Chapitre 4 : Une famille pas comme les autres
Il était 22 heures et demi, Julie et Pierick finissent finalement par arriver au Pilier Céleste, et tous comme leurs pokémons, ils sont épuisés et bien content d'être de nouveau sur la terre ferme. Le Libegon et le Corboss se posèrent devant l'entrée de la gigantesque tour et leurs propriétaires les rappelèrent à leurs pokéballs.
- Enfin arrivé ! s'écria Julie d'une voix ravie mais néanmoins fatiguée. Je vais me coucher.
- Tout le monde doit être couché à part Rachel. ajouta son collègue en costume.
Ils se rapprochèrent du ''mur'' d'Apinitris qui restait toujours présent jour et nuit. Empêchant les intrus ou les pokémons sauvages d'entrer à l'intérieur.
- Est-ce que quelqu'un pourrait nous ouvrir !? demanda Pieris en haussant la voix afin d'être entendu de l'intérieur.
La demande fut apparemment entendue étant donner que les Apinitris se divisèrent et ouvrirent l'entrée du pilier. La lumière était encore allumé et on pouvait apercevoir un homme brun (environ 30 ans), bien habillé, un Gallame debout à coté de lui et qui malgré l'heure, n'avait pas vraiment l'air fatigué. Il attendait au seuil de la ''porte'' tandis que Julie et Pieris rentraient à l'intérieur.
- Comment c'est déroulé la mission ? demanda l'homme.
- Tous c'est très bien déroulé frangin. lui répondit sa sœur en désignant la mallette d'argent que tenait Pieris.
- Monsieur. Où est Rachel ? C'est elle qui est censé ouvrir la porte normalement. remarqua Pieris.
- La pauvre a travaillé toute la journée. Elle était fatiguée alors je lui est dit qu'elle pouvait aller dormir.
- C'est très noble de votre part mais je pense que vous devriez penser à votre bien-être. Vous travaillez déjà bien trop pour en plus faire le travail de Rachel.
- Ne t'inquiète pas Pieris je vais bien. D'ailleurs maintenant que vous êtes là je vais me coucher.
Pieris ne répondit pas et monta sans un mot, Valérie regarda son frère, lui souri et finit par rejoindre elle aussi sa chambre. Alexandre se retrouva seul et poussa un long soupir avant de monter à son tour avec son Gallame derrière lui.
3 ans plus tôt
Alexandre attendait au seuil de la porte de la chambre de son oncle avec le reste du groupe : Julie, Hector, Cassiopée, Rachel, Jean, Antoine et Lucas.
Hector était comme toujours dans son fauteuil roulant et portait ses 2 prothèses de jambes en résine. Il portait un chapeau noir qui cachait ses rares cheveux gris. Il avait 68 ans.
Cassiopée était avec sa fille Rachel, elle portait habituellement de vieux vêtements car elle se fichait royalement de l'avis que les gens portaient sur elle, mais étant donner l'événement tragique qui s'annonçait, elle avait décidé de se rendre plus présentable. C'était une femme d'expérience qui avait déjà bien vécu. Elle était la secrétaire du groupe Murder Weapon depuis 40 ans et bientôt cela sera à sa fille de succéder à ce poste comme elle l'avait elle-même fait. Elle avait 64 ans.
Jean avait comme à son habitude sa canne qu'il ne quittait presque jamais (plus pour l'image que pour une quelconque difficulté à se déplacer), sa chevelure était teinte en brun afin de masquer ses cheveux grisonnants. Son Kekleon était assis à coté de lui. Il portait des vêtements de deuil au vue des circonstances. Il avait 58 ans.
Antoine n'avait aucunement changé son style vestimentaire contrairement au autre. Il portait encore son chapeau mauve avec son veston pourpre et son pantalon noir, son Abo était enroulé autour de sou cou, il n'avait plus un seul cheveu sur la tête ce qui accentué son coté ''tordu''. Tout le monde à par lui trouvé cela de très mauvais goût mais il sans fichait. Il avait assez vécu sur cette terre pour savoir ce qu'il avait le droit de faire et de ne pas faire. Il avait 70 ans.
Lucas était dans la chambre de Esteban, c'était son ami le plus proche et son plus fidèle partenaire au cours de sa vie. Ses cheveux étaient blanchit par l'âge mais étaient bien coiffés, cela lui donnait un air sage qui le rendait honneur.
Esteban était le chef de Murder Weapon depuis la mort de son frère il y a de cela 4 ans mais à cause d'un cancer il allait devoir faire ses adieux au monde aujourd'hui même. Il avait décidez de mourir au Pilier auprès de toute sa ''famille'' au lieu de vivre ses derniers jours dans un hôpital, drogué de morphine et seul parmi de parfaits inconnus. Il avait reçu chaque membre du groupe séparément pour leur donner à chacun un dernier message et il ne restait plus que deux personnes à voir avant qu'il ne puisse reposer en paix : ses 2 neveux.
- Lucas. souffla-t-il avec difficultés. Fais venir Alexandre et Julie s'il te plaît, j'aurais vraiment voulu continuer à parler avec toi mais je crois que je n'en ai plus pour très longtemps.
- D'accord Esteban, je vais les chercher.
Lucas ouvrit la porte et fit signe è Alexandre et à Julie de rentrer, une fois que les 2 frères et sœur furent rentré, il salua une dernière fois son vieil ami et sortit en fermant derrière lui. Dans la chambre il n'y avait plus que Julie, Alexandre et leur oncle. Julie sanglotait doucement dans un coin alors que son frère faisait preuve de plus de retenue. Il s'approcha du lit du malade et se pencha vers lui.
- Je vous écoute mon oncle. Qu'avez vous à nous dire ? demanda-t-il sans trahir la moindre émotion.
- Toujours aussi direct mon garçon. lui répondit son oncle, il voulut rire mais se mit à tousser violemment à la place. Il ne me reste plus beaucoup de temps alors écoute bien ce que je vais te dire. Se seront mais derniers ordres en tant que chef, il sera donc de ton devoir de faire ce que je vais te demander.
- J'obéirais mon oncle. Je vous le promets.
La mine du vieillard se détendit, plus que quelques mots et il en aura fini avec cette saloperie de douleur. Il regarda son neveu droit dans les yeux et prit une grande inspiration.
- Tu sais petit, cela fait un moment que le groupe Murder Weapon ne s'est pas… comment dire… renouvelez. Julie, Rachel et toi représentaient la nouvelle génération et il est temps pour l 'ancienne de prendre sa retraite. Ce qu'il faut maintenant à Murder Weapon c'est du sang neuf, un souffle de jeunesse. Et en tant que futur chef, c'est à toi qu'incombe maintenant la responsabilité de trouver ce sang neuf. Tu as compris.
- Oui. Je ferai tous mon possible pour faire honneur à notre organisation. Vous pouvez compter sur moi.
- Je te fais confiance petit, je suis fier de toi et je suis sur que ton père doit l'être aussi d'où il est. Il est temps pour moi de le rejoindre maintenant… Mais avant je voudrais parler à ta sœur.
Julie sursauta et approcha de son oncle en hésitant, elle avait arrêter de pleurer mais garder une mine triste elle n'osait pas regarder son oncle dans les yeux. La respiration d'Esteban commençait à se faire saccadée. Il réunit le peu de souffle qu'il lui restait pour parler à sa nièce.
- Julie, tu es devenue aussi belle que t'as mère, maintenant tu n'es plus une enfant, tu es une femme et même si je n'ai jamais été d'accord avec le fait que tu rejoignes le groupe, j'ai toujours respectais ta décision. Tache toi aussi de faire honneur au groupe que toi et Alexandre allaient former. Kof ! Kof ! Je crois que cette fois c'est bon Julie. Je vais enfin pouvoir rejoindre tes parents et dormir en paix. Prend soin de toi petite.
Esteban s'éteint alors paisiblement, sans cris d'agonie ni suffoquements. Il ferma les yeux et cessa de vivre. Julie se remit à pleurer un peu, Alexandre lui sortit de la chambre et une fois en face du reste de la bande, secoua tristement la tête pour montrer que c'était fini. Murder Weapon avait perdu son chef mais avait un successeur prêt à reprendre la direction du groupe et à lui donner un second souffle.
Le jour venait de ce levé, à la table, Valérie, Alexandre et Pieris prenaient leur petit déjeuner. Les autres étaient soit en train de dormir, soit chez eux à Pacifiville. Les 3 mercenaires n'échangeaient que quelques rares paroles. Une fois qu'ils eux finis de manger Alexandre alla à son bureau et croisa en chemin sa sœur qui venait de se réveiller.
- Salut Alex. Bien dormis ? lui demanda affectueusement sa sœur.
- Bonjour Julie, j'ai bien dormi merci. répondit Alexandre.
Julie allait continuer son chemin quand Alexandre l'interpella. Il avait oublié de lui dire quelque chose.
- Julie, il va falloir que tu fasses quelque chose. Valérie a eu quelques difficultés ces derniers temps, il faudrait que tu l'entraîne pour qu'elle se remette à niveau.
- Ah bon ? Quel genre de difficultés ? demanda-t-elle.
- Elle a faillit mourir à la dernière mission parce que ces compétences de combat étaient trop faible. Il ne faudrait pas que cela ce reproduise.
- Ok. Il n'y a pas de problème. Je m'en ch…
Julie s'interrompit car Valérie venait juste d'arriver, la jeune femme regarda successivement son chef et sa collègue.
- Vous lui avez dit, patron ? demanda-t-elle à Alexandre.
- Je viens de la faire à l'instant. Julie va t'entraîner à partir d'aujourd'hui.
Alexandre n'attendit pas la réponse de Valérie et repartit à son bureau, laissant les deux femmes seules.
- Bon ben…On va s'y mettre cet après-midi. Ok ? demanda Julie mal à l'aise.
- Oui d'accord. Mais là j'ai à faire.
Valérie partit et Julie descendit pour pouvoir enfin prendre son petit déjeuner.
Un jour plus tôt
Valérie rentra dans le bureau d'Alexandre. Jack et Stéphane avaient déjà expliquer au patron ce qui lui était arrivé et elle appréhendait douloureusement la discussion qui allait suivre.
- Assieds-toi Valérie.
Elle s'exécuta. Cela ne se voyait pas mais en ce moment elle avait très peur. Comme quand un élève à peur de ce faire passer un savon par un prof lorsqu'il c'est mal conduit. Pourtant Alexandre n'avait pas l'air en colère, un peu froissé à la limite.
- Jack et Stéphane mon parler de ce qu'il c'est passer et j'avoue que je suis plutôt déçu. Tu n'as jamais été la meilleur du groupe mais je ne m'attendais pas que tu ci peux de compétence…
- Monsieur vous exagérer peut-être un peu. coupa presque involontairement Valérie. Ce n'est pas la première fois que quelqu'un frôle la mort lors d'un contrat.
- Ne me coupe pas quand je parle. Répondit Alexandre en haussant le ton. C'est vrai que ce n'est pas la première fois que quelqu'un du groupe voit la mort de près, mais jamais cela a été à cause de son incompétence. C'est pour cela que tu va devoir subir une remise à niveau. Je demanderai à Julie de t'entraînai pendant un temps et ensuite je jugerai si tu es encore digne de rester dans le groupe.
- Mais…tenta de répliquait la jeune femme.
- Il n'y a pas de mais ! Ce qui est arrivé ne dois en aucun cas se reproduire, et pour cela il va falloir : soit que tu t'améliore, soit que tu quitte Murder Weapon. Tu peux partir maintenant.
Cette fois Valérie n'avait plus peur, elle était en colère. Elle se leva, sortit et du se retenir pour ne pas claquer la porte. Elle passa devant Jack et Stéphane qui n'eurent même pas le temps de demander comment cela c'était passé et sortit à l'extérieur. Une fois dehors elle appela son Noarfang, monta sur lui et s'envola de la Tour. Elle vola jusqu'à Pacifiville sans profitez cette fois-ci de l'air marin et ce posa devant sa maison. Elle soupira et franchit la porte. À l'intérieur, son fils de 15 ans regardait la télévision. Il tourna la tête vers sa mère et la salua.
- Salut maman, t'as zigouiller qui aujourd'hui ? demanda sarcastiquement le jeune garçon.
- C'est pas le moment Henry. répondit sa mère en montrant qu'elle était de mauvaise humeur.
- Dur journée à ce que je vois.
Valérie regretta immédiatement d'avoir été aussi froide avec son fils, ce n'était pas sa faute ci sa journée avait été aussi rude. Elle s'excusa et promit à son fils que pour se faire pardonner, elle allait faire son plat préféré pour le dîner.
Valérie monta au 2ème étage, se dirigea vers la chambre d'Arthur et toqua à sa porte. Le jeune homme était apparemment réveillé et lui demanda d'entrer. La chambre d'Arthur était plutôt grande mais n'était pas très remplie. Les murs étaient peints en gris et rien n'y était accroché. Les seuls choses qu'il y avait à l'intérieur était une armoire en bois, une commode, un lit et un bureau avec un ordinateur dessus. Stéphane était allongé sur son lui avec le chapeau et la veste qu'il portait quotidiennement, même pour dormir. Il regarda Valérie rentrer sans broncher et finit par se lever.
- Salut Valérie. dit-il à sa collègue. Comment ça va ? J'ai entendu dire que tu avais eu des ennuis à la dernière mission et que cela n'avait pas plu au patron.
- C'est justement pour çà que je suis là, il faudrait que tu garde encore Henri, Alexandre m'a imposer un entraînement avec Julie.
- Ça commence à faire beaucoup quant même. répondit le jeune homme en noir. Tu n'as pas peur que j'ai une influence néfaste sur lui. continua-t-il pour plaisanter. Il ne faudrait pas que ton fils finissent par devenir un maniaque du couteau.
- Arrête avec tes blagues s'il te plaît. Tu peux ou tu ne peux pas ? demanda-t-elle.
- Tu as de la chance. Il se trouve que je n'ai pas une vie sociale très remplie. Je pourrai le garder aujourd'hui. À part bien sur si Alex à un contrat pour moi.
- Merci
Valérie tourna les talons et s'apprêta à sortir de la chambre lorsque Stéphane lui posa une dernière question.
- Pourquoi c'est à moi que tu demande de garder ton fils ? N'importe qui d'autre pourrait s'en occuper.
- Parce qu'il t'aime bien, c'est tout.
- Il m'aime bien ? Ça sa m'étonne. Mais puisque tu le dis.
Valérie sortit et fut finalement suivie par Stéphane qui alla à son tour prendre son petit déjeuner.