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La Voie des ennuis de VLCMédia



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» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 07/09/2012 à 21:04
» Dernière mise à jour le 07/09/2012 à 21:04

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Chapitre 11 : R comme Rocket
Chapitre 11 : R comme Rocket



Il gardait sa preuve dans sa poche, vérifiant fréquemment qu'elle n'avait pas disparu. C'était une trop belle opportunité pour la laisser s'envoler ! Il n'aurait plus qu'à remettre la pièce à conviction à Valentins, qui solliciterait une audience par le biais de l'inspecteur Sanger, qui dirigeait actuellement son commissariat. Valont serait arrêté pour de multiples crimes et sa vengeance serait assouvie. Le jeune homme, pour avoir aidé à l'arrestation, recevrait des circonstances atténuantes. Même si il écopait de cinq ans de prison ferme, c'était un prix acceptable. Valentins assurerait de nouveau le poste de commissaire et tout redeviendrait comme avant. Pour lui, le crime, c'était fini. Après avoir purgé sa peine, il partirait sûrement pour Hoenn, ou Johto. Un pays tranquille, où il pourrait enfin avoir une vie normale, une famille, une maison sur la côte, pourquoi pas, où son passé serait loin derrière lui.

L'ex-commissaire se trouvait chez lui. Il avait rempli sa part du contrat, et avait estimé qu'il en avait fait bien assez. Il prit une semaine de congé, qu'il savourait chez lui, en rêvant de son bureau d'inspecteur, qu'il avait dû quitter. C'était une pensée bien réconfortante. Encore fallait-il que cette crapule d'Haster parvienne à quelque chose. Il fut donc très surpris lorsqu'il lut la facture. Un large sourire illumina son visage.

« Parfait, excellent, même ! Je vois que notre arrangement arrive bientôt à terme ! Je m'en réjouis d'avance ! » jubila-t-il.

Bien que le jeune homme ne fut pas vraiment pressé de se retrouver entre quatre murs, il partageait l'enthousiasme de son partenaire.

« Je montrerai cette preuve mardi. Je suis en vacances pour le moment... »

« Ce n'est pas tout à fait terminé. J'aimerai avoir un dernier renseignement : il faut que j'aie accès aux dossiers du Trésor Public, afin de vérifier la véracité de notre preuve. Bien que je ne le pense pas, étant donné l'impôt monstrueux que la déclaration du joyau entraînerait, je préfère m'en assurer. Si effectivement, cette gemme n'a pas été recensée par le fisc, nous pourrons incriminer Valont et le conduire à la ruine. Je vous demande donc d'attendre mon signal, avant de produire cette preuve devant le commissaire Sanger. »

Edward masqua sa déception, hochant gravement de la tête. Il comprenait parfaitement les précautions que voulait prendre le jeune homme. Aussi, il attendrait son signal avant de livrer cette pièce à conviction.

Harvey marchait dans les rues de Lavanville, pensif. Comment allait-il s'y prendre pour fouiller dans les bases de données des Impôts ? Valentins n'y avait pas accès, son statut actuel ne lui permettant pas. Et le jeune homme ne connaissait personne dans le milieu. Il ne pouvait pas non plus s'infiltrer dans le réseau : il ne pouvait pas se permettre de se faire arrêter si près du but ! C'était une partie très importante du plan, il ne pouvait pas bloquer maintenant !

Il s'assit à la terrasse d'un café et commanda un cappuccino au serveur qui vint l'accueillir. Alors qu'il revenait avec la commande, le serveur déposa un billet sur la table, sous le cendrier. Le jeune homme n'eut pas le temps de protester qu'il était déjà à une autre table, en train de prendre la commande d'autres clients. Harvey déplia donc le mot.

« M. Haster Harvey. Nous partageons des intérêts communs. L'homme que vous traquez et tentez de détruire est déjà dans notre ligne de mire. J'aimerais donc vous faire une proposition qui ne manquera pas de vous intéresser. Rendez-vous au casino de Céladopole, un de nos agents vous mènera jusqu'à moi. G. »
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Ne pouvant pas utiliser le train, de peur de subir un examen d'identité, le jeune homme avait effectué le trajet Lavanville-Céladopole à pied. Ces allers et retours à travers la région commençaient à l'épuiser.

Après avoir fait soigner ses Pokémon au Centre, il se dirigea vers le casino de la ville, lieu de rendez-vous du fameux G. Il y avait cependant un léger problème. Les employés procédaient à des vérifications d'identité aux entrées des casinos, afin de s'assurer que la personne qui voulait jouer n'était pas sur liste noire. Ainsi, il ne pouvait pas rentrer sans prendre le risque de se faire identifier. Et pourtant, il n'y avait aucun autre moyen de pénétrer dans le bâtiment. Il s'apprêtait à repartir lorsqu'une voix lourde s'éleva derrière lui.

« Monsieur Haster ? » murmura-t-il.

Harvey se retourna. L'homme qui venait de l'appeler s'avança vers lui. Il portait des vêtements ordinaires, une chemise bleue et un jean. Rien ne le distinguait d'un citoyen lambda.

« Monsieur Haster Harvey ? Je suis l'agent de G. » répéta-t-il.

« C'est vous qui allez me mener à lui ? Où est-il ? »

« A l'intérieur. Nous ne devons pas le faire attendre. »

« Je suis fiché comme criminel. Je doute que je puisse rentrer sans encombres... »

L'agent hocha la tête et balaya l'air de sa main droite, comme pour indiquer qu'il n'avait pas de souci à se faire de ce coté là.

Les employés de l'entrée ne vérifièrent même pas les cartes d'identité des deux homme qui passaient devant eux. Le jeune homme fut très surpris, et décida de ne pas y prêter attention.. Après tout, il était entre les mains de G...

L'homme fit entrer Harvey dans une petite salle vide. Des dizaines de machines à sous y étaient entassées, attendant une réparation qui n'arriverait jamais. Il tira le manche d'une des machines, qui se décala vers la droite, révélant un passage secret.

« Après vous. » murmura l'agent de G.

Ils se trouvaient maintenant dans une immense salle, où allaient et venaient des centaines d'hommes et de femmes, revêtant tous le même uniforme. Une combinaison noire. Mais ce qui frappa le plus le jeune homme, ce fut le R rouge cousu sur chaque veste.

« Alors je suppose que G correspond à Giovanni ? » pensa-t-il tout haut.

L'agent le fixa froidement, avant de le mener dans un des nombreux couloirs du repaire. Ils arrivèrent enfin devant une porte de bois, finement sculptée. Il frappa trois coup, ouvrit et laissa passer le jeune homme. Après quoi, il ferma délicatement la porte derrière lui.

« Je constate que vous avez reçu mon message. Asseyez-vous. » intima l'homme qui se trouvait devant lui, assis dans un confortable fauteuil de cuir, un Persian couché à ses pieds.

Harvey s'exécuta mécaniquement, sans qu'il s'en rende vraiment compte.

« Je ne vous crois pas idiot, monsieur Haster. Aussi, je vais passer les présentations et venir directement à ce qui nous intéresse. Ne vous croyez pas seul dans la guerre contre Ernest Valont. Il a également des comptes à rendre avec la Team Rocket. J'ai appris votre trouvaille, la preuve qui vous permet d'incriminer cet homme. Je sais aussi que vous ne pouvez pas l'utiliser pour le moment. »

Le jeune homme fut très surpris que Giovanni soit déjà au fait de l'histoire de la facture, et du problème des Impôts. Le mafieux continua .

« Nous avons un ennemi commun, il est donc normal que nous nous entraidions, non ? Je vous propose le marché suivant : laissez-nous récupérer Ernest Valont, et nous vous donnerons l'information que vous cherchez. Nous ne pouvons pas nous permettre de le laisser filer en prison, il doit payer pour sa trahison. Et vous ne pouvez pas produire votre preuve devant un tribunal sans cette information... Remarquez que j'aurais pu vous devancer, mais je suis sensible à votre histoire, et entre deux agents du Crime, nous pouvons nous comprendre et nous aider mutuellement... »

Le sourire glacial du mafieux lui donna des frissons.

« Pour le moment, afin que nous puissions préparer son exfiltration, nous avons besoin de temps. Donnez-nous quatre jours. Vous serez avertis le moment venu. »

Harvey réfléchit un instant. Rien de contraignant dans ce contrat. De toute façon, Valentins attendait son signal pour produire la preuve, il patienterait bien quatre jours. Malgré l'honnêteté du marché, il trouvait que quelque chose ne tournait pas rond. Giovanni lui avait révélé qu'il avait les moyens de le devancer et d'arrêter Valont, à sa manière. Pourquoi ne l'avait-il pas déjà fait alors ? Rien ne l'en empêchait, il possédait les moyens de le mettre hors d'état de nuire... Et ce sourire malsain...

« J'accepte. » finit-il par lâcher.

« Une excellente nouvelle. Mais je ne voudrais pas vous cacher que je m'attendais à cette réponse. Aussi, je possède déjà l'information que vous recherchez. »

Il tendit une enveloppe. Le jeune homme la décacheta et observa le document qui se trouvait à l'intérieur. C'était un groupement de listes des biens déclarés par Valont, étalé sur les cinq dernières années. Harvey éplucha attentivement les lettres. Aucune référence à un quelconque joyau.

« Je compte sur vous pour la suite, monsieur Haster. N'oubliez pas, quatre jours... »