7 - Débat nocturne
Punky regarda son réveil : 00:03. Elle n'arrivait pas à dormir... Quel enfer ! On ne pouvait pas faire pire comme punition... La jeune fille avait presque envie de pleurer... Cela faisait des heures qu'elle y pensait. Elle en était arrivée à une seule conclusion : Elle était une rebelle, meneuse d'un groupe de branleurs, alors elle allait jouer son rôle. Le prof ne l'empêcherait pas de capturer un pokémon... Ce pokémon.
Ce pokémon, ce ténéfix, avait allumé un brasier de passion en elle. Elle le désirait, elle savait qu'il n'était que pour elle. Elle savait qu'il l'avait choisie. Elle en avait même dessiné son portrait, le petit spectre ricanant aux portes de la tour se fermant sur lui. C'était même la première fois qu'elle avait aussi bien dessiné... bien que ce ne soit pas excellent non plus. Elle en était néanmoins très fière, évidemment.
Cette torture ne pouvait pas continuer. Elle ferait le mur. Et comme une bonne chef, elle appela Antonio sur son pokématos.
Sa voix sonna comme une porte grinçante.
-Mmmh allô..?
-Anto, j'arrive pas à dormir, et...
-Bah moi j'dormais très bien, merci beaucoup.
-Arrêtes de chialer et écoutes-moi !
-Oh ça va, pas la peine de crier...
-J'te propose un truc, j'ai pensé à un moyen de retourner dans les collines capturer des pokémons.
Antonio sembla hésiter quelques instants, puis demanda enfin :
-Racontes.
-Ma radio a prévue de la pluie pour aujourd'hui. Donc on prend des fringues avec de grandes capuches. On se glisse discret dans le groupe, cachés par nos vestes à capuche. On fout le boxon dans le groupe, histoire que le prof soit débordé, et on prend à la hâte nos pokémons, une carte, et une boussole. Après on fait comme hier, on cherche.
-C'est super dangereux ce que tu me proposes là...
-Hey ! T'es un Ferlichi ou une lopette ?!
-C'est pas une question de courage, c'est une question de lucidité ! On a très peu de chances de réussir et si on se fait choper, c'est punition pour le trimestre ! Et si on fait peur aux autres, ils vont être perturbés et risquent de se faire mal dans les collines. Je marche pas.
-Tu te fous de moi ?
-Non... mais j'ai une meilleure idée je crois...
C'est alors que le jeune italien expliqua son plan improvisé, pas bien sûr d'être complètement réveillé.