Vengeance (One Shot) de Harygina Rayugine

« Je finirais par revenir, fiston. Et à mon retour, je t'aiderais à évoluer et on ira chasser les Barpeaux sauvage ensemble ! »

Ces mots. Les derniers que j'eusse entendus de la bouche de mon père, ce Kabutops fier et puissant ayant autrefois travaillé pour quelques guildes d'explorateurs. Il était là, le jour où Groudon, le légendaire titan ayant créé les continents, devint fou, et aussi le jour où le légendaire R ayquaza fut demandé pour arrêter le météore se dirigeant sur nous. Oh, il n'était pas dans les équipes ayant fait le gros du boulot, mais il couvrait leurs arrières sans les prévenir. Il était très apprécié, surtout par la Kangourex, morte d'une insuffisance cardiaque il y a trois jours maintenant.

Cette fois, l'adversaire qu'il allait affronter le faisait trembler. Certes il était fort, et avec son ami, un Armaldo chromatique dont je ne me rappelle pas le nom, ils formaient une équipe de choc, mais la vieillesse se faisait sentir. Mon géniteur était de moins en moins rapide et son acolyte résistait moins aux coups (aussi bien les coups physiques que spéciaux) qu'autrefois. Cependant, il avait envie d'y aller, ne serait-ce que pour tenter de les calmer, ces cinq Tyranocifs faisant la loi dans la zone. Leur chef était donc de la même espèce qu'eux, mais comme l'ami de mon père, il était chromatique. En plus de ça, à cause d'une « malformation », il avait les bras plus longs. Que du bonheur en gros.

Ça fait trois ans qu'il est parti, sans donner signe de vie. On s'est inquiétés dès la première semaine. Ne pouvant sortir que la nuit à cause de mes yeux encore trop faible pour supporter l'astre nous éclairant la journée, je m'efforçais d'améliorer mes capacités comme le Vol-vie. Si je deviens assez fort, je pourrais moi aussi devenir explorateur ! J'adorerais marcher sur les traces de mon père, bien que ce dernier soit réellement exceptionnel...Enfin, quoi qu'il arrive, je me dois de devenir un peu comme lui ! Fort et sans craintes !

Pour le moment, j'ai du mal à vaincre ne serait-ce qu'un Tentacool, d'ailleurs on est tous amis à la plage, et on s'entraîne tous ensemble ! Des fois, le parrain de mon père, un vieux et puissant Drattak refusant le combat, viens nous aider à progresser. Chaque venue de sa part est géniale, surtout à la fin, où il distribue des baies. Ma préféré c'est l'Oran, même si des fois elle a mauvais goût elle reste délicieuse, en plus c'est pratique car ça donne de l'énergie, d'après mon géniteur.

Voilà. Ça fait deux ans que je m'entraîne du crépuscule à l'aube, et je me sens prêt. Je n'ai toujours pas évolué, et je n'ai appris que Griffe et remplacé Vol-Vie par Méga-Sangsue mais ça ira ! J'ai quelques baies Orans avec moi, et de quoi me soigner si besoin.
« Je te le dirais combien de fois ? Tu ne partiras jamais de la maison ! Je ne veux pas que tu disparaisses, comme ton père !
-Tu ne pourrais pas la fermer, pour une fois ? Depuis toujours tu me harcèles littéralement afin que je prenne mes propres décisions, et quand je peux enfin faire quelque chose, tu m'en empêche ! Je ne suis plus un gosse, bon sang ! Et pour preuve : Je peux maintenant voir à la lumière.
-Je...Je... »
Elle éclata en sanglots. Après l'avoir réconfortée, je parti sans me retourner – pas envie de la revoir pleurnicher.

Deux jours. Ça fait quarante-huit heures que je marche sans dormir. Je vacille, mais ne peut pas m'arrêter : Je suis dans une forêt, un enfer pour les Pokémons qui comme moi sont de type Roche et Eau. J'ai dû vaincre une vingtaine de Mystherbes depuis mon arrivée dans ces lieux, mais je crains de me prendre une attaque comme Fouet-Lianes...Ça serait la pire des choses pour moi actuellement ! Me faire vaincre par une attaque Plante ! Je préférerais encore un long et douloureux combat contre un Dracaufeu paralysé ne pouvant utiliser que Lance-Flammes et Déflagrations !
Par chance, je n'ai été touché par aucune attaque. Et je suis maintenant dans des montagnes. Là je peux m'amuser, avec les Racailloux et les Taupiqueurs ne sachant pas que je maîtrise une attaque Plante... Hé hé.
Me voici maintenant au plus haut de la montagne. La neige se fait de plus en plus épaisse et dure, mais reposante. J'ai bien fait de m'habituer à aller dans l'eau pendant l'hiver ! Ça m'a presque immunisé contre le froid...Enfin là c'est différent, j'ai du mal à marcher dedans. Tout à l'heure je me suis même retrouvé entièrement sous une couche de neige ! C'était horrible, et heureusement que j'ai su utiliser Pistolet à Eau, sinon je serais resté coincé dedans. Enfin bon. Un Onigali m'a hébergé dans sa grotte pour la nuit et honnêtement, malgré que les plats étaient froid eux aussi, c'était délicieux !

Dès l'aube du lendemain, je suis reparti, après avoir remercié l'hôte de la cavité. Encore cinq ou six heures de marche, et je tombe en face d'un repaire abandonné, visiblement construit par des humains, avec écrit en gros sur la façade « REPAIRE TOP SECRET DE LA TEAM ROCKET ». Grâce au Drattak, je sais lire l'humain et...Là, c'est vraiment hilarant. Si c'était si secret, pourquoi était-ce écrit aussi visiblement ?!
Éclatant dans un rire incontrôlable, le sol se mit à trembler, avec moi en prime. Les Tyranocifs m'avaient entendu et trouvé. POURQUOI. ÉTAIENT-ILS. ICI ?! Vraiment, je n'ai pas de chance. Dès ma première exploration, je trouve l'endroit des pires enflures de la zone...

« Boss, vous avez vu ce gamin ?
-Ja ja ja. Amenez-le à l'intérieur, on va lui montrer un petit quelque chose. »

L'un d'eux arriva derrière moi, et sans que j'eusse le temps ne serait-ce que de me retourner, m'envoya dans le bâtiment d'un coup de pied. Je ne suis pas un ballon, bordel.

J'ouvris soudain grand la bouche, mais aucun son ne sorti. Leur chef venait de déposer devant moi un corps en décomposition. Un Kabutops. A voir la lame droite...C'est mon père. Ou plutôt, ce qu'il en reste...
Mort...
Il est mort...
Ils vont payer...

Pendant que je me mis à pleurer et à laisser éclater ma rage, je senti la coquille de mon dos se fissurer. Ces enflures jouaient carrément au football, et je suis leur balle. J'en ai sérieusement marre, là. Au moment où l'un allait me renvoyer, je pris appuie sur mes pattes et sauta à son visage, tout en utilisant Vol-vie. Je réussi à lui arracher un cri de douleur, et il me dégagea avec une attaque Plaquage. Je le regardais, et j'admirais son visage ensanglanté à quatre endroits, où chacune de mes griffes s'étaient posées... En reculant, j'évite un coup de pied du même colosse. Je ne me gêne pas pour ensuite lui asséner un coup de griffe aux zones sensible, le faisant véritablement hurler. En se retournant, il m'envoie un coup de Queue de Fer. Bordel, bien joué mec, tu es maintenant encastré dans le mur à la portée de quatre immenses Pokémons ! Ah, je rigole : Ils ont peur. Leurs visages laissent couler de la sueur froide. Oh ? Ils ont de sacrées cicatrices...Serait-ce mon père qui leur as fait ça ? Serait-ce de peur que je les rouvre ? Très bien. Tuer. Je vais les tuer.

Dans un cri de rage, je deviens blanc, et au passage je leur flanque une attaque Hydrocanon – je ne sais pas comment j'ai fait mais je l'ai fait. Une fois la transformation finie, je sais que je suis devenu un Kabutops mais...Étrangement, j'ai une queue de Ptéra. Me voyant dans un miroir, je remarque aussi que les muscles, normalement gris, sont jaunâtres et que je suis principalement gris, avec les lames bleues (pareil pour une partie de mon visage). D'ailleurs, mes lames sont légèrement différentes...Comme si elles devraient être minuscules mais que au moment de « revenir », elles continuaient. L'œil rouge, je m'approche de l'un deux, terrifié. Sans hésiter, je lui découpe un bras, laissant le liquide de la vie se répandre sur le sol. Ensuite, je plante un de mes bras dans son ventre et le laisse à son sort. Deux de mes adversaires s'enfuient. A quoi bon les poursuivre ? Ils ne me chercheront plus de noises. Le dernier Tyranocif normal qui est resté est celui que j'ai fait souffrir tout à l'heure. Avec un regard assez sadique, j'arrive à son niveau et lui envoie, à bout portant, un Giga-Sangsue. Il était KO, mais pas mort. Lui, je m'en occuperais plus tard. Là, je dois me charger de son chef, le chromatique.

Avec un coup de pied dans le sol, il enterra mon père. C'est déjà ça. Enfin, quoiqu'il arrive...
...Je vais le tuer.

Je m'élance sur lui, et je me prends un Tranche. J'avais oublié que lui avait des bras plus long que les autres de son espèce ! Il utilisa Giga Impact pour m'envoyer valser. Merde merde merde, je contre ça comment moi ?!

Un bruit de barreaux se cassant.
« ABRI ! »
C'est l'ami à mon père. Il vient d'arriver, sourire aux lèvres. Faible et amincit, il me protège.

« Vas-y, Kasaike. Temps que ce type n'est pas mort, ton père te regarde. ALORS PROUVE-LUI QUE TU ES CAPABLE. »
Alors que je me décalais pour profiter de l'abri afin d'envoyer quelque coups, la capacité défensive disparu, et l'Armaldo se retrouva tous membres cassés, et sa nuque se brisa. Laissant quelques larmes et un petit cri d'horreur sortir de ma gueule, je me stabilisai, et regarda le colosse. Marre de cette enflure. Il m'a fait souffrir, et voir un de ses compagnons mourir lui a rien fait. Je le hais. Je le hais sérieusement...

Je me remets à luire, mais pas pour évoluer – ce qui serait insensé, sauf si Arceus lui-même y est pour quelque chose. Je laisse échapper plusieurs injures tandis que mes lames se teintèrent de noir. Arrivant devant lui, je lui envoyai deux Tranche- Nuit le faisant reculer violemment. Il répliqua avec un Pouv.Antique, et au moment où les roches allaient me toucher, mais vraiment sans savoir comment ni avec quelle énergie, je lui décoche un Ultralaser pleine puissance. L'attaque détruisit la sienne, le transperça au niveau du cœur et traversa tout le repère. Alors que je m'agenouillai pour reprendre mon souffle, j'entendis une explosion. Il y avait du gaz et mon attaque l'avait touché ?! Et merde !

Je me dépêche de sortir d'ici, une fois arrivé dehors je ne me gêne pas et me roule littéralement dans la neige, ce qui me mit dans une boule de cette « eau », boule qui se brisa plus bas, au premier arbre. Je regardai alors le haut de la montagne : Rasé. Tout le repère avait été rasé et seule une épaisse fumée noire était visible à cet endroit.
Sans difficultés, je revins à mon domicile, où tout le monde me reconnut – même ma mère, pourtant j'ai bien changé en à peine quatre jours.
Deux mois après, j'ai appris qu'une guilde voulait mes services afin de former leurs recrues au combat, et pour certaines missions dangereuses. Sautillant de joie, j'accepta sur-le-champ.