The Free Leek de Armadragon

N°16 scrutait le ciel depuis une fenêtre de son palais. L'aube se levait et il attendait toujours ses prisonniers. Ceci dit, il s'était calmé depuis la veille, car il s'était défoulé en donnant 45 coups de bâton à Porion...ou 46, il ne savait plus. Et puis il s'est aussi rendu compte qu'il ne savait pas vraiment quel sort auront ses prisonniers humains. Il avait envie de connaître leur plan, pour savoir quel réflexion humaine il avait déjoué. Pour pouvoir savouré sa victoire tactique sur eux. Pour se prouver à lui-même que les canartichos surpassent les humains, voilà ce qu'il voulait. Depuis sa fenêtre, il pouvait voir les habitants travailler avec peine, comme des esclaves. Est-ce pour cela qu'ils s'étaient élevés au rang d'espèce supérieure? N'étaient ils pas plus heureux entant que sauvage? La civilisation apporte elle forcément le bonheur? Tant de question et de pensée contradictoire se bousculaient dans sa tête, qu'il préféra renoncer à la réflexion. Cependant, on ne lui en laissa pas le temps, car un de ses hommes attendait sur le seuil de la porte pour lui délivrer un message.
-Maître, puis je vous parler?
-Parle, je t'écoute.
Le jeune messager avait la voix troublée. Car son maître et son idole lui tournant le dos, avait une allure encore plus imposante que d'habitude, et il mit du temps avant de parler.
-Hé bien, il y a eu quelque complications avec les prisonniers...
-De quel genre?
-Il y a eu une tentative de libération cette nuit. Mais elle a échoué...nous avons donc fait un nouveau prisonnier.
-Bien, très bien même...quand seront ils dans la ville?
-D'une minute à l'autre.
-Bien...n'as tu rien d'autres à me dire?
Le messager parut troublé. En effet, il avait un autre message à délivrer, mais comment son maître avait il put le savoir? Il n'avait même pas daigner le regarder, et pourtant, il savait...il répondit d'un voix chevrotante.
-Hé bien, on a trouver ceci dans la salle du trésor, il s'est mit à scintiller.
N°16 s'approcha pour examiner l'objet en question. C'était une sphère bleue, pas plus grosse qu'une tête, qui tout les secondes laissait apparaître des symbole rouge inconnus de N°16. Intrigué, il demanda:
-Comment les humains appellent ceci?
-Ils le nomme l'orbe bleue...Nous l'avons trouvée chez une vielle dame à Célestia. Elle disait que c'était un cadeau de sa petite fille...quoi qu'il en soi, elle ne s'est mise à scintiller que lorsque nous somme arrivé au volcan.
-Bien, tu peux disposer.
Le messager partit, mais au moment où il allait quitté la porte, N°16 demanda:
-Au fait, qu'avez vous fait de cette vielle dame?
L'autre esquissa un léger sourire en repensant à ce souvenir et dit:
-Et bien, nous l'avons laissée aux Colhomard s'occuper d'elle...leurs pinces ont eu raison de son grand âge.
N°16 esquissa ce même sourire, en s'imaginant cette scène. Il laissa son messager partir. Puis il prit l'orbe bleue, et l'examina longuement. Il lui semblait qu'elle portait un message de mauvaise augure...mais quoiqu'il en soit, il la porterait toujours avec lui, pour être sur qu'elle ne finisse pas entre de mauvaises ailes.

…
-Voilà Marcus, désormais tu sait ce que c'est d'être transporté à la manière d'un jambon.
-Je te remercie Sarah, mais je ne pense que cette remarque soit adaptée à la situation...
En effet, même si ils étaient transportés comme de vulgaire morceau de viande porcine, ils n'avaient pas moins oubliés que leur vie ne tenait plus qu'à un fil, quoique un fil aurait était plus épais que leur chance de s'en sortir. Cependant c'est une expression et nous nous accorderons sur le fait qu'elle ne doit en aucun cas compromettre la compréhension de ce récit, aussi imprécise soit elle. A croire que les gens qui ont inventé cette expression n'ont pas souvent lu ou écrit. Bref, reprenons. Alors que les canartichos surveillaient de près les alentours, pour ne pas se faire piéger de nouveau, Chrome lança:
-Regardez! Sur le flanc du Mt cheminée!
Sa surprise due à la vue de Sixteenpolis, contamina tout le groupe. Une imposante cité s'offrait à leurs yeux, alors qu'ils n'imaginaient pas ça à la portée d'une quelconque espèce de pokémon. Richard lui se dit que leur mission ne consisterait qu'à détruire ce que c'est vaillants pokémons avaient battit...il devait le faire, ses amis contait sur lui, mais était-ce le bon choix? Ne valait il pas mieux laisser l'avenir à ceux qui ce sont battus pour l'avoir? Cependant, il n'eut pas le temps de réfléchir plus que ça puisque leur convoie était arrivé. Ils traversèrent la ville, où des canartichos les regardaient passé d'un air dédaigneux. Certains même, n'hésitaient pas à leur cracher au visage. Puis, une fois la ville passée, il s'arrêtèrent devant un immense trou à même la pierre volcanique, qui n'était autre que l'entrée de la prison impériale. Ils durent emprunté un escalier en colimaçon, et furent tous déposés dans la même cellule, La chaleur y était tout bonnement insupportable, car le cratère rempli de lave n'était qu'à une vingtaine de mètres en-dessous d'eux. Une forte odeur de souffre régnait, et elle était mêlée au doux parfums des autres prisonniers humains qui pourrissaient ici.
-Je crois que cette fois c'est la fin...
-J'en ai bien peur Archi...lui répondit Sarah.
Chrome quant à lui ne bronchait pas. Il ne faisait que réfléchir, non pas au meilleur moyen de filer d'ici, mais comment réussir la mission. Seulement pour l'un comme pour l'autre, il n'avait aucunes issues envisageables. Puis, un canarticho ne tarda pas à arriver. Seul Richard eu un hoquet de peur mêlé à de la surprise. Il ne put s'empêcher de murmurer dans un moment d'effroi:
-Numéro seize...
-Lui même- Répondit le canarticho- Et maintenant je voudrais vous demander deux ou trois petites choses.

…
-Madame, les vaisseaux sont prêts. Nous attendons vos ordres pour décoller.
-Oui, oui, deux petites minutes.
Cynthia ayant repris un peu d'espoir, elle avait levée toute la flotte de la Coalition, ce qui donnait un ensemble impressionnant de dresseurs et de pilotes chevronnés. Cependant, elle tenait à finir une traduction de livre ancien sur le mythologie d'Hoenn. Non pas pour assouvir une simple passion, mais parce que ce qu'il disait semblait tout aussi inquiétant que fascinant. Il était écrit dans un ancien dialecte en zarbi, qui, en remplaçant chaque zarbi par une lettre donnait ceci:
Vilii regis uni can
Condlol tella, mella, cian.
Sinekwanon craz impalâte,
Homo simpli peltla la tâte.
Ce baragouinage ne voulait rein dire pour elle. Elle n'avait jamais eu affaire à un tel dialecte. Cette tablette en terre cuite, était écrite en un mélange de déformation de latin et de langue germaines... Cependant, elle se résout à laissait ça en suspend, pour prêter main forte à l'expédition.
Elle descendit donc vers le hangar, où seul le Prometheus n'avait pas décollé. Aros, le professeur Keeteleria, et James Peterson l'attendaient, ainsi que quelques dresseurs chevronnés, armés jusqu'aux dents. La Coalition avait aussi hébergée pas mal de population, qui venait de différentes poches de résistances vaincues. Ces hommes, ces femmes et ces enfants regardaient avec des yeux emplis d'espoir, la formidable puissance humaine qui flottait dan le ciel attendant Cynthia. Telle une ruche attendant sa reine. Elle monta, et rejoignis Aros dans le cockpit. Elle lui demanda:
-Quand penses tu que nous serons là-bas?
-D'ici un jour ou deux...le Prometheus est le plus lent de tout vos appareils.
-Il n'y a aucun moyen de le faire accélérer?
-Si...mais la source d'énergie demandée serait bien trop importante, et le générateur risquerait d'imploser.
Cynthia parut réfléchir un moment et dit:
-Peut on se servir de pokémons pour avoir plus d'énergie.
-Oui, se serait faisable, mais les batteries pourrait surchauffer...quoique mon Polarhume peut résoudre se problème...mais c'est un grand risque pour nos pokémons.
-Je sais...mais on a pas le choix, d'après le professeur, ils étaient très près du but, et ils devrait donc en ce moment même être entrain de combattre.
Puis, elle sortit son Ohmassacre. Et elle le brancha à la batterie du vaisseau. Aros demanda à son Polarhume de surveiller la température pour éviter que les composants de cette même batterie ne fondent. Puis Cynthia donna l'ordre à son pokémon d'utiliser Coup d'jus. Dès lors on vit le pokémon souffrir, voyant toute son énergie aspirée goulument par le monstre de fer. Aros ne tarda pas à mettre les moteurs en route, et le Prometheus fendit les airs, tel un Etouraptor. Polarhume entra alors en scène en refroidissant l'immense batterie de son attaque blizzard. Mais ce la ne suffisait pas pour refroidir d'une manière durable. Et le petit pokémon ne tiendrait pas longtemps comme ça. Aros s'en rendit compte, et mit le pilote automatique pour être aux côté de son pokémon.
-Allez mon vieux, tu va pas te laisser avoir comme ça!
L'ourson des neiges entendit ses paroles, et malgré le fait qu'il voulait donner plus de puissance à ses attaques, il n'y arrivait pas. Petit à petit, il se mit à trembler de tout son corps, comme si il allait exploser. Aros inquiet cria à Cynthia:
-Cynthia, Polarhume ne tient plus, il faut arrêter cette folie!
-Non, Ohmassacre aussi est fatigué, mais on peut tenir bon!
-Ohmassacre a plus d'expérience que Polarhume, arrête!
-C'est à toi de rendre ton pokémon à la hauteur de tes exigences, pas à moi de s'abaisser aux siennes!
-Tu va le tuer!!
Cynthia, eut un choc en entendant ces paroles. Qu'était elle devenue? Il y a un ou deux mois de cela, elle aurait était incapable d'en demandé autant à un si jeune garçon et son pokémon. Elle n'était plus qu'un monstre dénué de compassion, un monstre froid et dur...Elle fondit en larmes à ces pensées, et s'écroula, en sanglots sur le sol métallique du vaisseau. Son pokémon voyant le désarroi de sa dresseuse ne put continuer et se jeta vers elle pour lui donner son soutien. Aros donna aussitôt l'ordre à son Polarhume d'arrêter. Et le jeune ourson tomba à terre, évanoui.
-Qui suis-je? Murmura Cynthia entre deux sanglots. Elle n'était pas faîtes pour assumer autant de choix difficiles. Elle n'avait cette froideur comme l'avait Chrome, elle n'était pas à la hauteur, elle avait peur devenir le rôle que ces responsabilités exigent. C'était trop dur. Aros vient s'accroupir près d'elle son Polarhume dans les bras. Il ne dit rien, ne fit, rien. Voulant juste être là, comme un réconfort. La maîtresse de la ligue jeta vers lui un regard baigné de larmes et dit:
-Je suis désolée Aros...désolée te d'avoir fait subir tout ça.
-J'ai choisi ma voix Cynthia. Et si tu ne m'avais pas endurer tant de chose, je n'aurais jamais put avoir cette vie la. Tu n'est pas un monstre. Tu fait juste ce qui te semble le plus important.
-Co...comment va ton pokémon?
-Il s'en remettra, ne t'en fait pas.
Et comme pour approuver ses dires, le petit pokémon se réveilla, cligna des yeux, et aperçu la jeune femme en pleure devant lui. Elle le regarda tendrement et lui caressa gentiment le sommet du crâne. Le petit pokémon ressentit alors des remords a n'avoir pas put être assez puissant pour elle. Il comprenait les sentiments humains, et faisait preuve d'une grande compassion envers eux. C'est pour ça qu'il voulait devenir plus fort. Il aurait tellement voulu être à la hauteur...oui tellement. Il se mit à pleurer lui aussi, ses larmes givrées, se mêlant à celles de Cynthia. Quand soudain, il se mit à scintiller, et grandit, grandit, jusqu'à être à la limite du toit du vaisseau. Des dents de glace se formèrent à son menton, et les écrans de la salle se couvrirent d'un fine pellicule de givre car la pièce devient soudainement plus froide. Oui, le petit Polarhume était devenu un immense Polagriffe. Aros se jeta dans sa fourrure givrée, et Cynthia émit un sourire. Elle était très heureuse, mais en tant que dresseuse de Carchacrock, un Polagriffe était plus une gêne pour elle. Cependant, elle savait bien que dans les mains d'Aros, ce monstre ne s'en prendrait jamais à elle. Elle sécha ses larmes et dit:
-Et bien Aros, qu'est-ce qu'on attend?
Aussitôt, Ohmassacre et Polagriffe se mirent en position. Ohmassacre redoubla d'efforts, et lorsque que Polagriffe dut lancé son attaque Blizzard, il congela la batterie sous une épaisse couche de glace. Cynthia et Aros se regardèrent avec une une certaine gêne. Mais Aros ne diagnostiquait aucun souci majeur au fonctionnement du vaisseau, et par conséquent, ils continuèrent leur route.

…
N°16 avait enfin devant lui, ces humains qui lui avait causé tant et tant d'ennuis. Il reconnu le chercheur qui l'avait transformé ainsi. Et sourit avant de s'adresser à lui en ces termes:
-Bonjour Richard, content de vous revoir.
-Tout le plaisir et pour moi.
-Vous ne manquez pas de cran à ce que je vois.
-Que voulez-vous au juste?
N°16 savoura cet instant, où toute son intelligence allait pouvoir être exposée aux humains.
-Je veux la fiole d'antidote contre la GOL12.
-Quoi mais comment...?! Firent les humains en chœur.
-Comment je le sais? Et bien, rien de plus simple. Étant donné que votre supériorité est seulement au niveau technologique, si vous auriez voulu nous détruire, vous auriez emmené tout votre armada. Cependant vous avez choisi une opération commando. J'en déduis donc que votre but n'est pas de nous anéantir, mais de nous retransformer, afin que nous soyons de nouveau doux comme des Wattouat. J'en conclut donc que vous possédez une quelconque fiole renfermement un antidote. Et celui qui la possède ne doit être autre que celui qui a conçu le GOL12. Ais-je tort.
L'assemblée en resta bouche-bée; le raisonnement de N°16 surpassé de loin celui de la plupart des humains. Chrome s'en voulu alors de ne pas avoir eu assez de cran pour anéantir justement ces sales piafs trop malins. Il avait commis l'erreur de les sous-estimer. Et désormais, sa vie était entre leurs ailes. Richard quant à lui, était plus que jamais en proie au doute. Il avait désormais une grande estime pour ce peuple de canartichos, qui était arrivé à ce stade de connaissance. Il leva les yeux vers N°16, sa création, son œuvre, aboutie, autonome. Richard détenait les clés de ce royaume que n'étais autres que la terre, et dont le possesseur peut se servir pour assurer sa suprématie. Le sort d'une nouvelle ère était entre ses mains. Et son cœur lui disait de céder la place à la nouvelle génération...
-Ne fais pas ça...lui dit Marcus qui savait lire le désarroi dans les yeux de son ami.
N°16 sentit alors qu'il pouvait convaincre Richard, mais pour ça, il fallait le mettre une pression supplémentaire. Il dit alors:
-Tu as du mal à faire ton choix? Je te comprend. Mais je pense que tu te concentrera mieux si tes deux amis te laisse réfléchir.
Le tyran fit un signe de tête, et six gardes emportèrent Marcus et Chrome hors de la cellule.
-Emmenez les à l'étage du dessous. Dit N°16 aux gardes.
N°16 avait bien vu que parmi ces deux là, l'un était le meneur et l'autre le meilleur ami de Richard. Ils étaient donc d'une grande influence envers lui. De plus, séparer leur groupe en deux morceau serait la meilleur façon de les éliminer. Un humain n'a t'il pas dit: « Diviser pour mieux régner »?
Et alors que les deux prisonniers passait auprès de N°16, Marcus ne manque de remarquer une sphère bleutée dissimulée sous l'aile du tyran. Voyant que le canarticho, était trop préoccupé par son interrogatoire, il s'empara de l'objet d'un geste vif et rapide. Et le cacha des yeux des gardes. Sachant très bien de ce qu'il s'agissait, pour avoir fait des études d'archéologie. Un instant il se prit pour Sarah, mais il secoua la tête à cette pensée légèrement effrayante.
-Alors Richard, as tu fait ton choix?
-Et bien je...
Depuis le départ de Marcus et de Chrome. Richard se rendait bien compte que quoi qu'il fasse, il ne pourrait rien face à la puissance des canartichos. Seulement, si il donnait la fiole, il pouvait espérer de ne pas voir ses amis trop souffrir. Il jeta un regard azur, emplis de désespoir à ses amis, Archi, Cénia, Sarah, Marcus et Chrome. Et d'une frêle sortit la fiole de sa poche et la remit au volatile. Murmurant seulement:
-Désolé...