit à mon visage puis me lança :

- Je te demande ça parce que je t'ai sentis depuis l'extérieur...

Cette phrase me mit encore plus dans la confusion, il m'a ''Sentit'' ? Je me reniflais, mais ne détectait aucune odeur spéciale. Ça l'a fait rire, ce qui me perturbait encore plus, était-ce une blague ? Elle ne me plaisait pas du tout dans ce cas, il s'expliqua rapidement :

- Mais non ! Je ne parle pas d'odeurs, il prit ensuite un air sérieux, je te sentais triste, seule. Et à voir ce qui c'est passé, personne n'a voulu de toi, pas vrai ?

Comment avait il su ça ? Lui qui était dehors alors que l'homme en blanc ne se souciait même pas de moi ? En tout cas, il avait tout comprit, il arrivait à lire dans mes pensées, comment faisait il ? Je ne le sais pas, mais je ne pouvais plus le cacher, je baissais la tête, car je ne voulais pas qu'il voit la goutte de pluie qui coulait sur ma joue, je ne voulais pas qu'il voie que j'étais faible, puis la question suivante fut encore plus surprenante :

- Dans ce cas là, ça va être à moi de m'occuper ce problème, es ce que tu veux devenir ma partenaire ?

Je restais immobile pendant un moment, la bouche entrouverte, secouée par ce qu'il venait de me demander. Est ce que j'avais bien compris ? Voulait il vraiment que je devienne son amie ? C'était la première fois que quelqu'un m'avait posé cette question, je ne savais quoi répondre. Il m'avait tendu sa main vers moi, le regard doux ainsi que son sourire rassurant. Je me suis dit que ce serait la seule chance de ma vie d'être appréciée par quelqu'un, vivre comme les créatures qui étaient dans les balles sur la table claire, prises chacune par une personne. Je me mis à avancer, à descendre de mon banc pour le rejoindre, pour lui dire que j'acceptais, puis je m'arrêtais net. Je me suis arrêtée car une question a pris contrôle de mon corps et mon esprit. Disait il la vérité ? Voulait il vraiment que je devienne son amie ? Que voulait il vraiment de moi ? Cette question prit le contrôle de mon corps et me repoussa contre le mur. J'avais à nouveau peur, j'avais peur de lui. Il le vit à ma réaction, il baissa la tête un instant, puis il devait avoir comprit pourquoi j'avais reculé. Il leva sa tête vers moi, une goutte de pluie roulait sur sa joue, il ne pleuvait pas et on était à l'intérieur, c'était son œil qui faisait pleuvoir son visage, car il avait sentit ma peur. Il avait sentit mes souvenirs, mes souffrances, mes peines, puis, dans une voix tremblante, étouffée par la pluie de son visage, il me dit en tendant son deuxième bras vers moi :

- Allez, viens voir ta nouvelle famille.

Le dernier mot de sa phrase, "famille", me fit effacer ma crainte. J'oubliais mes peurs, mes muscles se détendirent, ma tête me fis réapparaître tous les souvenir que ma mémoire avait gardé pour ce moment. Je me rappelais de mes larmes, mes rires, mes blessures, mes rêves ainsi que mes cauchemars. Tout cela s'était envolé, et je vis cette personne, avec une nouvelle goutte de pluie sur son autre joue, ce n'était plus un inconnu, son nom est Rode, et il est devenu mon dresseur. Je l'ai su au moment où, ne pouvant plus me retenir, je me suis mise à trembler, plusieurs gouttes de pluie se mélangeaient entre elles sur mon visage. Au moment où en lançant un sanglot, je me jetais dans ses bras. Je me suis mise à pleurer, car je venais de tourner une page. en me jetant dans ses bras, je tirais un trait sur ce qu'il s'était passé dans ma vie. J'effaçais toutes les souffrances que j'avais enduré et j'éloignais finalement la peur de la solitude. Je me sentais protégée dans ses bras, dans sa veste bleue, je pleurais, mais je n'avais plus peur, je n'étais plus triste. J'étais heureuse maintenant, car il est devenu mon dresseur, et je suis un Pokémon.

Salle 22 : ??h??

Combien de temps suis-je restée dans ses bras ? Je ne sais pas, je ne sais plus, mais quand je suis sortie de la pièce, quand je suis sortie du bâtiment, il faisait maintenant nuit. Mon maître m'accompagnait en prenant ma main gauche dans sa main droite, il était grand quand il était à coté de moi, plus grand que je ne le pensais, mais je m'en fiche, car je suis en sécurité avec lui. Les rues de cette ville sont toutes illuminées par les lampadaires et les vitrines de magasin, c'est joli, mais ce n'est pas vivant, je n'aime pas trop ces lumières. Heureusement, ce n'était pas ce qu'il voulait me montrer, il m'emmena en haut d'une colline. Il me montra le plus beau spectacle que je n'ais jamais vu de ma vie.
Je voyais un parc, les terrains de jeu étaient abandonnés, aucun enfant ne jouait dedans, mais des feuilles sortaient d'un vieux chêne, accompagnées par le vent. Les rayons d'argent de la pleine lune de cette nuit indiquèrent un endroit, un sapin, d'une taille gigantesque. On pouvait s'y abriter en temps de pluie. Plusieurs lumières tournaient autour de cet arbre, je me disais que c'était des Pokémon, mais je ne savais pas lesquels.
J'étais émerveillée par ce paysage, mais ma vue commençait à se troubler, je les fermaient et les rouvraient sans arrêt. Je me mis à bailler, j'étais épuisée, et mon maître l'a senti. Il m'emmena quelque part, je le suivais à travers les rues formées par les énormes gratte-ciels et arrivais dans la petite entrée d'un petit immeuble. On devait monter des escaliers pour arriver dans sa petite maison, il utilisa une clé pour ouvrir une énorme porte sombre qui avait l'air d'être très lourde, elle pouvait résister à la charge d'un Tauros enragé. J'entrais dans sa maison, il n'y avait pas de lumière mais il m'emmena dans sa chambre, il m'indiqua le lit en disant :

- Tu peux dormir maintenant, moi, j'ai quelque chose d'autre à faire...

Au début, je me demandais pourquoi n'allait il pas se coucher tout de suite, puis je me dis que cela ne me regardais pas, et j'étais trop fatiguée pour me poser des questions, je sautais donc dans le lit.
Il était douillet, les couvertures me tenaient chaud. A ce moment là, je ne me souciais plus de rien, car je me suis endormie.