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La Voie des ennuis de VLCMédia



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» Auteur : VLCMédia - Voir le profil
» Créé le 29/07/2012 à 18:53
» Dernière mise à jour le 29/07/2012 à 18:53

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Chapitre 8 : Sous les feux de la rampe
Chapitre 8 : Sous les feux de la rampe


Le soleil commençait à pointer sur Lavanville. Les ombres se dessinaient peu à peu, et celle de la grande Tour s'étalait lentement sur le veux quartier Est. Le commissaire Billaud devait rendre visite à M. Fuji, à qui il devait donner quelques nouvelles de l'enquête. Le vieil homme était déjà levé, comme l'avait suggéré le commissaire. Il taillait quelques bosquets dans le cimetière. Malgré son grand âge, il n'avait jamais voulu partager son travail avec qui que ce soit, encore moins s'il fallait le payer. Les caisses se nourrissaient exclusivement des dons et le vieil homme en avait grandement besoin pour entretenir le lieu, sans compter qu'il devait également manger. Il s'était déjà imposé des restrictions, ce n'était pas pour aller gaspiller de l'argent, pour un travail qu'il pouvait faire lui même. Le commissaire s'approcha d'un pas silencieux, et s'apercevant qu'il ne l'avait pas encore remarqué, il toussa pour se signaler.

« Cela faisait bien longtemps que je ne vous avais pas vu, M. Billaud… Il faut dire que ce quartier n'est pas sous votre responsabilité, mais plutôt sous celle de M. Valentins. Que me vaut l'honneur de votre visite ? » demanda-t-il sans cesser le travail, sans même détourner les yeux.

« Et bien, le commissaire Valentins à pris… un congé à durée indéterminée. Je suis désormais en charge de l'enquête jusqu'à son retour. »

Le vieux Fuji hocha la tête pensivement. Il posa sa cisaille et fit face au commissaire.

« Avez-vous des nouvelles ? » questionna t-il

« Et bien, je dois avouer que sans l'appui du commissaire Valentins, l'enquête s'en trouve considérablement ralentie… Son remplaçant est un imbécile sans aucun esprit logique, et de ce fait, un piètre commissaire… Nous avons passé la région montagneuse, au nord, au peigne fin. Nous avons découvert une petite maison à quelques kilomètres en contrebas du lieu de l'incendie, mais elle semble inoccupée, du moins, depuis peu de temps… Notre cher Haster est introuvable. Je ne serais pas surpris qu'il ait déjà gagné Johto à l'heure qu'il est… »

« Je veux que vous fassiez tout ce qui est en votre pouvoir pour arrêter cet individu. Quant au commissaire Valentins, j'aimerai m'entretenir avec lui à son retour, histoire de savoir si ses… vacances se sont bien déroulées… »

« J'y veillerai. Veuillez m'excuser, mais le travail n'attends pas. » s'excusa le commissaire en se retirant. 

Le policier disparut rapidement derrière la tour. Le vieil homme reprit sa cisaille et son travail par la même occasion. 

« Comme si c'était le moment opportun pour prendre des vacances… » maugréa t-il.

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« Je tiens à m'excuser pour tout à l'heure. Je n'étais pas… Ils sont tous morts sous mes yeux. Cette… chose... C'était atroce ! Alors… j'ai fui… jusqu'ici. Je m'en veut tellement d'être la seule survivante. C'est terrible, ce sentiment de… de vide. Vous me comprennes n'est-ce pas ? » s'excusa Sylvie, un peu honteuse.

« Oui, on avait remarqué.. » répondit la gamine. Lorsqu'elle vit le regard foudroyant d'Harvey, elle se corrigea. « Mais nous avons déjà oublié… »

La scientifique acquiesça, signe qu'elle était heureuse d'être excusée. Ils étaient tout les trois assis à même le sol, lampe éteinte afin d'économiser l'énergie qui finirait par manquer tôt ou tard. Il ne leur restait plus qu'à se parler pour atténuer l'ennui. Mais depuis le début, une question essentielle pendait aux lèvres de la trentenaire. D'autres l'auraient posée au tout début de la conversation, mais elle, n'avait pas osé. Mieux valait tard que jamais.

« Étant donné que vous savez comment je m'appelle, je pourrai avoir vos noms ? Comme on risque d'être là pour un bon moment, ensemble, je me disais que ce serait mieux qu'on se connaisse un minimum. Vous voyez ? »

Le jeune homme entama les présentations

« Moi, je m'appelle Harvey Haster. »

Il se tourna vers la gamine, attendant qu'elle se présente à son tour, ce qu'elle n'avait pas fait depuis qu'ils s'étaient rencontrés. Cette dernière grinça des dents. Ce type ne méritait pas de savoir comment elle s'appelait ! Mais elle le ferait, pour Sylvie, bien entendu.

« Je m'appelle… Lucie Farays. »

Sylvie observa la jeune fille d'un air songeur.

« Et juste par curiosité, quel âge as-tu ? Je m'attendais pas du tout à voir une petite fille comme toi dans un tel endroit… » demanda la femme vêtue de blanc.

Lucie se tourna une nouvelle fois vers le jeune homme en grinçant des dents. Ça aussi, il n'avait pas à le savoir…

« J'ai eu onze ans en mai. » lâcha-t-elle.

« Tiens, je t'aurai donné moins, neuf ans peut être… » remarqua Harvey

«Chacun ses problèmes, occupe-toi des tiens ! » lui répondit-elle sèchement.

Le jeune homme se leva lentement. Le froissement de ses vêtement le trahissait. Il prit la lampe et l'alluma. Sylvie et Lucie restèrent assises, le regardant d'un air interrogateur.

« Qu'est-ce que tu fais ? » demanda la scientifique.

« je ne compte pas moisir dans cet enfer une minute de plus, je viens de penser à quelque chose… » lui répondit-il.

« Harvey à une idée, quel exploit ! » ironisa Lucie.

Il la considéra un instant, la foudroyant du regard. Puis, il porta son attention sur Sylvie.

« Nous avons été projetés ici… « à l'aide » d'un processus précis. Je me demande si nous pourrions le réutiliser pour revenir chez nous… »

« Tu parles d'électriser un de ces cristaux, pour ouvrir un portail ? » demanda la gamine.

Harvey acquiesça. C'était précisément son idée. La scientifique écoutait leur conversation sans vraiment comprendre. A vrai dire, elle ne savait pas comment elle était arrivée ici. Elle se souvenait seulement du chaos, de la panique générale, des alarmes… Et puis, elle s'était réveillée ici, entourée par ses collègues. Mais il oubliaient un facteur dans leur plan, quelque chose d'important.

« Et pour ce qui est du pokémon qui rôde dans les parages ? Je doute qu'on puisse combattre un tel monstre… »

« On peut pas laisser passer cette chance. » lui répondit-il

Sylvie hocha la tête. Elle possédait deux pokémons sur elle, dont un électrique Ils pourraient la couvrir pendant qu'elle ouvrirait le portail dont ils parlaient.

« J'ai un Elektek, je m'occupe des cristaux. Mais encore faudrait-il en trouver…

Pendant leur fuite, le jeune homme avait aperçu un affleurement de ces minéraux. Il suffirait de lancer une attaque électrique dessus pour ouvrir un passage. Le problème c'est que le Pokémon serait sûrement alerté par l'émanation d'énergie que générerait une telle action… Mais il fallait le tenter. Le groupe se mit donc en route pour la surface.

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C'était l'effervescence la plus totale sur le plateau de l'émission populaire « Enquêtes d'Action ». Les techniciens s'affairaient à régler les derniers détails et à dégager la scène. Les éclairagiste procédaient aux derniers rajustement. Les animateurs, Henry Habois et la célèbre Lula, qui avait reçu une belle somme pour faire gonfler l'audience par sa seule présence, venaient tout juste d'entrer sur le plateau. Ils s'installèrent.

« Attention, on est à l'antenne… maintenant ! » lâcha le directeur de l'émission.

Une caméra fit le tour du plateau sur son rail, tandis que se jouait le générique.

« Bonsoir chers téléspectateurs et bienvenue dans ce nouveau numéro d'Enquêtes d'Action ! Argent, luxe et vie facile, ce numéro sera consacré aux nouveaux riches. Puis, nous partirons du coté des Iles Oranges, afin de vous dévoiler les faces cachées du commerce touristique ! Escroqueries, malversations, vous saurez tout ! » commença Henry »

« Tout à fait, et nous avons ici même un invité, actuel propriétaire de la Sylph SARL et du Celadopole Match, monsieur Ernest Valont ! » reprit Lula.

L'intéressé entra sur le plateau sous les applaudissements du public, et s'assit sur le fauteuil de l'invité.

« Monsieur Valont. Il y a deux ans encore, vous étiez un citoyen parmi d'autres. Comment expliquez-vous cette ascension dans les hautes sphères de la société ? » demanda le présentateur.

« Il y a deux ans, j'étais effectivement un monsieur « tout le monde ». Je vivais comme je pouvais. Et puis, sans prévenir, mes parents, adeptes de croisières, sont morts tout les deux dans le naufrage du Vosta Vonvordia, qui avait mobilisé toute la presse à l'époque. J'ai alors hérité de leur petit capital. Et puis, de fil en aiguille, d'investissement ingénieux en paris boursiers remportés, je me suis élevé. J'ai alors racheté la Sylph, comme vous l'avez dit. Depuis ce jour là, je vis aux Iles Oranges, sur un bout de terre que j'ai acheté. »

Le public applaudit de nouveau, ainsi que les animateurs. La caméra se focalisa sur les deux présentateurs de l'hebdomadaire.

« Abordons dès maintenant la deuxième partie de notre émission. Un voyage aux Iles Oranges, qui n'en a jamais rêvé ? Mais attention aux escrocs et autres charlatans ! Vacances dans l'archipel Orange, c'est un reportage signé Catherine Lefaut. »

« Vous pouvez vous reposer, le reportage dure vingt minutes. Eric, règle-moi le projo numéro sept ! Il ne suit pas le mouvement ! » aboya le directeur, rajustant le micro sur son micro-oreillette.