Pikachu
Pokébip Pokédex Espace Membre
Inscription

Parallel Lyra de TheDarkFlygon



Retour à la liste des chapitres

Informations

» Auteur : TheDarkFlygon - Voir le profil
» Créé le 31/08/2012 à 15:31
» Dernière mise à jour le 18/07/2013 à 00:34

Si vous trouvez un contenu choquant cliquez ici :


Largeur      
Du temps à tuer
Acajou, 16 Avril (nuit), Johto
Dans le couloir du premier étage, on pouvait entendre de petits pas. C'était Célesta qui marchait à tâtons vers les toilettes du Centre Pokémon. Elle y allait doucement pour ne pas réveiller les autres personnes, dont Kris. Il faisait noir comme dans un four. Elle éclairait sa route avec son Pokématos.

Mais alors qu'elle approchait des toilettes, la jeune fille entendit des pas. Elle sursauta et ébloui la personne qui l'approchait. Ce n'était autre que son ami Luth.
« Eh Célesta ! Ça t'arrive souvent d'éblouir les gens en allant aux toilettes ? lui demanda-t-elle.
-Ah, désolée ! J'ai cru que c'était un assassin ou autre chose ! Mais dis-moi, tu voulais aussi aller aux toilettes ? Toi, tu as de la chance, c'est juste en face pour toi... lui répondit son amie.
-Oui, sauf que ça fait un quart d'heure que j'essaie d'y aller. Tu sais, cette balle dans ma jambe... »
Célesta ne savais plus où se mettre à présent. Finalement, elle se précipita dans les toilettes et repartit illico presto dans sa chambre.
« Que... Qu'est-ce que je fais en ce moment ? Pourquoi ? Pourquoi ? Je lui pose toujours des questions étranges sur l'amour ? Pourquoi je lui accorde tant d'importance ? » pensa la jeune fille, déboussolée.

Assise par terre, Célesta ne comprenait plus rien. Pourquoi faisait-t-elle tant attention à Luth ? Oui c'est vrai quoi, c'est juste un ami d'enfance ! Et d'ailleurs, pourquoi elle était accourue lorsqu'il fut blessé la veille ? Pourquoi ? C'est absurde... Qu'elle en était la cause ? Et puis d'ailleurs, c'est quoi ces sentiments inutiles et confus ? Mais...
Puis la jeune fille compris. Elle commença à murmurer :
« Pfff...C'est absurde. Je n'aurai jamais imaginé ça. Moi... amoureuse de lui ? C'est juste un ami d'enfance pourtant ... Ah ! L'amour est le sentiment le plus stupide... »

En fait, Kris, qui partageait sa chambre avec celle de Célesta, lui dit :
« Alors, toi aussi tu penses comme ça ?
-Quoi ? Kris ? Tu dormais pas ?
-Bah non, tu m'as réveillée en allant aux toilettes. Je ne pensais jamais que ça allait t'arriver. Pas à toi.
-De quoi ? D'aller aux toilettes ? Enfin Kris, je suis humaine tout de même !
-Mais non Nanab ! De tes amourettes, voyons !
-Ah... Euh... »
Célesta raconta tout à son amie. Celle-ci lui juste après :
« Tu sais, Célesta, ce n'est pas un drame d'aimer quelqu'un. Mieux, ça pourrait te donner des ailes. Heureusement, c'est une personne que tu connais et que tu aimes bien. Tu n'as pas à t'en vouloir. Mais maintenant que tu en es consciente, il va falloir lui dire.
-Lui dire ? Mais... Ca l'embarrasserait non ? lui répondit la châtaine
-Mais non Célesta, réfléchis un peu. Vu la mentalité incroyable de Luth, il sera embarrassé dix minutes puis, pouf !, plus rien ! lui expliqua Kris
-Hihihi ! Bon, maintenant je suis quelque peu fatiguée. Dormons maintenant ! proposa Célesta.
-Oui... Tu as raison. »
Puis le sommeil emporta les deux filles.

Du côté de Luth, c'était plus compliqué. La balle de revolver plantée dans sa jambe le faisait souffrir et, comme pour Célesta, ses impressions étaient brouillées. Mais la douleur l'empêchait de réfléchir. Il était presque au bord de l'agonie. L'infection n'avait pas encore commencé. Il fallait au plus vite arriver à Doublonville, s'il voulait rester en vie. C'est un véritable compte à rebours qui avait commencé pour lui.

Soudainement, la douleur s'était affaiblie. Ça lui permettait à présent de réfléchir. Il fallait qu'il résolve une énigme. Ses propres sentiments. Une énigme difficile à résoudre, car elle ne peut être aidée efficacement. Il fallait qu'il comprenne, en particulier en cette période charnière de l'histoire de Johto. De toute façon, il n'avait que ça à faire, la douleur l'empêchant encore de dormir...

« Pourquoi je pense tout le temps à elle ? » C'est une question existentielle. Luth avait tendance à de plus en plus penser à Célesta. Mais justement : pourquoi elle ?
Il y a trois milliards de femmes au monde, mais pourquoi une en particulier ? Elle aurait quelque chose en plus ? A part un auto-mail et une cicatrice, rien... Ou peut-être que ça venait de lui, qui sait ? Il se mit à se remémorer la façon dont elle l'a sauvé. Elle l'avait pris dans ses bras. Malgré qu'il soit porté par une fille, il ne put s'empêcher de se sentir le plus puissant sur ce champ de bataille. Sa fierté en aurait pris un sérieux coup normalement, au point d'en être jetée aux Ortides. Non, il en était fier. Presque à penser qu'il avait bien fait de se faire toucher. Mais... Qu'est-ce qu'était ces sentiments alors ?
Il n'eut pas la réponse cette nuit-là, le sommeil l'embarqua sans prévenir.

17 Avril, Route 42.

Serrés comme des Poissirènes, notre trio partit vers Doublonville. On avait nourri Plume d'une manière particulière : un mélange de baies et de produits médicaux du genre Carbone. Kris semblait encore un peu râler du fait qu'elle soit étriquée sur son Roucarnage avec ses amis. Mais bon, il fallait amener Luth en urgence au Centre Hospitalier de Doublonville. Alors qu'ils s'engageaient sur la Route 41, un Nostenfer leur fonça dessus. Plume esquiva de justesse.

« Eh ! C'est quoi ce Nostenfer ? Cria Célesta
-Ah ! Un... Un soldat de Kanto ! Paniqua Kris
-Mais non Kris ! C'est juste un Nostenfer relâché lors de la bataille d'Acajou ! Je l'aime bien, moi. Lui répondit Luth
Et... si je le capturai ? »
Et c'est ce qu'il fit. Il lui dit tout sur son ancien Dresseur et le Nostenfer semblait lui répondre « D'accord ». Le garçon lui lança une Pokéball qui lui tomba dans la main. Ce qui était étonnant, c'est qu'il était le seul des trois à ne pas avoir six Pokémons sur lui. Enfin, jusqu'à ce jour.

Plume se posa à Doublonville. Là-bas, Célesta dut aider Luth à marcher. Quant à Kris, elle devait chercher le centre hospitalier. Il ne fut pas compliqué à trouver, il y avait une énorme croix rouge sur la façade. Ils marchèrent un peu plus vite pour y arriver.

Centre Hospitalier de Doublonville

Dû à la guerre Kanto-Johto, l'identité de chaque personne s'y présentant était scrupuleusement vérifiée. Et les blessés de guerre étaient prioritaires. Ce qui arrangeait notre trio, vu que Luth était le seul blessé de la bataille d'Acajou. La réceptionniste reconnu tout de suite le seul injurié prioritaire.
Alors qu'il était emmené par brancard vers une des salles d'opération, Célesta et Kris furent invitées à patienter calmement dans le jardin de l'hôpital. Célesta n'aimant pas attendre ici. Elle aurait préféré aller dans la salle d'opération. Mais Kris la força à s'asseoir et attendre. Après tout, pourquoi ne pas se reposer un peu après les évènements d'Ebènelle et d'Acajou. Vu que l'armée de Kanto était neutralisée, il y avait un peu de temps à tuer avant d'aller à Kanto et forcer l'ennemi à cesser la guerre. C'est bien eux qui ont commencé, après tout.

Malgré tout, Célesta était inquiète. Si son ami mourrait sur le billard ? S'il ne pouvait plus bouger de sa vie ? Si la balle avait atteint une zone vitale ? Malgré la sûreté de cet hôpital, des doutes la tracassaient. L'amour fait cela aussi ? Que penser alors ?
A suivre...