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L'égaré. [One-shot] de Nyvaldium



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Informations

» Auteur : Nyvaldium - Voir le profil
» Créé le 24/03/2013 à 23:15
» Dernière mise à jour le 24/03/2013 à 23:18

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L'égaré [One-shot]
Le bruit délicat de l'eau ruisselante sur la roche lisse et creusée par l'érosion rappelais au pauvre pokemon la vie qu'il avait eu. Dans sa mémoire, tout les moments qu'il avait vécu avec ses frères dans cette petite clairière au bord d'une rivière. Il réalisa, jamais il ne deviendra le fier Arcanin dont il rêvait tant.

Depuis combien de temps était-il ici, il n'en savait rien. Il était ici dans la zone morte, le monde distorsion, là ou le temps et l'espace n'ont plus court normal. Le temps ne s'écoule plus, l'espace deviens totalement anarchique. Ici est le territoire du puissant Giratina, craint par tout les pokemons. Et au coeur de ce monde, une graine a germé. Se déposant lors d'une providentielle ouverture vers le monde extérieur, au bord d'une petite coulée d'eau, cette graine germa jusqu'à devenir un buisson de taille moyenne.

" Je courrai paisiblement avec mes frères lorsque que soudain, le sol se déroba sous mes pieds, un immense dragon me frôla et tout se referma. Je me suis senti tombé, une brutale sensation de vertige s'est emparé de moi, je n'entendait rien, ne sentait rien, je ne voyait que le sol se rapprocher rapidement. Lorsque que j'ai heurté se buisson, en tombant sur le dos, j'ai senti une douleur inimaginable parcourir mon corps, puis après, je n'ai plus rien senti. Mes pattes, comme si elle s'était envolées, je n'avait plus de sensation, j'avais simplement mal au dos. J'était incapable de bouger. "

Le pauvre pokemon avait eu la vie sauve grâce à ce buisson, mais c'est la seul chose qu'il lui restait, la vie et la conscience. Il était perdu dans ce monde infini.
On disait souvent que tout ce qui tombait dans cette dimension était dévoré par Giratina, mais qu'advenait-il si Giratina n'était pas là ? D'autres démons viendraient-ils abattre le pauvre Caninos ? Il n'en savait rien, seul le maître de ces lieux pouvait en témoigner.

Son corps était emmêlé dans les branchages du petit buisson. Après sa chute, il était incapable de faire pivoté sa tête, il était réduit à observer uniquement son champ de vision. Face à lui, le vide infini, d'un noir impénétrable. Il avait le vertige en regardant ce vide absolu. Il se concentrait alors sur le sol. Il était d'une roche ocre lisse. Sur cette roche coulait un petit filé d'eau suivant un petit sillon creusé par l'érosion. L'eau était à porté de la langue du pokemon, lui permettant de temps à autres de boire un peu. L'eau venait d'une petit falaise ou elle coulait doucement à la verticale.

Il avait un point fixe dans sa vision, une petite pierre difforme à laquelle il se raccrochait dans son esprit, l'analysant sous toute ses coutures. Cette pierre n'avait plus de secret pour lui maintenant.

" Tout est si grand, je me demande comment cette eau est arrivée ici, et comme ce buisson y est arriver aussi. Ce vide me fait peur, mais je suis au sol. C'est curieux, ici il n'y a aucune odeur, aucun vent, seulement le bruit de l'eau, je ne sens pas de pokemon. Peut-être que mon odorat ne fonctionne plus correctement. Non ... je sens l'odeur du buisson, donc tout va bien, il n'y a peut-être tout simplement rien ici. "

Le jeune pokemon se sentait seul, il n'y avait rien autour de lui. Il se sentait seul, et ce sentiment commençait à l'étreindre lentement. Il se sentait perdu, totalement abandonné. Sa vision se brouilla et des larmes commencèrent à couler sur sa fourrure.

" Je ne veux pas être seul, que quelqu'un vienne, j'ai peur ! Mes frères, venez à mon secours, à l'aide !! "

Le pauvre pokemon poussa un aboiement de tout ses poumons. Son cri résonna pendant plusieurs minutes, sans recevoir aucune réponse. Le pokemon essaya une seconde fois sans aucun résulta. Il éclata en sanglot, ses larmes se mêlant à l'eau coulant devant lui.

" Personne ne viendra, je suis seul et bloqué ici pour toujours ! Au secours, je ne veux pas mourir ici, je ne veux pas mourir seul ! "

Il bougea la tête dans tout les sens en jappant, sa nuque le faisant souffrir, ses aboiements étaient entrecoupé de cris aiguë de douleur. Le craquement de ses vertèbres se faisait par moment entendre. Il se débattait de toute ses forces, même si son corps ne répondait plus.

" Non, je veux fuir, je veux rentrer chez moi, à l'aide, je ne veux pas finir ici, au secours, venez me chercher ! MAMAN !! MES FRERES !! AU SECOURS !! Il fait froid ici, il n'y a rien, j'ai peur !! Non, non, non, non, non, non, non ! Je ne veux pas ! Au secours, Pitié, réveillez-moi ! Je ne veux pas mourir ici !! Je veux m'enfuir, à l'aide !! "

Le chien se débattait de toute ses forces, même si son corps ne bougeait pas d'un pouce, il hurlait de toute ses forces. Ses aboiements étaient remplis de peur et de panique, résonnant dans toute la dimension distorsion. Il hurlait, pleurait, ses vertèbres craquaient à intervalle régulier, lui arrachant des plaintes aiguës encore et toujours. Après plusieurs heures, il s'effondra face dans l'eau, en larmes.

Il se calma petit à petit, se sentant totalement épuisé. Il regarda encore devant lui, le décor n'avait pas changer. Il pleura encore quelques minutes avant que son museau ne touche l'eau. Il aperçu son regard dans l'eau et se résigna à accepter son sors.

" J'ai le museau dans le ruisseau, c'est la faute à Vostourno. "

Il se dit cette dernière phrase avant de s'effondrer. Ses muscles se raidirent lentement et son corps devint froid petit à petit.

Une ombre survola le cadavre quelques siècles plus tard. Se plantant derrière lui, Giratina le regarda et déclara : " Tu es tombé par terre, c'est la faute Moufflair. "

Et c'est sur cette fin misérable que Giratina emporta le cadavre avec lui pour en faire un nouveau spectre.