Chapitre Unique
On entendait les hurlements déchirants et puissants de ses étranges bêtes qui sembleraient être un croisement entre un chien de l'enfer, un démon et un loup et qui hurlaient une sorte de douleur, ou de joie, nul ne sait..La lune était haute dans la nuit, entourée de toutes ses étoiles qui brillaient tels un vol de milliers de lucioles. Les murs des habitations étaient abîmés par le temps et de nombreuses crevasses se dessinaient de parts et d'autres des briques en pierres polies.
Le village était maintenant presque désert. Il ne restait, avec moi, que quelques habitants ayant renoncés à fuir la ville et sa malédiction.. Tous les soirs comme celui-ci, ou le ciel étoilé n'était parcouru d'aucun nuages qui pourraient gêner la pleine lune et les étoiles de briller, un d'entre nous disparaissait.
Comment, personne ne le sait, mais on dit que c'est à cause de ces créatures semblables aux loups, qui en sont la cause.
A cette heure là, toutes les lumières des maisons sont éteintes, les villageois veulent être discret, ne pas être pris, vivre.
Je suis né ici, dans ce village, à cette époque la malédiction n'avait pas encore apparue, nous étions une joyeuse bande. Mais il y a un peu plus d'un an, le doyen avait disparu, sans laisser de trace. Les forces de police avaient menées l'enquête, en vain. On ne retrouva jamais le vieil homme mais régulièrement, des villageois disparaissaient, sans rien laisser, à part peut être, ces créatures démentielles qui se regroupaient à chaque pleine lune. Peu à peu, les habitants ont pris peur, et c'est pourquoi nous ne sommes qu'une vingtaine à être encore dans ce village, au lieu de cent-vingts personnes, comme avant. Les résistants se cachent derrière leurs rideaux et prient pour ne pas être victime de cette malédiction, de « Ténèbres » , comme ils l'appellent..
Mes parents faisaient partis des personnes craignant la malédiction, alors ils sont allés dans un autre village. Moi je suis resté ici, j'ai réussi à convaincre mes parents que je pourrais me débrouiller sans eux. Compte tenu de ma majorité atteinte et de mes arguments, ils ont finis par céder et je suis toujours là, et je n'ai aucun, aucun regret.
Moi, je n'ai pas envie de me cacher comme les autres, je veux comprendre ce qui se passe. Alors je marche, et peut être que les empreintes des mes pas dessinés dans la terre poussiéreuse seront tout ce qui restera.. Mais je me sens libre aujourd'hui, la légère brise me caresse les joues, les cris de ces créatures ne m'effraient pas, elles m'attirent. J'ai envie de connaître ce qui est encore resté invisible aux yeux de tous, briser le mystère de ce petit village isolé du reste de la population. Alors je continu à marcher dans les ténèbres de la nuit et m'enfonce sans vraiment y faire attention, dans les profondeurs de la forêt.
Tam. Tam.
Le bruit de chacun de mes pas résonnent dans mes oreilles.
Tam. Tam.
Je l'entend de plus en plus distinctement.
Tam.Tam.Tam.
Je me surprend à marcher de plus en plus vite.
Tam.Tam.Tam. Tam !
Je me met à courir, le martèlement de mes pas fait résonner la poussière au sol, mon souffle s'accélère.
Tam. Tam.
Mon corps ne réagit plus, il court, court, comme si sa vie en dépendait, il ne s'arrête pas, il continu sa course poursuite contre son poursuivant invisible. Je suis déjà sorti du village depuis plusieures minutes, je parcours la forêt, dépassant les troncs d'arbres, les buissons et semble même apercevoir des yeux, deux yeux rouges brillants de détermination.
Tam. Tam.
J'ai peur, j'ai froid, je veux vivre, être libre et revoir ce qui me raccroche à la vie. Je repense à tout ses souvenirs, en vain. Une seule chose me vient à l'esprit : la souffrance, la douleur et la froideur de la mort.
Tam. Tam.
Une ombre se dessine devant moi, grande imposante. La seule chose que je peut distinguer de cette silhouette est cet œil...Cet œil d'un bleu azur qui me transperce le regard. Il m'attend, il me veut. Je ne saurait dire si c'est la Mort en personne, mais ça y ressemblait.
Tam. Tam.
Je me rapproche de cette créature, mes jambes refusent de s'arrêter et la créature se déplace autour de moi, tel une ombre maléfique, avec vitesse mais toujours avec cet œil bleu perçant la noirceur de la nuit. Il tend se qui semble être une main vers moi, et je sais que c'est la fin. Je suis terrifié, mais je ne ferait rien. De toute façon, mon corps ne me répond plus. Je regarde fixement cette chose, son œil, je suis prêt.
Tic.Tac.Tic..Tac
Le temps passe, l'être semble m'observer aussi. Il me touche le front et je sens comme un souffle glacé me parcourant tout le corps, je sais que je n'ai plus longtemps à vivre, mes yeux se ferment, je tombe à genoux..Et puis, le néant. Noir. Vide. Je ne sais pas.
Je ne sais plus..
Quelques mois plus tard.
Je ne suis pas mort, je me suis réveillé. Au côté de ses loups des Enfers. Je suis un Malosse, c'est ce que m'ont dit ces loups à cornes. Eux, se sont des Démolosse, et cette ombre qui m'avait attrapée, Darkrai. C'est un des membre de leur guilde qui m'a récupéré. C'était ses yeux rouges que j'avais vus briller la nuit ou l'on m'a transformé en ce qu'on appelle un Pokémon.
Darkrai ne m'a pas tué. La plupart de mes congénères sont des humains qui vivaient avec moi. Mais je ne me souviens déjà plus de cette vie d'avant. Tout à été brouillé par l'apprentissage de cette nouvelle vie.
Le soir, rescapés dans un grande entaille qu'abrite une falaise, les plus anciens de mes congénères racontent des histoires merveilleuses.
Comme cette ancienne rumeur qui disait que Darkrai transformait en Pokémon les humains qui lui semblaient courageux, au lieu de les achever.
Cette légende est ma préféré, je ne peut pas l'oublier.