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The Free Investigation de Armadragon



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Informations

» Auteur : Armadragon - Voir le profil
» Créé le 05/01/2013 à 19:15
» Dernière mise à jour le 05/01/2013 à 19:15

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[0] Prologue
[Port Yoneuve, Hangar frigorifique 24; 23h00min]...

Michel Hecman, était de garde ce soir là. Ce petit bonhomme chauve, dissimulait habilement sa calvitie avec sa casquette verte, qui désignait sa fonction de garde. Habituellement, il étaient trois ici, car le patron voulait absolument que ce hangar là soit fortement protégé. Il regarda la porte avec un air intrigué. Que pouvait il y avoir, pour que ce hangar demande tant d'attention...Des armes? Les armes ne nécessite pas un hangar frigorifique...un trafic de drogue en seringue? Pas le genre du patron de jouait les dealers...sauf si il a reçu des ordres du Big Boss, alors là...tout est possible...

La dernière fois que le patron a eut le Big Boss au téléphone, Michel était avec lui dans son bureau. C'était au lendemain des « événements aviaires » comme ils disent à la télé. Le patron remontait son entreprise, et lui Michel postulait pour le poste qu'il occupe aujourd'hui. Enfin bref, le patron reçu un appel alors qu'il lui demandait ses qualités en matière de cuisine (allez savoir pourquoi...). Lorsqu'il vit le numéro affiché sur le combiné, le patron prit une teinte entre le blanc cassé, et le vert céladon. Il décrocha fébrilement. Cette homme qui, il y a quelques minutes, l'avait intimidé, était soudain tout petit et frêle. Celui-ci avait bégayé des « oui boss... », « très bien boss... », « bien entendu boss... ». Il ne contredisait jamais son patron, même si des fois, Michel avait vu quelques tics parsemer son visage. Puis il avait reposé le combiné. Un peu plus tard, Michel fut engagé pour une belle somme.

Ce n'est qu'après que Michel compris pourquoi cette transaction là gênait tellement le patron. En fait, c'est parce que le Big Boss, voulait que ni le patron ni personne ne sache ce qui était transporté et que cela se fasse de nuit. Or, le patron aimait la transparence dans toutes ses transactions, mais vu que c'était le Big Boss qui donnait ses ordres...

Bref, une nuit, vers 2h du matin, un camion de livraison comme tant d'autres était arrivé. Vitres teintées, plaques masquées, peinture noire...tout pour la discrétion. Le conducteur (il lui sembla que c'était une femme) descendit, un masque dissimulant son identité. Lui (ou elle) déchargea tout les cartons un par un, laissant Michel frustré de devoir se les pelées aussi longtemps alors que son service finissait à 1h du matin. Puis le mystérieux chauffeur (ou chauffeuse, si vous préférez), remonta à bord, et repartit, sans demandé son reste.

Depuis, chaque soir, ils devaient surveiller à trois ce mystérieux hangar. Enfin...ordinairement, car ses deux collègues Paul et Fred, était occupés ailleurs. L'un se torchant comme pas permis dans un bar peu fréquentable, l'autre en compagnie d'une à cinq jeunes filles dans un hôtel beaucoup plus fréquentable. Et lui, Michel, le plus petit, et le moins costaud devait surveiller un hangar sûrement remplis de drogues, ou pire, dans cette nuit froide! Lui aussi, si il avait des copains qui aimaient siroter de la vodka ou des copines qui aimaient siroter autre chose, il serait partit! Mais vu qu'il était chauve à trente ans, petit, avec de l'embonpoint, rester tenir compagnie au hangar était, pour lui, la seule chose à faire.

Un souffle glacé le tira de sa bouderie. Sentir le froid passer à travers tout son être lui faisait du bien. Ou plutôt, il s'y était habitué, au fil du temps, car personne de censé n'aime se geler les miches durant trois heures. Son boulot était devenu pour lui une seconde nature, sa raison de vivre. Bien sûr s'il pouvait ne plus entendre son patron lui gueuler après, ou ses collègues le laisser en plan comme ce soir, il ne dirait pas non. Mais bon, ce n'était pas la première fois qu'il était seul de garde, et donc, il aimait sa solitude.

Sentant autour de lui l'air devenir de plus en plus froid, il posa la carabine de service, qu'il lui servait plus comme arme de dissuasion qu'autre chose ,vu qu'il était un piètre tireur, et sortit de son sac à dos un thermos de café, et un magazine. Qui a dit qu'il ne devait pas prendre un peu de bon temps? Les gorgées de café lui donnait un étrange contraste de température entre l'intérieur de son corps, et l'extérieur. Mais Dieu qu'il aimait ça! Le patron l'aurait vu agir ainsi l'aurait soir virer avec un grand coup de pied dans le fondement, soit étriper, au choix. Mais là encore, Michel n'était à son coup d'essai. Il se mit donc à lire son magazine, présentant les dernières nouvelles d'une manière un peu cocasse. Ainsi, les « événements aviaires » étaient renommées « Angry Birds », et cela le faisait marrer. Plus loin, un article expliquait les diverse cause de ces évènements et le tralala journalistique habituel. Mais une chose retint son attention, une photographie. Celle de la journaliste sur le terrain. Plus bas, la légende indiquait, « Photo du Pr.M. Ireau, représentant Mlle S. Kroshe sur le Mt Cheminée ». Michel détailla un peu cette jeune femme. Elle était petite, brune, avec deux yeux pleins de malices, et un sourire prêt à concurrencer le Soleil pour le titre de « l'astre le plus brillant de l'année ». Michel la trouva très belle, non seulement par son physique, mais aussi par l'aura de confiance et de malice qu'elle dégageait. Tout ce qu'il n'avait pas...Son esprit se porta soudain sur des songes, la mettant en scène. Sur le terrain, cherchant la vérité journalistique au quatre coin du monde.

Cependant, ses doux rêves furent interrompus par le bruit d'un moteur. Même si la route, n'était pas très loin, ce bruit de moteur était proche...trop proche. Ses réflexes lui dirent de se relever, et de saisir sa carabine. Soudain, la lumière aveuglantes des deux phares d'une camionnette, lui firent mal aux yeux. Il détourna la tête, et bégaya:
-Qui...qui va là?

Pas de réponse, la camionnette continua sa route vers la porte du hangar. Quand elle passa à hauteur de Michel, celui-ci remarqua la caractère urgent de la situation. Il se reprit, et braquant sa carabine vers la fenêtre en tremblant, il hurla:
-Déclinez votre identité! Ou j'ouvre le feu!

Pour toute réponse, la fenêtre teintée s'ouvrit, et une main gantée en sortit, pointant Michel du canon d'un pistolet. Et, ironie du sort surement, c'est elle qui ouvrit le feu. La balle fusa, et atterrit dans la poitrine de Michel, non loin du cœur. Le gardien s'effondrât alors sous le coup de la douleur. En signant pour ce job, il avait toujours imaginé se prendre une balle. Mais là, la douleur encaissée dépassait toutes son imagination, il ne hurlait même pas, aucune larmes ne coulait de ses yeux, tellement cette souffrance était au-delà de tout ça. Ses yeux virent alors, les francs-tireurs, emporter les précieux, et mystérieux caissons. Il ne put voir leurs visages, cachés par des casques de moto à visière teintée. Le vent l'apaisa, il savait que c'était finit, il ne lui restait qu'à attendre, patiemment que la douleur cesse, avec sa vie. Son attention se porta sur son magazine resté par terre. Les pages se tournèrent, et il aperçu cette photo de la jeune journaliste qu'il avait admiré il y a quelques minutes. Il se demanda ce qu'elle aurait fait à sa place...Oh, elle se serait sûrement relevée comme dans les films, et aurait assommé ses assaillants, puis appelé les secours. Mais en aucun cas elle n'aurait attendu que la faucheuse toque à sa porte. Michel empoigna donc son arme, prit le temps de viser les hommes ,qui s'apprêtait à repartir calmement. Et avec un ultime cri pour, contrer cette horrible douleur qui le tiraillait, il tira. Son tir toucha, la main gantée qui lui avait tiré dessus auparavant. Le personnage casqué hurla de douleur et de surprise, jetant à terre son gant noir imbibé de sang pour regarder la blessure. Un de ses acolytes n'eut pas d'état d'âmes, et acheva Michel d'une balle entre les deux yeux.
Mais c'était trop tard, car, pour la première et dernière fois de sa vie, Michel Hecman, était fier de lui.