Le dilemne d'Absyla de Seles

Dans toutes les meutes d'Absol, on célèbre le Jour des Prédictions. C'est la seule journée où nous pouvons prédire tout, sauf des catastrophes (il faut dire que c'est déprimant, à la longue...) ! J'adore cette fête. C'est aujourd'hui.

"Fais gaffe, tronche rouge... tu gènes le passage.", fit Abboyon, d'un ton méprisant, avec une pointe de ce qu'on appelle "j'm'enfoutisme" dans la voix.
Il avait encore décidé de mener la vie dure à Abbly, surnommé amicalement "l'Absol rouge" par la meute.
"Allez, pousse-toi, continue-t-il.
- Fais le tour, hé, patate ! riposta Abbly.
- Je déteste qu'on me désobéisse. Voilà la punition !"
Sur ces mots, il regarda sa victime de haut. Sa lame brilla au soleil.
"Abboyon, arrête-toi, intervins-je.
- Tiens, tiens... Absyla, tu ne vois pas que je suis occupé, là ?"
En disant ceci, il prit un air effrayé. Il s'était sûrement vu dans un destin, mais pas l'un des meilleurs.
"Tu préfères affronter ma lame ou laisser Abbly tranquille ?
- Pouah !"
Abboyon partit. Abbly me remercia. Et j'eus une étrange vision... j'étais dans les bois, il y avait un Absol couché à terre... et une voix me parlait... je n'arrivais pas à comprendre, les visions étant floues...
Ma mère Abylia me sortit de ma transe.
"On n'a presque plus de baies... Tu peux venir en chercher avec moi ?
- Bien sûr !", concluais-je, troublée.
Nous nous mîmes en route.
La forêt était plus sombre que d'habitude. Ce n'était peut-être qu'une impression...
Ma vision m'obsédait. Elle se répétait, encore et toujours, devant mes yeux effarés. Qui est cet Absol ? Peut-être qu'à force de le revoir, je le découvrirai.
"Absyla, il vaudrait mieux que nous nous séparions, pour trouver plus de baies.
- Mmm... D'accord... Mais j'ai un mauvais pressentiment...
- Quoi de plus normal, pour un Absol ?"
Ma mère partit du côté Est, où les baies sont abondantes.